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  Vos méthodes d'écriture

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Seb
   
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Seb  /  Effleure du mal


Encore une question évidente, qui a surement déjà été posée quelque part sur le forum, mais qui appelle tant de réponses possibles : quelles sont vos méthodes d'écriture ? Je ne parle pas de petites techniques, mais d'un geste plus ample, d'un rapport plus vaste avec l'acte d'écrire. Être une personne qui écrit. Ce que cela implique.

Autant d'auteurices, autant d'approches, de relations à l'écriture, autant de styles...

Comment vous y prenez-vous pour écrire au fil des jours ?
Quels sont vos trucs d'auteurices ? Ceux que vous ne savez dire qu'avec vos propres mots, ceux qui n'appartiennent qu'à vous ?
Parfois, c'est presque de la stratégie.

Je ne voudrais pas orienter involontairement votre réponse.
Je voudrais vous lire me parler de vous, des espaces et des lieux, des temporalités, des affects avec lesquels vous écrivez, dans lesquels vous composez une vie d'écriture. Je voudrais que vous vous écriviez librement en train d'écrire...
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MCJ
   
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MCJ  /  Autostoppeur galactique


Une méthode …

Comme s'il fallait organiser sa pensée de manière structuré et structurante pour répondre…

Puis faut-il ce reconnaitre dans ce mot auteur, écrivain …

J'ai d'abord beaucoup de question:
J'écris donc je suis écrivain ? Et comme je suis un écrivain je suis un auteur ?

Puis:
Il y a aussi quelque chose de très philosophique dans ce que je ressent de manière générale.
Et il me semble percevoir cela dans la question ou l'intitulé du topic et il est évident que j'oriente ma réponse de cette manière philosophique que j'ai ressentit.

Pour moi chacun de nos écris nous appartiennent, son unique de part leur approche et leur point de vue, de part aussi leur vision…

Et puis il y notre décision personnel de partager nos écris et donc tout ce que je viens d'énoncer avec autrui et la c'est notre choix ...

Ce choix est personnel est propre à chacun et il faut mesurer les conséquences ce que cela implique de partager ...

Puis ce partage implique aussi ces questions :
Quoi partager ?
Cela doit-il être partager ou non ?
Que va en penser autrui (sommes-nous ouvert aux éventuels critiques) ?

J'en oubli surement ...

C'est loin d'être une science exact non plus...

En ce qui me concerne je fais majoritairement du format court à savoir des poèmes donc mes poèmes ont un sujet principal (l'actualité , l'idiot d'a côté, le bar du coin etc. L'inspiration ne manque pas enfin à mon sens ...)

Je vais expliqué ce qui sais passé dans ma tête pour l'un de mes poèmes (pas d'auto-promo):

Pour mon poème "L'Ile De Rouget" :
J'ai vu une inscription sur un monument commémoratif :
"mère voici vos fils qui ce sont tant battus " ...
A ce moment là voir cette inscription sur ce monument commémoratif et le contexte d'accueillir les jeux olympiques à Paris et donc de la Marseillaise chanté lors des cérémonies, lors des médailles d'or, ma aussi fait pensé à notre hymne national.
J'ai imaginé une passation à une mère (lié surement au fait d'être un père séparé qui ma donné cette idée)
Hormis que dans ce cas là la passation ce ferais dans le royaume dit de l'au delà ...
J'ai par conséquent revisualisé notre hymne national et l'idée de le revisité à ma manière me plaisant assez.
(J'ai pris conscience qu'en faisant cela je pourrais-être perçut comme quelqu'un qui commet un sacrilège.
Cf. Mr Serge Gainsbourg l'ayant fait avant moi que depuis ce scandale de l'époque personne ne la refait depuis)
J'ai aussi voulu transmettre une idée que la guerre n'apporte qu'une seule chose selon moi ... (la mort)

Voila en ce qui concerne les idées maitresses et ce que je voulais faire ressentir à un lecteur.

Il ne reste alors plus que la composition en elle-même:
J'ai imaginé faire une lettre à cette mère que ces enfants en la revoyant lui aurait transmise.
Avec des passages de notre hymne national.
Ne restait plus que le titre qui à mon sens devait faire référence à l'auteur de notre hymne Claude Joseph Rouget de Lisle.
J'espère que l'allusion et le jeu de mot que j'ai trouvé finalement devient plus clair et explicite.

