Bonsoir !
Vous avez jusqu'au 7 novembre pour me faire part des commentaires que vous souhaiteriez rendre de manière anonyme.
Ceux dont ça ne pose pas de problème de rendre les commentaires peuvent le faire d'eux-mêmes. Il faudra simplement attendre le 7 au soir que je crée le topic.
J'ai envie de tester sur cette session où on est moins nombreux.
Donc, si vous souhaitez garder l'anonymat de votre poème, vous pouvez très bien le commenter, l'exercice est difficile mais très sympa.
Pour ce qui est du classement, vous me l'envoyez et hop je traficoterais les moyennes !
J'avoue que c'est sympa d'avoir les commentaires de notre texte tout au même endroit... Mais c'est aussi sympa de voir ce qui a été dit des autres textes ! Et ça nous forcerait peut être à voir tout ce qui peut se dire en commentaires.
Je veux voir ce que ça donne et si ça vaut le coup !
Merci de participer à ce concours archaïque.
Aussi, ce sera la dernière fois que je le fais :
ajoutez vos textes en mode "codage" pour les mises pages...
N'hésitez pas à demander si vous n'avez pas compris !!
Il m'a fallu quasi douze ans pour comprendre.
Sur ce trêve de blabla, le thème était Moustique et les voici les voilà : les beaux poèmes !!!
1.
*
Les derniers mots d'un homme malheureuxle peuple de l’opium n’a pas besoin de religion. les os du vieux roi mort sont protégés du vent par les
règlements de l’institution. la merde des mendiants flotte lentement dans l’air stagnant et gris du métro avec
les mensonges de la fraternité sacrée. si tout est image alors moi aussi je professe ma bonne parole et les
camélias boivent l’or fondu de mes paroles aphones. les sœurs dansent en riant sur des têtes tranchées.
les clefs pour extraire la joie de l’abricot sont perdues dans un mouchoir de landes mystiques. il y a trop de
sang sur la queue du moustique. les dernières mouches meurent en silence. chacune porte son fardeau
dans la lumière du froid.
*
2.
Bzzz : une piqûre de rappelLes moustiques ces chiens paraissent à l'été
Gazouilleurs fiers à peine sortis des étangs
Des marais des flaques où que l'eau a stagné
Désireux de goûter aux remous de ton sang
Ils ont l'air tranquille sur nos murs au plafond
Fidèlement postés mais nul collier ou puce
Ils ont la trompe aiguë des ailes de démons
L'arsenal redoutable au transport du typhus
Si seulement j'avais la queue d'un bovidé
Car la nuit ils plongent comme autant de naïades
Dans les sources vives de mes vaisseaux vidés
Battant la vie pour eux ce n'est qu'une rasade
Les moustiques ces chiens paraissent à l'été
Chaque jour chaque soir s'affirmant ETANT
Ils furent ils seront. Ordre saisonnier
Dont ils forment ainsi le rappel insistant.
3.
Tic Tac
Mousse - Tic
Mousse - Tac
Le temps s’enlise
La mousse de mon bain
S’égrène telle une horloge
Dont le tic tac
M’annonce la venue
De sables mouvants
Mys-tic
Chaque seconde
Une bulle éclate
La mousse tic-tac
Et me maintient éveillé
Dans un bourdonnement
Fréné-tic
Le temps s’enlise
Mousse - Tic
Mousse - Tac
4.
La piqûre de rappelMa vie de merde j'en ai marre
J'suis un stique pas un crevard
Moi j'pense plus à mon avenir
Vu qu'mes gars sûr font qu'mourir
Mais voilà que la lumière atomique
Me relance ces pulsions pas catholique
J'me sens comme Léonidas dans 300
Plus rien d'autre compte que cette odeur de sang
Ouais j'les pique comme ça j'sais qu'ils aiment pas
J'aspire et j'pompe qu'est-ce que j'aime ça
On vient tout rafler y'aura pas d'pitié
Moi et mes gars on va les rafaler
5.
La mélodie nocturne du moustique errantSous le pâle éclat de la lune amie,
Le moustique, ô maudit insecte de la nuit,
Un morceau d'âme égaré, petit solitaire,
Errant sans fin dans l'obscur mystère.
Ses ailes fragiles, frémissantes de désir,
Ses lueurs étincelantes, un chant à séduire,
Il s'élève dans l'air, doux tourbillon d'amour,
Un cœur empreint d'éternité, d'universel séjour.
Un soupir sucré, un épisode précieux,
Le moustique s'approche, assoiffé, curieux,
Il cherche l'ultime étreinte, sa brève délivrance,
Dans l'éclat de la chair, une tendre romance.
