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 Cinquième session : les poèmes.

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SuperAlice
   
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SuperAlice  /  Adjointe sérénissime à la modération reconnaissante


Bonjour-bonsoir tout le monde !

J'attends les classements jusqu'au 1er janvier !

Les commentaires sont à poster de vous-même lorsque le topic du fil des résultats sera posté.

Si vous souhaitez faire des commentaires anonymes, vous pouvez me les envoyer en message privé.

Trêve de rapapiègeries, les-voici les-voilà :


1.

l’art par trop putassier travail repris ce qu’il comporte d’ineptie lien dans le froid un jour. un autre jour. saisie parfois de la vie les piètres peurs en diversion à la curée souvenir dans l’aigre barrer plus qu’on écrit l’air de dire oui pense le contraire nuit noire dans les fenêtres les dernières heures comme taries d’être chuchotées


2.

Par la fenêtre 
le sol blanc 
à l'intérieur deux beaux enfants 
viennent de se mettre 
dans le lit de leurs parents 
bientôt le réveil sonnera 
mais pour quelques instants
la chaleur chasse le froid


3.


--GUET-APENS_. .

La carte ne dit pas depuis combien de temps le cœur de Dieu a épuisé ses perversions-
Le destin se joue à présent à bout de bras enclavés dans ce cockpit utérin-
Signification longue durée d’une synthèse-
Interrogation-

L'attaque-éclair prend des aires d’embuscade-

Genoux enfouis dans le compost des âmes_jugulaire alimentée aux cocktails de combat-
Attente du signal : le vieux hadith avait prévenu le doyen de l'assaut-

Destructeur d'étoiles au fond de son cycle tourbillonnant dans une tourbe de gravité féroce...
Au cœur du noyau stellaire_la puissance magnétique atteint silencieusement la coque...

La non-attente habite l'attendre-

Métal perdu dans la nuit sans âme d'un système oublié-
Un cycle solaire se termine_se cachant sous l'épiderme d'acier_qui va propulser le sang ?
Mais quoi... Ouvrir une aube drastique de destruction massive ? / Pas le temps-
Paré-au-signal-sur-affichage (10 9 8 7 6 5 4)
3...
2...
1...

Aux premières lueurs tout se joue dans la clarté blanche de l'aurore spatiale violence totale en un instant déchargée sur cibles désignées - mathématique consacrée en rétroaction de cycles deux lunes blafardes brûlent sur mon visage absorbé sous le masque holographique couvrant tout ce qui fut ma face- /

La peau se résorbe sous le moi qui tisse sa toile dans un shoot d'adrénaline pure à l'assaut des citadelles frissonnantes de l'auto-préservation. Totale saturation spirituelle de discipline zen pour arriver à cette unique pulsation de fureur- /

[ Nous y sommes... ]

Foudre-obscurités des premiers rayons_les impacteurs_les griffes et les plasma-bolts brûlants fusent éclatent dans le néant en éclairs crépitants bleus cobalts entrelacés d'argent strié d'un mauvais rose...
Agressions de fer muscles tendons-nerfs sous-cutanés lymphe à l'énergie cristal soudée au bord de la rupture pour une éternité fragile_figée dans un data-center d'analyses perpétuelles de sombres trajectoires létales- /

Loin de là -

- des IA décharnées s'injectent des codes viraux transplantant leurs annulations en erreur-codage contre-performance algorithme défaillant cancel ctrl-alt-suppr yes_kill-the-process! /

(...une voix hurle de terreur au loin c'est la mienne-)

Aucune haine ne s'empare de mon cœur lorsque les blasters lourds répliquent déchirant toutes mes cellules grises en fusion dans le câble neuroptique de silicium dur - flash sur flash de rétines brûlées à l'acide neurosynaptique auto-pulsé- /

(Enfer froid sur le marais de viscères qui remplace l'âme de l'auto-pilote-)

Veines_feu_éclats de brise-lames solaires_des boucliers énergétiques dissolvent mes tympans en larsen ondulant_fusent de la coque à mon cerveau limbique en molécules de pure came incarnée en gélules solidaires de toutes les douleurs de guerre- /

(De toute part !)

Bénies soient les drogues et la neurochimie de bataille -
Bénies soient les Concepteurs Froids !

+Sainte Morphine+ priez les âmes atomisées de ne pas trop s'en faire - tout cela n'ira pas bien loin- /

Dernière odeur vivante avant la glaciation finale des étoiles viande humaine cramée mon avant-bras fond dans les câbles_pied brisé en éclats de gel scintillant virevoltent dans l'habitacle en silence gercé imminente mort-machine-haine_boite-noire enregistre tout sur nanostructure quantique décès alimente algorithme de combat : extinction renforcée_merci pour votre participation_pilote - Au revoir. /

Dans le livre sacré nos-morts-furent-écrites alimente le cloud prévisionnel-
Nul fait n'échappe aux calculs de l'Empire


4.