Cela n'est en rien une référence cela m'aura au moins permis d'expliqué mon mode de fonctionnement.

Espérant que cela contribue au marasme général,
Le comparse scribe,
MCJ.


 
Radischat
   
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Je l'ai déjà peut-être dit ça et là dans d'autres posts, mais je rapproche l'écriture à l'investigation, l'enquête : je suis avant tout détective de mes propres histoires, idées, concepts. Bizarrement la rédaction et l'écriture en elle-même est une toute autre bête dont je parlerai un peu plus tard. 

Je n'ai au départ qu'une pièce d'un grand puzzle : une scène, un personnage, un dialogue, une ligne de narration, l'esquisse d'un univers, etc. Une partie d'un tout qui m'est d'abord inaccessible et qui demande un travail de déduction logique (ou moins logique) ; la chose couve mentalement jusqu'à ce qu'à ce qu'assez de matière se révèle et se fixe. Beaucoup de ce processus se fait en fond et par vagues assez intenses et pleines de dopamine, et bien sûr les gros creux créatifs qui vont avec. 

Le problème étant qu'on peut bien sûr faire mille versions du puzzle, car nous sommes le puzzle.

MCJ, merci de bien vouloir participer de bonne foi et sans troller, pour ne pas participer au marasme général.
 
Soda Café
   
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moi je vois ça comme un fil qu'on déroule. On choisi le ton et puis on déroule (je veux dire que je suis plus ou moins la logique, je me vois un peu comme chat gpt je génère du texte par rapport a mes expériences), si on veut aller plus loin on peut tricoter un peu. En tout cas pour ce qui est de mes écrits narratifs. Il m'arrive de faire aussi un peu de patchwork.

Pour la poésie c'est différent. Je vois ça un peu comme de l'aquarelle. Certaine zone du papier sont déja mouillée et je dessine directement avant que ça sèche et je vois comment les "couleur" bavent entre elles.
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Zinzol
   
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Zinzol  /  Barge de Radetzky


Seb, chose promise sur la jase-boîte, chose due.

Mais d'abord : MCJ, quel plaisant voyage dans l'élaboration de ton poème, quelle expérience de voir à travers les yeux créatifs de quelqu'un d'autre, c'est troublant comme une brusque vision d'un autre plan astral.

Méthodes d'écriture : plutôt qu'un système, une arène et ses différentes strates de sédiments - la méthode est ce qui se voit en coupe. Mais c'est encore trop minéral. La méthode est une amie sans mauvaise indulgence. Elle est exigence, elle applique la rétorsion, mais elle est capable de faire travailler à une œuvre envers et contre-à-peu-près tout. C'est parfois la seule voix dans la nuit à nous parler de ce qui n'existe pas encore.

Ma méthode (ou cuisine) pour un chapitre de roman par exemple, s'établit comme suit (pardon pour les détails triviaux, mais ils ont leur importance)

0) Une phase de recherches : réunir des documents et établir la bibliographie succincte des sujets qui titillent ma curiosité et qui pourraient donner matière à histoire ; prendre des notes de façon organisée sur des fiches violettes de format A6 faites maison, remplies au stylo bleu 0.2 (c'est important). Là, une histoire se dessine, ou non. Si le premier jet dépasse environ 30 pages manuscrites, j'approfondis en passant à l'étape 1)

1) Phase préparatoire : je reprends mes notes éparpillées sur les fiches de sources (fiches violettes), sur mes carnets de poche et sur les cahiers "premiers jets". Là, j'établis la progression générale par chapitre, c'est à dire leur ligne de force, d'où ils partent et où ils doivent mener.

2) Ouverture : à partir des nombreuses notes prises en 1), laisser courir la plume sur tout ce qui se présente à l'esprit. Respecter la ligne de force, ébaucher toues les principaux événements, mais aller à la facilité (le pénible, c'est pour plus tard). Ici aussi sont rédigés les menus épisodes plaisants pour moi mais pas forcément destinés à figurer dans la version finale (une amie a appelé ça les "director's cut", je souscris)

3) Sculpture : la matière brute réunie en 2) est passée au crible du principe de cohérence externe et interne, les enchainements des éléments par rapport à la ligne de force sont vérifiés; c'est là qu'a lieu le travail sur les expressions désagréables ou sèches à la lecture. A ce stade, des épisodes sont écartés, d'autres concentrés, les passages essentiels mais moins plaisant à écrire sont esquissés.