La victime altière, d’un réflexe animal,
Le frappe sans pitié, d'un seul geste brutal,
Le moustique, dans sa quête passionnée,
S'éteint, une étoile filante de l'été.
Dans cette tragédie nocturne, il y a,
Un amour éphémère, une issue, hélas,
L'âme errante de la nuit, astre dans l’infini,
Existence trop brève, un destin maudit.
6.
Tigres je vous aime
Je me souviens de mon enfance où je grattais insouciante le sel de mon ignorance,
Au corps les cicatrices des pompes sépia de vos cousins.
Tigres, la rencontre fut belle ;
Vous les avez terrassés, ces ternes fades créatures.
Vous piquez mais vous ne grattez guère.
Élégance, discrétion
Volatiles précieux
Mères parfaites.
7.
Sang, sois mon roi
Verse moi, tes sommeils lourds
Transperce, corps elastique
Ma pointe, ma vie.
Je ne compte pas mourir dans la solitude
Je serai près de toi, près de ta comete
Chaque nuit je frotte avec mon aile rude
Le dessus, mes baisées assassins
Lent, brusque, je me dirige vers toi.
Chaque mouvement, comme une ombre
La lumière dans la pièce, tu continues à me maudire
Hors moi, ne reponds à tes craintes.
Je continue à voler en musique
Pour te soulever un poids lourds
Du sang que nous perdons, croit et se fortifie
Mes yeux, bandée par tes mains.
8.
La mouche et le moustique, conférence
La mouche et le moustique ont à juste raison
réputation fâcheuse et provoquent la bile.
Je suis ici ce soir pour trancher la question :
de ces deux animaux lequel est le plus vil ?
Le moustique, ma foi, fait preuve de courage,
risque vraiment sa peau en irritant la nôtre,
je connais maints tailleurs qui en firent carnage,
pour mener la croisade, on trouve des apôtres.
Le moustique, c’est vrai, transporte quelques germes,
Il le fait malgré lui, comme un éternuement,
Il n’est pas responsable, il faut peser ses termes.
Le moustique, après tout, n’est pas vraiment méchant.
Mais la mouche ! affidée de Satan, être infâme,
elle nous nargue et rôde et sans fin nous inspecte,
elle attend notre mort, la nécrophile infecte,
en nous, pondra ses œufs- et souillera notre âme.
Elle bourdonne impunément, nous tourne autour,
c’est l’ombre du Malin qui rit à nos oreilles,
se pose sur la bouche, agace, nous réveille.
C’est l’enfant de Caïn aux millions d’yeux vautours.
Les Anciens le savaient, leur « Belzébuth » le dit.
Elle ne mange pas, mais défèque pourtant,
laisse partout sa trace, imprègne le vivant
de sa noirceur. A l’opposé- un paradis !
laissons-nous envahir… l’océan Pacifique…
les vagues qui s’ébrouent, au loin sur le récif,
les palmiers indolents, un doux bonheur natif
et le chant, si léger, courageux, du moustique.
9.
Gamin
Moustique.
Sale petit moustique.
Il m’énerve.
J’ai envie de le taper.
Mais je n’ai pas le droit.
Sinon, je vais peut-être avoir
Affaire à la justice.
Et je ne voudrai pas
Attirer l’attention sur moi.
Sale petit moustique.
Moustique.
Sale petit moustique.
C’est comme l’animal
Il mériterait une bonne
Punition. Une correction.
Ce mioche, si petit,
Si maigre, qu’on le surnomme
Brindille. Péjorativement.
C’est triste, mais je suis d’accord.
Sale petit moustique.
10.
Les Bikers et la Peau Lisse Je ne trouve pas le sommeil,
Ces foutus moustiques m'incommodent
Comme des pensées insaisissables,
Ils me passent tout près des oreilles
Dans un boucan qui me réveille.
J'aimerais tant pouvoir les avoir,
Leur mettre de grandes claques dans la tête
Comme le font pour moi parfois les mots
Alors dans la pénombre je les guette.
Et malgré mes grands gestes maladroits,
Je les rate presque a chaque fois,
Me frappant le visage et les cuisses.
Et comme des motards sous piquette
qui ont bien niqué la peau lisse,
Ils font un dernier tour et friment.
Malgré mes deux mains lasses
qui s'entrechoquent comme des rimes.
11.
*
Triptyque épisodique
Le jour s'allonge et
moi, pour une nuit de trêve
sous ma moustiquaire.
Injectés de sang,
mes yeux plein de noir, piquants,
et mon prédateur...
Mon cœur pique. Encore
plus que ce moustique en veine –
Chaud coucher d'automne.
12.
Papa guette,
dans l'ombre, il erre
moustique furtif
sous l'étoile il
pique
suce l'âme
lien fragile.