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| La lenteur des maisons d'édition | |
| | Nombre de messages : 1043 Âge : 44 Localisation : Lens Pensée du jour : Ce canard est trop lourd ou corrompu Date d'inscription : 30/09/2014 | fabiend / Effleure du mal Mar 11 Juil 2023 - 11:33 | |
| - Kal' a écrit:
- (mon livre a été signé en février 2023, il sort en décembre 2024, rien que ça...)
C'est vraiment aberrant des délais pareils. L'édition traditionnelle a quand même un gros problème de latence. |
| | Nombre de messages : 1265 Âge : 37 Date d'inscription : 11/07/2022 | Mika / Tentatrice chauve Mar 11 Juil 2023 - 14:09 | |
| - Kal' a écrit:
- 3) Être édité prend des années. Même sur des parcours "courts" (comme le mien d'ailleurs) achever le texte, faire les dossiers, envoyer, trouver une maison, ça peut être très long. [...] (mon livre a été signé en février 2023, il sort en décembre 2024, rien que ça...).
Tu veux dire que c'est un parcours court de signer début 2023 et d'avoir le livre en rayon à la fin 2024 ? Les éditeurs ont gardé le manuscrit dans leur tiroir pendant 2 ans ! Imagine si le roman a été écrit pour surfer sur une certaine vague disons, dans ce cas, c'est mort, tu risques de débarquer sur le marché, alors que tout le monde est passé à autre chose. Ou alors te faire skoop par quelqu'un qui publie un roman similaire entre temps et qui rafle toutes les parts. Je trouve ça fou. |
| | Nombre de messages : 4421 Âge : 34 Localisation : Date d'inscription : 23/04/2008 | Kal' / Der grüne Fennek Mar 11 Juil 2023 - 14:28 | |
| Non j'ai un parcours court car j'ai mis 3 mois pour trouver ma maison au total, en ayant envoyé à 10 maisons à un rythme de croisière. On va dire en gros que j'ai mis 2 mois à trouver. Pense qu'il y a des auteurs qui mettent un an à trouver leur maison, d'autres qui ne trouvent pas au premier roman (c'était mon premier en français, j'en avais en anglais à mon actif avant, mais ça reste ma première tentative), d'autres qui sont publiés à l'issue de concours littéraires avec des mois de délibérations. Sachant que la sortie en avant première est en novembre 2023, et qu'il arrive que des romans Plume Blanche aient des avant première dans des box avant leur sortie officielle, donc ça ne veut pas dire qu'ils n'en font rien Je te rappelle aussi que dans les deux ans, y'a le temps des corrections édito, des corrections, de la couv', donc certes y'a du temps d'attente mais aussi du temps de travail et février pour novembre, c'est pas si long que ça. Ensuite pour le thème : je lis quasiment rien de récent et j'écris donc pas en suivant la mode, crois moi j'aimerai bien mais mes lubies de lecture ne fonctionnent pas comme ça. Je suis actuellement sur de la renaissance italienne, c'est comme la mythologie grecque, ça reste du grand classique et je ne pense pas que ça passe à la trappe un jour. |
| | Nombre de messages : 7670 Âge : 36 Date d'inscription : 10/04/2008 | Flora / Serial Constance killer Mar 11 Juil 2023 - 14:57 | |
| Le parcours le plus rapide que j'ai eu, de l'envoi à la publication, ça a pris un peu moins d'un an : soumission en janvier, publication en décembre... mais c'était un cas doublement particulier : c'était un texte jeunesse (< 30 000 mots) et je répondais un AT interne de la maison, j'étais en haut de la PAL.
