Bonjour,
Pour rebondir sur le sujet du deus ex machina, je pense que toute coïncidence est interdite dans la fiction sinon elle paraît volontaire. Les coïncidences semblent porter la main de l'auteur parce qu'on est dans un univers où un dieu existe : le dieu-auteur. Si le lecteur a l'impression que le dieu-auteur est intervenu dans l'histoire, ça posera toujours problème.
C'est comme tout ce qui relève de la chance ou de la malchance. Dans la vraie vie, on peut gagner au Loto, mais pas dans un roman (à moins que ce soit le sujet du roman) parce que la chance est créée par le dieu-auteur.
On peut faire un malaise dans un centre commercial et comme par hasard il y a un médecin ou un infirmier à proximité (c'est même probable vu le nombre de personnes formées aux premiers secours), mais dans un roman, coïncidence troublante et facilité de sortie de crise = intervention du dieu-auteur.
En résumé, on ne peut avoir ni malchance ni chance dans un univers fictionnel. Tout y est logique et causal.
Le reste ne revient qu'à provoquer la causalité : c'est là que le dieu-auteur est seul maître à bord.
On ne peut pas gagner au Loto, mais si on joue tous les vendredis, inévitablement de temps en temps on gagne 15 €.
On ne peut pas être sauvé in extremis par un infirmier dans un centre commercial, sauf si on s'est arrêté devant la pharmacie justement parce qu'on ne se sentait pas très bien (et dans ce cas le sauveur est le pharmacien).
Le roman ne devient plus qu'un immense jeu à échelle humaine pour qu'à chaque instant, chaque personnage se retrouve exactement là où il est censé être.