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| Écrire dans une autre langue ? | |
| | Nombre de messages : 9 Âge : 33 Date d'inscription : 06/01/2024 | 5 ferrets in a trenchcoat / Magicien d'Oz Sam 6 Jan - 12:35 | |
| Bonjour ! Est-ce que certains d'entre vous écrivent dans une langue autre que leur langue maternelle ?
C'est un souci que j'ai depuis le début. J'ai écrit ma première (et seule) histoire finie en anglais parce que j'étais terrorisée à l'idée d'écrire et que ça m'aidait à passer outre la peur. En gros ça me fait le même effet que quand on est dans un pays avec une monnaie étrangère et qu'on dépense trop de sous parce qu'il n'y a pas le même ressenti de "si si, c'est de la vraie thune, range ce portefeuille".
Je commence des récits courts soit en français soit en anglais parce qu'instinctivement je commence comme ça et que c'est ce qui colle pour telle ou telle histoire. Je sais que je peux tenir sur la longueur d'un format nouvelle donc ça me va (même si ça me frustre À MORT de ne pas avoir d'homogénéité et que vu qu'à terme je rêverais un jour de publier quelque chose, c'est pas super malin).
Là je suis dans les recherches pour un format plus long qui compte beaucoup pour moi mais je continue d'osciller d'une langue à l'autre. Même à la hauteur d'un chapitre il y a des paragraphes dans l'une ou l'autre langue et certains sont traduisibles mais d'autres perdent beaucoup (ils souffrent plus du passage d'anglais à français que l'inverse). En ce moment je lis quasi que de l'anglais donc c'est peut-être pour ça. Je suis plus imprégnée de cette langue en ce moment mais j'ai peur d'être plus limitée.
Ce genre de problème vous est déjà arrivé ? Comment vous avez tranché pour l'un ou l'autre ? |
| | Nombre de messages : 2377 Âge : 23 Localisation : là où il fait toujours nuit Pensée du jour : bon. écrire. Date d'inscription : 21/02/2022 | Aliénor / Miss Deadline Sam 6 Jan - 13:17 | |
| Hello J'écris aussi en anglais, parfois, notamment parce que je trouve (trouvais ?) que la langue se prête mieux à certains récits. Parce qu'une grande partie de mes idées naissent dans ma tête en anglais. Et parce que, jusqu'à il y a peu, comme toi, je lisais quasi-exclusivement en anglais, ce qui influence beaucoup. J'avais eu un projet de duologie qui m'était venu en anglais. Au moment où je travaillais dessus, j'avais décidé de ne pas abandonner le français pour autant, et j'en avais fait un projet bilingue : j'écrivais un chapitre en anglais, puis je l'adaptais immédiatement en français, ce qui faisait que j'avais deux versions d'un même chapitre. C'était chronophage, mais très plaisant, et ça m'a vraiment réconciliée avec le français. Je n'ai pas vraiment de conseil à te donner. Tu peux tenter l'écriture bilingue, voir si ça te plait, où tu peux te faire un peu violence sur le début et écrire en français (au bout de quelque temps, ça deviendra plus naturel, et tu n'auras plus de difficulté à créer en français, tu verras !). Tu peux aussi décider de n'écrire qu'en anglais, mais il faut garder en tête que le système éditorial anglo-saxon est affreux. Une tannée pas possible, c'est extrêmement difficile de décrocher un contrat, et ça te demande de débourser beaucoup d'argent pour payer des correcteurs/bêta lecteurs avant même de chercher un agent (étape obligatoire, et premier vrai point de sélection qui ne pardonne pas). Et si tu réussis ça, tu n'as toujours aucune garantie que ton agent trouve une ME intéressée. C'est aussi pour ça que l'autoédition est très largement répandue aux USA/UK, beaucoup plus qu'en France. Donc bon, déjà que c'est compliqué en France pour être édité traditionnellement, peut-être que pour commencer, tu devrais te concentrer sur ta langue maternelle ? Si tu veux être édité en ME, cela dit. Si tu vises l'autoédition, qui est très bien aussi, les deux langues se valent. Enfin, pour revenir sur ce point : - 5 ferrets in a trenchcoat a écrit:
- Même à la hauteur d'un chapitre il y a des paragraphes dans l'une ou l'autre langue et certains sont traduisibles mais d'autres perdent beaucoup (ils souffrent plus du passage d'anglais à français que l'inverse).
En réalité, tout est traduisible, juste pas littéralement. On adapte, quand on traduit. Une locution anglaise peut n'avoir aucun sens (ou perdre le sens voulu) lorsque traduite en français, et inversement ; il faut alors adapter. Plutôt que traduire littéralement, trouver un équivalent dans l'autre langue qui véhiculera la même idée. Belle journée
Alien officiel de la CB since 2022. Modératrice spécialisée dans la Section Édition.
