|
|
| [Camp NaNo Avril 2023] Cérémonie de clôture ! | |
| | Nombre de messages : 2377 Âge : 23 Localisation : là où il fait toujours nuit Pensée du jour : bon. écrire. Date d'inscription : 21/02/2022 | Aliénor / Miss Deadline Mar 2 Mai 2023 - 19:36 | |
|
Camp NaNo d'avril 2023 : c'est terminé !
Bonsoir, cher·es NaNoteur·euses ! Nous sommes le 2 mai 2023. Il y a deux jours, le Camp NaNoWriMo d'avril s'est achevé. Il est donc temps de faire le point sur ce qui a été fait, pas fait, commencé, achevé... bref, un petit bilan en bonne et due forme s'impose !
Je vous ai préparé un mini questionnaire. Libre à vous de le remplir, de ne répondre qu'à certaines questions, ou de ne pas y répondre du tout et de simplement nous faire un compte-rendu d'une façon qui vous plaira davantage
- Citation :
Questionnaire de clôture - Camp NaNo d'avril 2023 1 - Sur quel projet travailliez-vous ? Pitch, couverture... Racontez-nous tout ! 2 - Quel objectif vous étiez-vous fixé ? 3 - Avez-vous atteint cet objectif ? 4 - Quelle que soit la réponse à la question précédente, comment vous sentez-vous à présent que le mois d'avril est fini ? 5 - Comment vous êtes-vous senti·e durant le Camp ? 6 - Était-ce votre première inscription au Camp ? 7 - Comptez-vous réitérer l'expérience ? 8 - Partagez-nous un extrait de ce que vous avez écrit, celui que vous souhaitez (maximum 500 mots).
Un immense bravo à tous·tes ! N'oubliez pas : vous seul·e pouvez écrire cette histoire, personne ne le fera mieux que vous. Vous êtes une personne formidable, croyez en vous !!
Plein d'encre et d'amour
Alien officiel de la CB since 2022. Modératrice spécialisée dans la Section Édition.
Instagram, pour suivre mes aventures dans la jungle de l'édition. - Parcours éditoriaux:
|
| | Nombre de messages : 1343 Âge : 32 Localisation : Ne perd pas le Nord mais depuis l'Est Pensée du jour : Quelques (r)onces d'espoir Date d'inscription : 18/09/2013 | Epineuse / Agent 006 Mar 2 Mai 2023 - 22:55 | |
| Preums J'aime beaucoup cette idée de cérémonie de clôture ! Questionnaire de clôture - Camp NaNo d'avril 2023 1 - Sur quel projet travailliez-vous ? Pitch, couverture... Racontez-nous tout !Sur un roman pour l'AT de Magic Mirror Editions ! 2 - Quel objectif vous étiez-vous fixé ? Finir le roman à temps pour tenir la deadline 3 - Avez-vous atteint cet objectif ? Oui ! Bon, mon syno a été fait à 23h40, mon mail de soumission quelques minutes avant minuit (il y a du coup une référence alakon à Cendrillon que mon cerveau doppé à l'exaltation victorieuse a cru bon de laisser)... mais ça a été envoyé. 4 - Quelle que soit la réponse à la question précédente, comment vous sentez-vous à présent que le mois d'avril est fini ? Un peu étrange ? J'espère très fort ne pas passer pour un guignol en ayant oublié de suivre une consigne/ envoyé un roman qui aurait probablement mérité d'être plus travaillé/ etc. Mais en même temps, je suis super fière d'avoir tenu le délai alors que les derniers mois ont été compliqués. 5 - Comment vous êtes-vous senti·e durant le Camp ? Explosée par mon irl pendant la première moitié, productive pendant la deuxième. Avril cette année a été bizarre 6 - Était-ce votre première inscription au Camp ? Nop~ 7 - Comptez-vous réitérer l'expérience ? Peut-être : le Camp passe mieux que le NaNo en lui-même. 8 - Partagez-nous un extrait de ce que vous avez écrit, celui que vous souhaitez (maximum 500 mots).- Spoiler:
À mi-chemin de la descente, la pente douce devient palier orné d’un petit kiosque de métal ouvragé. À pic, le lac se dessine entre les brumes du matin – immense, noir de glace et blanc de jour. Je m’arrête, saisie. Le dégel n’a jamais atteint le cœur de ce titan endormi : d’immenses fractures gelées donnent la mesure de sa profondeur et plongent à perte de vue, capturent la lumière en reflets iridescents roux et roses et rouges et mordorés.
