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| aménager son propre espace de temps personnel (création, culture, etc) | |
| | Nombre de messages : 8 Âge : 28 Date d'inscription : 12/01/2024 | tomboy / Magicien d'Oz Ven 12 Jan 2024 - 18:14 | |
| je me demandais, pour ceux qui y arrivent, comment vous vous y preniez pour optimiser efficacement vos journées, en y introduisant (peut-être même pour certains de manière ascétique) un temps exlusivement dédié à : la lecture, le sport, la création, ou tout autre chose qui puisse représenter une forme de valeur ajoutée à son existence, et sans forcément avoir l'impression de "se faire violence".
merci d'avance pour votre participation. |
| | Nombre de messages : 1782 Âge : 30 Date d'inscription : 30/03/2023 | Docal / Fiancée roide Ven 12 Jan 2024 - 18:25 | |
| Je lutte activement contre l'idée qu'il faudrait "rentabiliser" son temps et l'optimiser pour être le plus productif possible. Un moment passé à s'amuser sur quelque chose que l'on connaît déjà n'a pas moins de valeur que celui dédié à la découverte de quelque chose de nouveau.
Sinon, quand je fais de l'écriture à temps plein (comme pour le nano), je me met des alarmes et me trace un emploi du temps. |
| | Nombre de messages : 8 Âge : 28 Date d'inscription : 12/01/2024 | tomboy / Magicien d'Oz Sam 13 Jan 2024 - 8:15 | |
| oh non sans forcément parler de productivité, un temps alloué à soi, dans l'espace duquel on se consacrerait à ses propres activités, un "moment passé à s'amuser sur quelque chose que l'on connaît déjà" entre aussi là-dedans, je parle de tout activité qui engage profusément le corps/l'esprit, mais de manière solitaire.
alarme et emploi du temps pour t'astreindre sérieusement à la tâche ça marche ? bon j'imagine que les débuts sont toujours laborieux et que l'habitude finit par suivre ! |
| | Nombre de messages : 1782 Âge : 30 Date d'inscription : 30/03/2023 | Docal / Fiancée roide Sam 13 Jan 2024 - 9:03 | |
| Je fais le Nano sur mes vacances en gardant mon rythme de travail. Donc 5h/j dédiées à l'écriture (généralement 1h marche, 4h écriture). Me caler tout ça avec des alarmes marche plutôt bien. En tout cas ça me permet de faire mes 50k mots dans le mois. |
| | Nombre de messages : 3131 Âge : 76 Localisation : Paris Pensée du jour : "Là où l'on brûle des livres, on finit aussi par brûler des hommes." Heinrich Heine (écrivain allemand du XIXᵉ siècle) Date d'inscription : 27/01/2020 | Profsamedi / Didon de la farce Sam 13 Jan 2024 - 10:19 | |
| Bonjour tomboy
Chaque expérience n’a de valeur que pour celui ou celle qui la vit. Je ne parlerai donc que pour mon cas personnel. Tout ce que tu dis dépend beaucoup de ton environnement.
Si tu vis marié, avec ou sans enfants, ton temps n’est plus toujours vraiment le tien. Il faut négocier (rire).
Si tu es seul, c’est à toi et à toi seul que revient la tâche de t’organiser comme tu en as envie en fonction de tes obligations professionnelles, peut-être. Ou autre : amis, relations, etc.
À partir de là, comme ce que tu évoques est du domaine du "loisir", du "temps pour soi", je vois mal, si les contraintes extérieures te laissent en paix, comment tu pourrais ne pas t’y consacrer selon tes envies, sans avoir besoin de le "programmer".
Pour moi, à partir du moment où tu as besoin de te "motiver", ou de "te faire violence" pour faire quelque chose, ça n’est plus du plaisir. Bien sûr, cette conception ne concerne que moi, entendons-nous bien.
Je ne me suis jamais "forcé" à écrire, car, alors, ça n’est plus un plaisir, mais une obligation, et là, je préfère laisser tomber si ça n’est pas vital (rémunérateur, par exemple, ou sur contrat).
Lorsque le cas se présente, toujours pour moi, je me pose la question : est-ce vital ? Si la réponse est non, je me demande : est-ce que j’en ai envie, et est-ce que j’y prends du plaisir ? Si la réponse est non, alors, je fais autre chose qui me procure plus de plaisir.
Toujours pour mon cas personnel. J’ai longtemps pensé qu’une fois à la retraite je pourrai faire ce que bon me semble, mais je me trompais radicalement. Je suis deux fois plus sollicité que quand je travaillais (rire jaune).
Donc, mon conseil : si tu dois te forcer à faire quelque chose, pose-toi la question du plaisir que ça t’apporte. Ou alors, ça n’est plus un loisir.
À moins que j’aie mal compris ton interrogation.
En toute amitié, Philippe.
