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| Avis sur synopsis Dystopie | |
| | Nombre de messages : 371 Âge : 50 Date d'inscription : 19/09/2022 | Maxine / Tapage au bout de la nuit Jeu 8 Fév 2024 - 21:54 | |
| Bonjour à toustes, Je recherche des avis sur le synopsis d'une dystopie en cours d'écriture. Voici la présentation : Le réchauffement climatique a poussé la Terre au bord de l’effondrement, la société humaine est confrontée à un choix crucial : poursuivre le cycle de la reproduction malgré les ressources limitées et se condamner à une extinction das la violence, ou prendre une décision radicale pour offrir à la dernière génération une existence de luxe et d’abondance. C’est cette option qui est choisie. Les derniers bébés autorisés à naître seront les privilégiés de ce monde en déclin, élevés dans l’opulence et l’excès. Personne ne sera jamais plus jeune qu’eux. Ils n’auront pas d’enfants. Ils ont été stérilisés à la naissance. Tous. Le roman est construit avec une double temporalité, chaque chapitre suit ainsi deux personnages : Apo et Lisa. Apo, 16 ans, en 2188 appartient à la dernière Génération. Lisa, 55 ans en 2121, fait partie des “Sages” qui vont décider de l’arrêt de la reproduction. On a donc en parallèle les décisions prises et leurs répercussions. Si des bonnes âmes veulent jeter un oeil à ma construction, j'envoie le lien d'un google doc en mp. Je ne le mets pas direct ici car je vais le modifier en fonction des retours. Je mettrai la version qui me semble plus aboutie. Merci !!
Dernière édition par Maxine le Sam 10 Fév 2024 - 7:25, édité 1 fois |
| | Nombre de messages : 2342 Âge : 27 Date d'inscription : 05/01/2021 | hodobema / Six-Cent-Team Jeu 8 Fév 2024 - 22:12 | |
| Je n'ai pas compris pourquoi les stériliser ? C'est le meilleur moyen de foutre en l'air l'Homme non ? |
| | Nombre de messages : 371 Âge : 50 Date d'inscription : 19/09/2022 | Maxine / Tapage au bout de la nuit Jeu 8 Fév 2024 - 22:15 | |
| Exactement, le postulat c'est : la terre est inhabitable, l'extinction est certaine. Soit on laisse l'humanité finir en guerres soit on prend nos responsabilités et on offre à l'humanité une fin digne. Evidemment, cela va soulever bcp de questions/ problèmes/ contournements. |
| | Nombre de messages : 457 Âge : 28 Localisation : Reims Date d'inscription : 30/12/2017 | Le Renard Rouge / Pour qui sonne Lestat Ven 9 Fév 2024 - 21:17 | |
| Ça me semble plutôt illogique comme postulat. En tous cas, cela va à rebours de tout ce qu'on a pu observer dans les sociétés humaines jusqu'à maintenant alors ça risque d'être coton à rendre crédible. |
| | Nombre de messages : 371 Âge : 50 Date d'inscription : 19/09/2022 | Maxine / Tapage au bout de la nuit Ven 9 Fév 2024 - 21:38 | |
| Oui, et pourtant quand on regarde nos décisions politiques, on va plutôt vers une inhabitabilité de la Terre, ça, ce n'est pas dur à imaginer. Il suffit ensuite de tirer le fil... Et évidemment, ce qui est intéressant là-dedans, c'est la réflexion éthique et morale. |
| | Nombre de messages : 457 Âge : 28 Localisation : Reims Date d'inscription : 30/12/2017 | Le Renard Rouge / Pour qui sonne Lestat Ven 9 Fév 2024 - 21:44 | |
| La dégradation de l'environnement : oui Cependant, les efforts faits vont dans le sens d'une préservation de l'espèce à tout prix, pas vers sa disparition. C'est pour cela qu'il tel postulat semble illogique. |
| | Nombre de messages : 371 Âge : 50 Date d'inscription : 19/09/2022 | Maxine / Tapage au bout de la nuit Ven 9 Fév 2024 - 21:47 | |
| Entièrement d'accord tant qu'on n'est pas au pied du mur, c'est là que mon roman commence : au pied du mur. Est-il infranchissable ? C'est la question. |
| | Nombre de messages : 241 Âge : 35 Date d'inscription : 15/10/2023 | Calathea / Autostoppeur galactique Ven 9 Fév 2024 - 22:13 | |
| Ça ne me paraît pas si impossible que ça. Une stérilisation de la population, ça ne se fera pas par réflexe, mais pour peu qu'une sorte de culte ou un régime totalitaire arrive au sommet, pourquoi pas. Le malthusianisme existe, et les Cathares considéraient la procréation comme mauvaise. Comme raison, on peut aussi imaginer quelque chose du type "L'homme est mauvais pour la planète, il mérite d'être exterminé, mais faisons-le de façon douce".
