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 Aux personnes qui écrivent un roman

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josephcurwan
   
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josephcurwan  /  Effleure du mal


au départ j'écrivais un journal un peu glauque à la première personne.

et puis le temps passant j'ai pensé que ça pourrait être un récit alors j'ai tout mis à la troisième personne.

jamais utilisé aucune méthode / atelier d'écriture.
 
Blackmamba
   
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Blackmamba  /  Guère épais


J'ai un peu hésité à répondre à l'origine, car j'étais perdu dans la sollicitation de départ : il faut raconter des choses de l'instant T, mais tu ne veux pas d'anecdotes ou ce genre de choses si j'ai bien compris ? Ça me paraissait un peu antinomique, en tout cas pour moi, j'ignorais comment exprimer ma position sans aller contre tes consignes. Mais les messages des camarades ont dressé un cadre de référence que je vais un peu plus suivre. Même si je ne vais surprendre personne qui me lit un minimum je pense... Lol

"qu’est-ce que vous avez su à ce moment là"
C'est peut-être plus sur ça que je vais me fixer ? Bon, je reprends en vitesse : souillure de Star Wars par Disney. Je brandis haut et fort à qui veut l'entendre que "même moi j'aurais fait mieux". Mon mépris gratuit se transforme en propos sérieux. La trame se construit longuement dans ma tête. Je regarde la Snyder Cut de la Justice League. Je me dis que oui, pourquoi moi je ne pourrais pas aller au bout de ma vision peu importe ce qui se trouve sur mon chemin ?

Associé à l'explosion de ma dépression, je me lance sur mon tome 1. Sur le premier paragraphe, en regardant mon écran, j'avais ce truc de "hé mais c'est moi qui l'ai écrit ça ? C'est vraiment moi putain..." Ma survie n'avait pas vraiment commencé, alors j'étais plus qu'au bord du gouffre. Mais l'écriture de mon premier récit m'a vraiment fait vivre. Je me suis senti plus puissant que jamais, invincible. Je ne conscientisais pas trop encore durant l'écriture, j'avais des soucis de dos à ce moment là et rester assis des heures était très douloureux. Mais la sensation mentale a ouvert des brèches en empêchant d'autres de se briser et causer des dommages irréversibles. J'ai pleuré très fort une fois le premier jet achevé, car j'avais réussi. Je partais sans savoir si j'allais aller au bout, mais je l'ai fait. Et c'est à ce moment où "j'ai su".

C'est ensuite passé par plusieurs étapes : le faire lire à ma mère et ma sœur, confirmer sur le tome 2 pour voir si ce n'était pas "un coup de chance". Puis l'étape de je dois conclure ma postlogie, et ensuite l'écriture de mon premier roman original. Mais dès les premières étapes, j'avais juste besoin de confirmations et de certitudes. Car dès mon tome 1, j'étais déjà persuadé que j'avais du talent, contrairement à tout ce qu'on m'a toujours fait croire. Que je pouvais créer et réaliser des choses pour de vrai. Et j'ai conclu mon pacte avec moi-même, à propos de l'ambition qui m'anime aujourd'hui.

Voilà, ça peut paraître long, mais j'ai l'impression d'avoir fait preuve d'une concision extrême selon mes standards, car je pourrais rédiger autour de ces points pendant des heures. Littéralement. En espérant contribuer à ton questionnement plus que l'embrouiller ou le diluer !
 
mumtaz
   
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mumtaz  /  Gloire de son pair


J’ai commencé à écrire un roman à un moment où je voyais l’écriture d’un roman comme la finalité de l’écriture.

La vie était vague et « écrire un roman » m’est apparu comme une chose qui en valait la peine – une direction souhaitable –, j’envisageais ça comme un défi et j’imaginais que la satisfaction éprouvée serait à la hauteur du défi. C’était une réponse à mon ennui / besoin de sens.

Je crois que ce que je désirais surtout c’était la discipline que l’écriture d’un roman nécessite. Je voulais une vie bien réglée, sous contrôle, et en maîtriser la direction – c’est mon idée du confort.

Pour ce qui est du moment précis, j’étais à en vadrouille, justement en un moment/endroit qui m’était inconfortable, alors j’ai su que « rentrer et écrire un roman » était la chose à faire.

Maintenant je me dis que j’aurais pu choisir d’écrire un roman comme de monter l’Everest, j’avais besoin de m’oublier dans un projet, d’aller quelque part, parce que je ne sais pas être heureux immobile.