Plus que le château, le lac ressemble à un endroit que je connaisse.
Plus que le château, le lac ressemble à chez moi.
Il ne devrait pas.
Mais toutes les étendues d’eau dormantes se ressemblent, comme un jour d’éternité ressemble au suivant. Au-dessus du lac, un vol d’oies sauvages m’appelle. Le vide et le vertige à mes pieds me rappellent sans pitié que je savais voler, que je pourrais voler – tout court ou en éclats. Poussée par un élan irrésistible, j’étends les doigts vers le ciel. D’ici, il est si clair et si immense que je pourrais presque le toucher.
Je n’ai pas le droit d’avoir mal aux ailes que je n’ai plus ; ma tête en est convaincue, pas mon cœur.
Félicitations encore aux participants, en tout cas |
| | Nombre de messages : 4687 Âge : 34 Pensée du jour : A la recherche du temps à perdre Date d'inscription : 24/04/2008 | Volte / JE's Official GO Mer 3 Mai 2023 - 8:54 | |
| Oui, très bonne idée ! Je n'ai pas été vraiment active pour donner mon avancement... Questionnaire de clôture - Camp NaNo d'avril 2023 1 - Sur quel projet travailliez-vous ? Pitch, couverture... Racontez-nous tout !Sur la suite de mon roman Les Soleils d'Hiver, qui s'appelle Les battements de la ville. Mais... si je pitche je spoile un peu le tome 1 XD Disons que ça parle de guerre, d'occupation, de travail à l'arrière du front, de l'effort de guerre et de luttes sociales, le tout du point de vue de jeunes adultes de 17 à 19-20 ans. 2 - Quel objectif vous étiez-vous fixé ? L'objectif chiffré était à 30k. 3 - Avez-vous atteint cet objectif ? Oui ! Je l'ai même un peu dépassé pour terminer à un peu moins de 35k. 4 - Quelle que soit la réponse à la question précédente, comment vous sentez-vous à présent que le mois d'avril est fini ? Je travaillais tous les matins vers 8h jusqu'à environ 10h, donc cette partie de ma journée me semble un peu vide en ce moment Mais ça fait du bien, je m'empêchais de lire ou de regarder des trucs intéressants pour rester focus sur mon histoire, donc je peux à nouveau me libérer l'esprit. Et maintenant que la contrainte a disparu, j'ai quand même envie de m'y remettre pour avancer à mon rythme ! 5 - Comment vous êtes-vous senti·e durant le Camp ? Ça a été compliqué. Sans la discipline et les encouragements, je n'aurais pas tenu. Je ne suis pas vraiment contente de ce que j'ai écrit, en réalité, et souvent je ne savais pas trop où j'allais. J'ai besoin de faire un peu de brainstorming pour réfléchir à l'axe que je veux donner pour pouvoir articuler mes intrigues de manière un peu plus subtile. Malgré tout, certains passages m'ont beaucoup plu ! 6 - Était-ce votre première inscription au Camp ? Non. Je n'ai fait qu'un NaNo mais je fais régulièrement les Camps. 7 - Comptez-vous réitérer l'expérience ? Oui. Ça me booste pour terminer/avancer les projets en cours, et j'espère qu'en juillet je pourrai finir ce roman, puisque le tome 1 commence son parcours. 8 - Partagez-nous un extrait de ce que vous avez écrit, celui que vous souhaitez (maximum 500 mots).- Spoiler:
« Nous abattons le même travail que les Adultes, dans les mêmes conditions et les mêmes cadences. Et nous en sommes bien capables, puisque nous le faisons. Et pourtant… »
Elle avait du mal à mettre des mots sur ce qui la gênait dans leur attitude, mais aussi dans la sienne. Molly attendit qu’elle continue, croyant peut-être qu’elle cherchait simplement son souffle.
