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| Découpage, scène à scène ! | |
| | Nombre de messages : 7 Âge : 51 Date d'inscription : 09/10/2023 | Patricia Pmrlle / Magicien d'Oz Ven 26 Avr 2024 - 15:40 | |
| Bonjour à toutes et tous, J'ai cherché sur le forum si je trouvais un post relatant mon problème mais rien de bien probant : voilà j'aimerais savoir si quelqu'un peut m'expliquer comment découper son roman en scène à scène ! Je sais qu'il peut y avoir un système de couleur... J'éprouve beaucoup de difficulté à le réaliser et peut-être même à en comprendre le but. Je suis larguée. Merci de votre aide en attendant. Patricia |
| | Nombre de messages : 4078 Âge : 43 Localisation : Région Parisienne Date d'inscription : 11/01/2019 | Jimilie Croquette / De l'Importance d'être Constamment Là Ven 26 Avr 2024 - 15:43 | |
| Je vais te retourner la question : pour quoi faire ? Si c'est une méthode qui ne te parle pas, pourquoi vouloir le faire ? Il n'y a pas de recette incontournable pour écrire, chacun·e fait comme ça lui convient. Si tu ne vois pas l'intérêt d'une méthode, c'est sans doute qu'elle ne te convient pas. |
| | Nombre de messages : 7 Âge : 51 Date d'inscription : 09/10/2023 | Patricia Pmrlle / Magicien d'Oz Ven 26 Avr 2024 - 15:45 | |
| ne serait-ce avoir une vue d'ensemble du roman avec ses phases "tranquille" et "d'action" par exemple. |
| | Nombre de messages : 4078 Âge : 43 Localisation : Région Parisienne Date d'inscription : 11/01/2019 | Jimilie Croquette / De l'Importance d'être Constamment Là Ven 26 Avr 2024 - 15:48 | |
| Dans quel but ? est-ce qu'il y a une théorie sur la bonne répartition des phases tranquille/ action ? |
| | Nombre de messages : 7 Âge : 51 Date d'inscription : 09/10/2023 | Patricia Pmrlle / Magicien d'Oz Ven 26 Avr 2024 - 15:51 | |
| et bien j'ai peur d'avoir un début trop longuet et que mes scènes "d'action" soient relatées trop au même moment, soit plus vers la fin ! |
| | Nombre de messages : 163 Âge : 46 Date d'inscription : 28/03/2022 | Gernier / Tycho l'homoncule Ven 26 Avr 2024 - 16:00 | |
| Je crains que personne ne puisse t'aider, parce qu'il n'y a pas de méthode. Personnellement, je fais un plan de tous mes chapitres en lâchant la bride sur l'imagination, mais ce n'est qu'un plan... Le rythme du récit, tu dois le sentir quand tu écris, quand tu corriges. Logiquement, c'est quelque-chose qui vient de manière organique. |
| | Nombre de messages : 7 Âge : 51 Date d'inscription : 09/10/2023 | Patricia Pmrlle / Magicien d'Oz Ven 26 Avr 2024 - 16:08 | |
| Ce n'est pas grave, merci quand même |
| | Nombre de messages : 229 Âge : 46 Localisation : Wenzhou - Chine Pensée du jour : À vérifier demain Date d'inscription : 18/02/2024 | Valatha / Autostoppeur galactique Ven 26 Avr 2024 - 16:14 | |
| Bonjour, Pour pouvoir t'aider, un peu plus de contexte pourrait être intéressant. - GERNIER a écrit:
- Logiquement, c'est quelque-chose qui vient de manière organique.
Cela me paraît le meilleur conseil. Fait-le par rapport à ton feeling et après, les commentaires de Jeunes Écrivains (des expects, pas moi), vont te guider. En espérant donner une information pertinente sans insulte ou préjugés. Merci beaucoup. |
| | | Invité / Invité Ven 26 Avr 2024 - 18:35 | |
| - Gernier a écrit:
- Je crains que personne ne puisse t'aider, parce qu'il n'y a pas de méthode. Personnellement, je fais un plan de tous mes chapitres en lâchant la bride sur l'imagination, mais ce n'est qu'un plan... Le rythme du récit, tu dois le sentir quand tu écris, quand tu corriges. Logiquement, c'est quelque-chose qui vient de manière organique.
