Parfois, les portes restent fermées pour une raison.
Peut-être même qu'elles restent toujours fermées pour une raison.
Maintenant que je vois l'homme qui sent la mort, je comprend que depuis le début les portes avaient une raison de rester fermées pour moi.
Il est toujours fidèle à lui même. Sombre et odieux. Dans ses pas, je reconnais l'assurance commune qui animent les prédateurs. Il chasse. La réalisation me hérisse le poil. Il chasse mais il sent l'homme du 102.
Si les enfants ne m'avaient pas coupé une oreille peut-être que je m'en serais moqué.
Si un jour une vieille dame m'avait ouvert sa porte j'aurais sans doute fuit.
Mais là jamais.
Je suis contente au final. On ne peut reconnaître la gentillesse qu'après avoir goûté à la cruauté. Ce n'est qu'en ayant connu le froid qu'on comprend à quel point la chaleur est précieuse.
Je ne laisserai pas les mains chaudes de l'homme du 102 être étreintes par la maîtresse des morts.
Je me jette sur l'homme qui sent la mort toutes griffes dehors.
C'est bête. Ça n'a aucune chance de succès je le sais mais je le fais quand même.
Cette fois, j'ai à peine le temps de l'atteindre avant qu'il m'envoie voler, une de mes griffes lui entaille quand même la joue. Au sol il y a encore des morceaux du jouet que m'avait offert le vieil homme. Je me rappelle du monstre que j'ai déchiré.
Ah je vois... C'est moi qui est entraîné l'homme qui sent la mort ici.
Pardon. Au final, on dirait que les chats noirs portent vraiment malheur.
Le monde est froid. Je voudrais mon panier. L'homme qui sent la mort me marche dessus. Ma fourrure ne sera plus toute douce.
Je vois la maîtresse. Ses bras sont chauds.
J'ai mal.