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 Anticiper le nombre de mots/secs d'un texte AVANT l'écriture

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Chofienette
   
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Chofienette  /  Autostoppeur galactique


Depuis le début de l'année j'ai commencé à répondre à des AT pour des nouvelles avec des limites en taille variable (< 15ksecs, <30ksecs, <60ksecs) et je me demande toujours comment, au moment de poser le plan du futur texte, on peut avoir une idée de sa longueur finale ?

Est-ce que vous y allez en mode yolo et vous ajustez après coup ? Mais si le premier jet est deux fois trop  court ou trop long est-ce que c'est corrigeable ?

Ou au contraire, en fonction du nombre de parties/péripéties dans votre plan préalable (pour celles et ceux qui font un plan) vous arrivez à estimer combien de mots ça vous fera au final ?

De mon côté je commence toujours par écrire à la main dans un carnet, et à l'usage, je sais que je colle environ 200-250 mots/page de carnet (oui j'ai compté et tous mes carnets d'écriture ont le même format). Donc typiquement, un texte de 15ksecs/2500 mots, je sais que je dois pondre environ 10-12 pages dans mon carnet. Mais bon c'est quand même super artisanal comme méthode (et franchement si je finis avec le bon nombre de pages c'est assez miraculeux aussi)
http://www.super-chouette.net/
 
Blackmamba
   
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Blackmamba  /  Guère épais


Alors je ne sais pas si mon intervention va beaucoup aider...

Tout d'abord, je n'écris pas spécifiquement pour les AT. Je m'y lance en ce moment, mais je place des nouvelles que j'ai déjà écrites juste... ben parce que j'avais des idées intéressantes... Lol et c'est le point commun de tout ce que j'écris, peu importe le format : de base, je ne songe jamais à la taille, j'écris et je déploie ma narration et mon propos en me plaçant le moins de contraintes possibles en dehors des paramètres artistiques. Mais c'est ce qui m'a conduit à produire des manuscrits colossaux, plus de 230K, 210K... Et pour un primo-auteur, proposer des tomes 1 de saga de cette taille, bon... 

Pour mon projet de roman que je vais bientôt poster sur le forum (promo à suivre bientôt héhé...), je me suis fixé d'écrire un texte en dessous des 100K. Et en soit, ce n'était pas si compliqué, la solution pour moi résidait dans la projection de mon propos. Finit la grosse histoire avec beaucoup de persos centraux, multiplier les thèmes importants, ect ect. Je suis parti sur moins ambitieux, plus intimiste, un récit à échelle d'individu plutôt qu'à échelle de groupe/communauté voué à s'étendre à échelle globale. J'ai tendance à ce que mon thème principal soit la vie, donc qui englobe la croyance, l'ethnie, la violence, la mort, le sens de la vie, tout type de relation, ect ect. Ici, je me suis concentré sur un pivot narratif principal,celui du deuil, et j'ai traité certains autres sous forme secondaire, et le reste mentionné sans trop en faire. Au final, mon récit fait 85K environ, et j'ai pu insuffler l'ensemble de mon propos et de mes ambitions sans jamais me priver ou me soucier de la longueur.

Mais ce qui n'est pas un détail, c'est mon protocole d'ultra architecte, où je prévois vraiment, vraiment beaucoup la structure à l'avance. Je sais déjà tout ce qui figurera dans mes récits à l'avance, donc ça m'aide un peu plus ? Même si durant le premier jet, ma vision sur mon propre travail reste inconstante : j'alterne entre des périodes où je me dis "top, mes estimations sont géniales, ça va le faire", à "oh la vache, mais il me reste tout ça, je vais dépasser !" Lol je crois qu'en phase premier jet, il est difficile d'avoir du recul sur son avancée ? Mais comme on le voit, j'ai bien rempli ma contrainte de moins de 100K au final. Donc je dirais que c'est dans notre propos narratif que réside l'estimation préalable de la taille ?

Pour les nouvelles, je pars avec des idées spécifiques en tête et des concepts. Et sans me fixer aucunement sur leur taille, elles oscillent entre 4K et 5K. Ça se fait tout seul... En (sec) ça donne une oscillation entre 20K et 25K environ ? Du coup, je restreins mes participations aux AT selon ce que je trouve. 

