Nombre de messages : 298 Âge : 26 Localisation : Tours Date d'inscription : 02/02/2022 | Lize Bee / Autostoppeur galactique Mar 3 Oct 2023 - 12:17 | |
| Bon bah ce topic pourra servir à plusieurs personnes alors |
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Nombre de messages : 92 Âge : 35 Localisation : Lausanne Pensée du jour : Ma couronne est ma joie Date d'inscription : 19/09/2023 | Azurlazuly / Pippin le Bref Mar 3 Oct 2023 - 12:45 | |
| Je me pose exactement les mêmes questions. J'ai longtemps présenté mes histoires comme des romances, mais comme aucunes d'entre elles ne se finit vraiment bien, j'ai revu ma copie. Drame romantique me parait effectivement plus juste.
Dans les histoires d'amour en littérature classique, les happy end sont assez rares. Les seules que j'ai lu (et que je n'ai pas beaucoup aimé) viennent de romans anglais comme les soeurs Brontë ou Jane Austen. j'ai l'impression que celles qui se finissent bien sont des histoires légères ou carrément des comédies.
Pour ma part, j'aimerai bien renoué avec la tradition d'histoire d'amour tragiques ou avec une fin non résolue. J'ose penser qu'il y a un public pour ces histoires plus profondes. Je ne sais pas si en tant qu'auteur on peut faire bouger les lignes ou s'il faut qu'on aille chercher notre public, seuls comme des grands, sans compter sur les maisons d'édition... |
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Nombre de messages : 298 Âge : 26 Localisation : Tours Date d'inscription : 02/02/2022 | Lize Bee / Autostoppeur galactique Mar 3 Oct 2023 - 13:13 | |
| Ce sont des questionnements que je trouve supers intéressants. Pourquoi devoir faire finir bien l’ensemble des histoires d’amour y compris les plus toxiques ? Je pense en effet qu’il y a un public pour les romances sans happy end (qui ne veut pas forcément dire tragiques ou tristes). Puis comment qualifie-t-on les happy end ? Par exemple j’estime que dans mon manuscrit c’est une fin heureuse, même si les protagonistes ne finissent pas ensemble car à ce moment de leur vie, c’était la meilleure chose qui pouvait leur arriver et qu’ils sont tous deux d’accord avec cette idée. J’ai l’impression que l’édition Anglo saxonne est plus tolérante avec ce type de romance. Quand toute l’histoire tourne autour de la relation, pour moi c’est de la romance quelque soit la fin. Après il va y avoir des trop différentes, ça peut être plus comédie, plus feel good, mais c’est de la romance quand même. |
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Nombre de messages : 1043 Âge : 44 Localisation : Lens Pensée du jour : Ce canard est trop lourd ou corrompu Date d'inscription : 30/09/2014 | fabiend / Effleure du mal Mar 3 Oct 2023 - 14:26 | |
| Une personne qui va lire une romance (au sens strict, donc avec fin heureuse obligatoire), ne recherche pas du tout la même chose qu'une personne qui va lire un, disons (faute de trouver une meilleure étiquette), drame romantique. Une romance, c'est un divertissement, c'est quelque chose qu'on lit pour se sentir bien, pour passer un moment agréable en compagnie de personnages attachants réussir à surmonter tous leurs problèmes. Évidemment que les gens qui lisent ça ne veulent pas que ça se finisse mal. Ça n'est plus un divertissement dans le cas contraire. Ce serait comme un roman policier classique où l'on cherche qui est l'assassin, et à la fin, la conclusion c'est "ah ben on n'a pas trouvé, l'assassin court toujours". C'est aller complètement à l'encontre des attentes du lectorat. Après, on peut écrire des drames romantiques, ou écrire des histoires où un crime est commis sans jamais être résolu. Il faut juste les étiqueter correctement. C'est à ça que sert la catégorie (un peu fourre-tout) "littérature générale". - Lize Bee a écrit:
- Pourquoi devoir faire finir bien l’ensemble des histoires d’amour y compris les plus toxiques ?
Une relation toxique, ce n'est pas forcément le meilleur choix pour une romance. Il faut que les deux personnages soient un minimum attachant, et si relation *légèrement* toxique il y a, il faut qu'on sente que ça va s'améliorer à la fin, et que la relation, lors de l'épilogue, n'aura plus rien de malsain. Toi qui te demandes comment qualifier le happy end : eh ben voilà, par exemple. - Citation :
- Puis comment qualifie-t-on les happy end ? Par exemple j’estime que dans mon manuscrit c’est une fin heureuse, même si les protagonistes ne finissent pas ensemble car à ce moment de leur vie, c’était la meilleure chose qui pouvait leur arriver et qu’ils sont tous deux d’accord avec cette idée. J’ai l’impression que l’édition Anglo saxonne est plus tolérante avec ce type de romance.