J’ai relu 10 fois le post initial pour essayer de pas répondre à côté, j’espère que ça ira  Smile
 
Seb
   
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Seb  /  Effleure du mal


@Tous Donc j’ai relu plusieurs fois ma question et progressivement je crois que je commence à la comprendre. C’est le principe. Mais ce qui est bien avec les questions en général, c’est qu’elles produisent des réponses inattendues. Je peux dire avec certitude que vos réponses me vont droit au cœur. C’est ce qui importe. Elles m’ont ému, amusé, questionné. Lues et relues, je les trouve d’une richesse incroyable. J’ai essayé de répondre à chaque personne individuellement. Forcément mes réponses sont parcellaires, approximatives. J’ai réagi à chaud selon ce qui venait. Veuillez me pardonner si je semble parfois comprendre de travers. Chacune de vos participations mériterait de faire l’objet d’un long développement. Alors merci à vous et aux JE qui continueront à participer, je l’espère, à la suite à ce message.

@Maxu Merci d’avoir ouvert le bal par une si belle proposition. Les enfants ont un rapport si spontané aux histoires. Tu as eu le public avant d’écrire. Je trouve ça très chouette comme départ et en plus ça te ressemble.

@CalédoniaRob Sans savoir ce que je cherche, puisque je le cherche moi-même, qu’est-ce que toi tu as envie de raconter des commencements de l’écriture de ton roman ?

@Mardi Merci d’introduire cette thématique du parasite. Cela ressort beaucoup de vos commentaires. Quelque chose qui germe et s’impose à l’intérieur. Comme un corps étranger, une sorte de fantôme psychique qui croît dans la tête. Il y a une nécessité qui tient à la fois de l’exorcisme et de la maïeutique, de faire sortir cette chose dont on ne pourrait se débarrasser qu’en lui donnant justement un corps, celui du texte. Tout le plaisir est là, entre catharsis et création.

@Sencha Très beau témoignage, je trouve, sur la façon dont évolue le processus. Une nécessité d’abord, une impulsion, qui mature ensuite pour se trouver des jalons, une méthodologie qui ne soit ni une recette, ni un parfait chaos. Cela m’inspire beaucoup. Merci.

@Raven Twelve J’aime énormément cette image d’une petite explosion qui se rumine et se rumine intérieurement, pour entraîner toute une série de conséquences en cascade. Je trouve la sincérité dont tu fais preuve aussi drôle que touchante. Je voudrais en profiter pour voyager dans le temps et saluer cette autosatisfaction insouciante qui t’a donné tout l’élan nécessaire pour rédiger tes premières pages. Merci à elle qui t’a permis d’être là, avec ton humour et cette bienveillance envers tes maladresses passées. Elles sont aussi, on va se l’avouer, un peu nos maladresses à tous. Une pensée également pour nos premiers bêta-lecteurs. Nos cobayes. C’est par amour qu’on leur envoie nos essais. C’est par amour qu’on leur épargne ensuite. S’ils n’ont pas fuit entre-temps...

@Maxaler Toujours important de rappeler le rôle que peuvent jouer les concours, les  ateliers, les jeux et toutes ces pratiques d’écriture qui nous poussent à sortir de nos zones de confort, pour investir d’autres territoires. Intéressant aussi d’aborder ces faux départs qui ne sont que parties remises à plus tard. On sait combien de tentatives ont été nécessaires pour aboutir à des chefs d’œuvre. On dit aussi que les génies recyclent tout. A suivre donc.

@Audel’ash Merci pour cette réponse précise et détaillée sur les étapes de ton processus. Ça me parle énormément tout en étant éclairant. Si c’était possible j’aimerais bien voir un de ces plans dont tu parles. Il y aurait moyen de m’en MP un ?

@Sanelle Tu es la première à parler de cette recherche sur les antécédents littéraires et je trouve ça très intéressant. C’est quelque chose que j’ai souvent vécu. Trouver une idée et découvrir que de nombreuses personnes l’avaient eu avant moi. Est-ce que ça t’es arrivé de découvrir que ton idée avait déjà été traitée comme tu prévoyais de le faire ? Tu parles également du plan. J’oserais bien te faire la même demande qu’à Audel’ash. Tu crois que tu pourrais m’en envoyer un en MP ? Quoi qu’il en soit merci pour ta participation.