Mais je suis tout nouveau dans l'AT game, donc mon avis vaut ce qu'il vaut à ce sujet. Je n'apprécie pas écrire un propos sous une contrainte extérieure, la contrainte doit venir de moi et de ma vision artistique. Rien que la taille, je crois que ça me bloquerait l'idée d'écrire un texte si on me met ce frein de manière extérieure, et la crainte que tu pointes, le texte trop court/long. Ce que je raconte vient de moi, pour une bonne raison, et donc retirer trop de choses qui du coup vont altérer mon propos, j'ai un peu de mal je crois ?

Voilà pour moi au final, je n'ai pas trop répondu à tes questions, mais je guetterai les réponses éventuelles des camarades, ça m'intéresse toujours de voir comment les autres travaillent !
 
LivreLiv
   
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LivreLiv  /  Autostoppeur galactique


Hey Chofienette !
Une question difficile, c'est vrai...
Pour ma part, je suis plutôt du genre à me jeter tête en avant dans mon texte sans faire de plan. J'ai une idée vague de la longueur que doit faire mon texte, j'écris en inventant au fur et à mesure, et en essayant d'ajuster mon histoire pendant que je l'écris (plus de suspens ou d'attente si il me reste beaucoup à écrire). Ensuite, je fais des corrections et je rajoute quelques phrases par-ci par-là si besoin !
 
Azaby
   
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Hello

J'ai assez récemment commencé à me préoccuper du calibrage de mes textes dans le cas de commandes éditoriales ou de projets suivis par des maisons avant signature.

Je n'arrive à anticiper le volume d'un roman que si je produis un synopsis détaillé et un chapitrage quasi-exhaustif (celui que j'écris en ce moment avoisinera sûrement les 20k mots rien que pour le résumé !). Ça ne t'aidera peut-être pas beaucoup mais c'est mon seul moyen d'obtenir un calibrage fidèle. Or, ça réclame 1) d'être à l'aise avec l'idée de planifier son roman avant de l'écrire et 2) d'avoir une expérience suffisante pour anticiper approximativement le volume nécessaire pour déployer telle ou telle partie de l'intrigue.

Tout chapitrer, c'est un exercice difficile lorsqu'on le débute mais auquel on s'habitude paradoxalement très vite. Actuellement j'y arrive assez bien, mais je me souviens de la sensation de noyade que je ressentais lorsque j'ai dû le faire pour la première fois. Ceci dit c'est un exercice extrêmement intéressant qui aide à connaître son rythme de travail.

Je crois en revanche que les cas où il y a besoin d'être précis sur le futur nombre de mots ou de secs sont vraiment rares. Dans le cas de la nouvelle, puisque c'est le format qui t'intéresse, je crois que la galère initiale est encore plus difficile car le gros volume ne permet pas de compenser d'éventuelles coupes ou longueurs pour rester "dans le rythme". D'un autre côté, il est également beaucoup plus rapide de raboter ou d'étirer un texte qui ne correspondrait pas tout à fait à la fourchette recherchée...

Tout ça pour dire qu'il n'y a pas à mon sens de recette miracle et que la façon qui me semble la plus fiable est d'avoir en tête un déroulé précis et exhaustif de l'intrigue (un cran donc au dessus du plan, qui n'est que la "colonne vertébrale" du récit). Ce n'est en revanche pas pour tout le monde, et dans l'écrasante majorité du cas, on a aussi bien fait de fonctionner à vue de nez et d'ajuster à mesure de la rédaction voire après le point final posé ! Laughing



 
Aliénor
   
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Pour une nouvelle, oui, je planifie mon texte en fonction de la limite de mots/sec. Je ne sais pas à l'avance quelle taille fera mon texte précisément, mais je fais des estimations du nombre de mots que me demandera chacune de mes idées. Et, si ça donne trop long, je rectifie le tir, je module l'idée jusqu'à la rendre "plus petite".
Ça passe juste par de la planification, et par le fait de se connaître un peu.

