Dans mon trio de tête il y avait La Bête Humaine et Nana, ainsi que Pot-Bouille.
La bête humaine remporte les suffrages (cumulés ici et sur insta) avec 3 mentions sur 6. Les deux autres titres recommandés ont été l’œuvre (deux fois) et…Nana (une fois).
On peut élargir le débat : quel est votre Zola préféré ?
J’ai du mal à choisir. En bas de mon classement : la fortune des Rougon, dont je ne garde strictement aucun souvenir.
Dans la Curée, j’ai adoré la description de la société décadente à l’époque de l’hausmannisation de Paris. Et le cabinet de toilette de la belle Madame Sacard !!!!
Dans le ventre de Paris, j’ai adoré les descriptions des halles, de Paris, les échoppes de chaque métier, la description de la charcuterie de Pauline, j’en avais faim ! Incroyable.
Dans Germinal, j’ai adoré… la description du mode de vie de misère des ouvriers et en contraste, la vie moelleuse qui sent la brioche sortant du four des bourgeois. Quand je lis Zola j’ai l’impression d’y être. Un véritable voyage dans le temps !
Dans le bonheur des dames j’ai adoré… vous avez deviné : la description du grand magasin. C’était merveilleux. Et puis ce paragraphe : « Alors, elle sortit, et sa robe de soie noire, contre la porte, eut un frôlement de couleuvre, filant dans les broussailles. » qui me fait dire que scrogneugneu y’a des gens qui savent écrire. Respect éternel.
Anecdote : Zola recycle ses bonnes formules. Extrait de « la faute de l’abbé Mouret » : « Puis, il y eut une course légère, un murmure de robe coulant sur l’herbe, pareil à un frôlement de couleuvre. »
Dans l’assommoir j’ai adoré… pas la description d’un lieu ou d’un cadre mais celle de la descente aux enfers de Gervaise. Comment sa vie bascule après l’accident de son mari. Comment l’alcool les ronge et les assassine, les uns après les autres. Comment de petit bourgeois, ils s’enfoncent dans une misère de plus en plus noire, de plus en plus profonde. Encore une fois, j’ai cru me promener dans ces rues et vivre parmi ces gens. Ça m’a bouleversée.
Et vous ?