Bonjour-Bonsoir tout le monde !Ravie de vous écrire pour cette neuvième session et de vous présenter les poèmes qui me sont parvenus ces derniers jours heureux... C'était donc le thème,
les beaux jours et je suis dans l'impatience de les découvrir.
J'attends vos classements en message privé jusqu'au
30 avril, n'oubliez pas de préparer vos commentaires que vous gardez bien au chaud pour quand le topic des résultats sera ouvert et je ne vais pas m'attarder en blablateries.
Les voici, les voilà :
1.
2.
A tes cotés
Grains de poussières
Éparpillés,
Sur mes pupilles
Rayons dorés.
Les courbes de ton corps,
Épiderme salé, cristallin,
Tes lèvres charnues,
Tes yeux mi-clos,
Cheveux abandonnés.
La pulpe de mes doigts
Gourmands t'effleure,
Emoi de soies.
Moite ton souffle
Qui m'emprisonne.
Nos jours sont beaux
Quand tu les convoites.
M'éveiller
Encore,
À tes côtés.
3.
Entre Printemps doux et Doux printemps
La brise agite les volets ouverts,
Un raie doux perce la vitre.
Repos, le corps à moitié couvert,
Dans la chambre, le chat pitre.
La radio gazouille, les oiseaux
Ronflent encore. Mon bijou
Blond barabouille des psaumes beaux
Comme mes crocs sur sa joue.
Et
Déjà s'active la cafetière,
Fumante fenêtre ouverte
Les orteils dans l'herbe, et pour prières
Des chants, des lyres, en temps perte
4.
Bonheur
Le monde est ainsi mes amours
Lorsqu’il pleut sur ses côtes
Je ne pense pas qu’il puisse exister
Malgré tout ce que je pourrais dire
De plus belles merveilles à mes yeux
Que celle de vous avoir à mes côtés
Mains à mains
À des kilomètres de nuits
Je vous aime
5.
Le Rhône
Le Rhône
Comme tous ses frères et sœurs
Coule sans arrêt
L’eau s’écoule
Et suit son cours
C’est les beaux jours
Comment
Même quand il ne pleut pas
Tant d’eau continue sans cesse
De s’écouler ?
La nature est bien faite
Je sais, quel lieu commun,
Mais avec le soleil de retour
Je me balade au bord de l’eau
Je me pose et j’écoute
Le chant des oiseaux
Le bruit de l’eau
Le chant du vent
C’est le retour
Des beaux jours
6.
Cycle
Novembre s'éteindra dans un feu de joie.
Je brûlerai ses mots dans l'eau et le sel,
Sous le feu des beaux jours et l'âme éclairée,
Par le soleil de juin, renouveau éternel.
Les beaux jours reviendront, un mensonge enrobé,
D'un manteau de fruits mûrs et de crème solaire.
J'irai danser nu-pieds sur la tombe de l'hiver,
En oubliant mes maux, un instant libérée.
Les beaux jours reviendront, et je craindrai le froid.
Le souvenir des longues nuits viendra couvrir le ciel.
Condamnée au courroux des saisons enchaînées,
Je trouverai mon confort dans la morsure du gel.
7.
Les beaux jours
Les beaux jours
Soleil
Ciel bleu
Chaleur
Les beaux jours
Nuit étoilée
Nuit claire
Fraîcheur
Les beaux jours
Périssent
Au fil du temps
Pour mourir
Les beaux jours
Se transforment
En mauvais jours
Finalement.
8.
Demain sera beau
Les beaux jours sont partis
Que de sourires fanés
Le mauvais temps est passé
Que de larmes taries
La vie s'étire au loin
Pour nous mener à demain
9.
Promenade
Là où les pieds roulent les graviers
(La faute aux badauds qui prolongent leur séjour
Près de l'eau qui roule les graviers
Au premier bonjour ils s'ébaudissent toujours)
Comme si c'était tout chorégraphié
(Mais qu'on s'y prête ou non à quelques petits détours
Les traces de pas calligraphiés
N'en témoigneront pas. Ils s'en vont pour toujours)
J'y soustrais mes pieds, je prends le vent
(J'ai beau avoir les roues voilées
Sous la carrosserie
Héritier de la rouerie d'antan
Bourlinguant sous le ciel étoilé
Je prends de l'élan)
Et mon carrosse se rit de moi
Sous la carrosserie, ça bourlingue pourtant.
Peut-être viendra-t-il un beau jour
(Les trompettes sonnant une ultime retraite
Si on remettait droit l'abat-jour
Qui discerner parmi ceux qui furent prophètes ?)
Qui me fera tomber dans les pommes
Les pâquerettes, le pollen et l'opium
Si oui, photographiez-moi
Sous les cognassiers en fleurs
Que vous vous en cognassiez ou pas
Vous me feriez une faveur
Il faut bien que connaisse une chute
Cet envol à vélo.
10.
adieu
à ces étreintes
à ces particules
de peau
collées à la mienne
aux rougeurs
des foyers
éteints
qui réchauffent
encore
ceux dont le regard
aperçoit
les grands spectacles
craquèlements
essoufflés
des beaux jours
ne soutenant
déjà plus
les matinées
à paraître
je m'aperçois
qu'au-dehors
il n'y a plus
que l'oiseau endormi
pour attendre
les batailles à venir
c'est le goût
de l'épeautre que tu as glissé
entre mes lèvres
qui me réveille
le pain des marcheurs
celui avec lequel
on se nourrit
lorsque le crâne
disparait
j'attendais
vaincu
de te rencontrer
perdu
entre ces couches de suie
qui recouvrent mon visage
et te voilà
à croire
les collines
à les écouter
siffler
l'endurance
qui m'a porté
gelé
vers les peuples
de pluie
remplir mon horizon
des motifs
laissés par tes cheveux
appeler équilibre
des étourdissements solitaires
me voilà
à souhaiter
la saison
des bois de cerfs
retrouvés grâce à toi
dans le jardin
à qui j'ai dit adieu
je suis étranger
aux rappels
aux regards
repliés
les doigts
glissés sur mes épaules
dans l'eau
du silence
je tomberai
à reculons