Les autres, ça a pris entre 14 et 28 mois. Pourquoi ? - La maison d'édition peut mettre du temps à répondre : celles qui m'ont envoyé une réponse argumentée, positive ou négative, ont pris entre 3 mois et 2 ans pour ça - La phase de corrections peut prendre plusieurs mois : pour Cannelle & Gingembre, mes éditrices ont commencé à corriger le texte début avril, on a fait trois passages sur les corrections éditoriales, on a terminé mi-août (5 mois)... et il restait encore la correction orthographique derrière - Et surtout, le calendrier des éditeurs se remplit vite : une de mes maisons ne fait que 3 ou 4 sorties par an, on était trois autrices à signer pour sa nouvelle collection début 2022, mais une de nous va être publiée en 2024... |
| | Nombre de messages : 1265 Âge : 37 Date d'inscription : 11/07/2022 | Mika / Tentatrice chauve Mer 12 Juil 2023 - 3:30 | |
| Je comprends bien que la premiere étape est plus longue, car les maisons d'édition doivent gérer un grand afflux de manuscrits et que 3 mois peut être considéré comme court. Perso, j'ai écrit un roman de près de 450 pages word, donc mes beta-lecteurs ont quasi tous pris un à deux mois rien que pour la lecture et les éditeurs n'ont pas qu'un roman à lire ! De plus, toi en tant qu'auteur, tu as peut-être d'abord envie de viser une grosse maison, puis après 3-4 mois, d'envoyer à de plus petites. Ça me paraît assez normal de procéder ainsi. Ou alors de participer à un concours, soit pour augmenter les chances d'être sélectionné, soit pour booster les ventes ensuite (à cause du bandeau rouge accroché au livre). Tout ça prend son temps...
Mais ce qui me surprend, c'est vraiment les deux ans dans le couloir de la maison d'édition. Les corrections prennent plusieurs mois, et ensuite, qu'est-ce qui se passe ? La maison est-elle transparente avec toi à ce sujet ? Attend-elle la rentrée littéraire par exemple ? Pourquoi fin décembre ? Ce n'est ni la rentrée littéraire ni les périodes de sélection des cadeaux pour Noël. Ou alors elle est tellement petite que c'est l'éditeur qui doit démarcher les librairies et imprimer lui-même les exemplaires sans collaboration avec un imprimeur, un distributeur ou un réseau de libraires ? Ou alors elle a accepté trop de romans et ne sait plus où donner de la tête ? Sinon, je ne comprends pas ce choix.
Que fais-tu en tant qu'auteur si tu dois attendre un salaire pendant 2 ans, voire plus en fait, le temps que les ventes décollent ? Produis-tu un roman tous les 3 mois ? Le format crêpe des romans de litté blanche, souvent écrits gros en plus pour atteindre 80 pages, s'explique probablement par ces délais. T'imagine te lancer dans une saga de fantasy sur 5 ans puis attendre ensuite 3 ans un hypothétique salaire, t'as le temps de déménager sous un pont ! Si toutes les maisons procèdent aisni, vaut mieux écrire un livre crêpe de 50 pages en tant que professionnel. J'avais lu que Bernard Cornwell (genre historique tout comme toi, un auteur que j'adore !) prenait deux ans environ pour l'écriture d'un roman. S'il doit encore attendre deux ans supplémentaire, le pauvre, c'est hyper précaire. Bon lui, je ne le plains pas car il vend des best-sellers, mais tout de même. |
| | Nombre de messages : 4421 Âge : 34 Localisation : Date d'inscription : 23/04/2008 | Kal' / Der grüne Fennek Mer 12 Juil 2023 - 7:52 | |
| Les maisons ont un planning des sorties dans lequel elles casent leurs propres auteurs et les auteurs nouvellement arrivés, et publient selon leur propre rythme. Plume Blanche publie un livre par mois, et j'ai de la chance, car quand je leur ai envoyé leur site annonçait que le planning était plein jusqu'en 2025. Donc non, l'éditrice n'en a pas "par dessus la tête", l'éditrice est prévoyante et elle sait déjà où en sera sa maison fin 2023, et ce qu'elle fera en 2024. Et moi, honnêtement, ça m'arrange bien parce que : 1) ça me laisse le temps de découvrir les réseaux sociaux et de me former sur la