Bonsoir à tout le monde, l'ivresse se termine et voici les résultats :




Ces dix textes ont été difficiles à départager de mon côté !
Mais en précisant mon barème, j'ai fini par y arriver.


On attend donc les commentaires et le nouveau thème !

Je vous laisse ici les miens :

1.

Ce qui me plaît dans ce concours c'est de pouvoir lire des textes de Joseph, écrits par Joseph.
C'est très naturel ! Y'a des images, des vers libres !
Je suis contente de les découvrir.
Et j'ai l'impression que je commence à le reconnaître !
Merci !


2. Où est l'ivresse ?

Disons qu'une deuxième chose que j'aime dans ce concours poésie : c'est de savoir qui écrit, même si parfois je ne m'en souviens pas...

Là j'aurais aimé un texte plus court, il me semble qu'il y a des passages en dessous (je n'aime pas du tout cette façon de dire mais je sais que du coup on me comprends) ; je pense à la première partie. Ou c'est que je n'aime pas cette idée de maîtresse ! ^^'


3. Envol

Aux deux premières lectures, je n'avais pas vu le côté sombre. Là je l'ai définitivement vu de manière dark.
:/
Mais du coup c'est bien mené, ça donne même le sourire le passage de la deuxième à la troisième strophe.


4. Le temps ne fait (vraiment) rien à l'affaire

Poème engagé j'ai envie de dire. Plutôt fin, j'aime bien.
Des vers bien menés.
J'aime la première strophe !

5. L'ivresse d'un retour de mission humanitaire

Je pense que pour le titre, ivresse aurait suffit ou autre chose ; pour nous laisser le temps de comprendre par nous même et faire un effet de bluff.
Bouh, oui c'est bof tout ça...
Sinon y'a de jolis passages ! 

6. Dehors

C'est joli phosphène, je ne connaissais pas !

Petit poème bien mené.


7. Ivresse

Ah il fallait une prose !
La prose du mal de tête en plus...
La prose qui me fait pas regretter de plus boire !
Ou disons de ne plus abuser de l'alcool.
Smile


8.

Alors je veux pas faire ma reloue mais "l'on" ça ne se dit pas... Bon ok on est en poésie sur le thème de l'ivresse.
Mais c'est une faute que je me contrôle de ne plus faire. :/
Sinon il glisse bien il est très joli !

salut , quelques commentaires malgré tout :

2. pas mal mais pas très original, un peu convenu et prosaïque. -joseph

3. j'aime bien celui-là. les sensations de l'ivresse sont bien décrites : "Je suis tout, l’alpha et l’oméga,
L’atome et l’univers." -joseph

4. poème rimé et mesuré. c'est peut-être pehache. ça manque de fantaisie et d'imagination, je trouve. -joseph

5. alors celui-là vraiment je déteste. le côté moralisant, cette façon de se montrer comme un exemple de vertu, non, c'est tout sauf poétique. -joseph

6. j'aime bien la diérèse dans "Silenc-i-eu-sement, que l'on vienne me prendre." et puis le clin d'oeil à lovecraft : les "montagnes hallucinées". lovecraft disciple de poe, le grand alcoolique. -joseph

7. poème en prose qui évoque autant le manque que l'ivresse. ça manque d'invention. -joseph

8. poème assez bien, pas mal. passe bien si on le dit à voix haute -joseph

9. poème original avec une vraie recherche. sens parfois hermétique. clins d'oeil à mallarmé et rimbaud. c'est bien. le bateau ivre métaphore de l'ivresse , le coup de dé qui n'abolit pas le hasard -joseph

10. là aussi une vraie recherche. le vers "J’exacte sœur la mœur blasée" me reste incompréhensible, mais ce n'est pas grave. -joseph

voilà.

je l'avais oublié celui là tiens, mais vu son succès je suis obligé de lui faire honneur de la critique

Citation :

4.

Le temps ne fait (vraiment) rien à l'affaire

Sur le coin du bar, trois amis picorent
Entre deux lampées du divin nectar
Sur le coin du bar, trois amis pérorent
Sur les deux Judée, sur les doux anars

Des brumes de l’esprit jaillit la lanterne
Épais mur jadis, tout à coup claire-voie
S’animent nos amis, leurs idées maternent
Sûrs de leur office, clamant à trois voix

Quand on n’y connaît rien
Vin l’ignare absout
Quand on n’y comprend rien
Éthyl le doute dissout

Ah, le temps joli, ivrognes de bistrot
Où vos litanies mouraient au comptoir
Soûlards d’aujourd’hui, ivres en haine, ego
Qui toile à l’envi font un dépotoir

