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 Faut-il garder le même style d'écriture dans ses textes pour intéresser les ME ?

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Audel'ash
   
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Audel'ash  /  Tapage au bout de la nuit


(titre obscur mais je trouvais pas une bonne formulation)

Salut !

Je viens poser ici ma question existentielle du jour.

Pour la faire courte, j'ai écrit 3 romans, dans des genres assez différents (Fantastique, SF et Fantasy) mais dans un style plutôt similaire que je qualifierais de classique (ni simple, ni soutenu). Mon style a un peu évolué avec les années et l'expérience mais on reconnait un peu ma patte entre le 1er et le dernier.

Et puis voilà, après un gros blocage d'écriture qui a duré plusieurs mois (merci le speed dating des Imaginales), j'ai décidé d'écrire des nouvelles pour me remettre en selle, m'amuser, expérimenter, et surtout, faire connaître mes écrits. Rentrer par la petite porte dans le milieu de l'édition quoi.

Le truc, c'est qu'à force de vouloir m'amuser, j'ai écrit des textes très différents en terme de style, au point où on peut se demander si c'est la même personne qui les a écrits. Du coup, je me demande si c'était une bonne idée, s'il n'aurait pas fallu que je garde une cohérence dans mes écrits plutôt que partir sur de l'anticipation déprimante écrite à la mitraillette et de la fantasy délirante en mode Pratchett  (je fais des rimes aussi parfois).

On reconnait un auteur à son univers, son style particulier mais moi, bah, j'en ai plusieurs. Et à force de vouloir être partout, on est nulle part. #Philosopheencarton.

Est-ce qu'il y a des auteur.ices ici qui ont écrits des textes dans des styles (je parle bien de style et non de genre) très différents et pour qui ça n'a pas posé de problème pour les faire accepter ou est-ce qu'il vaut mieux à un moment se décider pour ne pas perdre ses lecteurs (que je n'ai pas encore mais faut anticiper). Les maisons d'édition préfèrent-elles un auteur.ice au style bien défini et qui n'en change pas ?

Merci beaucoup !
 
hodobema
   
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Très intéressante comme question. J'avoue que je ne me l'ai jamais posée. J'ai hâte de voir les réponses, car moi aussi, mon style a évolué et n'a plus rien à voir avec mon premier roman. J'ai une dystopie très sérieuse, très 1984, puis une autre qui ne se prend pas au sérieux, qui exagère les traits et qui est un peu parodique. Mais je ne m'étais jamais dit que ça pouvait poser problème pour se faire publier. Au contraire, y a moyen de toucher plus de ME je pense, à part si tu veux rester dans une seule et même ME...
Bref, hâte de voir les réponses Smile
 
Azaby
   
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Coucou

Spontanément, je dirais que ça peut gêner une maison avec laquelle tu travaillerais plusieurs fois : elle a des attentes en matière de style, et pourrait refuser une écriture qui correspond moins à sa cible marketing.

Pour différentes maisons, je ne vois pas pourquoi ce serait gênant. J'aurais tendance à dire que si chacun de tes genres a un style différent, ça ne poserait pas de souci. Quant à savoir si, au sein d'un même genre, il est problématique de transformer son style... là, je ne sais pas vraiment. J'aurais tendance à dire que non, mais peut-être que des ME pourraient se dire que ça complique la création d'un lectorat stable qui "suivrait" ton oeuvre ?

Mais je ne crois pas que ce soit rédhibitoire.
 
Bluepulp
   
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Bluepulp  /  Tapage au bout de la nuit


Je vais tenter une réponse. Selon moi tout est question de l’objectif que tu te donnes.
Si tes nouvelles relèvent de l’expérimentation, c’est une très bonne chose de varier les styles et de faire des choses très différentes. C’est l’occasion de découvrir les limites de tes compétences, et de les travailler.
Par contre si l’objectif est de publier, je trouve intéressant de donner une cohérence à tes textes pour leur donner une identité forte, au moins au sein d’un même recueil. Le style peut en être le fil rouge, mais note que ce n’est pas la seule option: tu peux choisir de pivoter tes textes autours d’un thème précis par exemple, ou pourquoi pas, un lieu, une époque, ou un personnage.

Bonne journée
 
Jimilie Croquette
   
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Je discutais il y a quelques semaines avec une autrice qui m'a dit qu'Aurélie Valogne expliquait :
" si vous avez un style / genre littéraire qui a fonctionné, il faut capitaliser dessus. Ecrivez dans ce style / genre. Votre lectorat qui a aimé votre premier livre voudra en lire d'autres identiques." (en substance).

