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 Négocier une avance : stratégies et témoignages

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Azharoth
   
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Azharoth  /  Clochard céleste


Azaby a écrit:

Parce que même si on ne se sent pas appartenir à la profession d'auteur, on en fait partie au même titre que ceux qui en vivent exclusivement. Et que négocier ces avances vers le haut, c'est aussi mettre un grain de sable sur la plage : peut-être qu'un jour, les auteurs dans leur ensemble en auront assez de travailler pour un centième du SMIC horaire et il ne sera plus aussi évident pour certaines ME de proposer des conditions immondes.

Vu que tu réponds un peu à côté de ma question, je me dis que c'est moi qui doit mal m'exprimer ou employer de mauvais termes (faut dire aussi que je suis pas encore plongé dans ce bain moi-même). Il me semblait que quand on parlait "d'avance", on parlait d'argent qu'on te donne en avance des ventes à venir? Non?

Du coup si c'est de l'argent qu'on te donne en avance, c'est ce même argent que tu ne toucheras pas à la vente de chaque livre après ça vu que tu auras déjà perçu un versement monétaire de "ventes pas encore faites". Est-ce que j'ai bon jusque là? Ou alors je me trompe totalement?

Du coup, quelle est la différence si on refuse une avance parce qu'on est pas dans financièrement dans la merde en disant "non c'est bon, donnez moi les revenus lorsque les ventes sont faites"?

Ce qui n'empêche pas de négocier sa marge par ailleurs.
 
Liréo
   
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Liréo  /  Journal du posteur


Azharoth a écrit:
Quel est l'intérêt de négocier ou bien même d'accepter une avance si l'on a pas besoin de cet argent pour vivre?

Bonjour,
j'ajoute mon petit grain de sel.
Dans certains cas, cela n'a rien à voir avec le fait d'accepter ou pas une avance dont on n'aurait pas besoin. Le contrat d'édition est un contrat de travail soumis à une législation.
Legifrance code de la propriété intellectuelle
Je cite:
Article L132-10
"Le contrat d'édition doit indiquer le nombre minimum d'exemplaires constituant le premier tirage. Toutefois, cette obligation ne s'applique pas aux contrats prévoyant un minimum de droits d'auteur garantis par l'éditeur."

Ce qui veut dire que si le contrat ne précise pas le nombre d'exemplaires imprimés au 1er tirage, l'éditeur est dans l'obligation de te verser une certaine somme. En tout cas, moi c'est comme ça que je le comprends (dites mois si je me trompe). Plus la somme sera importante, plus tu imagines bien que pour rentrer ses frais, l'éditeur devra se décarcasser pour vendre ton livre et récupérer au moins ce qu'il t'aura versé (sachant qu'une fois le libre publié, l'à-valoir n'est pas remboursable).
Dans les cas où le nombre d'exemplaires est précisé, voir les réponses plus haut.

Je vous mets un article de livre-hebdo que j'ai trouvé intéressant sur ce point ( ça dévie sans doute un peu du sujet de la négociation, mais ça parle toujours du tirage et de l'à-valoir)
Article livre hebdo
https://www.instagram.com/etoiles_et_fantasy/
 
Azaby
   
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Azaby  /  Tentatrice chauve


Azharoth a écrit:
Azaby a écrit:

Parce que même si on ne se sent pas appartenir à la profession d'auteur, on en fait partie au même titre que ceux qui en vivent exclusivement. Et que négocier ces avances vers le haut, c'est aussi mettre un grain de sable sur la plage : peut-être qu'un jour, les auteurs dans leur ensemble en auront assez de travailler pour un centième du SMIC horaire et il ne sera plus aussi évident pour certaines ME de proposer des conditions immondes.

Vu que tu réponds un peu à côté de ma question, je me dis que c'est moi qui doit mal m'exprimer ou employer de mauvais termes (faut dire aussi que je suis pas encore plongé dans ce bain moi-même). Il me semblait que quand on parlait "d'avance", on parlait d'argent qu'on te donne en avance des ventes à venir? Non?

Du coup si c'est de l'argent qu'on te donne en avance, c'est ce même argent que tu ne toucheras pas à la vente de chaque livre après ça vu que tu auras déjà perçu un versement monétaire de "ventes pas encore faites". Est-ce que j'ai bon jusque là? Ou alors je me trompe totalement?

Du coup, quelle est la différence si on refuse une avance parce qu'on est pas dans financièrement dans la merde en disant "non c'est bon, donnez moi les revenus lorsque les ventes sont faites"?

Ce qui n'empêche pas de négocier sa marge par ailleurs.


Parce que justement cette avance est sécurisante sur le court terme. Donc pas nécessaire pour toi, mais vitale pour la plupart des auteurs de profession qui ont besoin d'argent à court terme pour s'assurer une viabilité financière. Sans oublier que ton argent ne te sera payé que dans un an après ta première reddition de compte (et qu'il est régulièrement "oublié" par les éditeurs, donc que tu dois les relancer).