L’enjeu climatique ? Facile à résoudre
Le pouvoir d’achat ? Y a qu’à, faudrait qu’on
Sur les politiques, que de blé à moudre
Et pour l’abaya, rien de bien abscons

Quand on n’y connaît rien
Vanité tout arrange
Quand on n’y comprend rien
Reste la haine pour change

À tout qui contraint, mais si peu convainc
Aux juges sans réplique, qui jamais n’expliquent

effaré donc, que ce « poème » arrive si haut dans le classement, mais ça en dit surement long sur la conscience politique des amateurs et producteurs de « poésie » d'ici (d'ailleurs Fedora et Keanu ne sont pas ici)

donc je commente

Citation :

ur le coin du bar, trois amis picorent
Entre deux lampées du divin nectar
Sur le coin du bar, trois amis pérorent
Sur les deux Judée, sur les doux anars

ici on a une imagerie de la beaufferie qui est convoquée (discussion de comptoir, pilier de comptoir, apéro cacahuètes + alcool)
puis étonnement, la figure ne va pas cibler une beauferie traditionnelle stéréotypiquement « problématique » type raciste, myso, homophobe,autoritaire pro gouvernement ou fasciste, ou que sais-je (et je ne dit même pas que c'est légitime de stigmatiser ce genre de beauferie genre le mépris de classe contre les gilets jaunes, mais qu'on pourrait s'attendre à la défense de valeurs parfois négligées par la "beauferie traditionnelle", en creux), sauf que non, le poème est une inversion des valeurs, la cible ça sera les personnes préoccupées par la situation coloniale en Palestine, et les anti autoritaires et antiracistes, les écoterroristes, en somme la gauche radicale et populaire sous toutes ses formes
Dans un contexte médiatique ou la propagande est totalement pro israélienne, ou la dérive autoritaire dans l'opinion, dans les média, mais aussi de l'appareil d'Etat, mouvement social après mouvement social, se fait de plus en plus affirmée et décomplexée. Avec une extrème droite et une droite extrème qui se confondent en toute prospérité.

Et que dire de « les deux Judée », comme s'il y en avait deux et qu'elles pouvaient être mise dos à dos dans une seule expression. Puant de légèreté.

La 2e strophe est sans intérêt, juste là pour faire croire que ces personnages amalgamés en une identité stéréotypée de groupe n'ont pas de personnalité distincte ni de sources d'information autre que d'être tous d'accord ensemble. Ridicule.
L'auteur a-t-il déjà assisté à une discussion entre gauchistes ?! Y a pas plus symptomatique de la gauche que de débattre des plombes sur 5% de désaccords quand on pourrait s'entendre sur 95%, parce que le niveau d'informattion et de conscience est élevé et exigeant entre camarades. Et parce qu'on aile se triturer l'esprit sur la réalité du monde, sa justesse et sa justice

3e strophe, un poncif classiste sur le fait que les gens qui boivent un coup au bar se sentent soudain illuminés par la vérité, alors que d'ordinaire ils ont très conscience qu'ils sont plus cons que tout le reste, évidement (mdr pitié)

Citation :

Ah, le temps joli, ivrognes de bistrot
Où vos litanies mouraient au comptoir
Soûlards d’aujourd’hui, ivres en haine, ego
Qui toile à l’envi font un dépotoir

Ici on a le cœur de la thèse de ce poème politique réactionnaire, au romantisme nostalgique nauséabonde
les beaufs d'hier étaient bien mieux que les beaufs d'aujourd'hui, surtout ces nouveaux beaufs qui font des connexions politiques dans les consciences avec les antiracistes, anticoloniaux et anarchistes. Non, le poète aimait mieux la beauferie myso, raciste, compaisante avec la puissance impérialiste, sa France, d'antan, c'est ça ? Authentiquement intolérante avec les minorités religieuses aussi p-e ? (mais fière des "racines" chrétiennes ?) La beauferie saucisson pinard plutôt que houmous IPA ? C'est ça la panique, c'est ça la revendication révolutionnaire du poète ? C'est ça sa tension intérieure ? Son cas de conscience, son état d'âme ? hahahahahaha

Citation :

L’enjeu climatique ? Facile à résoudre
Le pouvoir d’achat ? Y a qu’à, faudrait qu’on
Sur les politiques, que de blé à moudre
Et pour l’abaya, rien de bien abscons

Mais toi, tu en dis quoi dans ta lâcheté à ne pas te positionner, narrateur ? Tout en ayant l'audace d'insinuer... que de blé à moudre, que de blé à moudre

Citation :

Quand on n’y connaît rien
Vanité tout arrange
Quand on n’y comprend rien
Reste la haine pour change

Et toi qu'as tu montré comme  savoir, comme compréhension, comme information de ton sujet, comme témoignage autre qu'une panique morale et egotique, narrateur au poème d'un creux sans fond ?