com', d'apprendre à faire des trucs sans me dire WALALA c'est dans trois mois. 2) J'ai espoir de trouver une maison pour mon premier roman en 2024, s'il sort en 2025 ou début 2026, ça me fait deux romans parus en à peu près un an, ce que je trouve bien pour me lancer comme autrice. Donc ça me laisse le temps de caser mon deuxième sans me dire que si je ne me presse pas, tout le monde m'aura oubliée. D'ailleurs, ça va peut être te choquer, mais y'a des librairies qui remplissent déjà leur calendrier de dédicaces pour novembre/décembre 2024, donc je crois que le temps long ça ne parle pas qu'aux éditeurs XD Pour ce qui est de fixer les dates, la maison prend en compte : - Les sorties des auteurs (certains sortent sur plusieurs maisons en même temps, il ne faut pas que deux romans d'un moment auteur sortent de façon trop rapprochée) - La sortie des éditions différentes (un roman de la maison sort en poche, il ne faut pas qu'un roman différent du même auteur sorte en même temps) - Les retards éventuels des auteurs maison (ou des nouveaux d'ailleurs) qui parfois, ne finissent pas le roman prévu / les corrections dans les délais indiqués à l'origine. Ensuite, concernant le salaire : un auteur est payé quand il écrit quand c'est un roman de commande (et encore). Un auteur est payé quand il signe quand il reçoit l'à valoir (et Bernard Cornwell t'inquiète qu'il doit en recevoir des gros, par contre les auteurs méconnus n'en ont souvent pas) et ensuite il est payé avec les DA de ses livres déjà parus. C'est pour ça que je suis persuadée que se lancer à plein temps dans l'écriture, c'est se condamner les premières années à vivre dans la précarité, car tant que tu n'as pas un certain nombre de livres dont les DA vont tomber régulièrement et la possibilité de toucher des à valoir pour voir venir, NON, tu ne vas pas gagner ta vie, car un roman rapporte toujours en différé. Contrairement à mon job qui me paye pour mes heures de boulot. Ou alors faut faire un hit énorme dès le premier livre, mais ça arrive à peu de monde. Et sinon la réponse plus simple à ta question c'est "ne compte pas sur l'écriture pour manger parce qu'elle ne te nourrira pas" |
| | Nombre de messages : 7670 Âge : 36 Date d'inscription : 10/04/2008 | Flora / Serial Constance killer Mer 12 Juil 2023 - 7:56 | |
| Kal a répondu pendant que j'écrivais sur mon téléphone, je complète (et je créerai un sujet à part quand je serai devant un PC). J'avais donné une indication dans ma réponse : le calendrier. Une maison ne va pas forcément publier les livres dans l'ordre d'arrivée et on doit aussi tenir compte des soumissions internes (= par les auteurs de la maison) qui peuvent bloquer une place. Par exemple, dans le cas de Magic Mirror, ils avaient organisé un AT SF en 2021, clôturé en novembre. Ça veut dire que des auteurs se sont mobilisés pour leur proposer de la SF et que début 2022, plusieurs contrats de SF ont été signés dans un intervalle court... sauf qu'ils ne font que 3 ou 4 sorties par an et que, d'un point de vue marketing, c'était une mauvaise idée de sortir tous les textes de SF à la suite (car dans ce cas, toutes les autres collections se seraient retrouvées en pause pendant 1 voire 2 ans !). Comme ils ont décidé de sortir 1 livre de SF par an, on arrivait bien à 2 ans de délai pour une de nous trois. Et si on prend une maison plus grosse, Rebelle, son planning est tout d'abord rempli par les suites de série, car il y a une attente forte du public. Les petite nouveaux ou les one-shot, personne ne les attend, c'est pas grave s'il y a du délai |
| | Nombre de messages : 4078 Âge : 43 Localisation : Région Parisienne Date d'inscription : 11/01/2019 | Jimilie Croquette / De l'Importance d'être Constamment Là Mer 12 Juil 2023 - 7:58 | |
| Si tu veux vivre de ta plume, alors très vite tu comprends qu’écrire un roman par an ne suffit pas. Comme les dessinateurs, il faut prendre des jobs de commande. Presse, publicité, etc.