4) Polissage : Le résultat de 3) est imprimé en recto, 2 pages par feuille. Les modifications sont apportées en différentes couleurs selon leur nature (rouge : correction ponctuelle, vert : réorganisation, violet : ajout, les retraits en ratures noires). On s'assure alors de la cohérence de chaque paragraphe, en sus de la cohérence générale, on épure les phrases qui "s'écoutent écrire", on approfondit tel passage par le recours aux synonymes : alors, souvent, on améliore les images.

5) Mise au propre : le texte travaillé en 4) est repris à l'ordinateur : se fait alors une double validation des corrections envisagées. Les passages qui résistent encore sont surlignés et traités en dernier.

A la fin de l'étape 5, le texte est suffisamment présentable pour un lecteur qui ne vous doit rien.

Et on recommence, étapes 2) à 5) pour chaque chapitre, avec parfois des retours en 0) et en 1). Après l'étape 1), plusieurs chapitres à des stades d'avancements différents peuvent être traités en parallèle.

Espace spatio-temporel : une chambre, de 20h30 à 22h45 les jours de semaine, à peu près la même chose les weekends, mais parfois dans l'après-midi.

Curieusement (en apparence), ce tissu serré de contraintes est une confortable nacelle pour la création.


Dernière édition par Zinzol le Sam 14 Sep 2024 - 13:14, édité 1 fois
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Sarashina
   
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Pour ma part, ce sont mes recherches documentaires qui vont beaucoup influencer le texte. Bien entendu ces recherches docus partent d'une idée de base, surtout quand j'écris une nouvelle pour un AT (pour les romans c'est plus complexe).

Par ex: là je suis sur une novella (hors AT, pour le plaisir perso), un hommage à Conan Doyle reprenant le personnage de John Roxton, présent dans "Le monde perdu".
Je voulais écrire une histoire qui se passe en 1903 dans le contexte du "Great Game" qui opposait Anglais et Russes au 19è-début 20è siècle, en Asie centrale. En fait au début je voulais écrire une histoire qui se passe au Bengale et évoquant aussi les tentatives de rébellions indiennes contre les Anglais, et aussi les Dacoïts (des bandits de grand  chemin), mais finalement, mes recherches ont tout changé et le Bengale n'est plus que le point de départ du récit qui se déplace rapidement vers la région du Mustang au nord du Népal (à la frontière tibétaine).
Comme je ne connaissais presque rien de la région je viens de passer deux-trois mois à lire tout ce que je pouvais trouver sur le sujet sur internet (il m'a fallu farfouiller car les articles sur la région sont bien cachés, Mustang renvoyant souvent aux chevaux américains ou aux voitures Laughing ) J'ai aussi étudié pour cette novella : l'organisation militaire britannique en Inde, celle des Cosaques, les langues parlées dans le Mustang, les populations locales, le Bouddhisme tibétain, les grottes du Mustang, la géologie de l'Himalaya, et j'ai passé beaucoup de temps à récupérer toutes les photos que j'ai pu de chaque village, vallée, grotte, cols et autres pour avoir une bonne idée des déplacements de mes personnages et de ce qu'ils pouvaient voir. (je crois que je commence à connaître le Mustang comme si j'y étais allée moi-même, je peux reconnaître certains sites sans aide, et même certaines vallées de par la couleur des falaises!)

J'ai commencé à écrire ma novella petit à petit, mais quand je bloque sur un point, je retourne aux recherches (comme récemment je ne savais pas vers quelle grotte je voulais que mes personnages aillent, j'ai regardé toutes celles qui existaient en détail pour choisir celle qui me convenait le plus car il en fallait une facile à localiser par un personnage qui n'était pas de la région). En général les recherches documentaires débloquent tous mes blocages, et dans des directions auxquelles je n'aurais jamais songé de moi-même. Mieux on connaît son sujet, moins on a de blocages !

Pour une autre novelle, sur une histoire de fantôme en Inde, au Rajasthan, j'ai découvert en faisant mes recherches qu'il existait des rites faits spécifiquement pour faire disparaître les âmes errantes (en leur créant une effigie sculpté et peinte dans laquelle elles peuvent venir trouver refuge et protéger les lieux environnants). J'ai conclu ma nouvelle en utilisant cette tradition que j'ai trouvé touchante. (j'avais une vague idée générale du récit, ce sont les recherches qui ont déterminé le détail des choses).

