PortailAccueilRechercherS'enregistrerConnexion
Partagez
 

 Roman pseudo-scientifique : bonne ou mauvaise idée ?

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 

 
Excelsio
   
    Masculin
   Nombre de messages  :  54
   Âge  :  56
   Pensée du jour  :  Il n’est pas bon que l’écrivain joue au savant, ni le savant à l’écrivain ; mais il n’est pas interdit à l’écrivain de savoir, ni au savant d’écrire.
   Date d'inscription  :  14/09/2023
    
                         
Excelsio  /  Clochard céleste


Bonjour... et si on parlait science ?
(J’ai ajouté une citation évocatrice de Jean Rostand dans mon profil.)

L’émergence du « roman pseudo-scientifique » date du milieu du XIXe siècle. Ce genre littéraire avait la fonction de transmettre à un public large des savoirs scientifiques et techniques, par le biais de la forme romanesque. Est-ce de nos jours un genre futile, ou disons … « casse-gueule ? Il semblerait que le genre jouisse aujourd’hui d’une certaine popularité chez certains publics. (j’aimerais savoir lesquels en fait).

Je conçois l’écriture comme une forme d’instruction, je souhaite que le lecteur « apprenne » de sa lecture. J’inclue donc des thèmes scientifiques en les abordant de façon assez réalistes, pas complétement délirant, bien que le genre uchronique ouvre une large porte. Bref, un roman « simplement scientifique » et pas forcément « scientifiquement juste ».

Le revers de la médaille, c’est que je trouve mon style un peu trop didactique sur la forme, bien qu’esthétique sur le fond (je compense par les descriptions). J’alterne donc entre chapitres qui frisent l’indigestion scientifique et chapitres bien plus légers pour reposer la cervelle de celui qui va lire. Un cocktail détonnant !

J’aimerais avoir votre avis sur la question. Est-ce que le genre vous intéresse ou vous fait carrément fuir ?
Soyez sans pitié, je sais recevoir les coups.
Frédéric
 
Jimilie Croquette
   
    Féminin
   Nombre de messages  :  4078
   Âge  :  43
   Localisation  :  Région Parisienne
   Date d'inscription  :  11/01/2019
    
                         
Jimilie Croquette  /  De l'Importance d'être Constamment Là


Bah tout Bernard Weber. C'est du BS qui prétend être scientifique.
On aime ou pas, mais le succès est là.

(j'ai adoré les fourmis, me suis lassée du reste)
https://linktr.ee/emilie_goudin.lopez
 
Docal
   
    Autre / Ne pas divulguer
   Nombre de messages  :  1788
   Âge  :  30
   Date d'inscription  :  30/03/2023
    
                         
Docal  /  Fiancée roide


Alors, pour l'histoire ça marche pas trop mal.

J'ai récemment lu "souper mortel aux étuves", c'est écrit par une historienne et fait un protrait (certes romancé) de la vie populaire au moyen âge, en mettant en scène les recettes et conseils du "ménagier" un livre de recettes de la vie courante. Cela permet aussi d'introduire deux trois détails cocasses comme les trafics de reliques et autres méthodes de fraude des bouchers.

De ce que j'ai entendu, "la science du disque monde " est un très bon roman de vulgarisation/fiction.

Sinon il y a les David Weber qui sont très didactiques (au point d'être très facilement parodiables) et qui n'en sont pas pour autant mauvais. Même si sa scientificité n'est pas exacte exacte (voir foutraque pour certains éléments parait il), ses œuvres permettent de comprendre deux trois trucs sur l'espace et ses distances.

Donc ça se fait.

Quand au réalisme par rapport au délirant : je ne suis pas d'accord. Le délirant est une très bonne source d'éléments pour mettre le réalisme en lumière ou l'exemplifier par l'analogie.
 
Excelsio
   
    Masculin
   Nombre de messages  :  54
   Âge  :  56
   Pensée du jour  :  Il n’est pas bon que l’écrivain joue au savant, ni le savant à l’écrivain ; mais il n’est pas interdit à l’écrivain de savoir, ni au savant d’écrire.
   Date d'inscription  :  14/09/2023
    
                         
Excelsio  /  Clochard céleste


La science du disque-monde Shocked
De la science impertinente, fine, traitée avec humour et légèreté. Ca me botte bien ! Laughing
J'aime aussi le second degré au milieu du sérieux.