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| | Nombre de messages : 8 Âge : 28 Date d'inscription : 12/01/2024 | tomboy / Magicien d'Oz Sam 13 Jan 2024 - 13:14 | |
| bonjour profsamedi !
merci pour ta réponse complète et détaillée, il est indéniable que tout dépend du mode et des conditions de vie de chacun, qu'à cause de cela, nous ne sommes malheureusement pas tous égaux face au temps, à la possibilité d'en prélever un bout à des fins de loisir ou autres. au moment d'écrire ce sujet, j'avais en tête ma propre inclination à la procrastination et ce, même pour la réalisation de choses agréables... cela je pense va de pair avec mon déficit d'attention apparu il y a quelques années, combiné à une confiance en soi anémique, ça fait des étincelles... |
| | Nombre de messages : 192 Âge : 36 Localisation : Paris Pensée du jour : Ou pas ? Date d'inscription : 31/10/2021 | Hortense / Tycho l'homoncule Sam 17 Fév 2024 - 13:25 | |
| Si la question porte sur le rapport au temps, personnellement je vis beaucoup mieux depuis que j'ai adopté une forme de slow life. Apprécier le temps qu'on passe à ce qu'on fait, plutôt que de courir pour en faire le plus possible. La conséquence est aussi qu'en ayant un rapport plus direct au temps, en le voyant comme quelque chose de précieux parce qu'on prend le temps de l'apprécier, on se rend aussi compte que le mode de vie moderne est bourré de "voleurs de temps" : des gens ou des entreprises qui ont un intérêt personnel à prendre ton temps sans rien te donner de valeur en échange. La notion de valeur est ici très personnelle et pas du tout au sens financier. Par exemple, scroller pendant 2 heures sur Instagram ou zapper tout l'après-midi, ça n'a souvent aucune valeur : on n'y prend qu'un plaisir très éphémère, immédiatement remplacé par de l'amertume, et on n'a aucun autre avantage. On est encore plus perdant que si on passait 2 heures assis contre un arbre à ne rien faire, puisqu'on n'a même pas pris de repos. Bref, tout ça pour dire qu'avant de dire "j'ai pas le temps", parfois il faut se demander si on ne se fait pas voler beaucoup de temps.
Ensuite, si la question porte sur l'organisation du temps, personnellement j'ai deux règles : - le temps passé à déterminer ce qu'on a à faire et ce qu'on veut faire, et donc le temps passé à choisir ce qu'on fera et ce qu'on ne fera pas, n'est jamais du temps perdu : au minimum c'est une décision consciente et réfléchie - toujours faire ce qui est difficile en premier Chaque semaine (en général, je m'organise à la semaine), je décide ce que je vais faire (et ce que je ne vais pas faire). Et même si je prévois plus de choses à faire que ce que je peux matériellement faire, c'est en ayant pleinement conscience de ce qui est prioritaire et de ce qui ne l'est pas. Donc sans stress ou culpabilité quand ma liste n'est pas finie. Après tout, mon temps est un bien précieux et de grande valeur. Si je décide que lire un livre est plus important que faire le repassage, c'est ma décision. Si j'estime que dormir 12 heures est plus important que de faire le ménage, c'est aussi ma décision. Et si je décide que tous les matins, le plus important pour moi est d'écrire, alors j'écris avant de travailler.
Quand j'entends les gens parler, souvent ça me donne l'impression qu'ils remplissent leurs journées un peu comme ils se remplissent l'estomac. Mais lorsqu'on a 10 € à mettre dans un repas, est-ce que ce n'est pas meilleur de manger de bons légumes bio, plutôt que d'aller à MacDo ? Mais comme tout le monde va à MacDo avec les enfants, on suit le mouvement, et après on a mal au ventre. C'est exactement pareil avec le temps : tout le monde suit des émissions à la con à la télé, au lieu de dormir, de faire un jeu de société, de lire un bon livre, etc. On suit le mouvement sans se poser de question sur ce qu'on fait, la façon dont on le fait et le temps qu'on y accorde. Mais imaginez que chaque jour, on vous donne 240 € et que vous devez les répartir, sans pouvoir les stocker, entre vos différentes activités, à raison de 10 € par heure : comment dépenseriez-vous cet argent ? est-ce que vous donneriez vraiment cet argent là où vous le donnez aujourd'hui ? ou est-ce que vous ne vous diriez pas "non mais attends, pourquoi c'est toujours moi qui donne 5 € pour coucher les enfants ? pourquoi est-ce que mon patron me prend 10 € tous les jours en heures supplémentaires ? pourquoi c'est toujours moi qui donne 50 € tous les week-ends pour faire le ménage ? et les 30 € de repassage, est-ce que ça ne serait pas mieux que j'arrête d'acheter des vêtements qui se repassent ? et les 30 € par jour que je donne à Meta ? et pourquoi je ne prends que 65 € pour dormir, et pas 85 €, alors que je suis tout le temps fatigué ?" |
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