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 Sixième concours : les poèmes

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SuperAlice
   
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   Localisation  :  Toulouse
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SuperAlice  /  Adjointe sérénissime à la modération reconnaissante


Bonjour à tout le monde !

Je commence par m’excuser pour hier, je me suis endormie en berçant les enfants…


Le thème était : quand les feux passent au rouge.

Nous nous laissons jusqu’au 1 février pour voter.
Je vous prie donc de m’envoyer vos votes en message privé, un petit classement du premier au denier texte, choix à effectuer selon vos critères.

Pour les commentaires, vous les gardez pour vos et le jour où j’ouvrirai le topic des résultats vous pourrez les poster et les rendre public !
Si vous souhaitez que vos commentaires paraissent de manière anonyme, merci de me les envoyer en message privé.

Allez place aux textes !!



1.

Quand les feux passent au rouge
Les enfants enhardis
S'élancent sur la route
Comme ils courent sur la vie
Quand les feux passent au rouge
Un conducteur excédé
Au klaxon fébrile
Les regardent passer
Quand les feux passent aux rouges
Des grands-mères aux fenêtres
Font claquer leur langue
Sur cette jeunesse indolente
Quand les feux passent au rouge
Les bons adultes savent
Que c'est une perte de temps
De prévoir tant de vert
Pour les feux des enfants



2.


Nelumbo

Les boucles s’égrainent en double-nœuds,
Un prophète en gélatine trébuche sur l'appréhension
Comme une peau de banane, les pieds sur la pédale,
Muscles habitués à rompre la mesure...

La coordination discrète des occupants préoccupés
Calibrant l'accordéon de leurs comportements,
Écrase les artères d'une aube active,
Règle des litiges à la proportionnelle.

Les masses se resserrent en file indienne.
Coordination discrète et invisible des process,
En réaction, l’esprit s’enchaîne ailleurs,
S’étire vers d'autres algorithmes...

Dans un ballet invisible de dominos en chute libre,
L'homme-machine, mécanique ancienne,
Déploie mille pétales en sommeil :

Sous les radars le feu
Sous les doigts les fées
Au bout des ongles les satellites
Les préoccupations des nourrices
Impulsions de lumière
LED et rétroviseur
Volumes de la bourse
USB ajusté
Phare à paupières
Clignotants
Musique




3.

Pleine conscience

Quand les feux passent au rouge, un instant béni,
Les pots d’échappement cessent leur tintamarre,
Le temps écarte de notre cou son poignard,
Le silence tombe du ciel comme la nuit.

Il suffit d’un sonnet pour qu’une ville immonde,
D’un doux regard découvre ses plus beaux trésors :
Une flaque d’huile qu’un rayon couvre d’or,
Des herbes échappées de la route inféconde.

Mille merveilles s’offrent ainsi à nos yeux,
Mais nous, grosses brutes, amoureux de nos pieds,
Ne voyons plus loin que le bout de notre nez.

Courant les chimères comme un triste amoureux,
Nos pensées tous azimuts font plus de concert,
Que tous les feux qui sont déjà passés au vert.




4.


… Alors tout s’arrête

Derniers moments,
Pour qui, pourquoi ?
Ne plus rien ressentir,
Se laisser
Dériver sans but,
Se laisser
Couler tout au fond
Se laisser
Partir pour toujours.




5.



Tous les feux sont au rouge

Mon âme esseulée feule
Rouge de mes rêves
Mes restes d’humanité
Mon être
JE
Mon être d’outre-tombe
Écrit ce poème tragique
Apostrophique
Ô mes chers patriotes !

Tous les feux sont au rouge
Me voici en pleine apocalypse
Pas un radis en poche
Dans une main un smoothie
À l’autre un soda
Coup de bol à ma table
Des chips hystériques
C’est toute ma contingence au goulot
Ohr, zeb, encore un poil
Pile-poil diriez-vous…

Le chamane me malmène
Il ne suffit pas de sucer les gonds
Des gardes affligés qui à qui mieux mieux
Encore baisaient la tête :
Alice ne sera pas vain cœur.

