Salut les loulous !
Voici les poèmes du 14ème concours dont les thèmes étaient
Au revoir et
La vérité nue.
Comme d'hab, vous avez jusqu'au
30 septembre pour voter et me faire parvenir votre classement sur ma messagerie privée.
Bonne lecture !
1.Lignes de Faille
Sous le ciel artificiel, un écran déchiré,
Les néons s’égouttent en flaques brillantes,
Ombres filantes sur bit-ume usé,
Où les visages se fondent en traces errantes.
Les nuits s’effacent en journées pixelisées,
Chaque heure, un glitch, un saut de séquence,
Un écho qui résonne, mais sans portée,
Comme des rêves échappés de leur fréquence.
Des voix s’élèvent, mais leur son se distord,
Un brouillard de mots se répand,
Les syllabes se fondent en un seul accord,
Impossibles à saisir, volatiles comme le vent.
Sur les murs défilent des images éclatées,
Fragments d'une réalité fragmentée,
Des pixels figés en couleurs glacées,
Et dans ces fragments, quelque chose d'effacé.
Les pensées glissent, hors de portée,
L'esprit cherche un chemin, une clé,
Mais les portes sont closes et verrouillées,
Et les réponses semblent toutes faussées.
Chaque route bifurque en d'infinies voies,
Un labyrinthe sans fin, tissé de choix,
Mais chaque décision semble te ramener,
Au point de départ, à l’entrée du gué.
Les signaux se brouillent, les lignes se brisent,
Tout se floute, se mélange, se divise,
Et dans ce chaos, tu crois entrevoir,
Une forme, une figure, mais c’est un miroir.
Mais alors, que cherche-t-on dans ce flux ?
Un message, un sens, une vérité nue ?
Ou est-ce simplement un écho inversé,
D’un monde qui perd de sa propre clarté ?
Les derniers vers résonnent, un coup de tonnerre,
Le texte se dévoile enfin dans sa lumière,
Le reflet que tu poursuis n'est pas là,
Car c'est toi-même que tu cherches, et te voilà.
2.A Dieu les oiseaux du matin
Les "moi, no", les "ni" puritains
Les broussailles et les embûches
Le bourdonnement de la ruche
Au revoir ! Et la vérité nue
Apparaîtra et qu'elle soit vue
Guère dans le jour clair qui débute
C'est une promesse qui ampute
Quand elle se dévêt, danse et ondule
Célèbre ton dernier crépuscule.
Aux hommes la cécité
Ne l'ont-ils pas bien cherchée ?
3.Tout sera dit dans le titre mais pour exercer ma pression poétique, j'ai choisi de développer mon propos dans un discours à vocation testamentaire.Contingence et incontinence
Toute ma vie, jusque là aura consisté ;
Consistée à son plus haut point,
Point à ne décrire la stricte vérité
Mais à me persuader qu'il n'y en avait point.
Votre cher Nietzsche, adorateur du soleil
- qualité somme toute adéquate à tous poète -
A bien fait de m'expliquer sans pareil
Qu'en poésie, bienheureuse bienheureux, tout se prête.
Ainsi, cher lectorat, voici mes legs avant mes adieux :
Une cargolade, des embruns de chenil, une trachyte estampillée,
Un vers de terre et des semblants de la Guilde,
Puis les revers, Ô Grande Manie jamais fluide !
Crevez trois sous pour moi-même dont le fer a bien rouillé
Et puis enfin, sans hésiter, offrez-vous un souvenir radieux.
4.L’inacceptablevous imaginer filer
et tracer révoltante immensité
en un rêve interdit
‑ le triste univers ‑
et entrapercevoir
nos cieux opalins ravagés
éternellement