Pour les romans, en revanche... J'ai beau chapitrer, planifier, tout ce que je veux, il y a toujours un moment où je fais un mini changement quelque part, et l'effet papillon se met en branle. Je suis incapable de prévoir à l'avance la taille que fera le roman, puisque je vais changer des choses et que la taille prévue à la base changera aussi...
Dernier exemple en date : le roman que j'ai fini début février. Au moment de la planification, j'étais certaine qu'il ne dépasserait pas les 70k mots. Sauf que j'ai eu des idées en cours de route, mes personnages m'ont dit d'aller voir ailleurs, et j'ai fini avec un roman de... 130k mots :mrgreen:

En conclusion, ça dépend. Ça dépend des gens, ça dépend du projet, ça dépend de ta façon de travailler. Parfois, bien planifier suffit à prévoir une taille de texte finale ; d'autres fois, on a beau essayer, le texte choisit sa taille lui-même Smile


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Alien officiel de la CB since 2022.
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Profsamedi
   
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Profsamedi  /  Didon de la farce


Bonjour Chofienette.

Ça vaut ce que ça vaut, mais je n’ai jamais rien planifié. J’en suis incapable.

J’écris ce que j’ai en tête.

Au cours de la frappe, je regarde où j’en suis, et soit je fais moins de descriptions, si j’ai trop de mots ou de signes, soit j’en rajoute s’il m’en manque.

Sachant que j’ai plus de facilité à faire maigrir un texte qu’à le rallonger.

En toute amitié, Philippe.
 
Radischat
   
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Pour répondre un peu plus précisément à la question : ça vient avec la pratique. Avec le temps, on connait son style et on connait les équivalents, sec/mots, pages, etc. donc ça devient plus simple de jauger et de faire des estimations. J'ai la même relation avec les sec que les vieux et les francs et les euros, je dois toujours faire la conversion en mots pour y voir clair. 

Une page Word A4 = 400/500 mots police TNR 12 sans interligne particulier. 
1 mot = 6 sec en moyenne 
Donc, une page : entre 2400 et 3000 sec. 

Le mieux, c'est de prendre tes propres textes comme exemple : prendre une page, sans trop de dialogues, et de voir combien de mots/sec ça fait, avec ta mise en page personnelle. Ça te donnera une meilleure idée du nombre de pages maximum ou minimum pour les AT.
 
Redornan
   
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Alors pour les romans j'en suis incapable. Mon dernier en date, je visais sous les 100k et j'ai fini à 150k.

Pour les AT, selon les fourchettes proposées, tu sais assez vite ce que tu peux développer comme variété de personnages/événements/densité du monde.
Une AT autour des 25-30k, en général j'ai un couple de personnages avec 2-3 rebondissements et on arrive à la taille demandée.
Sur des nouvelles plus grandes (40-60k), là tu peux te permettre d'avoir un peu plus de personnages et d'événements dans ton récit (4-5 personnes, un monde plus détaillé, approfondi,...).
C'est ma façon de procéder et d'aborder la taille. Plus le nombre de secs est faible, moins il faut être "ambitieux" dans ce que tu écris.

A chaque fois, avec cette approche, je me suis retrouvé avec une nouvelle à +/-2000 secs de la limite.
Sauf ma dernière nouvelle pour 1115 qui a fini à 120k secs pour 60k.... Au final je leur ai envoyé une novella What a Face
En général, je tape assez juste dans mes estimations en restreignant ces éléments.
 
Lilia
   
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Lilia  /  Tapage au bout de la nuit


Perso, le temps passe mais je galère toujours autant.
2017 : Mon premier roman, j'ai voulu viser 90k mots, et j'ai fini à 80k.  Anticiper le nombre de mots/secs d'un texte AVANT l'écriture 2705
2020 : Je visais 100k, j'ai abandonné à 62k alors que j'étais encore loin de la moitié de mon plan. Anticiper le nombre de mots/secs d'un texte AVANT l'écriture 274c
Fin 2020 : J'ai voulu attaquer une novella, je visais 35k/40k...  Il fait finalement 105k mots.  Anticiper le nombre de mots/secs d'un texte AVANT l'écriture 274c
2021 : Une novella prévu à 25k qui fait 28k  Anticiper le nombre de mots/secs d'un texte AVANT l'écriture 2705
2022 : Un roman 8-12 prévu à 20k qui fait 22k  Anticiper le nombre de mots/secs d'un texte AVANT l'écriture 2705
2022 : un roman prévu à 120k mot abandonné à 50k mots, très très loin de la moitié du plan. Anticiper le nombre de mots/secs d'un texte AVANT l'écriture 274c
2023 : une novella prévue à 40k qui fait... 85k. Suite à un retour de BL, je dois reprendre le truc, le roman atteindra sans doute les 90k, à la fin.  Anticiper le nombre de mots/secs d'un texte AVANT l'écriture 274c