Tous les feux sont au rouge
Allons quérir BM
Allons quérir NR
Allons quérir PH
Et Phie ;
Puis les filles, M. N. Ho. P.
Qu’iels finissent de trancher le cou de cette rubrique.

Chœur :
« Non Alice, tous les feux sont au rouge !
Tu seras tragiquement non-admin
Tu seras : non-rouge. »

Moi :
« N’hurlez pas au troll, ma vie en coûte
Me voici baignant dans la goutte [poire]
Sermonnez-moi pour mes fautes amoureuses
Mais le reste, empaquetez-le dans vos cœurs
C’est de l’amour propre, pas sale.
Trôme le sait, j’en suis sûre. »

Oui, tous les feux sont au rouge
Et comme je ne serai jamais rouge
Jamais je ne trouverai l’amour.

Des milliards d’années plus tôt…
- Trop tard -
 

Nonobstamment, si tous les feux sont au rouge
Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras.

J’ai beaucoup écrit
Mais pas tout
Et si je ne suis pas un monstre,
Je pense être un demi-monstre,
Ou bien, deux tiers de monstre.


Bras repris à la cordelette des choses
Le prix exact de la suffocation
Prône sur la bassesse de la fête
Je n’ai pas la lenteur de vos associations
Et dans le cœur d’un vent d’Est
Les nœuds grèvent les parfaites doses.






6.

- Explicite -

Les routes se croisent sur la partition
le macadam s'étire et ploie de ses pelures
sa ville soupire au charme de ses néons
la symphonie du carrefour devient aventure

Les feux dansent autant qu'ils fascinent
leurs files de fumées aux prénoms de fées
à des théâtres usés qui toujours illuminent
les carrosseries timides les cheveux défaits

Les yeux rougis se disent bien des choses
secrets, insultes, débats de constat d'aveugles
Se dévoilent dans l'attente d'une pupille rose
où patientent des voix absentes qui meuglent

L'asphalte est prairie, le feu rouge une école
à mille croisées de clignotements polis
Des jardins de tiges et des jungles hors-sols
font valser les fruits de fer et de bruits

Tout passe du bourgeon à l'arbre qui luit
et qui s'élève et qui trafique les destinées
Tu suspends le temps et tu mélanges et fuit
des rayons mûrs sur ta palette distillée

Une devanture de tétons qui pointent fort
proches du bitume qui soupire en crissant
des pulpes âcres s'en échapperont encore
en symphonie lovée sous ton oeil puissant



7.

Quand les feux passent au rouge
Tu t’arrêtes et je marche
Quand les feux passent au vert
Tu t’arrêtes et je marche

Routes et passages cloutés
Obéissent à mes pieds
Toujours à l’heure et espiègle
Je traverse sans règles

Mon pas courbe celles de l’espace.
Que les feux passent au rouge,
Et grand bien leur fasse
Si c’est leur loi.

Moi je bouge
et c’est ma loi.




8.

Mon grand-père a construit sa maison
De ses propres mains
Mon père savait réparer sa voiture
Et trouver l’origine de la panne
Quant à moi
Je suis devant un bureau
Et je tape ce qu’on me dit
De faire.

Notre génération est-elle perdue ?
Notre génération a-t-elle perdu
L’intelligence de la vie ?
Sommes-nous tous devenus impotent
Ne pouvant survivre
Sans les magasins
Sans l’industrie
Sans que tout soit fait
A notre place ?

J’ai l’impression
Que l’intelligence de l’homme
N’a eu de cesse de grandir
Depuis l’époque du feu et de la pierre.
Mais récemment
Tout est devenu inertie.
Sommes-nous vraiment
Arrêté à un feu rouge
Et dépendant d’un machine
Qui décidera à notre place
Quand nous repasserons au Vert ?
 
SuperAlice
   
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SuperAlice  /  Adjointe sérénissime à la modération reconnaissante


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Pénélope
   
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Pénélope  /  Bile au trésor


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J’avais totalement oublié…..
 

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