Ça marche pareil dans tous les domaines créatifs. Un musicien ne s’imagine pas sortir un album et vivre dessus pendant deux ans. Il va faire des prestations : mariages, bars, enregistrements divers…
La légende de l’écrivain qui écrit un roman par an et en vit, c’est… une légende. |
| | Nombre de messages : 244 Âge : 49 Date d'inscription : 21/11/2021 | Lynkha / Autostoppeur galactique Mer 12 Juil 2023 - 8:02 | |
| [Tout le monde a écrit en même temps, je laisse ma réponse tout de même ici, qui complète celles déjà données]
Pour répondre sur quelques points, les délais actuels de réponse des éditeurs (ceux petits et moyens, en tout cas) sont plutôt de l'ordre de 6 mois à 1 an. Le roman, s'il plait, est parfois lu par 3 à 4 personnes avant le go.
Ensuite, une fois la publication acceptée, chaque éditeur a sa manière de procéder pour l'édition. Certains fonctionnent en flux tendu : dès que le roman est prêt, il peut sortir. D'autres se basent sur un calendrier prévu plus longtemps à l'avance et ta sortie est donc décalée. C'est le cas de Plume Blanche, dont parle Kal : 12 romans par an, une sortie par mois. Cela permet d'entretenir la communication tout au long de l'année et d'éviter qu'une sortie très attendue de la ME n'éclipse celle d'un primo auteur. Par ailleurs, la ME vend beaucoup via les salons et ne fait pas de PoD. Les livres de l'année à venir sont tous imprimés d'un bloc et présentés sur le stand avant leur sortie officielle. Le délai d'attente est donc plus long pour les sorties de fin d'année, c'est certain. Après, l'auteur accepte ou non de signer le contrat. S'il attend ses DA pour manger, il va frapper à la porte d'une maison qui a les reins assez solides pour se permettre de travailler en flux plus tendu.
De toute façon, pour un auteur qui souhaite faire carrière dans le milieu, il va écrire en continu et, en régime de croisière, les sorties vont donc s'échelonner de même, quelque soit le délai entre le point final et la publication. |
| | Nombre de messages : 7670 Âge : 36 Date d'inscription : 10/04/2008 | Flora / Serial Constance killer Mer 12 Juil 2023 - 8:10 | |
| Et voilà, nouveau sujet, tout beau, tout propre : éclatez-vous |
| | Nombre de messages : 1288 Âge : 26 Date d'inscription : 13/09/2015 | Azaby / Tentatrice chauve Mer 12 Juil 2023 - 10:01 | |
| Le métier d'auteur est effectivement d'une grande précarité, et le délai entre la création de l'oeuvre et la rémunération (qui rentre dans cette idée de "lenteur" des maisons) est bien l'un des principaux obstacles ! Même les projets de "commande" chez de grosses maisons n'échappent pas toujours à cette règle. J'ai eu en mars une parution chez Milan alors que nos discussions initiales sur ce projet dataient de 2020 (donc oui, on est à 3 ans ) et j'ai chez Larousse des sorties qui ont été signées en 2021, donc là aussi, on est sur d'énormes délais Le problème repose aussi sur une question d'offre et de demande. Il y a toujours plus d'auteurs édités et, sans dire qu'il y a un désintérêt de la population pour la lecture (ce qui est faux, de façon générale, il y a surtout des changements dans la façon de "consommer" le livre), disons que le public n'enfle pas en même temps que le nombre de nouveaux auteurs. Il est très compliqué de se tailler une place dans ce milieu là, déjà très verrouillé. Cette lenteur repose sur des enjeux très complexes dont l'évolution ne repose malheureusement pas sur les auteurs, ni même sur les éditeurs la plupart du temps |
| | Nombre de messages : 680 Âge : 38 Localisation : Brest Pensée du jour : Pas de panique Date d'inscription : 02/07/2021 | HilnaMacPhom / Hé ! Makarénine Mer 12 Juil 2023 - 11:14 | |
| C'est aussi un contexte économique. Les Maisons d'Edition n'ont pas les possibilités économiques de recruter suffisamment d'éditeurs, lecteurs, correcteurs... pour gérer des délais plus courts. Parce que derrière, ça ne se vend pas assez non plus (c'est pas en publiant énormément qu'on gagne énormément). Un peu comme moi quand mes clients me sollicitent et que j'annonce nos dispo, c'est pas que je veux pas aller plus vite, c'est que y a un embouteillage à cause d'un facteur limitant (dans mon taf, on n'arrive pas à recruter ; pour l'édition, on n'arrive pas à vendre assez) Ce qui n'empêche pas, dans certains cas, de saisir une opportunité et publier sur une temporalité plus courte (ce qui implique souvent de décaler un autre projet), afin de répondre à un "effet de mode" plus immédiat par exemple.