@Mmokong Je suis frappé par ton histoire, car tu es la première chez qui l’écriture survient comme une façon de répondre à un questionnement. Au fond, c’est un peu le sens de ce topic pour moi. Cela me rappelle cette phrase de Anne F. Garreta : "Écrire est une manière très particulière de penser ce qu’on n’arrive pas à penser." Tu convoques aussi ton conjoint dans ce qui se trouve à la racine de ton projet. Je trouve ça important, car nos proches jouent souvent un rôle essentiel, favorable ou défavorable, dans nos écrits. Ils doivent composer avec des personnes absentes, silencieuses, vivant dans les mots des heures durant. Et ils doivent trouver les moyens de nous aimer malgré cette vie partiellement invisible, souvent insaisissable. Merci de m’avoir encore donné l’occasion de leur rendre hommage.

@Docal J’apprécie ton intervention qui est différente. Plus technique. D’ailleurs tu y présentes ton projet d’écriture actuel comme un hobby, un exercice. Je pourrais m’arrêter à ça mais du coup c’est un projet qui en recouvre un autre. Je suppose que celui pour lequel tu prends ainsi le temps de travailler ton style est un peu plus qu’un exercice. Quelque chose de plus personnel ? Encore une autre configuration. La richesse des situations d’écriture dont vous me faites part m'enthousiasme.

@Pigazus Voilà une façon très poétique de parler de ton projet d’écriture. Ce n’est pas pour rien que tu es l’actuelle championne du concours de poésie. J’aime le contraste entre le foudroiement et la truelle. Cette image résume, à mon sens, beaucoup de situations. Au départ nous sommes comme électrifiés, habités, traversé par une image, une idée. Je me demande d’où cela vient ? Comment ça se fait que ça soit assez puissant pour entraîner de tels efforts ? Dans l’écriture nous nous attelons à élaborer une chose qui est l’opposé même de l’éclair. Une longue et patiente construction, qui s’effondrera peut-être à la première tempête. Quand on y pense, il y a peu de choses qui peuvent nous mobiliser autant, avec si peu de certitude, sur un temps aussi long. C’est très étrange. Nous sommes définitivement bien courageux.

@Daphné Merci pour cette très belle mention de l’ennui. L’ennui peut être une souffrance, mais il est aussi créateur, quand il permet de se rendre disponible aux subtils mouvements intérieurs auxquels nous ne prêtons habituellement pas attention. Se retrouver prisonnière de l’été, sans internet et avec un vieil ordinateur, c’est un peu la voie ardue, mais c’est aussi très beau. Du coup je suis curieux d’en savoir plus. Qu’est devenu ce premier texte terminé en six semaines ? Comment se sont passé les projets suivants, avec les occupations de la vie et Internet en plus ?

@Smooth Hayoooo à toi. Je ne suis pas surpris que tel que tu le présentes, le centre de ton écriture ce sont les autres, le partage, l’amitié. Bien sûr ça fait extrêmement plaisir et je préfère m’incliner. C’est très, très cool. Merci.

@Paige_eligia Ah superbe ! J’aime beaucoup cette courte participation. L'irritation comme point de départ, quand on se sent un peu empêtré tout seul dans ces projets… Puis la révolte, le mouvement, la découverte et l’acquisition de compétences. C’est tout simple mais ce ras-le-bol, cette petite colère en soi, n’est-elle pas à la source de bien des projets ? Merci à toi.

@josephcurwan Le passage du je au il. Tout un programme. Est-ce que tu sais comment t'est venu ce journal glauque au départ ? Du coup Burroughs oui et je compte m’y plonger d’avantage dans un futur proche. Le Clézio au fond je ne connais pas du tout. L’extase matérielle ça me parle, merci pour la référence. Pour le Trickster je ne connaissais pas Mehdi Belhaj Kacem, mais il y a vraiment beaucoup de ressource sur le sujet. Merci pour les mentions et ton appréciation.

@Blackmamba Les consignes ne sont pas des consignes, c’est pourquoi je les appelle des consignes. ^^ Ça me plaît bien de t’avoir perdu au départ. Je préfère les réponses égarées. Effectivement, ayant lu tes journaux, je retrouve bien ce que tu y exprimes. Mais je note aussi le recours aux proches, souvent nos premiers lecteurs, pas toujours les plus avertis. Encore une fois merci à eux. J’aime bien parce que ton écriture, ce projet et ce qu’il représente pour toi, tout cela tourne autour d’un centre qui n’est jamais nommé. Un centre que tu gardes encore pour toi. Intimement je pense qu’un jour tu l’aborderas dans l’écriture. Peut-être même que c’est cela, ton écriture. Ta source. Ton point de départ. Tu es la personne chez qui c’est le plus flagrant. Se taire est un moment précieux. Rien ne presse. Je suis heureux pour toi.