« Pourtant, je reste persuadée que je n’y arriverai pas. Qu’il reste un fossé entre eux et nous, et qu’ils se disent la même chose. Et ça ne peut pas être que l’Usine, qui, à part ses horaires décalés, ne semble pas plus dur physiquement. »
Sa camarade réfléchit un instant.
« Tu penses ça parce qu’ils ne nous parlent que très peu ? demanda-t-elle. — Oui. Comme si nous les gênions. Mais je n’ai pas l’impression qu’on les ralentisse. — Je vois deux choses différentes. — Lesquelles ? — Ils ne veulent pas que nous soyons ici, mais pas parce que nous les gênons. Ils préfèreraient sans doute nous savoir aux hameaux. Ils ont pitié de nous, en quelques sortes. »
Maddy fronça les sourcils.
« Ce serait alors plus agréable s’ils nous adressaient la parole, non ? Ils n’y peuvent rien, de toutes manières. » — Tu es quelqu’un de foncièrement social, répondit Molly avec un sourire, et pourtant tu restes intimidée par eux. C’est la deuxième chose : nous n’avons pas l’habitude d’interagir avec des gens de cette catégorie, et l’inverse est vrai. Normalement, cela se fait dans la dernière année, et nous n’arrivons pas en masse. Nous nous mêlons à eux par petites touches, non seulement au travail mais aussi en ville ; nous commençons une nouvelle vie, la leur. — Je comprends. Alors que là, nous sommes dans un entre-deux. Néanmoins, à présent, il est clair que nous ne repartirons jamais dans des hameaux. Pas notre année. — C’est vrai, et cela va peut-être faire évoluer les mentalités. Mais peut-être pas temps que nous aurons la ferme. »
Madeleine hocha la tête, perplexe. C’était logique. Humain. Elle se laissait peut-être, par lassitude, contaminer par la paranoïa de Carol. Peut-être que c’était aussi simple que le disait son amie ; que les Adultes ne cherchaient pas sciemment à les tenir à l’écart de quelque chose, qu’on ne les forçait pas à les ignorer, qu’ils ne voyaient pas en eux que leurs remplaçants lorsqu’ils seraient tous envoyés au front de gré ou de force. C’était difficile cependant de trouver toujours des excuses à tout le monde, même s’il était clair que les Intendants et les Officiels ne savaient pas dans quelle case les ranger, quelle orientation prendre pour eux. Sa mère lui avait dit qu’il y avait des dissensions à ce propos ; cette place entre deux résumait assez bien la situation. Ce n’était pas parce que les Ados et quelques Aînés repartaient dans les hameaux qu’un camp avait gagné.
Bravo à tous ceux qui se sont lancés dans le défi !