Citation :

À tout qui contraint, mais si peu convainc
Aux juges sans réplique, qui jamais n’expliquent

pas convaincu non plus tu vois,
quelle est ta réplique, ton explication ?

le poème 4 , je croyais que c'était pehache (rimé et mesuré).

non ?

moi c'est le 1.

j'ai fait des commentaires mais pas de classement.

eh bah, personne ne dit rien ici...

la poésie ne déchaine pas les passions on dirait...

Bonjour Joseph,

Je ferai mes commentaires ce week-end, j'ai besoin d'un peu de temps libre pour répondre à Nuage-Rouge, puisque je suis la cible de son procès d'intention.

Oulala ça va chauffer pas bon pour la planète tout ça...

Allez allez on éteint le chauffage !


Mais qui est le 8 ?

Je n'ai pas reçu de message privé et j'efface les textes de ma messagerie donc je ne sais pas qui a gagné !

On attend encore un peu.

Merci aux votants je suis contente d'être ex-aequo avec Joseph ! Après je suis dépitée pour le poème 5... J'ai eu du mal à encaisser, j'avais même fait une erreur sur mon premier post, je ne sais pas si vous l'avez vu !

Je pensais ne pas être le seul à m’aventurer sur le terrain de la prose, c’était un peu inquiétant sur le coup (d’autant que je trouvais moi-même mon texte un peu convenu), mais je suis plutôt satisfait du résultat !

Le hic, c’est que je n’avais absolument pas compris comment on devait voter, j’ai même cru que, à l’instar du concours d’extraits, la phase des votes ne survenait qu’à la fin . Au fond ce n’est pas plus mal, je n’avais même pas fait de classement…

1

Spoiler:

2

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3

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4

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5

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6

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8

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9

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10

Spoiler:

Nous aurons bien une suggestion du/de la gagnant.e pour un thème  
Mais si l'anonymat est préféré eh bien, qu'à cela ne tienne ~  Félicitations en tout cas

C'est à la fin pour le concours d'extraits ?!
Mais comment est-ce possible !?


Oui on a pas homogénéisé les concours sur JE. 

J'essaie de faire de jolies présentations mais je n'y arrive pas vraiment.

Et notre originalité, c'est que nous gardons les poèmes gagnants sur un an pour pouvoir ensuite élire le gagnant des gagnants ! 
C'est génial ! Je ne sais plus qui a eu cette idée. 
Là il faudra une vraie récompense...

SuperAlice a écrit:

C'est à la fin pour le concours d'extraits ?!
Mais comment est-ce possible !?

Disons que les votes se font en même temps que les commentaires, mais dans la mesure où c'est la première fois que je participe à des concours sur le forum, et que j'en ai fait deux en même temps... j'ai eu un léger bug mental !

L'organisation et la présentation sont très bien, ne t'en fais pas !

JC et sa haine mesquine: "4. poème rimé et mesuré. c'est peut-être pehache. ça manque de fantaisie et d'imagination, je trouve. -joseph"
Il ne peut pas s'en empêcher, le pauvre garçon. Il ferait mieux d'apprendre à écrire (et à lire, puisque ce texte n'est PAS "mesuré"... pauvre garçon) plutôt que de baver sempiternellement sa haine ou sa jalousie.
Bises aux autres.

P.S. : Ayant proposé le thème, je n'ai donc pas participé (thème qui n'a pas franchement fonctionné, je le prends pour moi).
Et encore bravo, Alice, pour ton animation.



dans enivre j’entends vivre
et livrée avec l’ivresse
c’est l’ivraie qui lie le vrai
à la tant attendue tendresse

**


Que cherchons-nous humains sur cette terre
à part la connivence à part la plénitude
l’art et l’amour nous offrent cet éther
joyeuse ivresse au nez des hébétudes

**

Du néant peu je à peu je deviendrai l’ami
je ne louerai rien tant que l’ivresse et l’oubli
je serai pierre papillon fumée et mousse
soif d’extase et de tout ce qui nous dit nous lie

je serai vent pirogue à balancier secousse
frénésie vers ce doux qui nous tient nous élit
frénésie vers ce lit qui nous dit qui nous noue
du néant pâle humaine imbécile copie

Merci Joseph pour la petite image et pehache pour le poème ; je ne chercherai pas à aller plus loin. 

Franchement ce qui me turlupine le plus, c'est que nous n'avons pas de nouvelles de la personne qui a gagner.

Je suis pour qu'on attende jusqu'à jeudi et si rien on demande un thème au deuxième. Non ? On est d'accord ?!