@mumatz Tu soulèves un point qui me paraît très important. La prédominance du roman sur les autres formes littéraires. C’est notre époque et nous devons composer avec, mais parfois nos envies d’écriture s’égarent dans le roman, qui n’est pas forcément la forme adaptée à nos propos. Les autres points que tu soulèves me parlent aussi. Je trouve que ça rejoint un peu ma réponse à Mmokong. L’écriture comme moyen de penser un problème impensable autrement. Mais il y a aussi ce fantasme de vie réglée, une sorte d’existentialisme d’horloger qui hante la littérature française depuis… Montaigne peut-être ? Évidemment ça ne marche pas. Nous sommes des Don Quichotte poursuivant de paisibles moulins qui se révèlent d’infernales turbines. Mais comme tu dis, savoir être heureux immobiles
 
hodobema
   
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De base je devais créer un manga avec un ancien ami lol ! Mais on a coupé les ponts et je me suis retrouvée bête avec une histoire sous le coude. Et je me suis dit, en pleine période maniaque évidemment, tiens je ne connais aucune histoire parfaite donc je vais écrire mon propre roman qui sera parfait ! Alors que j'avais jamais lu de roman. Oui j'avais le melon surtout que quand je relis mon premier roman bah... il fait pitié Laughing
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Ackerman
   
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Dure question...
Si tu parles des premiers écrits, je ne saurais pas te dire. J'écrivais déjà des acrostiches à 8 ans, des nouvelles à 12 ans et je dirai vers mes 13 ans j'ai commencé mon premier roman. Je me suis toujours refugié dans l'écriture dès mon plus jeune âge lorsque le monde devenait trop oppressant.

Par contre, le moment où je me suis dit "ça y est, j'écris mon roman", ce fut quand j'ai écrit la première phrase, tout bêtement. J'avais une idée qui me trottait dans la tête, je l'ai laissé grandir, s'épanouir, puis un jour, je me suis assis devant mon ordi et j'ai commencé.

Et même si je pouvais passer des mois sans rouvrir le document, dans ma tête c'était acté que j'étais en train d'écrire un roman.

Parce que se raconter des histoires, c'est bien. C'est plaisant, divertissant même. Mais on n'est pas écrivain pour autant. Pour moi ça réside dans l'acte.

J'ignore si ça répond à la question.
 
Tengaar
   
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   Pensée du jour  :  CI-GÎT TENGAAR QUI SUCCOMBA À UNE SURDOSE DE FANFICTION Elle ne l'a pas volé, on l'avait prévenue, déjà que la fantasy c'est pas de la littérature, alors la FF, bon... enfin, c'est triste quand même
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J'ai commencé à écrire mon 1er roman pour m"occuper pendant les cours de maths, sur des copies doubles que je recopiais ensuite. Le prof a convoqué mes parents parce que je n'étais pas attentive x)
 
Calathea
   
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Calathea  /  Autostoppeur galactique


J'avais des idées d'histoire qui me couraient dans la tête depuis longtemps, mais elles étaient pour la plupart vagues et compliquées. Résultat, je n'ai jamais trouvé la motivation d'écrire vraiment.

Jusqu'à ce que je trouve l'inspiration, un jour d'automne. J'étais seule, je ne me sentais pas très bien, et une idée a germé en moi jusqu'à devenir une obsession. Je n'en ai pas dormi de la nuit.

Il m'a fallu un an pour vraiment me décider à la concrétiser. Pendant ce temps-là, elle était à l'état de rêveries, sans plus. Mais j'avais un tel sentiment d'aigreur en moi, et ces thématiques d'oubli et de haine de soi me tenaient tant à cœur que cette fois, j'ai senti un besoin presque vital de la mettre sur papier (ou sur écran).

Pendant un temps, j'ai lu des conseils, des choses comme ça... Celui qui m'a aidé à me lancer, c'est celui d'une autrice qui disait que ça n'avait pas à être parfait du premier coup, qu'on pouvait toujours amender son histoire même si à la fin elle avait totalement changé de forme.

