Mince, j'étais passé à côté ton ajout dans ta réponse Thomas0111... Lol

Après, je juge durement la prélogie car elle est incohérente avec la trilogie originelle pour moi. Même avant que Disnouille souille la licence, beaucoup de choses qui se passent au sujet d'Anakin sont incohérentes avec ce que Ben Kenobi explique à Luke rien que dans l'épisode 4. Et je ne suis pas fan de l'idée des midi-chloriens, je préférais la Force dans son approche ésotérique de la trilogie originelle.

Le côté cliché que tu peux reprocher fait aussi la force de la licence quand c'est bien fait. La prélogie est conçue comme une tragédie grecque : le guerrier prodige élu des dieux, destiné à un immense destin qui voit sa chute prédit mais ne peut en rien l'anticiper car il est aveuglé par son égo et l'ambition. Au passage, à part pour Dark Maul qui reste badassement stylé, les combats au sabre de la prélogie je n'en peux plus perso... Voir des guerriers danser un ballet chorégraphié où les trois quart des coups portés sont à côté de la cible. Alors qu'on parle de combats à mort, c'est un peu problématique pour moi...

La trilogie originelle demeure un excellent traitement du thème de l'héritage. Si vous la regardez de nouveau un jour, songer à l'idée que Luke est comme une incarnation symbolique de Jésus d'une certaine manière. Lucas a d'ailleurs repris la symbolique avec la naissance d'Anakin dans la prélogie, ça compte dans ses influences mythologiques. Luke est le symbole d'une transcendance. Il est ce qu'il est : le fils d'un génocidaire, Anakin/Vador. Il fait des efforts, mais il porte l'héritage de tout ça. Il vacille, car il est humain. Et peu importe à quel point il refuse cette idée dans l'épisode 5, il est forcé de l'accepter. Même si ton père est horrible, il reste ton père et a laissé des traces en toi. Mais est-ce que tu dois laisser ces traces te définir pour autant ? C'est un des enjeux de son parcours.

Les Jedi lui demandent de se couper de ses émotions. Mais Luke trace sa propre voie, il forme l'agrégat entre tout : il s'approprie les dogmes des Jedi tout en faisant confiance à ses émotions et ses liens, il devient la forme ultime du Jedi. Et lorsqu'il combat son père, il le vainc sur le plan moral. Il se retrouve devant l'idée qu'il est comme lui : la symbolique où il tranche la main de Vador après sa colère va plus loin. Luke se rend compte qu'il répète les péchés de son père, qu'il risque de devenir comme lui. Alors il puise dans sa force morale pour aller au delà. Il rachète les péchés de son père en lui montrant la voie. Il refuse l'idée de la violence et de la haine pour mieux inspirer Vador, car il a compris que la haine ne mène à rien, que le but ultime est de ne pas en être esclave. 

L'histoire de l'élu de la prophétie est de la poudre aux yeux incohérente narrativement, enfin ça offre une lecture narrative bien moins qualitative au global. Car ce n'est pas Vador qui apporte l'équilibre au sein de la Force mais bien Luke. C'est Luke qui gagne et défait Sidious par l'intermédiaire de son père. Il a racheté ses péchés sans le tuer alors que tout le monde, Jedi y compris, affirmait que pour gagner, il devait tuer Vador. En rachetant les péchés d'Anakin, Luke a sauvé son père et "tué Vador" à sa manière, sans haine en traçant sa propre voie que personne n'était capable de tracer à part lui. Il a transcendé tout ce qui était attendu et destiné de lui. Bref, je blablate souvent quand il s'agit de Star Wars... Lol mais la trilogie originelle est une masterclass sur le thème de l'héritage, malgré son manichéisme.

Sébours

Il y a bien l'injustice chez Anakin, excepté que c'est un moyen et non la fin qui alimente sa motivation. Il trouve tout ça injuste parce qu'il est terriblement ambitieux et égoïste dans le fond, et pas l'inverse :  Anakin veut tout, tout le temps, et tout de suite. Pourquoi ? Simplement parce qu'il le veut et c'est tout. Il ne comprend pas ce que les Jedi veulent lui apprendre, la valeur de la patience et de la mesure. Il ne veut pas un monde juste pour le monde, il veut un monde juste pour lui seul, pour guérir les blessures d'un passé d'esclave opprimé.