Gernier a raison : la seule méthode qui vaille, c'est la sienne. Celle qui nous fait nous sentir en phase avec notre travail. Selon que tu sois bien ou mal disposé, la même notion te paraîtra bonne ou mauvaise. Voilà pourquoi j'accorde une importance primordiale à l'état d'esprit. |
| | Nombre de messages : 141 Âge : 74 Localisation : Pyrénées-Orientales Date d'inscription : 22/08/2014 | favdb / Barge de Radetzky Dim 28 Avr 2024 - 11:47 | |
| Juste une suggestion, pas une méthode. Essayes de reformuler tes écrits en t'efforçant de tout résumer. C'est un exercice difficile et délicat, mais je pense que tu commenceras à distinguer les différentes scènes. Tu peux t'inspirer d'une structure "théâtre" : unité de lieu, de personnages, de temps, d'action. Dès qu'un élément change c'est une autre scène.
Ne te fie pas à la longueur d'une scène (en mots), utilises plutôt l'intensité (voulue ou ressentie). Ça te permettra peut-être de distinguer les moments "lents" des moments "intenses". |
| | Nombre de messages : 5643 Âge : 124 Pensée du jour : Déifier des prunes. Date d'inscription : 12/12/2006 | Mokkimy / Maîtrise en tropes Lun 29 Avr 2024 - 7:39 | |
| Allez, si ça peut te rendre service, voilà à quoi ressemble mon découpage scène à scène (c'est du gros bidouillage fait maison) pour quand je travaille une nouvelle histoire : - Spoiler:
Les + et les - correspondent à la valeur positive ou négative de l'action. (au fur et à mesure du récit, les actions passent en --- ou +++ parce que les actions sont de plus en plus intenses) Le but étant d'alterner, ou à tout le moins, de savoir si le texte part en feel good positif, ou en tragédie. Cela permet aussi de vérifier qu'un personnage n'est pas en train de virer totalement antipathique. Les *, **, ***, c'est un petit classement qui me permet de repérer quelles sont les promesses fortes faites au lecteur, et celles qui sont de moindre importance. Le but étant qu'à la fin du roman, tout soit résolu J0, J1, ça s'entend en J+1 à partir de la date du premier chapitre. C'est ma chronologie.
Attention cependant, un découpage scène à scène, c'est juste un document qui permet une meilleure visualisation de la structure d'un récit, ça n'a rien de magique et ça n'est pas du tout indispensable, c'est plus un gadget pour les stressés de l'écriture. (Des trucs comme ça s'utilisent pour l'écriture d'un scénario, c'est beaucoup moins pertinent pour l'écriture d'un roman.) Le découpage scène à scène se remplit quant tu connais déjà ton intrigue. Autrement dit, si tu aimes les documents préparatoires, passe avant par l'écriture d'un synopsis détaillé. A quoi ça me sert : - Spoiler:
- garder une vision claire sur l'ensemble du roman - je peux voir s'il y a des scènes qui se répètent et que je peux donc supprimer - je peux voir s'il y a des scènes vides, et que je peux donc supprimer - je peux garder un œil sur ma chronologie, ce qui évitera de me demander en page 157 si on est un mardi ou un mercredi. - je vois quand apparait pour la première fois un lieu ou un personnage, et à quel moment il est utile de le décrire. (Ainsi, je ne vais pas raconter en page 157 que Bidule a les cheveux bleus et les yeux blonds comme les prés, c'est trop tard, les descriptions physiques se placent à la première apparition) - je vais penser en terme d'actions (en "show don't tell") comme on dit. Ce qui est là encore un concept cinématographique, mais qui permet d'avoir un récit dynamique. - je vais checker dès le départ la tension narrative, et me rendre compte de ce qui est mou et pas mou. - je vais pouvoir vérifier que chaque scène comporte bien une part de conflit. (autrement dit, une alternance de + et -) - je vais vérifier aussi que chaque scène est utile et qu'on y apprend quelque chose. - je vais voir à quel moment du récit le lecteur arrête de se poser des questions et va commencer à s'ennuyer. - je vais aussi voir quels sont les désirs du personnage au commencement de chaque scène, et comment chaque scène va y apporter une réponse : le personnage obtient-il ce qu'il veut, obtient-il autre chose, n'obtient-il rien du tout ? - je peux enfin fusionner certaines scènes peu consistantes, voir les personnages qui n'apparaissent presque jamais et qui peuvent dégager. Je peux changer l'ordre de mes scènes, si ça m'amuse. - Quand j'en ai marre de travailler le texte, je peux faire une pause et revenir bosser le découpage. Et vice-versa.