Cela dit, ça me permet relever d'un postulat fort plus que d'un choix inévitable. Si ça se fait sans résistance de la part de la population, ce n'est plus crédible du tout. Récemment, je regardais l'Attaque des Titans où un personnage soutient une idéologie de ce genre. Certains estimaient que c'était la meilleure chose à faire, d'autre que c'était une folie et un abandon complètement injuste.
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| | Nombre de messages : 265 Âge : 46 Date d'inscription : 03/09/2023 | Chofienette / Autostoppeur galactique Ven 9 Fév 2024 - 23:10 | |
| Je trouve ce point de départ très intéressant et assez cohérent, si on acte que la planète est définitivement foutue, pourquoi encore se reproduire ?
Après on peut naturellement imaginer des développement où tout le monde ne se plie pas au règlement, et du coup on se retrouve avec des enfants clandestins (et on peut se demander ce qui motiverait les gens à faire des enfants, s'il est parfaitement clair dès le départ que leur existence sera terrible). Bref il y a plein de questions intéressantes en germe dans cette idée, je suis curieuse de voir ce que tu en feras ! |
| | Nombre de messages : 371 Âge : 50 Date d'inscription : 19/09/2022 | Maxine / Tapage au bout de la nuit Ven 9 Fév 2024 - 23:20 | |
| Ah Ah ! Voilà, les pistes sont là... Je ne prétends pas écrire un livre politique, le texte est en premier jet à 60 % et c'est une histoire qui me plait à explorer, je m'amuse et je découvre bcp d'horreurs en cours ! Elle sera dispo en betalecture le mois prochain je pense ! Enfin, pour l'instant je bataille avec la fin de mon synopsis/ trame... |
| | Nombre de messages : 277 Âge : 33 Date d'inscription : 30/05/2014 | Revan / Autostoppeur galactique Sam 10 Fév 2024 - 4:35 | |
| Un peu de mal avec le postulat de base. Parce que toute espèce cherchera (in)consciemment à s'adapter à son environnement, plutôt que d'abandonner tout espoir. Etre la dernière génération, parce qu'une catastrophe se profile à l'horizon, je veux bien. Cela me rappelle un roman de SF où la Terre est du jour au lendemain englobée dans une sphère qui accélère le temps de l'univers (ou ralentit celui de la Terre, au choix), et donc la génération qui naît sur Terre est la dernière, à cause d'un phénomène inexplicable et inarrêtable, qui conduit à accélérer la fin du Soleil, et donc celle de la Terre (qui ainsi peut se vivre à travers les yeux de l'Homme, et non sur plusieurs milliards d'années).
Cependant, comme je le dis, c'est un phénomène inarrêtable, une catastrophe en devenir, subie ou provoquée par l'Homme. Là, c'est l'Homme qui décide d'un suicide collectif planétaire. La métaphore peut être intéressante à développer, puisque le comportement de l'Homme vis à vis de son environnement peut s'apparenter également à un suicide collectif. Mais la justification d'une telle politique va à l'encontre même du principe de la vie, de l'instinct de survie, etc. Les populations les plus concernées par l'écologie tendent à faire moins d'enfants, certes. Mais il y a un pas entre une baisse de la natalité, associée à une diminution de la population, et la stérilisation totale et forcée de toute une population.
Pourquoi stériliser la dernière génération ? Pour sauver la planète ? Si celle-ci est déjà foutue, cela ne sert pas à grand chose. Si celle-ci a une chance de survie, pourquoi stériliser toute la population, et pas conserver un échantillon, amené à assurer la continuité de l'espèce en évitant les erreurs du passé ? Et donc pousser le vice en adoptant un comportement absolument destructeur vis à vis de la nature, pour des individus qui n'ont plus rien à transmettre derrière eux, et finir avec un grand baroud d'honneur édoniste et anti-écologique ?
En cela le postulat m'apparaît comme illogique et incohérent. Car c'est après tout le point de départ de tout scénario catastrophe : la volonté de chaque être humain d'assurer sa propre survie, et donc indirectement celle de l'espèce humaine.