L'univers et l'espace ne sont pas simple à vulgariser. J'ai un chapitre où j'explique la méthode de la parallaxe pour mesurer justement les distances interstellaires. C'est sport !
Merci Docal
 
Hortense
   
    Féminin
   Nombre de messages  :  192
   Âge  :  36
   Localisation  :  Paris
   Pensée du jour  :  Ou pas ?
   Date d'inscription  :  31/10/2021
    
                         
Hortense  /  Tycho l'homoncule


Il y a quelques bons romans dans ce genre, comme Le monde de Sophie (philosophie) ou Le théorème du perroquet (mathématiques).
Plus jeune, j'avais aussi beaucoup aimé Le livre de Némo (histoire).
Je pense que ça reste un bon moyen de se familiariser avec un sujet qu'on ne connait pas du tout ou qu'on a en horreur. Le but de ce type de roman est de poser des bases et d'attirer le lecteur vers des écrits plus sérieux. C'est une porte d'entrée.

Comme lectrice, j'apprécie beaucoup le côté vulgarisateur de ces romans. C'est la version romancée des manuels "pour les nuls". Quand on n'y connait rien, c'est difficile de savoir ce qu'on cherche dans le rayon d'une librairie ou d'une bibliothèque, et ça peut être un frein.
Donc quand l'auteur et le lecteur assument ensemble que la narration est un prétexte pour avoir quelques notions en philo, en maths, en histoire, ou dans n'importe quelle autre discipline un peu barbante en apparence, tout le monde est content... le pacte de lecture est respecté (et souvent dépassé).

Mais il faut aussi admettre que beaucoup d'auteurs prétextent ce type de roman pour y passer du contenu pseudo-scientifique, religieux, sectaire... bref pas sérieux.
https://hortensemerisier.com/
 
Excelsio
   
    Masculin
   Nombre de messages  :  54
   Âge  :  56
   Pensée du jour  :  Il n’est pas bon que l’écrivain joue au savant, ni le savant à l’écrivain ; mais il n’est pas interdit à l’écrivain de savoir, ni au savant d’écrire.
   Date d'inscription  :  14/09/2023
    
                         
Excelsio  /  Clochard céleste


Merci Hortense,
J'aime beaucoup ta réponse, notamment en ce qui concerne les notions de "porte d'entrée" et de "pacte de lecture". C'est tout-à-fait comme cela que je l'imaginais. Le lecteur fait un vrai pas vers la science, de façon assumée, ou par simple curiosité au départ, mais il est d'accord avec la démarche entreprise par l'auteur.

J'ai évidemment abordé des thématiques qui étaient particulièrement sous les projecteurs (si je puis dire)  au départ du récit (1880), entre autres :
- l'électricité, électro-magnétisme (et même la supraconductivité, oui, oui)
- le darwinisme (origines et évolutions des espèces)
- le psychisme (conscience, télépathie)
- la vie extraterrestre

Je ne sais pas si ça vous donne l'eau à la bouche...
En tout cas, ça m'a vite posé quelques soucis de vocabulaire ... je vous en parlerai plus tard
 
Astarté
   
    Autre / Ne pas divulguer
   Nombre de messages  :  118
   Âge  :  40
   Date d'inscription  :  12/01/2024
    
                         
Astarté  /  Barge de Radetzky


J'espère que le sujet n'est pas trop vieux pour répondre, mais j'ai une remarque/question à propos du "pacte de lecture" : est-ce qu'il ne faut pas faire une sorte de disclaimer (je ne sais pas s'il y a un joli mot français pour cette notion) pour ne pas induire en erreur son potentiel lecteur qui pourrait prendre ce qu'on raconte pour argent contant, alors qu'il y a des approximations voire des trucs un peu farfelus ?
 

 Roman pseudo-scientifique : bonne ou mauvaise idée ?

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Forum des Jeunes Écrivains :: Ressources :: Écritoire-