Cette histoire se penche à la fois sur la thématique surnaturelle des revenants, et sur celle de la famille, des maux de l’esprit et du deuil. J’ai placé le récit dans un décor de résidence ancienne et inquiétante dans l’Angleterre du XIXe siècle, de sorte que le lecteur puisse se projeter dans ses corridors, ses escaliers et ses pièces enténébrées, afin d’être plus réceptif à ce qui s’y déroule. J’ai repris les codes de la maison hantée, ceux qui ont fait leurs preuves et la gloire du genre, pour les associer à mes autres sujets ; l’appartenance à un clan, et le récit des défaillances d’une famille qui peine à rester soudée. Pour que cette histoire de spectre puisse fonctionner, je parle de l’humain en filigrane, de sa nature fondamentale, et ce par le truchement d’un garçon de dix ans, dont le rapport au monde et la sensibilité diffèrent radicalement de ceux des adultes. J’ai souhaité mêler les sensations de l’enfance, avec cette curiosité dévorante, cette volonté farouche et cette naïveté qui font se lancer tête baissée dans de trop grandes entreprises, à une aventure fantastique où l’on se porte à la rencontre de la terreur, du secret qui obsède et que l’on veut découvrir, arracher aux pages.

Le roman : Les Serres sous le velours noir
Après l’assassinat de Iacopo Sebastiani, sa soeur Francesca se rend dans la ville marchande d’Alba pour y accomplir les volontés de son père : épouser un négociant de basse extraction et retrouver Taddeo, un frère cadet qui l’a toujours détestée. Mais Francesca ne désire ni le retour du fils indigne, ni se marier en dessous de sa condition : seulement découvrir qui a causé la mort de son frère aîné… et lui faire justice.
Nombre de signes (espaces compris) : 587 185
Genre : Fantasy de mœurs
Public visé : Adulte

Thèmes
Les Serres est une histoire d’émancipation féminine et de vengeance.
Emancipation de l’esprit, d’abord, en remettant en question des stéréotypes qui paralysent, car l’éducation de Francesca ne l’autorise ni à enquêter elle-même, ni à accomplir sa vocation de peintre. Du corps, ensuite, car dans un monde où les femmes sont protégées et cloîtrées, se mettre en danger, sortir, connaitre la ville hors d’un carrosse et en expérimenter toutes les bassesses est une nouveauté pour l’héroïne. C’est à travers les épreuves qu’elle traverse, les rencontres et ses propres choix que Francesca, fille soumise à son père, trouvera la motivation et la force de tracer sa propre voie : devenir peintre professionnelle.
La vengeance et la justice sont un second thème très présent dans l’ouvrage. La police et les tribunaux d’Alba seront impuissants à punir l’assassinat sanglant de Iacopo. Francesca décide d’enquêter elle-même, mais tous ses alliés ne sont pas d’accord sur la marche à suivre : que faire de l’assassin une fois découvert ? Faut-il s’en remettre à la justice officielle, au risque de perdre ? Est-il légitime de faire souffrir des innocents pour punir l’assassin ? Devient-on soi-même un monstre lorsqu’on se venge ?

Inspirations
Le monde des Serres tire ses inspirations de l’Italie du XVème et du XVIème siècle, tout particulièrement des cités de Venise et de Florence. La magie y est discrète ; l’ambiance très historique, et la société, aussi violente que le fut celle de la Renaissance. La République d’Alba est profondément inégalitaire, sans ce que cela soit gratuit : ses travers deviennent prétexte pour explorer des thèmes féministes, des questions de genre et, enfin, écrire une histoire où chacun doit lutter pour son bonheur… souvent au prix de l’existence des autres. C’est un monde d’oppressions de classes, de genres et de religion où il est difficile de sortir des cases pour trouver sa propre voie. 

Synopsis détaillé
Bla

L’autrice
Bla