Vivre de l'écriture, thème régulier. Les lecteurs consommant des formats différents, les écrivains aussi doivent se diversifier dans ce qu'ils produisent. Écrire pour des magazines ou journaux est aussi vieux que ces formats existent, désormais c'est aussi vers la rédaction web, les manuels scolaires, littérature hors roman... que les sources de revenus peuvent s'optimiser.
C'est bien loin d'une orientation artistique tout ça : on est dans le dur, dans l'économique. |
| | Nombre de messages : 4421 Âge : 34 Localisation : Date d'inscription : 23/04/2008 | Kal' / Der grüne Fennek Mer 12 Juil 2023 - 13:26 | |
| - Lynkha a écrit:
- Le délai d'attente est donc plus long pour les sorties de fin d'année, c'est certain. Après, l'auteur accepte ou non de signer le contrat. S'il attend ses DA pour manger, il va frapper à la porte d'une maison qui a les reins assez solides pour se permettre de travailler en flux plus tendu.
De toute façon Plume Blanche était claire là dessus, à l'ouverture des soumissions il était même écrit "pas avant 2025", donc décembre 2024, j'ai même moins d'attente que prévu Surtout que le roman pré-sort dès novembre 2023 donc au final, de février à novembre, je trouve que ça s'enchaîne plutôt vite pour réussir à tout faire de façon quali (là on arrive sur le BAT !). Ensuite j'ai espoir pour des box comme ça a pu se faire pour Engélion, et puis on va dire que ça laissera le temps aux partenaires et aux premiers lecteurs de mettre leurs avis en ligne ! Mais comme je disais moi ça m'arrange plutôt bien pour mes romans futurs. Je comprends que des auteurs espèrent que ça aille plus vite, et que dans certains genres/maisons le rythme soit plus rapide. A voir aussi : quel est le nombre moyen de mots par roman dans ces genre là, car en fantasy y'a plus facilement des pavés qu'en romance, je suppose que ça rallonge les corrections édition et les corrections tout court. |
| | Nombre de messages : 221 Âge : 54 Date d'inscription : 27/04/2023 | Lul de Faltenin / Autostoppeur galactique Mer 12 Juil 2023 - 14:59 | |
| - Citation :
- "...box comme ça a pu se faire pour Engélion..."
Je suis nouveau, je pense qu'il me manque des informations pour comprendre, non ? |
| | Nombre de messages : 4421 Âge : 34 Localisation : Date d'inscription : 23/04/2008 | Kal' / Der grüne Fennek Mer 12 Juil 2023 - 15:15 | |
| C'est un livre de Plume Blanche qui avant sa sortie, a été disponible dans une box, les box étant des boîtes avec un livre et des goodies. Magic Mirror Editions est parfois partenaire aussi de sites qui font des box de ce type. |
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