Ça permet aussi de bien différencier : - l'histoire : ce qui se passe, le fond. - l'intrigue : la structure narrative qui conduit le lecteur d'un début à une fin - la narration : qui va raconter la scène et comment ? Ou : quel est le meilleur personnage présent pour raconter la scène ?
Et c'est plus facile de remodeler un découpage sur 50 pages, qu'un roman de 300 pages, quand on s'aperçoit que le récit est en train de merdouiller. L'énergie que l'on dépense en préparation de l'écriture, on l'économise lors des corrections, avec un texte (normalement) mieux conçu et qui nécessitera de moins grosses retouches.
Voilà voilà. (Pour le roman que je travaille actuellement, je n'ai pas du tout découpé mes scènes en amont de l'écriture et j'y suis allé en mode berserk. Par contre, je remplis mon petit tableau lorsque je me relis, parce qu'il me servira lors des corrections.) |
| | Nombre de messages : 7 Âge : 51 Date d'inscription : 09/10/2023 | Patricia Pmrlle / Magicien d'Oz Lun 29 Avr 2024 - 10:01 | |
| - Mokkimy a écrit:
- Allez, si ça peut te rendre service, voilà à quoi ressemble mon découpage scène à scène (c'est du gros bidouillage fait maison) pour quand je travaille une nouvelle histoire :
- Spoiler:
Les + et les - correspondent à la valeur positive ou négative de l'action. (au fur et à mesure du récit, les actions passent en --- ou +++ parce que les actions sont de plus en plus intenses) Le but étant d'alterner, ou à tout le moins, de savoir si le texte part en feel good positif, ou en tragédie. Cela permet aussi de vérifier qu'un personnage n'est pas en train de virer totalement antipathique. Les *, **, ***, c'est un petit classement qui me permet de repérer quelles sont les promesses fortes faites au lecteur, et celles qui sont de moindre importance. Le but étant qu'à la fin du roman, tout soit résolu J0, J1, ça s'entend en J+1 à partir de la date du premier chapitre. C'est ma chronologie.
Attention cependant, un découpage scène à scène, c'est juste un document qui permet une meilleure visualisation de la structure d'un récit, ça n'a rien de magique et ça n'est pas du tout indispensable, c'est plus un gadget pour les stressés de l'écriture.
(Des trucs comme ça s'utilisent pour l'écriture d'un scénario, c'est beaucoup moins pertinent pour l'écriture d'un roman.)
Le découpage scène à scène se remplit quant tu connais déjà ton intrigue. Autrement dit, si tu aimes les documents préparatoires, passe avant par l'écriture d'un synopsis détaillé.