Elle me disait donc : "ton livre qui a le mieux fonctionné c'est le roman féminin seconde guerre mondiale. Ecris en d'autres comme ceux-là au lieu de galérer à faire de la SF etc."

Sauf que moi j'ai pas ENVIE de faire 30 romans identiques. et j'ai envie d'écrire de la SF.
Je suis donc condamnée à l'échec et à l'anonymat.
Bah tant pis. Publier Les amants interdits le retour, Les amants interdits le prequel, les amants interdits le spin-of... ne m'intéresse pas.
https://linktr.ee/emilie_goudin.lopez
 
Audel'ash
   
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Merci pour toutes vos réponses  Smile

Azaby a écrit:

J'aurais tendance à dire que non, mais peut-être que des ME pourraient se dire que ça complique la création d'un lectorat stable qui "suivrait" ton oeuvre ?

elopez7228 a écrit:
Je discutais il y a quelques semaines avec une autrice qui m'a dit qu'Aurélie Valogne expliquait :
" si vous avez un style / genre littéraire qui a fonctionné, il faut capitaliser dessus. Ecrivez dans ce style / genre. Votre lectorat qui a aimé votre premier livre voudra en lire d'autres identiques." (en substance)

Oui, c'est vraiment ma problématique principale. Mon objectif à terme est de me constituer un lectorat et j'ai peur qu'en variant trop les styles, bah ça ne suive pas.

Mais d'un autre côté, comme tu le dis elopez, j'ai aussi envie de me faire plaisir. Mon problème est similaire, je pense que mon genre de prédilection est l'anticipation déprimante que j'ai tendance à écrire avec un style assez brut alors que je rêve de faire de publier des trucs drôles.

bluepulp a écrit:
Si tes nouvelles relèvent de l’expérimentation, c’est une très bonne chose de varier les styles et de faire des choses très différentes. C’est l’occasion de découvrir les limites de tes compétences, et de les travailler.

Effectivement, la solution pourrait être de continuer mes expériences avec les nouvelles, quitte à garder un fil rouge pour les romans. Je n'ai pas vocation de faire un recueil de mes textes, je participe juste à des concours pour l'expérience et la reconnaissance (plus simple qu'avec les romans) donc ce n'est sans doute pas si gênant au final.
 
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Je pense que s’agissant des nouvelles, ça n’a pas grande importance. Au contraire, c’est pour moi le format parfait pour expérimenter !

Pour les romans, je pense que c’est plus compliqué. D’un côté, une certaine unité semble vraiment être un avantage : les ME vont probablement plus facilement republier derrière (comme dit Azaby), le lectorat va sûrement suivre en plus grand nombre (comme relevé Elopez). Perso ca m’est déjà arrivée en tant que lectrice d’adorer un roman d’une autrice, de regarder ce qu’elle avait publié d’autre… et de ne pas accrocher au genre du reste, donc de ne pas la suivre sur ses autres romans. Morgane Luc sur Insta avait fait un sondage en story (elle a 3000 abonnés), et je crois que c’était 80% des gens qui lui avaient répondu qu’ils espéraient retrouver les mêmes ambiance/vibe/themes dans les prochains livres d’une autrice.

Ceci étant dit, changer de genre n’est pas non plus forcément synonyme de mort ou d’échec : certains auteurs le font très bien (Manon Fargetton qui publie à la fois en imaginaire et en contemporain, Estelle Faye pioche un peu dans tous les genres et tous les âges de l’imaginaire…). Ça peut aussi être un moyen de gérer la pression, ou la peur d’écrire toujours la même chose, etc. Bref, même si cela fait prendre potentiellement plus de risques, c’est un choix qui peut aussi très bien fonctionner. Donc si c’est ton truc, ça sert à rien de te restreindre non plus !

En conclusion, à mon avis c’est comme beaucoup de « décisions » dans ce milieu, on peut tout faire, mais en connaissance de cause : il faut prendre en compte ta stratégie globale, les réalités du marché, mais aussi tes envies et ce que tu arrives à écrire. Si c’est comme ça que tu fonctionnes, ça sert à rien de te battre contre toi-même. Smile
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Audel'ash
   
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Merci pour ton éclairage Page de Bâtons !

Je vois que tu es une abonnée aux concours de nouvelles aussi donc ton expérience est intéressante Smile Est-ce que tu as écrit un ou plusieurs romans par la suite ? Si c'est le cas, est-ce que tes expérimentations ont influencé tes choix d'écriture pour des textes plus long ?

En tout cas, le retour du sondage instagram est très intéressant et concorde avec ce qui a été dit précédemment.