Franchement, je ne sais pas du tout pourquoi parfois je suis dans les clous et parfois pas du tout. Mon processus est toujours le même, j'écris toujours de la même façon, mais parfois, ça marche et parfois ça prend énormément de place.
Cela dit, je cherche à faire du YA pour les prochains et comme je veux rester sous les 100k, je vais essayer de viser 70k. Là, j'étais à presque 30k mots, mais j'étais très loin de la moitié, donc j'ai revu tout mon plan et je vais tout reprendre de 0. Je pense supprimer une intrigue secondaire, même si je suis dégoûtée de devoir supprimer un chapitre que j'adore (kill your Darling Anticiper le nombre de mots/secs d'un texte AVANT l'écriture 1f62d )
 
Maxine
   
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Maxine  /  Tapage au bout de la nuit


Bonjour,
Je trouve, comme le dit Radishat, que cela vient avec la pratique. Pour ma part,  je travaille sur Dabble, un logiciel d'écriture en ligne et cela m'aide beaucoup de tenir le compte de mes mots. Je commence toujours par fixer un nombre de mots final, une deadline et cocher les jours "sans écriture". Ainsi, j'ai un nombre de mots par jour à atteindre. C'est idiot, mais j'aime atteindre mes objectifs et donc qu'ils soient atteignables. Ensuite, je me fixe un nombre de mots par chapitre - 2 à 3000 en adulte, 1000 à 2000 en jeunesse. Ceci pour garder un "rythme". Une fois ce cadre posé, ça rentre tout seul ! Par exemple quand je vois que je suis à 2500 mots, c'est le moment de "finir" le chapitre, soit un cliffhanger, soit un joli moment... A force, c'est devenu un rythme intérieur. Pour une nouvelle, j'aurai tendance à faire pareil, me mettre un objectif final, réfléchir à la structure et essayer de m'y tenir. Cela  peut paraitre contraignant, mais cela me permet d'avoir quelque chose qui tienne la route à la fin sans avoir à trop tailler. Et clairement, cela me rassure de savoir où je dois aller !
 
fabiend
   
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fabiend  /  Effleure du mal


Je ne planifie jamais rien avant de commencer, mais je "sais" intuitivement dès le début d'une histoire si ça va être une nouvelle, une novella ou un roman. J'ai plusieurs séries, et intuitivement, je "sais" que telle histoire de telle série, ça va être une nouvelle de 6-8000 mots, telle histoire de telle autre série ça va être une novella de 30-35000 mots, etc. Je ne sais pas à quoi c'est dû, sans doute l'ampleur ou non du cadre du récit et la complexité du problème à résoudre.

Je crois que ça m'est arrivé une seule fois de commencer une nouvelle et de me dire, au bout de quelques milliers de mots, "oh non tiens, jamais ça ne sera résolu rapidement cette histoire, ça va être une novella je pense".

Ça vient effectivement avec la pratique.
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Mokkimy
   
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Mokkimy  /  Maîtrise en tropes


Un peu comme les prédécesseurs, je "sais" plus ou moins calibrer intuitivement le nombre de mots. Je procède aussi par synopsis détaillé et chapitrage, de telle sorte que quand j'avance l'écriture, je garde toujours une vision d'ensemble du texte et je peux choisir de faire plus court ou plus long, en fonction de là où j'en suis, pour arriver dans une fourchette entre 50 000 et 70 000 mots.
Les nouvelles, j'ai jamais trop essayé, mais je suppose que le principe serait le même.

Mon problème à moi, c'est de toujours faire plus bref que prévu. J'aimerais bien pondre des pavés, soyons fou. Mais en général, tout se traite rapidement, même en mettant la dose en terme de péripéties. Cela dépend de choix narratifs, si narration interne, externe ou omnisciente, et en cas de narration interne si le narrateur est bavard ou non, le volume total de mots pour une même histoire ne sera pas le même.

J'ai eu une fois une protagoniste qui n'aimait pas parler d'elle, qui traitait tout de manière factuelle et qui expédiait ses interlocuteurs... Ce fut un peu la galère pour meubler en narration interne. What a Face
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