L’heure froide

J’ai toujours dans ma poche une fiole de cristal
Qui se rempli doucement de mes larmes vespérales
Car c’est à ce moment, au début de la nuit
Que l’heure la plus froide s’imprègne en mon lit

Je pense à ces enfants que j’ai soigné tant d’années
Eux que la mort à lentement enveloppé
Qui voyaient chaque jour leur corps leur échapper
Ne pouvant bouger qu’avec l’aide de leur kiné

Et chaque soir, en repensant à ces marmailles
Une larme s’écoule de mes entrailles
Que je récupère dans ma fiole de cristal
Emprisonnant ainsi mon heure froide vespérale



5.

À cette heure indécise, au plus froid de la nuit, alors que la plupart s'adonnent au sommeil et que l'aube s'apprête et de rose s'enduit, nous sommes quelques uns à demeurer en veille .

Vacillant, titubant, un vieux Noir édenté cherche dans sa mémoire un souvenir perdu. Adossé contre un mur, il se pisse dessus.
Une femme dodue près d'un caddy rouillé chantonne une berceuse au milieu de la rue .
Deux ados exténués, à bouche que veux-tu, s'embrassent, se promettent l'amour, l'éternité.
Un cadre dynamique, enfin, il l'a été, le doigt sur la sonnette attend que lui réponde celle qui l'a quitté voici bien des années.
Un trio en riant, guitare sur l'épaule, se sépare et chacun s'en va de son côté.
Dans son lit d'hôpital, une femme amaigrie recherche de la main ses cheveux disparus.
Assis à son bureau, un étudiant blasé pose le point final à cette thèse qui, il ne le sait que trop, a bien peu d'intérêt.
Elle est là, contre lui qui ronfle bruyamment. Pour la millième fois, elle songe à partir, échanger cette vie contre une autre plus gaie. Sa maison, ses enfants, elle-même sans doute, il faudrait tout quitter. Il faudrait, il faudrait… Dans la salle de bain, elle avale un cachet, retourne se coucher.
Et moi, au fond d'un bois, en quête d'une branche, je sais que cette nuit, enfin, je me pendrai.


6.

heures froides ; au creux de mon être, sablier qui s'entend s'égrainer chacune ;
chacune ;
chacune ;
chacune des heures passées, froides, refroidies, dans l'âtre ;


7.

Regard vide

L’algide décompose
Sur la peau, dans le cœur
Des frissons, des odeurs
Furtives ecchymoses.
Faut-il compter le temps ?
Pour savoir qu’à toute heure
Correspond sa couleur
Froide, le plus souvent.
Je ne sais quand elle vient
Ni quand elle repart
Laissant dans mon regard
Un vide sibérien.


8.

L'Heure froide




C'est l'heure froide des cachots,
des geôles
et des prisons
Le gel intégral et synchrone
De l'horloge
Du pouls
De l'horizon
C'est l'heure froide qui commande
La rançon ou la vie
Pendant que la seconde brûlante
Implore un frisson
Des vibrations odorantes
Faisant le coeur moins dur
Que la terre de janvier
Pour que notre chair tendue
Ne s'ouvre au premier vent venu
Se rouler amplement
Dans nos plis renfermés
A la manière du moucharabieh
Interdit de germer
L'heure froide cimente
Qu'au prochain mouvement
Elle demeure et démente
Eternellement.


9.

je sais que le monde
avec lequel
je parle
n'est pas le monde
que je pense
la cité des paroles
qui se bâtit
entre tes inspirations
suspendue
dans l'attente d'agir
pousse tous mes mouvements
vers toi
que ce soit
ce qui doit s'accomplir
ce qui demeure certain
ce que j'aurais appelé
les formes de vie
entre les heures froides
plutôt que de te les décrire
je veux t'entendre me les dire
ton langage les contient toutes

il me suffit d'y penser
de dire qu'à travers
cette expérience
je ne suis plus
prisonnier
de mon propre langage
incapable de projeter
le même monde
dont tu fais partie
la même possibilité
qu’énonce ta voix
mais qu'au contraire
en résumant
l'importance du monde de l'autre
je tisse
la compassion
la rigueur nécessaire
pour qu'à partir
de la vérité que je porte
j'accomplisse enfin


10.