Mes écrits Mes nouvelles et les commentaires Le reste Revue de presse : des articles Web sur le monde littéraire Concours d'antinouvelles n°15 : participez jusqu'au 14 décembre ! |
| | Nombre de messages : 244 Âge : 42 Localisation : Si je le savais ! Date d'inscription : 15/09/2020 | Chacha / Autostoppeur galactique Mer 3 Mai 2023 - 16:39 | |
| 1 - Je travaillais sur "Transmetteurs" qui a l'air de préférer s'appeler "Les Veilleurs". Comme un des thèmes est la situation des proches aidants des personnes malades, handicapées...et même si ce n'est pas la seule raison de ce titre, je crois que je vais l'adopter. Paule raconte l'histoire de son père qui a été retrouvé inconscient au volant de sa voiture sans que les médecins puissent en expliquer la cause Alors que toute la famille n'aspire qu'à son réveil, des personnes étranges s'intéressent à son cas. Savent-elles pourquoi il dort ? Paule peut-elle le ramener ? 2 - 30k ou moins si j'arrivais avant à la fin du premier jet (ce n'était pas un nouveau projet) 3 - 30 000 mots donc pui, mais ils n'ont pas suffit à terminer le premier jet. 4- J'avais pris l'habitude de me dire qu'il fallait s' mettre, j'étais presque étonnée de pouvoir ne rien faire le 1er mai. Du coup, je continue, mais à un rythme plus tranquille. 5 - Je suis passée par plusieurs phases. Certaines très enthousiastes, d'autres où ce texte était vraiment un gros caca à jeter. Parfois l'inspiration n'y était pas, alors j'etoffeais les premiers chapitres. Le soutien des autres a été precieux. 5 - J'ai déjà essayé en juillet dernier, mais ça a été un échec. Quand au gros nano de novembre, trop compliqué pour moi. Quelques jours de congés m'ont bien aidée pour arriver au bout de celui-ci. 7- oui. Je n'en aurais pas fait autant sans l'émulation autour du nano. 8 - je suis sur le téléphone (j espère d ailleurs que j'ai pas écrit trop de bêtises) du coup je peux pas copier coller mon texte... Je rééditer peut être plus tard. Mais j'ai encore oublié mon mot de passe pour me connecter depuis l'ordi |
| | Nombre de messages : 388 Âge : 30 Date d'inscription : 06/03/2023 | Roselune / Tapage au bout de la nuit Dim 7 Mai 2023 - 16:28 | |
| Un peu en retard je viens faire mon bilan de ce camp Nano également ! 1 - Sur quel projet travailliez-vous ? Pitch, couverture... Racontez-nous tout !
J'ai démarré sans vraiment savoir quel projet j'allais avancer. Je voulais écrire et c'est tout, peu importe sur quoi. Mais assez rapidement et de manière surprenante j'ai eu envie de revenir sur mon histoire Oscar qui a été initiée lors du Nano de novembre 2021 et à peine touchée depuis. 2 - Quel objectif vous étiez-vous fixé ?
J'avais fixé 15 000 comme objectif puisque l'idée était de me remettre à écrire plutôt que de vraiment taper un gros score. 3 - Avez-vous atteint cet objectif ?
Non, pas du tout J'ai réussi à écrire 5935 mots sur les 15 000 d'objectif. 4 - Quelle que soit la réponse à la question précédente, comment vous sentez-vous à présent que le mois d'avril est fini ?Un peu frustrée, mais quand même satisfaite d'avoir avancé sur ce projet là en particulier. L'histoire d'Oscar est supposée être assez courte (moins de 50 000 mots) et donc en relativisant ça fait une bonne avancée quand même. En plus cela m'a permit de renouer avec cette histoire et m'a motivée pour tenter de terminer le premier jet avant l'été. 5 - Comment vous êtes-vous senti·e durant le Camp ?
Très motivée au début, puis complètement vide au milieu, et j'ai eu une remontée de motivation les derniers jours. C'est dommage d'avoir décrochée en plein milieu, j'aimerais apprendre à contrôler ça et ne plus laisser mes émotions m'étouffer comme ça. 6 - Était-ce votre première inscription au Camp ?
Non, mais c'était la première fois que j'écrivais réellement pendant un camp Nano. D'habitude je me contentais de m'inscrire et de faire 0 mot. Progrès, on va dire ? x) J'ai déjà participé aux "vrais" Nano en novembre par contre (j'ai même réussi celui de 2019) 7 - Comptez-vous réitérer l'expérience ?
Oui ! Parce que 5935 mots c'est toujours mieux que les 0 qui auraient été écrits si je ne m'étais pas inscrite. 8 - Partagez-nous un extrait de ce que vous avez écrit, celui que vous souhaitez (maximum 500 mots).- Spoiler:
- Citation :
- Ils aimaient tous les deux beaucoup les histoires.