Je ne sais pas trop si je suis architecte ou jardinière. Au début, j'ai fait comme un jardin miniature (dix pages), pour savoir comment se passait l'histoire, lui donner une forme sommaire et éviter de me perdre ou de me planter sur le modèle grandeur nature (ce que j'avais fait avec ma fanfiction à 15 ans). Je n'écrivais que quelques lignes par jour, mais dès que j'ai commencé, je me suis sentie libérée d'un poids. Ça m'a beaucoup aidée sur certaines directions à (ne pas) prendre, à déjà commencer à élaguer ce qui n'apportait rien.

Un mois après, je me lançais dans le premier vrai brouillon. Pendant environ neuf mois, j'ai écrit cinq cent mots par jour presque tous les jours. C'était vraiment bien. J'avais vraiment, vraiment la motivation pour écrire cette histoire. J'avais envie (besoin, même) de donner vie à mes personnages, surtout l'un d'eux qui m'appelait !

Au final je suis heureuse de cet accomplissement, où qu'il me mène. C'est vraiment quelque chose qui vaut la peine d'être vécu.
Le hic après, c'est que je doute un peu d'être aussi inspirée pour les prochains. J'avoue aussi que les conseils du type "Le premier roman de toute façon, c'est toujours de la merde, on le jète, on oublie" sont un véritable crève-cœur ! Le mien m'est vraiment précieux. Je vais d'ailleurs faire une nouvelle sauvegarde de ce pas !
 
Radischat
   
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Radischat  /  Dr. Danielle Jackson


Je suis un peu rouillée — peut-on vraiment dire que j’écris encore des romans, je ne sais pas — mais ça me permet de parler de ce que j’ai écrit, et ça, j’adore. J’ai écrit très tôt, pour l’école, puis pour moi. Tantôt à la main, tantôt sur un gros ordi HP, en Comic Sans. C’était des fanfictions, puis des choses plus originales, mais toujours bien inspirées des séries SFFF que je regardais, car je n’ai jamais vraiment lu, jeune. C’est un goût que j’ai développé plus tard (et je suis une Littéraire). Bref, je digresse déjà.

J’ai écrit plein de petits bouts, mais ce qui m’a fait dire que j’étais « romancière » avec un grand R, c’était ma saga fantasy, Empire Extranormal, ou Alliances dont le forum ne connait que le premier tome. Une saga de science-fantasy, sur un futur où les humains cohabitent avec les Autres, des populations de créatures « immigrées » d’un autre univers, donnant lieu à une société…rocambolesque, où les dragons fumaient, les anges travaillaient dans l’administration, et où la cryptoanthropologie était une matière fondamentale dans les universités. On suivait les aventures d’une professeure, qui passait ses vacances scolaires à infiltrer une secte avec un guide à tête de chat pour leur voler un artéfact précieux. C’était sans compter l’intervention de l’esprit perturbé qu’elle gardait dans son pendentif, et qui, peu à peu, la possède. Eh ouais. 

Cette histoire, elle a coulé de mes doigts, très vite. En quelques mois, en un an et demi, j’avais 7 tomes. 8. 9. Des petits brouillons, mais une histoire complète. Milles intrigues. Mille personnages. J’y mettais tout. Aucune limite. C’était n’importe quoi. C’était merveilleux. J’apprenais à écrire, je ne savais pas conjuguer au passé simple. Je n’avais jamais écrit de choses aussi longues, mais je m’en foutais. C’était beau, ça existait. J’écrivais parce que les formulations étaient fun, que le monde était fun. Que les mots étaient fun. J’écrivais tout le temps, des pages et des pages, dans des carnets, puis sur YWriter—un logiciel vieillot étonnamment utile, je vous le conseille. J’ai aimé et j’aime toujours chaque mot écrit dans cet univers. Je le relis, et j'ai encore les papillons et la larme à l'oeil. J’ai une grande tendresse pour les sensations découvertes vécues à cette période de ma vie : cette excitation, cette euphorie très sérieuse, cette certitude dans la créativité, qui ne repose sur rien, autre que sur elle-même. Depuis, c’est cette chose que je chasse et que je veux retrouver, quand j’écris. C’est ça, l’écriture, pour moi. 
 