J'avais aussi commencé à réécrire un roman de fantasy en pensant que je pourrais suivre la même trame générale, mais en faisant des recherches de nouvelles idées me sont venues, et du coup le récit a pas mal dévié, même si je me dirige toujours vers un même point.
 
Nymphalis
   
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Nymphalis  /  Effleure du mal


Alors moi tout part d'un rêve. La nuit je rêve d'un truc cool, je me dis "wahou c'est trop bien" et paf j'ai envie de l'écrire.

Je n'ai pas les détails, juste une histoire vague et je pars de là.

Je n'utilise pas de plan, je me mets devant l'ordi et mes doigts font le travail. je ne sais absolument pas ce que je vais écrire avant de commencer. C'est à peine si je me rends compte de ce que j'écris à vrai dire.
C'est une sensation étrange difficile à expliquer, comme si quelqu'un prenait possession de mon corps et écrivait à ma place. A la fin de ma session je relis et je me dis "ah ouai, bin merde tout fait sens".

Je trouve ça génial de ne pas réfléchir avant et de découvrir toute une histoire au fur et à mesure comme si on lisait un livre pour la première fois.

Il m'est déjà arrivé d'avoir une idée bien précise pour un passage et mes persos en décident autrement et changent tout. Je les laisse donc faire, ils savent mieux que moi   Vos méthodes d'écriture 1f600.

Pour le roman en cours j'ai effectué beaucoup de recherche sur la mythologie grecque.

En fond sonore j'utilise un feu de cheminée quand c'est l'hiver et les bruits de la foret de nuit quand c'est l'été.
Pas de chanson sinon j'écoute, je chante, je danse et je n'écris pas   Vos méthodes d'écriture 1f600.
 
Joanna
   
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Pour moi le point de départ est le plus souvent une personne ou une scène de la vie réelle qui m'a touchée au point de vouloir embarquer pour plusieurs mois d'écriture autour de cet élément. Puis pendant un long temps, je me contente de laisser mûrir ce que zinzol tu nommes la ligne de force. Je m'empêche presque de passer à l'écriture, pour travailler et renforcer ce squelette. Parce que j'ai fait l'expérience que sans cette longue maturation mon texte manquait d'unité, d'organicite pour reprendre un terme lu je ne sais plus où.
Je ne passe qu'ensuite à l'écriture (et à ses multiples relectures).
 
Zinzol
   
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Zinzol  /  Barge de Radetzky


De nombreuses réponses font référence à la génération des idées (qu'elles partent des rêves, des scènes de la vie, des recherches...), j'avoue avoir compris le sujet complètement à l'inverse   Vos méthodes d'écriture 1f605 C'est à dire, quelles stratégies déploie-t-on pour passer de l'abstraction de l'idée qui nous trotte dans la tête, à la réalisation d'une œuvre écrite. Ou bien, pour employer une autre image : pour passer du flux cérébral continu à la fixation d'un stock en éléments discontinus (car traduits en langage) sur un support quelconque.
Pour moi, ce laborieux processus de traduction, jamais vraiment abouti, est quasiment "industriel" (non pas en termes de rendements, mais en termes d'encadrement de chacune des étapes). Où en suis-je ? Ah, étape 4 : pour avancer il me faudra au moins 1h, je n'aurai pas besoin d'ordinateur, mais de beaucoup de concentration. Si cela n'est pas jouable, je regarde où en sont d'autres projets et s'il y a des étapes plus faciles à travailler dans les circonstances du jour.

Je me demande comment cela se passe pour chez les autres, y-a-t-il un système d'incitations que vous avez mis en place pour vous encourager, avez-vous des outils, des subterfuges, des numéros d'adresse, pour faire advenir en mots ce que vous avez en vous ?

Joanna a écrit:
Je m'empêche presque de passer à l'écriture, pour travailler et renforcer ce squelette
C'est intéressant cette formulation : la suspension de l'acte d'écriture, comme du vin qu'on laisserait macérer dans la cuve pour qu'il prenne du corps, que l'eau s'évapore, que le sucre devienne alcool.