Oscar les lisait, parcourant les livres. Il pouvait désormais le faire à voix haute, parce que Soraya l'écoutait et l'accompagnait dans les merveilles que contenaient les pages. Il retrouva ses livres préférés à la bibliothèque, pour les lui partager. Il découvrit ceux qu'elle possédait et qui était cachés dans sa chambre. Parfois dans la garde-robe, d'autre fois sous le lit, ou encore dans le lit. Jamais dans la petite étagère pourtant destinée à les accueillir. Quand ils étaient fatigués, ils s'asseyaient quelque part avec un livre et ils plongeaient ensemble. Oscar lisait, Soraya écoutait, et le reste du monde disparaissait.
Soraya ne savait pas lire, mais ça ne l'empêchait pas de raconter des histoires elle aussi. Elle les inventait, les clamait, les partageait, les imposait. Ses histoires avaient moins de sens que celles des livres, et aucune image ne les illustrait, mais ça ne les rendait pas moins fascinantes. Soraya racontait quand elle jouait, quand elle se promenait, quand elle s'ennuyait. Il lui suffisait de voir un objet, un animal, un caillou un peu différent, et une histoire abracadabrante en découlait aussitôt. Elle la racontait aussitôt, désireuse de la partager avec quiconque était prêt à l'écouter. Sa maman, son papa, ses frères et tous les autres étaient généralement trop occupés pour l'écouter, mais Oscar, jamais.
Avec le temps, leurs histoires fusionnèrent. Elles partaient d'un livre qu'Oscar lisait, et que Soraya enrichissait. Une simple phrase s'étalait en grande aventure, un petit oiseau dessiné dans un coin de page devenait le personnage principal, une fin se transformait en recommencement. Ainsi, les histoires continuaient éternellement, rebondissant entre les deux enfants.
|
| | Nombre de messages : 653 Âge : 48 Localisation : Entre Aix et Marseille Pensée du jour : Write with the door closed, rewrite with the door open. - Stephen King Date d'inscription : 02/03/2018 | k_raf / Hé ! Makarénine Lun 8 Mai 2023 - 6:54 | |
| 1 - Sur quel projet travailliez-vous ? Pitch, couverture... Racontez-nous tout !Une dystopie, en France à la fin du siècle présent. Une partie du roman se passe sous terre, d'où le titre provisoire "Les taupes", mais qui va peut-être changer (oui, je sais c'est le principe du mot "provisoire"). Encore une histoire de disparition. C'est surtout ma remise à l'étrier vu que cela fait 2 ans que je n'écris plus. J'avais écris environ 7000 mots en mars (non inclus dans mon décompte donc) et le but du camp Nano était de booster mon rythme. 2 - Quel objectif vous étiez-vous fixé ?J'avais mis 40k, en sachant que c'était particulièrement ambitieux vu mes capacités du moment. Très vite, je savais que Je visais plutôt les 30k. 3 - Avez-vous atteint cet objectif ?J'échoue de peu pour l'objectif révisé (j'ai fait 27 500 mots qui m'ont permis de porter le total à presque 35k). 4 - Quelle que soit la réponse à la question précédente, comment vous sentez-vous à présent que le mois d'avril est fini ?Content de m'y être remis. Satisfait de mon total. Ça peut toujours être mieux, mais tant que le projet avance... 5 - Comment vous êtes-vous senti·e durant le Camp ?Très tranquille (sans doute trop, je pense que j'aurais pu être plus investi). 6 - Était-ce votre première inscription au Camp ?J'avais fait un camp Nano en avril 2018, sur un projet "jetable" (i.e. sans intérêt, juste pour voir si je pouvais tenir les 50k). Et c'était passé. Puis les Nano 2018 et 2019 avec succès. Enfin le Nano 2020 avec abandon au premier tiers faute d'inspiration. J'ai artificiellement prolongé le projet quelques mois avant de déclarer son décès... C'est depuis lors que je n'écrivais plus. 7 - Comptez-vous réitérer l'expérience ?J'espère trouver d'autres projets d'écriture pour cela, oui. 8 - Partagez-nous un extrait de ce que vous avez écrit, celui que vous souhaitez (maximum 500 mots).Précision : tout le roman est au passé. Mais de loin en loin, j'ai besoin d'une rupture et j'écris alors au présent (en italique). C'est venu tout seul, c'est un peu expérimental, le but est "d'intensifier" ce que vit le personnage principal (et paradoxalement, je trouve que ça conduit à la fois à zoomer sur lui et à prendre du recul. C'est bizarre oui). - Spoiler:
Il est minuit. Il est une heure. Il est trois heures et Jeanne ne dort pas. Y arriveriez-vous, en pareilles circonstances ? Elle envisage tout : l’accident, l’attentat, l’enlèvement. Sam les a emmenées à l’étranger, il veut les garder pour lui. Sam a fait un malaise chez lui, elles ne savent comment réagir, elles sont piégées dans l’appartement avec son corps peut-être mort. Peut-être avait-il oublié, peut-être n’avait-il pu aller les chercher vendredi soir, elles errent depuis dans Paris, seules, à la merci de menaces plus grandes encore. Ou bien ils sont venus, ils étaient en chemin quand ils se sont fait faucher par un véhicule. L’accident n’a pas encore été signalé à la police, ou l’agent au bout du fil n’a pas osé lui annoncer l’horrible vérité. Jeanne tourne dans son lit, essaie de dormir, sait bien que que son corps doit tout de même récupérer. Quelle que soit la situation, il faudra qu’elle soit forte dès le lendemain matin. Il faudra les retrouver, il faudra les soigner, les consoler, les rassurer, maman est là, plus jamais elle ne vous abandonnera. L’engourdissement la saisit. Elle s’est assoupie, se réveille en sursaut, s’endort encore. Rester vigilante. Sa montre, où est-elle ? À son poignet toujours, muette toujours, inutile. Jeanne envoie un nouveau message, elle ne les compte plus, « Sam, je suis très inquiète. Où sont-elles, où êtes-vous ? Venez, je vous en supplie ».
|
| | Nombre de messages : 653 Âge : 48 Localisation : Entre Aix et Marseille Pensée du jour : Write with the door closed, rewrite with the door open. - Stephen King Date d'inscription : 02/03/2018 | k_raf / Hé ! Makarénine Lun 8 Mai 2023 - 7:01 | |
| Et bravo à tous et toutes pour votre engagement ! |
| | Nombre de messages : 7665 Âge : 36 Date d'inscription : 10/04/2008 | Flora / Serial Constance killer Lun 8 Mai 2023 - 22:09 | |
|
Questionnaire de clôture - Camp NaNo d'avril 2023 1 - Sur quel projet travailliez-vous ? Pitch, couverture... Racontez-nous tout !
J'écrivais un texte dans un univers créé par Epineuse (et publié dans une anthologie de Marathon Editions : Coups de vent en mer). Dans ce monde, les sauveteurs en mer domptent les tempêtes pour les chevaucher ; avec la permission de l'auteure, j'ai décidé d'écrire les origines, d'expliquer comment ce phénomène s'est déroulé la toute première fois.
2 - Quel objectif vous étiez-vous fixé ?
25 000 mots
3 - Avez-vous atteint cet objectif ?
Oui, de justesse 25 025 mots !
- Spoiler:
4 - Quelle que soit la réponse à la question précédente, comment vous sentez-vous à présent que le mois d'avril est fini ?
Bien !
5 - Comment vous êtes-vous senti·e durant le Camp ?
J'ai eu un mois vraiment chargé, c'est pourquoi je m'étais fixé un "petit" objectif de 25 000 mots... J'ai assisté à un mariage, j'ai été en vacances avec des copines pendant une semaine (et c'était des vacances-tourisme, pas des vacances-canapé), puis j'ai changé de travail et j'ai déménagé... donc autant dire que le Camp, ça passait en dernier côté énergie, et je ne suis pas surprise de m'être traînée jusqu'aux derniers jours Je n'ai dépassé mon quota journalier que sur 9 jours.