Instagram, pour suivre mes aventures dans la jungle de l'édition. - Parcours éditoriaux:
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| | Nombre de messages : 277 Âge : 35 Date d'inscription : 24/05/2023 | Le vent l'emportera / Autostoppeur galactique Sam 6 Jan - 14:12 | |
| Bonjour,
Contrairement à vous, je ne lis pas en anglais et je n'ai quasiment jamais lu en anglais. Il m’est arrivé d’écrire en anglais mais avec la certitude que j’écrivais quand même en français.
Je n’essayais pas de me camoufler ni d’adopter un anglais transparent, fluide, convaincant même si je pense que la langue n'était pas trop fautive. J’avais fait le choix de cette langue pour son potentiel de déterritorialisation en quelque sorte, langue internationale, langue apatride. Pour moi, ça transpirait malgré tout le français dans la cadence des phrases, le lexique romanisant, la thématique, le regard... Le choix de la langue anglaise était donc très exceptionnel et lié au texte lui-même plutôt qu’à une expression plus naturelle en anglais.
Du moins je le pensais car en te lisant, je me souviens en fait qu'à l'origine, je voulais aussi détourner un blocage en français et trouver un terrain de jeu vierge, où les limites seraient des toboggans ou des trampolines, avec un droit à l'erreur plus jouissif car quand je suis insatisfait en français, je reste bloqué dans la réécriture, embouteillé, alors qu'en anglais, je fonce dans le carambolage. |
| | Nombre de messages : 9 Âge : 33 Date d'inscription : 06/01/2024 | 5 ferrets in a trenchcoat / Magicien d'Oz Sam 6 Jan - 17:26 | |
| - Aliénor a écrit:
J'avais eu un projet de duologie qui m'était venu en anglais. Au moment où je travaillais dessus, j'avais décidé de ne pas abandonner le français pour autant, et j'en avais fait un projet bilingue : j'écrivais un chapitre en anglais, puis je l'adaptais immédiatement en français, ce qui faisait que j'avais deux versions d'un même chapitre. C'était chronophage, mais très plaisant, et ça m'a vraiment réconciliée avec le français. C'est ce que j'avais commencé à faire donc je vais essayer de continuer, au moins pour le moment. Je m'étais décidée à écrire en français mais j'ai détesté le premier jet donc autant je vais essayer d'en arriver à bout en anglais et voir comment le traduire. Merci ! |
| | Nombre de messages : 1043 Âge : 44 Localisation : Lens Pensée du jour : Ce canard est trop lourd ou corrompu Date d'inscription : 30/09/2014 | fabiend / Effleure du mal Sam 6 Jan - 19:52 | |
| Ça m'arrive d'écrire en Anglais, mais pour des raisons pratiques : il y a très peu (voire, en dehors de quelques genres, pas du tout) de marchés pour les nouvelles en France, alors que les magazines pros pullulent outre-Atlantique. En fait c'est un peu l'inverse des romans, pour rebondir sur ce que disait Aliénor. |
| | Nombre de messages : 9 Âge : 33 Date d'inscription : 06/01/2024 | 5 ferrets in a trenchcoat / Magicien d'Oz Sam 6 Jan - 20:13 | |
| - fabiend a écrit:
- Ça m'arrive d'écrire en Anglais, mais pour des raisons pratiques : il y a très peu (voire, en dehors de quelques genres, pas du tout) de marchés pour les nouvelles en France, alors que les magazines pros pullulent outre-Atlantique. En fait c'est un peu l'inverse des romans, pour rebondir sur ce que disait Aliénor.
Ah donc en soi des nouvelles en anglais ça peut être intéressant de ce côté là ? |
| | Nombre de messages : 1043 Âge : 44 Localisation : Lens Pensée du jour : Ce canard est trop lourd ou corrompu Date d'inscription : 30/09/2014 | fabiend / Effleure du mal Lun 8 Jan - 10:50 | |
| Oui ! C'est un marché quand même pas mal saturé, le billet d'entrée est difficile à avoir, mais quand on arrive à glisser un pied dans la porte ça peut être intéressant, une nouvelle de quelques pages c'est très vite quelques centaines de dollars de rémunération et, au moment de la publication, des milliers de lecteurs qui lisent ton histoire et découvrent ton nom. En général ce sont des appels à texte permanents et sans thème imposé, donc une histoire rejetée chez x peut ensuite être soumise chez y. |
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