Sans oublier que dans la majorité des cas on ne dépasse pas son avance. Je n'ai pas les chiffres exacts mais perso ça doit m'arriver une fois sur 4 de dépasser l'avance sur ventes négociée. Donc ça valorise tes revenus également, en plus d'être un acte indirect de solidarité et d'avancée pour le métier.

Il y a donc un intérêt non seulement pour toi, mais également pour le reste de la profession.

(D'ailleurs je ne vois pas du tout l'intérêt à refuser une avance si on te la propose drunken )
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HilnaMacPhom
   
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Azaby a écrit:


(D'ailleurs je ne vois pas du tout l'intérêt à refuser une avance si on te la propose drunken  )

Attention bien sûr aux clauses qui prévoient que tu rembourses tout ou partie de l'avance si tu n'atteins pas tel ou tel chiffre de ventes...
 
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HilnaMacPhom a écrit:
Azaby a écrit:


(D'ailleurs je ne vois pas du tout l'intérêt à refuser une avance si on te la propose drunken  )

Attention bien sûr aux clauses qui prévoient que tu rembourses tout ou partie de l'avance si tu n'atteins pas tel ou tel chiffre de ventes...

Je ne pensais même pas ça possible...!
 
fabiend
   
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Azharoth a écrit:
Ma question va peut-être paraître naïve, mais ma foi je profite du post vu que ça m'arrive d'y penser :

Quel est l'intérêt de négocier ou bien même d'accepter une avance si l'on a pas besoin de cet argent pour vivre?

Je veux dire, si on a déjà des revenus financiers et qu'on vit bien, pourquoi vouloir une avance si on peut simplement attendre les ventes effectives? J'imagine bien qu'il doit y avoir un intérêt réel mais j'ai du mal à le saisir.

Parce que :

1- l'avance est une somme définitivement acquise. Si je négocie 1000 euros, j'ai la garantie de toucher au moins 1000 euros pour ce texte. Quand on voit que les éditeurs demandent souvent l'exclusivité des droits pour plusieurs décennies, ça n'est pas aberrant de dire "quoi qu'il puisse arriver, l'éditeur reconnait que mon travail vaut au minimum x euros",

2- on est sûr de toucher cet argent même si l'éditeur fait faillite et/ou part avec la caisse ; il y a des tas d'exemples de livres qui se sont (relativement) bien vendus, mais pour lesquels les auteurs n'ont pas perçu leur écot, parce que l'éditeur n'a pas assuré au moment du reversement,

3- l'avance est payée au moment de la signature du contrat (ou presque), tandis que le reversement des droits ne se fait (dans les faits) que plusieurs années après,

4- le fait de ne pas avoir besoin de cet argent pour vivre ne veut pas dire qu'on ne mérite pas d'être traité dignement,

5- et inversement, par respect pour ceux qui en vivent, il est important de normaliser le paiement d'une avance dans tous les contrats,

6- si tu n'as pas besoin de cet argent, place-le. Si je reçois 1000 € et que je les place, dans deux ans j'aurai 1060 €, vs seulement 1000 € dans deux ans si j'attends mes droits sur les ventes.

J'en oublie certainement, la question "pourquoi accepter une grosse somme d'argent tout de suite plutôt qu'une somme d'argent peut-être plus faible dans deux ans" a tellement de réponses...
https://fabiendelorme.fr
 
Azharoth
   
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Azharoth  /  Clochard céleste


Liréo a écrit:
Plus la somme sera importante, plus tu imagines bien que pour rentrer ses frais, l'éditeur devra se décarcasser pour vendre ton livre

Oui, présenté comme ça effectivement ça fait tout à fait sens, je ne l'avais pas vu sous cet angle mais c'est vrai c'est très logique.

Azaby a écrit:
Sans oublier que ton argent ne te sera payé que dans un an après ta première reddition de compte (et qu'il est régulièrement "oublié" par les éditeurs, donc que tu dois les relancer).

Sans oublier que dans la majorité des cas on ne dépasse pas son avance.

Je ne savais pas du tout pour ces informations, c'est bon à savoir, et effectivement je ne sais pas pourquoi j'oublie naïvement dans ce genre de cas que l'être humain étant ce qu'il est on va forcément chercher à nous entuber (encore plus que de déjà uniquement toucher 3 clopinettes sur la vente d'un livre...).

fabiend a écrit:
2- on est sûr de toucher cet argent même si l'éditeur fait faillite et/ou part avec la caisse ; il y a des tas d'exemples de livres qui se sont (relativement) bien vendus, mais pour lesquels les auteurs n'ont pas perçu leur écot, parce que l'éditeur n'a pas assuré au moment du reversement

Autre cas de figure auquel je n'avais pas du tout songé. Merci à vous pour ces retours, ça me permet de considérer beaucoup de nouveaux angles.
 
HilnaMacPhom
   
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Boutdemachine a écrit:
HilnaMacPhom a écrit:

Attention bien sûr aux clauses qui prévoient que tu rembourses tout ou partie de l'avance si tu n'atteins pas tel ou tel chiffre de ventes...

Je ne pensais même pas ça possible...!

ça ne doit pas l'être, mais ça se voit parfois.
C'est un signal d'alerte, une ME qui propose ça a de grandes chances d'avoir d'autres clauses abusives
 

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