Nymphalis a écrit:
Il m'est déjà arrivé d'avoir une idée bien précise pour un passage et mes persos en décident autrement et changent tout. Je les laisse donc faire, ils savent mieux que moi   Vos méthodes d'écriture.
L'impression d'être le chroniqueur de ses propres personnages est assez grisante ! Justement, s'ils se mettent à évoluer, à parler, à bouger...hors de tes moments d'écriture, comment fais-tu pour garder une trace de ce que tu as vu ? (Il m'arrive d'avoir des sortes visions en plein boulot, c'est puissant, déroutant...et frustrant, car il m'est impossible de prendre une demi-heure pour en prendre note)

Quant à l'hôte du sujet : Seb, partagerais-tu tes méthodes d'écriture ?
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Radischat
   
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Moi j'ai pas parlé d'écriture directement car c'est là que le bas blesse et mes méthodes et procédés de rédaction sont nerveux, laborieux et répétitifs : de la dentelle très personnelle et subjective de mots ; phrase par phrase, paragraphe par paragraphe, qui se joue à l'oreille et à l'œil—sauf qu'à trouver la bonne formulation, une, dix, cent fois, on s'écœure vite.
 
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Nymphalis  /  Effleure du mal


Zinzol a écrit:
L'impression d'être le chroniqueur de ses propres personnages est assez grisante ! Justement, s'ils se mettent à évoluer, à parler, à bouger...hors de tes moments d'écriture, comment fais-tu pour garder une trace de ce que tu as vu ? (Il m'arrive d'avoir des sortes visions en plein boulot, c'est puissant, déroutant...et frustrant, car il m'est impossible de prendre une demi-heure pour en prendre note)
Lorsque j'ai la vision d'une scène ou autre chose je la note de suite. Mais ça m'arrive rarement, ce sont mes doigts et mes persos qui décident de ce que je vais écrire au fur et à mesure de l'écriture.
 
Darko
   
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Pour moi, c'est assez chaotique !
Un rien peut m'inspirer quelque chose ! Une musique, une scène dans un film ou un sujet, ça m'est même arrivé avec une simple publicité ( ne me demandez pas comment, je n'ai toujours pas compris ).
Une fois l'idée en tête, j'y réfléchis longuement, je la retourne dans tous les sens pour voir où je peux aller avec et même si je peux aller quelque part avec.

Une fois le processus lancé, c'est l'instant de ma bête noire : visualiser. J'imagine le texte, mais pas la scène en elle-même ( je n'arrive pas à "voir" ce que je veux écrire ) donc je passe par des heures et des heures d'écoute de musique qui colle à l'ambiance que je souhaite donner/ colle aux émotions des personnages. Ensuite, ce sont les supports visuels ( cinéma, photo... ) qui viennent m'aider.
Je crée donc une playlist musicale, regarde parfois en boucle des films, séries ou photographies qui collent ou ressemblent à ce que j'écris.

A partir de là, l'écriture commence et c'est... chaotique. Je ne m'occupe que d'écrire le 1er jet sans me soucier du reste, en suivant mon "plan". J'ai mon point A, mon point Z et quelques points entre deux. Je laisse toujours place à l'improvisation, ça me pousse à réfléchir à plusieurs choses possibles. La mise en page est faites pour ressembler à un roman papier que j'aurais en main ( ça aide pour éviter la page blanche, je vous le conseille ! ).
 
Uraeus Zahato
   
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Uraeus Zahato  /  Tapage au bout de la nuit


Mes méthodes principales d’écriture sont la visualisation et la musique. Mes romans se génèrent dans ma tête sous forme de scènes cinématographiques, avec la musique qui va bien. Donc quand j’écris, je visualise la scène dans ma tête et je traduis ça en mots, le tout en écoutant une musique dans l’ambiance voulue.

Je pense mon rapport avec l’écriture un peu comme de la magie. Je pense souvent à ce trope du personnage dont le pouvoir est de rendre réels ses écrits et je m’imagine un peu comme ça. Pour moi, écrire, c’est une plongée dans le rêve, un voyage dans l’imaginaire, mais de façon extrêmement tangible. J’ai toujours un peu l’impression de voler dans un espace multicolore où tout est possible et où je récolte des artefacts que je ramène ensuite dans ce monde pour les faire vivre.