Justement, l'édition anglo-saxonne reconnaît deux types de fin (qui sont toutes deux des "happy end") : le happy ever after (où l'épilogue fait clairement comprendre que, ça y est, tous leurs problèmes sont résolus, "et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants, ou pas", et même si on sait que c'est une relation complètement idéalisée et fantasmée et que ça n'existe pas dans la vraie vie, on s'en fiche), et le happy for now (où l'épilogue montre le couple heureux, ils n'ont pas forcément l'intention de passer leur vie ensemble, mais la relation qu'ils voulaient établir est établie, donc tout le monde est heureux). "On n'est plus ensemble mais notre séparation s'est super bien passée" ça ne rentre pas dans les cases "happy ever after" ou "happy for now". Ça n'est pas une romance. C'est autre chose, et c'est très bien comme ça. Mais si une personne qui veut lire une romance achète un livre qui est vendu comme une romance et qui se termine "mal" (par une séparation quoi), elle va lyncher le livre sur tous les réseaux sociaux et toutes les plateformes de vente. Et à juste titre. Pourquoi chercher forcément à imposer à un lectorat des histoires qu'il n'a pas envie de lire ? Qui a quoi que ce soit à y gagner ? |
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Nombre de messages : 4083 Âge : 43 Localisation : Région Parisienne Date d'inscription : 11/01/2019 | Jimilie Croquette / De l'Importance d'être Constamment Là Mar 3 Oct 2023 - 14:31 | |
| D'accord avec fabiend. (c'est bien aussi quand ça arrive ) Les ME de romance cherchent du fantasme et du happy end. C'est comme ça, c'est leur marché et c'est leur cible. Si tu écris autre chose, c'est très bien, mais ça trouvera sa place ailleurs. Harper Collins, tiens. La branche harlequin (&H) ne fait QUE de la romance happy end. Mais chez Harper Collins maison mère, ils publient des drames romantiques. |
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Nombre de messages : 298 Âge : 26 Localisation : Tours Date d'inscription : 02/02/2022 | Lize Bee / Autostoppeur galactique Mar 3 Oct 2023 - 14:37 | |
| Merci pour ta réponse fabiend, c’est bien détaillé et très clair. Je ne connaissais pas du tout les différentes nuances d’happy end. J’avais lu sur certains articles dans lesquelles ils disaient que les romances ne finissaient pas toujours en happy end, d’où mes interrogations, mais je vous parfaitement ce que tu veux dire |
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Nombre de messages : 1064 Âge : 40 Localisation : Au pays de l'Oiseau d'Or Date d'inscription : 12/07/2023 | Sarashina / Effleure du mal Mar 3 Oct 2023 - 14:52 | |
| - Citation :
- Pour ma part, j'aimerai bien renoué avec la tradition d'histoire d'amour tragiques ou avec une fin non résolue. J'ose penser qu'il y a un public pour ces histoires plus profondes. Je ne sais pas si en tant qu'auteur on peut faire bouger les lignes ou s'il faut qu'on aille chercher notre public, seuls comme des grands, sans compter sur les maisons d'édition...
C'est aussi mon but! Et exactement ce que j'aime. Je pense qu'il y a un lectorat/public puisque ça marche plutôt bien au cinéma! Je citerais comme exemples Titanic, Moulin Rouge, The Fountain, Retour à Cold Mountain, Love Story, et j'en passe... tous des films où l'amour est central et finit tragiquement. Mais il faudrait créer une catégorie (une de plus lol) pour les histoires d'amour sans happy end! Je suis obligée d'en mettre une dans la catégorie drame, mais pour moi l'amour passe avant le drame (ou plutôt il n'y aurait pas de drame sans l'histoire d'amour!) donc je trouve que drame romantique ne colle pas à ma vision. ça donne la sensation que l'histoire d'amour vient après le drame. |
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Nombre de messages : 4083 Âge : 43 Localisation : Région Parisienne Date d'inscription : 11/01/2019 | Jimilie Croquette / De l'Importance d'être Constamment Là Mar 3 Oct 2023 - 14:54 | |
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Nombre de messages : 1064 Âge : 40 Localisation : Au pays de l'Oiseau d'Or Date d'inscription : 12/07/2023 | Sarashina / Effleure du mal Mar 3 Oct 2023 - 15:02 | |
| Je ne sais pas si "romance" irait vraiment. En fait on en fait un usage qui vient de l'anglais, mais en français ça renvoie à des chants et poèmes anciens. (Je viens de regarder le mot sur cnrtl). Quand on regarde tous les sens, aucun ne veut vraiment dire "histoire d'amour" (sauf avec un côté péjoratif dans le sens figuré). https://www.cnrtl.fr/definition/romance
Et puis "romance" est trop connoté maintenant, hélas, si on met comme ça, beaucoup de gens vont quand même croire que ça finira bien... c'est compliqué! Je resterais sur "histoire d'amour dramatique" mais ça fait sans doute moins percutant/vendeur. |
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Nombre de messages : 4083 Âge : 43 Localisation : Région Parisienne Date d'inscription : 11/01/2019 | Jimilie Croquette / De l'Importance d'être Constamment Là Mar 3 Oct 2023 - 15:11 | |
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Nombre de messages : 1064 Âge : 40 Localisation : Au pays de l'Oiseau d'Or Date d'inscription : 12/07/2023 | Sarashina / Effleure du mal Mar 3 Oct 2023 - 16:41 | |
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Nombre de messages : 298 Âge : 26 Localisation : Tours Date d'inscription : 02/02/2022 | Lize Bee / Autostoppeur galactique Mar 3 Oct 2023 - 17:08 | |
| En tout cas merci pour toutes ces réponses. N’hésitez pas si vous avez des maisons preneuses en plus de celles citées aussi. Je vais m’arrêter sur « drame romantique » faute d’un genre claire sur la « romance » sans happy end. |
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Nombre de messages : 1064 Âge : 40 Localisation : Au pays de l'Oiseau d'Or Date d'inscription : 12/07/2023 | Sarashina / Effleure du mal Mar 3 Oct 2023 - 18:15 | |
| Pour ma part je pense cibler les maisons d'éditions de littérature blanche pour un roman, et plutôt dans les ME de l'imaginaire (SF, fantastique et fantasy) pour les trois autres, j'en ai un de chaque genre je pense. |
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