Bon après, tout dépend du développement et de la narration. Après tout, la terraformation de Mars dans la trilogie martienne de Robinson ou dans The Expanse n'est pas tout simplement pas envisageable scientifiquement en l'espace de quelques générations, mais cela produit des romans plus qu'intéressants. |
| | Nombre de messages : 371 Âge : 50 Date d'inscription : 19/09/2022 | Maxine / Tapage au bout de la nuit Sam 10 Fév 2024 - 7:16 | |
| Ah, contente de voir que mon postulat titille ! Il n'est pas question de sauver la terre, elle est juste objectivement inhabitable pour l'espèce humaine, qui va s'éteindre ( postulat de base plutôt crédible) . Soit on laisse tout le monde s'entretuer, soit on sort par le haut et on finit bien. Longueur de vie versus qualité de vie, ramené à l'espèce. Je suis d'accord, ce choix a peu de chance d'être fait, et pourtant, je le tente. Comment évaluer l'habitabilité de la terre ? Qu'arriverait-il si cela était voté ? Peut-on passer un Pacte : vie en paix décente garantie, mais seulement pour une génération parce que... on n'a pas les ressources pour plus. Comment le faire accepter de tous ? Comment l'organiser ? Et ensuite, comment réagirait la dernière génération face à ce choix fait par leurs parents et grands parents ? Voilà quelques une des questions dans lesquelles mes personnages se débattent. |
| | Nombre de messages : 277 Âge : 33 Date d'inscription : 30/05/2014 | Revan / Autostoppeur galactique Sam 10 Fév 2024 - 10:05 | |
| Pour le postulat de l'inhabitabilité d'un planète, je veux bien, ça reste crédible. C'est sur la seconde partie du postulat de base que j'ai des doutes, à savoir l'extinction programmée et voulue de l'espèce humaine par ses derniers représentants. Que des individus le décident, oui, je comprends la démarche, que toute la population mondiale suive le mouvement, moins.
C'est alors un pur paradoxe, comme un chauffard qui voit le mur arriver face à lui, et accélère pour s'écraser dessus. Il n'y a aucune justification à un tel choix (stérilisation, et dernière génération qui survit comme des opportunistes sans avenir, qui use ce qu'il reste de l'environnement), si ce n'est "le baroud d'honneur", et le grand final avant l'extinction ... L'égoïsme poussé à son paroxysme. Intéressant pour une nouvelle, mais pour un roman, j'ai de sérieux doutes.
Même avec la mise en place d'une dictature et d'un régime totalitaire, ce genre de postulat n'a aucune chance d'exister. Régenter les individus jusque dans les moindres détails, oui, mais cela nécessite aussi une reproduction (sociale), sans quoi la mise en place d'un tel totalitarisme n'a aucune raison d'être. Quelle raison d'être ? Pourquoi instaurer un tel régime ? Les totalitarismes veulent s'inscrire dans la durée, non dans le seul instant.
Bref, j'ai vraiment du mal avec le concept de base. Cela ressemble au voyage temporel. Sur le papier, il y a des choses intéressantes à exploiter. Mais dans les faits, il y a tellement d'incohérences que ça casse toute immersion. |
| | Nombre de messages : 1055 Âge : 40 Localisation : Au pays de l'Oiseau d'Or Date d'inscription : 13/07/2023 | Sarashina / Effleure du mal Sam 10 Fév 2024 - 15:23 | |
| J'avoue que ça me laisse perplexe aussi et que je pense comme Revan qu'il serait plus logique qu'ils ne stérilisent qu'une bonne partie de la population pour réduire la masse à un petit nombre, probablement les classes dirigeantes ou les meilleurs d'un point de vue génétique, mais aussi peut être une partie de main d’œuvre sauf si tout est désormais robotisé. Ils auraient toujours le temps de stériliser ceux qui restent si vraiment les choses ne s'arrangent pas après. |
| | Nombre de messages : 371 Âge : 50 Date d'inscription : 19/09/2022 | Maxine / Tapage au bout de la nuit Sam 10 Fév 2024 - 20:00 | |
| Merci de vos interrogations, j'en prends note pour développer cet aspect. Disons que je pars sur une dystopie qui est peut être finalement une utopie : parier que l'humanité soit capable de faire un choix digne pour sa dernière génération. J'aime l'idée de transformer l'égoïsme d'une foule de générations en courage, plus qu'un baroud d'honneur, je dirai un moindre mal. Et évidemment ceci est le début du roman, la suite viendra percuter les bonnes intentions. |
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