Je pense que je vais voir ce qui fonctionne le mieux parmi les nouvelles que j'envoie et je me remettrai à l'écriture d'un roman en fonction de ce qui en ressort. Ca perd peut-être un peu de son charme, de spontanéité mais bon, j'écris pour être lue, je dois en tenir compte à un moment... On verra si mes textes un peu perchés remportent quelques suffrages pour me décider à faire un roman dans cette veine :mrgreen:
 
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J’ai essayé parfois de pousser des nouvelles au format roman par la suite, mais je n’y suis jamais arrivé Laughing Si je le fais un jour, ce serait plutôt dans l’idée de reprendre un élément que j’aimais bien : un système de magie en particulier, un univers, etc.

Après je sais pas, je déconnecte pas mal l’écriture des nouvelles des romans, je vois vraiment pas ça de la même manière. C’est tellement plus difficile un roman, pas le même public, pas les mêmes attentes…  perso c’est justement plus pour tester des choses que je vais pas me permettre en forme longue (car je pense pas pouvoir creuser plus, car c’est un autre ton complètement différent, car j’aurais pas envie/le courage de faire ça sur 100k mots…), pour évacuer cette « frustration ». Ça peut être une solution pour toi aussi peut-être ?
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Oui, je pense que je vais essayer d'adopter la même démarche, poursuivre mes expériences sur du format court et donner une vraie orientation à mes romans pour créer un fil conducteur Smile

On verra où tout ça me mène !

Merci beaucoup !

 
CalédoniaRob
   
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Salut à tous, moi je n’ai aucune expérience éditoriale de roman pour l’instant, mais je dirais, mettons nous à la place du lecteur ? Que cherche-t’on chez un auteur qu’on aime ? Des tas de romans dans des styles différents ? Ou une tranquillité, une continuité et une stabilité ?
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Le principal intérêt des nouvelles par rapport au roman (et la raison pour laquelle, selon moi, la forme nouvelle est supérieure à la forme roman, mais c'est un autre débat), c'est justement que la nouvelle permet de sortir des sentiers battus, et d'expérimenter de nouvelles choses, en terme d'intrigues, de genre, de style, de forme narrative, etc.

Si tu t'enfermes dans un style / un genre / une forme narrative traditionnelles (pour toi) pour écrire des nouvelles... eh bien, la forme en elle-même perd de son intérêt.

Et puis, il y a ce problème soulevé par @elopez7228, aussi :

elopez7228 a écrit:
Je discutais il y a quelques semaines avec une autrice qui m'a dit qu'Aurélie Valogne expliquait :
" si vous avez un style / genre littéraire qui a fonctionné, il faut capitaliser dessus. Ecrivez dans ce style / genre. Votre lectorat qui a aimé votre premier livre voudra en lire d'autres identiques."  [...] Sauf que moi j'ai pas ENVIE de faire 30 romans identiques. et j'ai envie d'écrire de la SF.

Dans l'écriture (comme dans tous les autres arts), deux mondes s'affronte. D'un côté, les questions artistiques. De l'autre, les considérations marketing. Les considérations marketing sont très importantes, évidemment, si l'on a envie de vendre, d'être publiée, d'être lue, d'être reconnue, d'être adulée, il faut forcément les aborder, sinon nos textes ne se retrouveront jamais dans les mains d'un lectorat quel qu'il soit. Mais elles doivent toujours, toujours passer après les questions artistiques. Une personne qui se dit "je dois écrire ceci comme cela, et rien d'autre, et tant pis pour la petite voix dans ma tête qui a envie d'écrire autre chose" est fichue d'avance.

On ne crée pas une oeuvre artistique en mettant le marketing au premier plan. Ou alors peut-être que si, mais ça ne dure qu'un temps, on perd très vite la fibre créatrice (et comment ne la perdrait-on pas après l'avoir méprisée) et le plaisir de voir son propre reflet dans la glace.

Et puis, si ça se trouve, tes nouvelles au style sincère et spontané seront tes meilleures oeuvres et tu marqueras plus les esprits pour une nouvelle que tu as écrite sur un coin de table un soir d'inspiration que pour un des romans sur lesquels tu as sué sang et eau pendant plusieurs mois voire années.
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Audel'ash
   
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@Caledoniarob :En tant que lectrice, je cherche une continuité. Si j'ai aimé le roman d'un auteur, je vais rechercher ce truc qui m'a plu dans ses oeuvres suivantes. Typiquement, ayant aimé Harry Potter dans ma jeunesse, je ne me suis jamais intéressée aux oeuvres plus adultes de JK Rowling car trop éloignées de ce que j'avais aimé de base. C'est pour ça que je remets un peu en question ma démarche de partir dans tous les sens.