Par contre, j'ai réussi à écrire tous les jours, au moins 100 mots !
6 - Était-ce votre première inscription au Camp ?
En vrai, je ne m'inscris jamais aux Camps, mais je profite de l'émulation sur JE Et dans ce cadre, non, ce n'était pas ma première expérience.
7 - Comptez-vous réitérer l'expérience ?
Oui, bien sûr !
8 - Partagez-nous un extrait de ce que vous avez écrit, celui que vous souhaitez (maximum 500 mots).
- Spoiler:
Un premier sanglot l’étrangla. Une part d’elle tremblait de peur, une autre brûlait de colère. Il y avait des pirates près de chez elle. Il y avait des gens prêts à fouler sa terre sans y avoir été invités, prêts à tout détruire, comme ils avaient détruit la petite communauté de Ben Nevis ; ils allaient s’emparer d’elle et ils mettraient le feu à tout le reste… Sa maison, son potager, ses majestueuses créatures végétales : si la pluie n’éteignait pas le brasier en cours de route, tout ne serait que cendres avant le lever du soleil. Ses jambes vacillèrent alors qu’elle se trouvait à moins de dix mètres de sa porte, au milieu du jardin. Elle se raccrocha aussitôt à la créature la plus proche. Son dragon. Son dragon, avec ses yeux de porcelaine qui luisaient à chaque éclair. — Oh, je voudrais tellement que tu sois vivant, moi aussi… Elle noua ses bras autour de son encolure. — Tu volerais, tu les détruirais, tu protégerais ce jardin… Elle tourna la tête vers le navire ennemi, sans lâcher la bête. — On se battrait, tous les deux ! On vengerait Ben Nevis ! Elle hurlait de plus en plus fort, pour évacuer sa terreur, pour évacuer sa rage, pour que son dragon puisse entendre sa voix malgré la tempête. Elle avait promis de lui apprendre les sentiments ; ce soir-là, elle lui donnait une ultime leçon, elle lui apprenait la peur et la colère, en s’accrochant à lui comme à une bouée de sauvetage, dans le tourbillon de l’orage. — Oh, si seulement tu pouvais cracher des flammes comme un vrai dragon, comme un canon ! Si seulement je pouvais voler avec toi ! Un nouvel éclair déchira le ciel et tomba si près que Sydney crut l’entendre grésiller ; autour d’elle, tout devint blanc, et un coup de vent violent l’obligea à lâcher son arbuste. Elle songea aussitôt que tout était terminé. La tempête venait d’arracher son dragon, sa plus belle créature, son dernier soutien, illusoire et dérisoire face à une bande de mercenaires ; elle était seule pour de bon, à genoux dans la boue, au milieu des boucliers persans, devant le trou béant que laissaient les arbres déracinés. Elle vit les ailes de son dragon bouger, derrière un rideau de pluie si dense que tout devenait trouble ; puis, soudain, la tempête se tut. Il n’y avait plus d’orage, plus de vent, d’éclair – juste une petite bruine qui faisait frissonner les feuilles lancéolées du bouclier persan. Face à elle, à moins d’un mètre, le dragon s’ébroua, projetant un nuage de gouttelettes autour de lui. Sydney se redressa pour s’asseoir sur ses talons, à genoux devant la créature, troublée. Ses racines, sorties brutalement de terre, cassées sans délicatesse, étaient blanches et aiguisées comme des serres. Ses ailes, libérées elle aussi, se déployaient, comme pour capter les maigres restes de vent. Sa tête se dressait vers le ciel. Quand il claqua des mâchoires, Sydney entendit un petit cliquetis métallique, dû aux piquants des barbelés, qui s’entrechoquaient sous ses babines vertes.
|
| |
|
|