Pour écrire au fil des jours, je laisse mon esprit vagabonder. Ce n’est pas difficile pour moi parce qu’il fait ça naturellement. Je n’entrave pas son vagabondage et je le laisse semer des tas de plantes en arrière-plan. Quand je me mets à ma table d’écriture, je vais voir ce qui a poussé, je récolte des extraits de plantes, j’en fait un tableau et des parfums.

Mes trucs d’autaire que je considère « à moi » sont la façon dont je relationne avec mes personnages et la musique sur laquelle j’écris. Pour la musique, c’est pourquoi je ne dirai pas laquelle j’écoute. Mais une en particulier a un pouvoir largement supérieur aux autres pour déclencher la visualisation. Quant à mes personnages, je les considère vraiment comme des êtres vivants. Ils sont toujours présents dans ma tête, je peux dialoguer avec eux, leur imaginer des histoires au-delà du roman que je leur ai écrit… Ils ont une existence propre pour moi qui dépasse le roman dont ils sont issus.

Pour ce qui est de ma stratégie d’écriture, j’essaye d’établir comme un plan de voyage. Au début, c’étaient des plans géographiques, spatiaux. Mais ça a eu quelques inconvénients et je suis passae aux plans temporels.
J’aime écrire chez moi, parce que quand j’écris, je plonge dans mon propre univers, je vais chez moi, au propre comme au figuré. J’aime bien écrire plutôt le soir, parce que c’est le moment où j’ai la tête la plus pleine des images de la journée et avant que tout ça ne passe à la moulinette de la machine à rêves, j’en garde une partie pour la machine à écrire. J’écris beaucoup plus facilement à partir d’émotions positives : écrire pour moi, c’est me plonger dans une aventure épique, comme quand je lance un bon film ou un jeu vidéo. Les émotions négatives ont plutôt tendance à me bloquer.
Pour faire parvenir en mots les images que j’ai dans ma tête, je n’ai pas l’impression d’utiliser volontairement et consciemment une technique : c’est comme si l’écriture était le mode d’expression le plus naturel pour moi, plus naturel que la parole ou le mouvement. Mais je pense que le fait de lire m’aide à former presque immédiatement les phrases : c’est comme apprendre sa langue natale, c’est la seule langue à laquelle on ne réfléchit pas quand on l’emploie.
https://st-romans.fr/
 
Batlemon
   
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Batlemon  /  Homme invisible


De mon côté, après quatre vraies années d'écriture régulière, ma manière d'écrire a beaucoup évolué.

Si au départ, j'avais besoin de planifier, d'écrire "sans me retourner", c'est-à-dire en acceptant que mon premier jet soit illisible, maintenant l'écriture m'est devenue beaucoup plus facile et naturelle.

Pour trouver l'idée qui donnera vie à une nouvelle ou à un roman, je pars aujourd'hui d'un sentiment, d'une émotion, que je ressens, quelque chose qui m'intrique ou que je trouve paradoxal, et ensuite je cherche le meilleur personnage qui pourrait m'aider à jouer avec la question.

Ensuite, je me place dans un mode rouleau compresseur, et j'écris une heure tous les matins, systématiquement, avant d'aller au travail, car le soir mon cerveau est trop cramé pour faire preuve d'une quelconque créativité.

Au départ, sans doute inspiré par Stephan King, je me forçais à écrire 1000 mots par jour. Avec le temps, j'ai divisé cet objectif par deux. Je prends ainsi davantage le temps de choisir mes mots et d'écrire mes scènes. Mon premier jet n'en est que meilleur. J'évite de me retrouver à la fin avec un cadeau empoisonné sur les bras.

J'aime beaucoup ce rythme régulier et plus lent. C'est comme si mon histoire infusait en moi, comme si j'avais un compagnon de route pendant plusieurs mois. Au travail, au sport ou ailleurs, des idées émergent, par surprise, et ce sont comme des petits cadeaux qui égayent mes journées. J'ai en quelque sorte un processus créatif qui tourne en arrière-plan dans mon esprit.

Aujourd'hui, je n'utilise quasiment plus de plan. Tout juste, j'en esquisse un au départ pour m'assurer que ma prémisse en a dans le ventre. Et je me laisse la liberté d'en dévier à chaque page. Cependant, je pense que ces premières années passées à me contraindre à utiliser des plans m'aident maintenant inconsciemment à bien penser mes histoires.

C'est passionnant de vous lire et de découvrir tous ces fonctionnements différents.
 
   
    
                         
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