A quoi ça me sert :
- Spoiler:
- garder une vision claire sur l'ensemble du roman - je peux voir s'il y a des scènes qui se répètent et que je peux donc supprimer - je peux voir s'il y a des scènes vides, et que je peux donc supprimer - je peux garder un œil sur ma chronologie, ce qui évitera de me demander en page 157 si on est un mardi ou un mercredi. - je vois quand apparait pour la première fois un lieu ou un personnage, et à quel moment il est utile de le décrire. (Ainsi, je ne vais pas raconter en page 157 que Bidule a les cheveux bleus et les yeux blonds comme les prés, c'est trop tard, les descriptions physiques se placent à la première apparition) - je vais penser en terme d'actions (en "show don't tell") comme on dit. Ce qui est là encore un concept cinématographique, mais qui permet d'avoir un récit dynamique. - je vais checker dès le départ la tension narrative, et me rendre compte de ce qui est mou et pas mou. - je vais pouvoir vérifier que chaque scène comporte bien une part de conflit. (autrement dit, une alternance de + et -) - je vais vérifier aussi que chaque scène est utile et qu'on y apprend quelque chose. - je vais voir à quel moment du récit le lecteur arrête de se poser des questions et va commencer à s'ennuyer. - je vais aussi voir quels sont les désirs du personnage au commencement de chaque scène, et comment chaque scène va y apporter une réponse : le personnage obtient-il ce qu'il veut, obtient-il autre chose, n'obtient-il rien du tout ? - je peux enfin fusionner certaines scènes peu consistantes, voir les personnages qui n'apparaissent presque jamais et qui peuvent dégager. Je peux changer l'ordre de mes scènes, si ça m'amuse. - Quand j'en ai marre de travailler le texte, je peux faire une pause et revenir bosser le découpage. Et vice-versa.
Ça permet aussi de bien différencier : - l'histoire : ce qui se passe, le fond. - l'intrigue : la structure narrative qui conduit le lecteur d'un début à une fin - la narration : qui va raconter la scène et comment ? Ou : quel est le meilleur personnage présent pour raconter la scène ?
Et c'est plus facile de remodeler un découpage sur 50 pages, qu'un roman de 300 pages, quand on s'aperçoit que le récit est en train de merdouiller. L'énergie que l'on dépense en préparation de l'écriture, on l'économise lors des corrections, avec un texte (normalement) mieux conçu et qui nécessitera de moins grosses retouches.
Voilà voilà.
(Pour le roman que je travaille actuellement, je n'ai pas du tout découpé mes scènes en amont de l'écriture et j'y suis allé en mode berserk. Par contre, je remplis mon petit tableau lorsque je me relis, parce qu'il me servira lors des corrections.) Merci beaucoup, c'est un peu plus clair. Je suis d'accord que c'est juste une petite chose en plus, un gadget, qui ne sert peut-être pas à grand chose, mais pour moi le scène à scène doit s'écrire dans le sens où, cela me permet de voir où j'en suis dans les grandes lignes, comme c'est dit, une stressée de l'écriture. Encore merci. |
| | Nombre de messages : 163 Âge : 46 Date d'inscription : 28/03/2022 | Gernier / Tycho l'homoncule Lun 29 Avr 2024 - 21:45 | |
| - Mokkimy a écrit:
- Allez, si ça peut te rendre service, voilà à quoi ressemble mon découpage scène à scène (c'est du gros bidouillage fait maison) pour quand je travaille une nouvelle histoire :
C'est impressionnant ! J'avoue que je suis plus rustique dans ma manière d'aborder les choses... Cependant j'ai une question, est-ce qu'à fonctionner comme ça, tu ne t'embêtes pas en écrivant ? Personnellement, même après mon plan "chapitre par chapitre", je laisse couler pendant la rédaction. Des fois mes personnages font complétement autre-chose que ce que j'attends d'eux (le cerveau droit contre le gauche), et c'est un processus qui m'amuse beaucoup... Mais est-ce que un découpage technique comme ça te laisse de la latitude et surtout de l'amusement dans ton écriture ? |
| | Nombre de messages : 5643 Âge : 124 Pensée du jour : Déifier des prunes. Date d'inscription : 12/12/2006 | Mokkimy / Maîtrise en tropes Mar 30 Avr 2024 - 7:42 | |
| - Gernier a écrit:
Mais est-ce que un découpage technique comme ça te laisse de la latitude et surtout de l'amusement dans ton écriture ? Oh oui, je n'ai pas de soucis d'amusement. Par contre, il ne faut pas rester cramponné à ses documents préparatoires comme un poulpe au pied d'un plongeur, quoi. Faut suivre son instinct. Il y a des jours, j'envoie tout balader et j'écris sans me poser de question. Je peux aussi me rendre compte que le découpage scène par scène ne fonctionne pas, et faire autrement lors de l'écriture. Par contre, si je bloque sur l'écriture d'une scène, je peux repartir en mode "découpage" comme un outil d'auto-diagnostic, pour voir d'où vient le problème. Il reste toujours un gros travail créatif, parce que chaque scène doit être racontée. Après être passé par un découpage scène par scène, on se concentre plus sur la narration et "comment raconter", que sur la création de la scène et "quoi raconter". Il y a les dialogues aussi que l'on n'écrit qu'à la toute fin et que l'on va réfléchir d'une autre manière. On est libéré de l'intrigue pour travailler d'autres choses. Sinon, dans le fond, le travail préparatoire de l’architecte, c'est exactement la même chose que le premier jet du jardinier. Il s'agit d'écrire une première fois le roman pour voir ce que ça donne, essayer de poser toutes ses idées, et puis après, on le réécrit une seconde fois. (ce que le jardinier fait au moment de ses premières corrections.) La différence étant que l'architecte écrit son premier jet de manière abrégée et quadrillée dans des chapitrages, des découpages, des synopsis, tandis que le jardinier écrit son premier jet de manière explosive et abondante directement sur le manuscrit. Le travail créatif est le même dans les deux cas. Certains préféreront cogiter avant l'écriture, d'autres pendant (et d'autres après), et ça, ça relève des préférences de chacun. ^^ |
| | Nombre de messages : 192 Âge : 36 Localisation : Paris Pensée du jour : Ou pas ? Date d'inscription : 31/10/2021 | Hortense / Tycho l'homoncule Mar 30 Avr 2024 - 8:38 | |
| Pour moi, une scène c'est un groupe d'actions avec généralement les mêmes personnages, le même lieu, le même temps. Il ne faut pas oublier que les romans empruntent beaucoup au théâtre, et en particulier à la tragédie grecque, et cette unité est ce qui définit une scène (au théâtre).
Pour savoir si un bout de texte est (ou non) une scène, il faut se demander si, dans une autre organisation du roman, tu pourrais déplacer tout le bloc ailleurs. Par exemple, est-ce que ça pourrait être un flashback ou un flashforward ? est-ce qu'au lieu de vivre la scène, les personnages pourraient la raconter à quelqu'un ?
Cela dit, si c'est pour savoir si ton roman est équilibré en terme d'action/repos, je ne te conseille pas de mesurer en scènes, mais en intensité narrative. Ce qui est plus difficilement mesurable... Une bataille de quelques pages peut nécessiter deux ou trois scènes plus calmes pour s'en remettre et en tirer les conclusions. Parfois, une longue période d'action "modérée" suivie d'une seule courte scène calme donne une impression de mollesse, parce que le lecteur a pris l'habitude de l'action modérée.
Et là, il n'y a plus de règles, si ce n'est ta propre sensibilité de lectrice. Oui, de lectrice et non d'auteure. C'est la lectrice qui saura si le roman fonctionne lorsqu'il est lu, s'il n'y a pas de ventre mou et/ou de ras le bol d'action. C'est la lectrice qui aura (ou non) un page turner, qui se sentira happée (ou pas) par l'histoire. C'est assez difficile d'avoir un point de vue objectif sur ce qu'on écrit. Je sais qu'il est souvent recommandé de faire appel à des regards extérieurs avec une bêta lecture (je n'ai jamais testé parce que ça ne me parle pas à titre personnel, donc je n'ai pas d'avis sur le sujet). Personnellement, je me contente d'enterrer mes textes au fond d'un tiroir un temps suffisant pour les oublier et, lorsque je les redécouvre, je vois ce qui marche et surtout ce qui ne marche pas (sensibilité de lectrice). Exactement comme lorsque je critique les romans que je lis (mais aussi les films, les séries, les mangas, etc.) en me disant : ça, j'aime pas du tout, c'est mou et j'aurais pris tel autre point de vue, et ça, c'est tellement convenu, mais alors là *étoiles dans les yeux*. Cet exercice de critique, je le fais aussi bien pour des auteurs presque inconnus que pour des romans vendus à des millions d'exemplaires ou étudiés à l'école. Au bout d'un moment, c'est devenu un automatisme... bien utile lorsqu'il faut faire de l'auto-critique. |
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