ça
   
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   Pensée du jour  :  La musique c'est mon bonheur !
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ça  /  Homme invisible


J'ai toujours aimé écrire, du plus loin que je m'en souvienne, mais étant petite ce n'était que des brouillons que je ne finissais pas. Un jour, je me suis décidée à commencer une histoire en sachant très bien que cette fois là je la terminerai.
Alors j'ai commencé écrire et j'ai eu une "illumination". Je me suis projetée dans le futur d'un coup, j'ai imaginé terminer ce livre, puis je me suis vue écrivaine publiée, et ça m'a rendue extrêmement heureuse… C'était la première fois que je faisais quelque chose en pensant à mon avenir. Et c'était aussi mon premier roman.
C'est cet avenir que j'ai envisagé qui m'a donné envie de faire d'écrivaine mon métier. Aux personnes qui écrivent un roman - Page 2 1f60a
 
Mika
   
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Mika  /  Tentatrice chauve


J'ai toujours écrit. Je dois avoir une cinquantaine de livres écrits et illustrés en primaire, des histoires d'animaux qui font des trucs, des scénarios adaptés ensuite en films au collège et mon tout premier roman commencé en 5e et fini en seconde je crois. L'écriture est maladroite mais l'histoire ressemble de fou au Pixar Turning Red. Maintenant je vis à l'étranger et j'écris un journal d'une centaine de pages chaque année avec des articles, des photos, des dessins, pour mes proches. Comme j'avais deux heures de transport matin et soir, mes proches plaisantaient en disant que ça me laissait le temps d'écrire un roman. Du coup, j'ai acheté des carnets, j'ai posé les bases d'une histoire en vacances puis tous les jours j'écrivais dans le train. C'est comme ça qu'est né un gros roman de fantasy. Maintenant je travaille à côté de chez moi, mais j'ai gardé l'habitude d'écrire une heure après le travail. Les weekends pluvieux sont réservés aux retapages à l'ordi et aux corrections. Et certains vendredi soir, à l'apéro, je raconte mes avancées, ça permet de garder ce qui marche et de grailler des idées 🙂 Donc je continue toujours d'écrire pépouze, à mon rythme. Il n'y a pas forcément un moment où ça commence, c'est un flot régulier, et je n'écris quasi jamais d'histoires de façon chronologique. Je commence d'ailleurs souvent par la fin puis je réfléchis au début puis au milieu. Ou alors j'écris des scenettes que j'introduirais plus tard. En fait, l'instant t, c'est celui où j'écris mon synopsis de travail en rassemblant toutes les idées et en les classant. Là je sais dans quoi je vais me lancer et je réfléchis ensuite longuement si ça vaut le coup d'y passer du temps ou non.
 
unjourpeutetre
   
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unjourpeutetre  /  Homme invisible


J'ai commencé à imaginer mon histoire il y a longtemps. 
C'était d'abord des dessins, qui ont donné des idées, qui ont donné plus de dessins, qui ont donné plus d'idées, qui ont donné des extraits en bande dessinée.
J'avais tellement d'idées... L'univers changeait, les personnages changeaient, il y avait de la magie, pas de magie, un peu de magie... J'en avais tout un dossier rempli de feuilles.

Je me demandais comment écrire mon histoire et la finir. Comment la structurer, comment commencer à en faire quelque chose de tangible avec un début, un milieu et une fin qui aient un sens.

J'avais un manuel pour écrire des scénarios de films. Je me suis retrouver à lire des tonnes d'articles sur commentfaireunfilm.com et là je suis tombée sur la méthode de Campbell : le voyage du Héro.

J'ai ouvert une page de traitement de texte sur mon ordinateur. Comme je suis beaucoup trop méthodique, je copie la méthode avec toutes les étapes dans mon document et j'écris dessous à quoi corresponds chaque étape dans mon histoire.

Je replissais quand j'en avais envie. Sans pression. J'avançais, et puis pour plus de cohérence, je faisais une nouvelle version, puis je relisais. 
Je n'étais pas satisfaite, alors je corrigeais les incohérences, et puis une nouvelle version, et puis encore, et puis récolter les idées de scènes dans le même document, tant que j'y suis, et je reprenais... 
J'ai ajouté plusieurs méthodes différentes, j'ai fait des choix (certains difficiles) entre quoi écrire et quoi ne pas écrire.

Et puis un jour, j'ai été assez satisfaite de ma structure. J'ai dû me dire un truc du style "bon et puis merde" et j'ai tapé : "Chapitre 1" et j'ai écrit. A la fin, j'ai corrigé, j'ai fait lire et j'ai continué avec un Chapitre 2.

Pendant une période, j'ai écrit tous les matins. J'ai fini par avoir pas mal de pages. Après une autre période, j'ai fini par avoir pas mal de chapitres. 

Et j'ai réalisé que j'écrivais vraiment mon roman ! Après tout ce temps, je tapais enfin les mots de mon histoire.

Merci pour la question Smile
 

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