Sa vengeance contre les hommes des sables est avant tout une expression de haine, car il s'estime supérieur à eux, il les qualifie d'animaux, il ne ressent aucune culpabilité, presque comme un suprémaciste, comme s'il avait écrasé des insectes. Car il estime que ce qu'il désire pour le monde est suprême, supérieur. Anakin est le contraire de l'altruisme, il n'a toujours fait que songer à ses ambitions personnelles, à voir grand pour lui, selon lui. À vouloir juguler ça, les Jedi l'ont au contraire alimenté. Tout comme Sidious l'a alimenté aussi. Mais la base ne sort pas de nulle part : Anakin n'était pas digne d'être un Jedi. Mais entre la volonté de sortir un esclave de sa condition, faire confiance à un énorme potentiel, et un ordre figé dans ses dogmes qui croit à une vieille prophétie aveuglante, voilà le résultat.

Mais il reste un bon exemple pour le sujet ici, à partir du moment où un perso est voué à basculer, je pense qu'il faut le doter d'ambition et d'égoïsme. Comme pour Anakin, cette idée qu'il veut tout, tout de suite, pour l'unique raison qu'il en a décidé ainsi et que ça prévaut sur le reste. Le perso reste humain malgré tout, car Anakin est attaché à Padmé (j'aurai beaucoup à dire sur cette responsable oubliée du glissement d'Anakin aussi, mais je digresse assez comme ça...) et Obi-Wan aussi. Anakin garde de belles valeurs idéalistes même si moyennement pensées, il est combattif, ect.

Les chroniques de la lune noire sont aussi un bon exemple de glissement d'un personnage vers un côté sombre.

Blackmamba a écrit:

La trilogie originelle demeure un excellent traitement du thème de l'héritage. Si vous la regardez de nouveau un jour, songer à l'idée que Luke est comme une incarnation symbolique de Jésus d'une certaine manière. Lucas a d'ailleurs repris la symbolique avec la naissance d'Anakin dans la prélogie, ça compte dans ses influences mythologiques. Luke est le symbole d'une transcendance. Il est ce qu'il est : le fils d'un génocidaire, Anakin/Vador. Il fait des efforts, mais il porte l'héritage de tout ça. Il vacille, car il est humain. Et peu importe à quel point il refuse cette idée dans l'épisode 5, il est forcé de l'accepter. Même si ton père est horrible, il reste ton père et a laissé des traces en toi. Mais est-ce que tu dois laisser ces traces te définir pour autant ? C'est un des enjeux de son parcours.

Les Jedi lui demandent de se couper de ses émotions. Mais Luke trace sa propre voie, il forme l'agrégat entre tout : il s'approprie les dogmes des Jedi tout en faisant confiance à ses émotions et ses liens, il devient la forme ultime du Jedi. Et lorsqu'il combat son père, il le vainc sur le plan moral. Il se retrouve devant l'idée qu'il est comme lui : la symbolique où il tranche la main de Vador après sa colère va plus loin. Luke se rend compte qu'il répète les péchés de son père, qu'il risque de devenir comme lui. Alors il puise dans sa force morale pour aller au delà. Il rachète les péchés de son père en lui montrant la voie. Il refuse l'idée de la violence et de la haine pour mieux inspirer Vador, car il a compris que la haine ne mène à rien, que le but ultime est de ne pas en être esclave. 