@fabiend : Merci pour ton avis ! Pour le coup, je ne me contrains pas vraiment dans l'écriture. Je sais que la tendance est à la romantasy typiquement mais je suis pas super à l'aise dans l'écriture de romance, donc je ne vais pas me forcer. Après, vu que j'aime écrire des trucs très différents, je me demandais si je ne devais pas faire un choix à un moment donné.
Les discussion précédentes m'ont un peu rassurée pour les nouvelles où je vais continuer à expérimenter des trucs et m'amuser mais pour les romans, je me dis qu'il faudrait sûrement que je me fixe (dans un style et un genre que j'aime quoi qu'il arrive). Je suis encore loin d'être publiée mais vu que j'ai 3 romans à mon actif et qu'il y en a deux dans les tuyaux de maisons d'édition, je voudrais pas que ça parte dans tous les sens :mrgreen:
 
Emsi
   
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Bonjour, comme quelqu'un l'a dit plus haut, ça dépend si on se place du point de vue des lecteurs ou du point de vue de l'éditeur. Mais j'ajouterais : dans cette différence, il faut aussi regarder de quel éditeur il s'agit, et de quels lecteurs.
La logique d'Aurélie Valogne correspond à son lectorat qui attend d'elle qu'elle écrive toujours ce même genre d'histoire. Sa remarque est donc très marketing : tu as écrit ça, ça a bien marché, donc continue dans le même genre. Et son éditeur ne lui dira sûrement pas d'essayer autre chose.
Bon... Mais si on se place du côté d'un lectorat plus curieux, ou d'un éditeur plus sensible au texte, et à la surprise que pourra provoquer dans la critique le fait que son auteur change de style, on n'est plus du tout dans le même raisonnement qu'avec Aurélie Valogne (Grimaldi, et les autres).

Cela dit, si on veut se faire plaisir en "écrivant autre chose", le truc que je trouve sympa c'est de changer de nom (réel ou de plume). Quand tu écris sous un autre nom, tu as une autre "identité" y compris vis-à-vis de toi-même : tu ne te "sens" pas la même personne, et ton inspiration et ta fluidité d'écriture vont elles aussi être différentes. C'est sans doute pour ça que pas mal d'auteurs ont plusieurs noms de plume, selon qu'ils écrivent des polars ou des essais scientifiques, par exemple.

Sinon, pour un recueil de nouvelles, là à première vue je dirais, comme ça a été conseillé plus haut, qu'il y faut peut-être un léger fil conducteur. Mais finalement ce n'est pas une certitude...
 
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L'autrice Américaine Kristine Kathryn Rusch a justement écrit un article plus ou moins sur le sujet, sur son blog, très récemment. Le post est long, en anglais, mais il en vaut la peine parce qu'il s'intéresse plus globalement aux problématiques de marketing auxquels nous devons globalement faire face.

https://kriswrites.com/2023/06/28/business-musings-one-thing-versus-many-niche-marketing-part-two/

Morceaux choisis (généreusement traduits par DeepL) :

Citation :

Au cours des premières années de l'édition indépendante, des centaines d'écrivains ont fonctionné exactement de cette manière. Ils ont parcouru les listes de best-sellers d'Amazon et ont remarqué que, par exemple, les romances avec des vampires marchaient bien, mais que personne n'écrivait des romances de loups-garous. Ils ont donc été les premiers à écrire des romans d'amour avec des loups-garous.

La plupart de ces auteurs ont disparu. Nombre d'entre eux se sont épuisés.

[...]

Notre activité est compliquée, car nous créons de l'art et du divertissement. Cela signifie que si nous suivons nos muses, nous créons ce que nous voulons créer. Ce que nous voulons créer devient ce que certains lecteurs veulent lire.

[...]

Ce que les éditeurs traditionnels essayaient de contrôler, c'était la créativité débridée de leurs auteurs. Cette créativité débridée rendait le marketing difficile. Si nous, écrivains, écrivions tous le même livre - ou le même type de livre - encore et encore, le marketing serait facile.

Pendant des décennies, la grande masse des gens a cru que Stephen King n'écrivait que des romans d'horreur, Nora Roberts que des romans d'amour contemporains et John Grisham que des thrillers juridiques.

Rien de tout cela n'est vrai ; tout cela a fait perdre la tête aux services marketing de leurs éditeurs traditionnels plus d'une fois.

Parce qu'il est difficile de commercialiser une "voix". Tout ce qu'écrit Stephen King est lié à tout ce qu'il écrit par sa voix et sa sensibilité. Il en va de même pour Nora Roberts et John Grisham.

[...]

C'est la raison pour laquelle les écrivains s'épuisent à écrire des versions successives de romances avec des loups-garous. Au bout d'un moment, on s'ennuie. Il n'y a plus de défi à relever.
https://fabiendelorme.fr
 

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