L’urgence
du réveil brulant
m’inonde elle m’engloutit

comme c’est bon la seconde
La seconde avant de se rappeler
Que la terre s’est retournée

je voudrais me lover
dans cette seconde l’étendre et m’étirer
et l’étendre en faire un canapé plus deux fauteuils
un petit tapis aussi une cheminée

L’étendre jusqu’à faire une fenêtre une heure tranquille et froide
jusqu’à ne plus me connaitre jusqu’à ne plus
reconnaitre
le départ et la porte close
sur le vide l’étendre plus gros que moi

gros comme une ville
et deux et trois
en bannir mon ventre et naviguer sans ventre
dans l’immensité par mon vaisseau
et dormir avec la sérénité de ceux qui s’éveillent

Enfin



11.

Faible

La plume affaiblie geint nombres mornes vers
Lorsque du poète la brise mord la face vile
Assombrie par les traits de sa ville

De son cœur alourdi le ciel s'en est allé
Bêcher dans son allier les vérités que mille
Et un de ses ennuis ont balayé du cil

Combien d'années encore baignera-t-il
Dans cette heure froide au fond de son toril 
Dans cette aine chaude comme un noeud de fournil


Dernière édition par SuperAlice le Sam 23 Déc 2023 - 23:22, édité 1 fois
 
Constantine
   
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Constantine  /  Pour qui sonne Lestat


Une bien belle édition ! Merci aux poètes/poétesses d'avoir participé, on a de quoi commenter Cool
 
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pehache  /  Guère épais


effacé (j'imaginais que seuls les classements- et je ne classe pas- devaient attendre).
Avec mes excuses- et avant que la police ne me bannisse.
bonne année et tout ça.


Dernière édition par pehache le Sam 23 Déc 2023 - 11:00, édité 1 fois
 
josephcurwan
   
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josephcurwan  /  Effleure du mal


oh ! moi aussi j'ai bien aimé le 7 !

pehache a écrit:

1.

totalement vain inepte et à la limite de l’injurieux pour les autres participants

c'était mon poème, le numéro 1. je suis désolé, je ne voulais injurier personne.

et vous pehache, c'est lequel ? et c'est qui le 7 ?
 
Seb
   
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Seb  /  Effleure du mal


Je croyais qu'il fallait attendre les résultats pour poster les commentaires
En ligne
 
josephcurwan
   
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josephcurwan  /  Effleure du mal


il faut demander à superalice, c'est elle la cheffe.
 
Radischat
   
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Radischat  /  Dr. Danielle Jackson


J'attends l'avis de la cheffe Alice avant de faire le ménage.
 
SuperAlice
   
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SuperAlice  /  Adjointe sérénissime à la modération reconnaissante


Oui, mais les anciens ils font toujours ça !
Ils font un tour chacun je crois...

Ceci dit un jour ça rentrera. Smile

En vrai faut attendre que le fil des résultats soit là pour ne pas influencer les camarades.

Disons que nous ne sommes pas influençables ; la dernière fois on n'a pas effacé.
Faites comme moi, ne lisez pas ou juste le vôtre et la prochaine session tout le monde aura compris. 

On espère. 

Bon j'avoue elle est compliquée la notice. 😜
 
Constantine
   
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Constantine  /  Pour qui sonne Lestat


SuperAlice a écrit:

Bon j'avoue elle est compliquée la notice. 😜

Est-ce que tu pourrais l'expliciter et la remettre en en-tête du concours ? Personne n'a vraiment compris le nouveau fonctionnement du concours (si y'en a un)...
 
SuperAlice
   
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SuperAlice  /  Adjointe sérénissime à la modération reconnaissante


Oui, après là, sur ce topic mon premier message me semble plutôt explicite. 😅

Mais je le reformulerai à chaque fois !

C'est normal pour les nouveaux et nouvelles membres.
 
SuperAlice
   
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SuperAlice  /  Adjointe sérénissime à la modération reconnaissante


Plus que quelques jours pour voter !!

Et n'oubliez pas de préparer vos commentaires. 😊
 
SuperAlice
   
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SuperAlice  /  Adjointe sérénissime à la modération reconnaissante


J'essaie de vous rendre les résultats en soirée, il manque quelques votes !
Ce serait votre première BA.
🥰
 
Radischat
   
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Radischat  /  Dr. Danielle Jackson


Purée j'avais lu 7 janvier et pas le 1... oulah. Bon, j'essaye de faire ce que je peux, mais ça va être compliqué Laughing
 
Seb
   
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Seb  /  Effleure du mal


Tout ce monde mal en point en mode challenge ce lundi 1er janvier, c'est émouvant à voir ! ^^
En ligne
 
Maxaler
   
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   Pensée du jour  :  Le passé n'existe plus, le futur pas encore: il faut vivre au présent !
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Maxaler  /  Double assassiné dans la rue Morgue


Peut-être attendre qques jours de plus? Aujourd'hui est une demi-journée 😁
 

 Cinquième session : les poèmes.

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