L'histoire de l'élu de la prophétie est de la poudre aux yeux incohérente narrativement, enfin ça offre une lecture narrative bien moins qualitative au global. Car ce n'est pas Vador qui apporte l'équilibre au sein de la Force mais bien Luke. C'est Luke qui gagne et défait Sidious par l'intermédiaire de son père. Il a racheté ses péchés sans le tuer alors que tout le monde, Jedi y compris, affirmait que pour gagner, il devait tuer Vador. En rachetant les péchés d'Anakin, Luke a sauvé son père et "tué Vador" à sa manière, sans haine en traçant sa propre voie que personne n'était capable de tracer à part lui. Il a transcendé tout ce qui était attendu et destiné de lui. Bref, je blablate souvent quand il s'agit de Star Wars... Lol mais la trilogie originelle est une masterclass sur le thème de l'héritage, malgré son manichéisme.

Il y a bien l'injustice chez Anakin, excepté que c'est un moyen et non la fin qui alimente sa motivation. Il trouve tout ça injuste parce qu'il est terriblement ambitieux et égoïste dans le fond, et pas l'inverse :  Anakin veut tout, tout le temps, et tout de suite. Pourquoi ? Simplement parce qu'il le veut et c'est tout. Il ne comprend pas ce que les Jedi veulent lui apprendre, la valeur de la patience et de la mesure. Il ne veut pas un monde juste pour le monde, il veut un monde juste pour lui seul, pour guérir les blessures d'un passé d'esclave opprimé.

Sa vengeance contre les hommes des sables est avant tout une expression de haine, car il s'estime supérieur à eux, il les qualifie d'animaux, il ne ressent aucune culpabilité, presque comme un suprémaciste, comme s'il avait écrasé des insectes. Car il estime que ce qu'il désire pour le monde est suprême, supérieur. Anakin est le contraire de l'altruisme, il n'a toujours fait que songer à ses ambitions personnelles, à voir grand pour lui, selon lui. À vouloir juguler ça, les Jedi l'ont au contraire alimenté. Tout comme Sidious l'a alimenté aussi. Mais la base ne sort pas de nulle part : Anakin n'était pas digne d'être un Jedi. Mais entre la volonté de sortir un esclave de sa condition, faire confiance à un énorme potentiel, et un ordre figé dans ses dogmes qui croit à une vieille prophétie aveuglante, voilà le résultat.

Mais il reste un bon exemple pour le sujet ici, à partir du moment où un perso est voué à basculer, je pense qu'il faut le doter d'ambition et d'égoïsme. Comme pour Anakin, cette idée qu'il veut tout, tout de suite, pour l'unique raison qu'il en a décidé ainsi et que ça prévaut sur le reste. Le perso reste humain malgré tout, car Anakin est attaché à Padmé (j'aurai beaucoup à dire sur cette responsable oubliée du glissement d'Anakin aussi, mais je digresse assez comme ça...) et Obi-Wan aussi. Anakin garde de belles valeurs idéalistes même si moyennement pensées, il est combattif, ect.

Très intéressant tout ce que tu dis sur SW Blackmamba, il y a beaucoup d'interprétations que l'on peut faire quant à la trilogie original mais aussi du basculement d'Anakin. Cependant je ne crois pas que Lucas devait avoir ça à l'esprit quand il a écrit la prélogie, qui a d'abord été créer pour le merchandising avant que ce soit pour raconter une histoire ou même la trilogie original ( créer est un bien grand mot sachant qu'officiellement il n'a pas assuré la direction d'acteur pour le premier, n'était jamais présent sur le tournage, le script également s'est fait réécrire plusieurs fois de main qui n'était pas les siennes tellement il était nul, il n'a presque rien fait sur le cinq et pour le six a viré toute son équipe du cinq pour reprendre le projet et voulait que Luke tue Dark Vador dans le six, ce n'est pas son idée la fin qu'on a eut). Surtout comme tu l'as dit SW est une histoire très classique basé sur le schéma du voyage du héros, établis par Joseph Cambelle dans son livre le héros aux milles et un visages justement basé sur les mythes grecques donc très facile à déconstruire pour analyser mais justement je trouve, trop simple pour en tirer selon moi des interprétation très évolué.
PS: dire que c'est cliché n'était pas un défaut que je reprochais à SW, ça a même un certain charme quand ces clichés sont bien utilisés.