Le prix Jean Anglade des éditions Presses de la Cité à lancé son appel aux manuscrits. C'est jusqu'au 15 janvier. Les détails https://www.lisez.com/actualites/prix-jean-anglade-2025-appel-a-manuscrits/4188?fbclid=IwY2xjawGAClxleHRuA2FlbQEwAAEdDpUCPUy7KrwL5MQSstGzFieZYFzCjn9ybLaL6vCGMurTdQd2LctsSqvQ_aem_L3oLN4YxWyfPNUYnUZT7iQ

Merci pour l'info.
Cependant la cession de droits audio-visuels me pose toujours problème. Qui sait si je n'en ferai pas un film de mon roman? (dit le gars naïf)

Tu n'es pas naïf mais prévoyant! Je connais un auteur qui ne publie que depuis environ 5 ans, surtout des nouvelles. L'achat des droits d'adaptation d'une des nouvelles du premier recueil qu'il a écrit (qui a été primé) est en cours de négociation par un réalisateur français assez connu. (tout va surtout dépendre de si le réalisateur trouve les fonds pour faire le film ensuite)

Tu peux te renseigner sur ce que fait la maison d'édition pour exploiter les droits audiovisuels. Certaines maisons d'édition font affaires avec des agences spécialisées comme Matriochkas et, dans ces cas-là, une cession des droits d'exploitation audiovisuels peut être une bonne chose, car c'est peut-être ta meilleure chance d'être repéré par un studio, un réalisateur ou un producteur en tant qu'auteur inconnu ou en tant que primoromancier.

Merci à tous les deux pour vos réponses éclairantes. Boisée Noire je ne connaissais pas Matriochkas. Cependant si je cède mes droits je ne tiens plus rien , si une adaptation est faites. Quel intérêt alors d'être repéré, si ce n'est un succès d'estime? Peut-être qu'il est possible de négocier avec la maison d'édition mais en tant que primo, je n'aurai pas de poids.

Alors, je n'ai pas épluché le contrat proposé par les Presses de la cité, mais généralement, quand tu cèdes le droit d'exploitation audiovisuel à une maison d'édition, c'est pas gratuit, quoi. La plupart du temps c'est du 50/50 ou du 40/60 entre toi et l'éditeur sur les revenus qui seront éventuellement tirés d'une potentielle option ou d'une adaptation. Parfois, tu as également un droit de regard inscrit au contrat (et tu peux toujours le négocier si ce n'est pas déjà là). Dans mon plus récent contrat d'édition, la cession audiovisuel stipule que je serai consultée s'il devait y avoir adaptation.

Donc... oui, si la maison d'édition se bouge pour vrai pour vendre les droits d'adaptation de ton roman, tu as tout à y gagner. À moins que tu disposes toi-même de contacts dans le cinéma, mais bon... je crois que ça reste rare !

Merci pour cet éclairage Boisée Noire ! 50/50 est systematique ou certaines n'accepte même pas ?

Salut Phyrik, comme tout contrat, rien n'est automatique, tout se négocie. 50/50, c'est la norme, et il vaut mieux le savoir si un éditeur te propose moins. 40/60, c'est plutôt si tu es connu, ou un âpre négociateur. C'est un peu comme la négociation des palliers pour les droits d'auteur. Peu de chance d'atteindre le pallier supérieur, mais ce serait horrible d'avoir écrit le nouveau Harry Potter et d'être bloqué à 8%. Alors 50%, ça peut paraître beaucoup à laisser à ton éditeur, mais si Steven Spielberg t'appelle pour t'acheter tes droits, tu sais comment tu es censé négocier le contrat ?

Pas du tout.

50/50 ou 40/60, si j'en crois ce que j'ai lu un peu partout, c'est a priori le plus courant. Certains agents parviennent à négocier du 30/70 voire 25/75, mais il faut déjà réussir à avoir un agent… et je suppose que ceux qui réussissent à obtenir de telles conditions sont les mêmes que ceux qui représentent des auteurices déjà stars de l'édition. (David Pathé-Camus en parlait dans cet article sur Actualitté, par exemple.)

Si ton manuscrit
- intéresse les Presses de la cité
- peut remporter le prix Jean Anglade
- intéresse ensuite le cinéma,

alors je ne me fais pas de souci pour ton talent et tu ne dois pas te faire de souci pour tes contrats futurs.

Hélas, même les plus grands se sont fait avoir. Spielberg a des avocats.