J'avais vu ça parmi les réponses sous leur appel à texte, ils ne prévoyaient en effet pas d'AR mais un point sur les nombres de manuscrits reçus, qui n'a vraisemblablement pas été fait

lula_mae a écrit:

J'avais vu ça parmi les réponses sous leur appel à texte, ils ne prévoyaient en effet pas d'AR mais un point sur les nombres de manuscrits reçus, qui n'a vraisemblablement pas été fait

(Non, je rigole, ils doivent être débordés! Peut-être qu'on peut s'attendre à une mini-update à la rentrée ?)

Ça m'a peut-être échappé, mais ils ne donnent pas de délai de réponse non plus (genre, "au-delà de six mois, vous pouvez considérer que c'est un refus") ?

Alors, j'ai découvert récemment qu'ils étaient en procédure de sauvegarde depuis le mois de février : https://www.societe.com/societe/actusf-448313148.html
A suivre, mais...

Kavanaugh a écrit:

Ça m'a peut-être échappé, mais ils ne donnent pas de délai de réponse non plus (genre, "au-delà de six mois, vous pouvez considérer que c'est un refus") ?

Non pas que je me souvienne, et j'ai checké sur le site, la page des manuscrits reprend les infos de l'appel à textes, sans précision de délais de réponse.  

Cath a écrit:

Alors, j'ai découvert récemment qu'ils étaient en procédure de sauvegarde depuis le mois de février :  https://www.societe.com/societe/actusf-448313148.html
A suivre, mais...

Ah mince ! J'avoue que je n'avais pas la signification exacte du terme, du coup je suis allée checker et si j'ai bien compris, c'est une étape pour justement empêcher le redressement ou la liquidation judiciaire.

Citation :

La procédure de sauvegarde s’adresse aux entreprises en difficulté et qui ne sont pas encore en cessation de paiement. L’objectif d’une telle procédure est de faciliter la réorganisation de l’entreprise pour lui permettre de maintenir son activité économique, les emplois et d'assurer l'apurement de ses dettes.

source ; service public.

Donc bon, j'espère que ça va aller dans le bon sens pour eux, c'est une super ME dont j'aime beaucoup le taff.

Cath a écrit:

Alors, j'ai découvert récemment qu'ils étaient en procédure de sauvegarde depuis le mois de février :  https://www.societe.com/societe/actusf-448313148.html
A suivre, mais...

Si même les grosses maisons de l'imaginaire commencent à avoir des soucis, ça fait quand même peur pour les autres

Après la procédure de sauvegarde... une triste nouvelle vient de tomber aujourd'hui



(pour lire le post complet sur instagram : https://www.instagram.com/p/CwxpxsbtlQJ/)

C'est vraiment une triste nouvelle... D'autant plus à propos d'une maison d'édition qui a plus de 20 ans et qui a toujours édité des romans d'une grande qualité.

Et puis, plus personnellement, leur AT est celui dans lequel je fondais le plus d'espoirs.

Dur, très dur. Je me demande vraiment ce qui a fini par sonner le glas de la maison. Business model non viable sur long terme ? Conjoncture économique ? Retombées de la crise sanitaire ? En gros, qu'est-ce qui fonctionnait encore jusqu'à quelques années et qui a commencé à coincer ?

Je suis sans voix. Ce n'était vraiment pas le genre de maison que j'imaginais fermer, d'autant qu'ils sont très reconnus dans ce milieu. J'espère que les autres maisons de l'imaginaire tiennent bon

Aconitum a écrit:

Dur, très dur. Je me demande vraiment ce qui a fini par sonner le glas de la maison. Business model non viable sur long terme ? Conjoncture économique ? Retombées de la crise sanitaire ? En gros, qu'est-ce qui fonctionnait encore jusqu'à quelques années et qui a commencé à coincer ?

Je suppose que l'inflation (prix du papier, électricité etc) a du jouer, beaucoup d'entreprises sont en difficultés en ce moment, c'est triste! Je venais seulement de les découvrir mais leurs AT correspondaient assez bien à ce que j'écris, j'aurais seulement eu besoin de plus de temps....

Sarashina a écrit:

Aconitum a écrit:

Dur, très dur. Je me demande vraiment ce qui a fini par sonner le glas de la maison. Business model non viable sur long terme ? Conjoncture économique ? Retombées de la crise sanitaire ? En gros, qu'est-ce qui fonctionnait encore jusqu'à quelques années et qui a commencé à coincer ?

Je suppose que l'inflation (prix du papier, électricité etc) a du jouer, beaucoup d'entreprises sont en difficultés en ce moment, c'est triste!  Je venais seulement de les découvrir mais leurs AT correspondaient assez bien à ce que j'écris, j'aurais seulement eu besoin de plus de temps....

Il semblerait que ce soit principalement lié aux déboires causées par leur ancien diffuseur, qui a impacté énormément de ME de l'imaginaire. Malheureusement, ActuSF n'avait pas assez de parutions "rentables" pour tenir à flots.

Oh, intéressant Azaby, merci pour l’info… si tu en sais plus, quels étaient ces déboires ? comment le diffuseur a-t-il pu entraîner une telle réaction en chaîne ? (Je connais assez mal leur fonctionnement, je suis curieuse)

Et oui sinon, triste nouvelle. Une pensée aussi aux auteurices qui, j’espère, pourront recaser leur(s) roman(s) ailleurs

Peut-être quelques éléments de réponse, avec le post sur Facebook de  Jérôme Vincent, dirigeant de la maison d'édition :

Citation :

Le Covid et le flot sans cesse grandissant des retours depuis les confinements ont mis à mal le peu de trésorerie que nous avions. On a beaucoup travaillé pour se sortir de l'ornière, exploré de nombreuses pistes, mais il est l'heure de se rendre à l'évidence, il nous faut arrêter. Les sous manquent, les perspectives difficiles et le moral absent. Restons-en là.

Il y a donc un sale moment à passer avant de se souvenir de toutes les belles choses qui ont eu lieu en deux décennies, les quasi 400 livres parus, les prix, les salons, les articles dans la presse, les interviews, les rêves communs, les éclats de rire, les engueulades (il y en eu quelques unes), les inquiétudes, les espoirs, les réussites, les soulagements, les invitations, les manuscrits passionnants et tout le reste qui rythme la vie d'une maison d'édition.

[il adresse ensuite de nombreux remerciements]

Evidemment, pardon si j'ai oublié des gens dans ces mercis. J'écris avec émotion et ma reconnaissance va bien plus loin que cette liste !
Hier, lundi 4 septembre 2023, j'ai donc demandé la mise en liquidation judiciaire de notre société, ce qui a été accepté. Ca veut dire que si vous voulez lire nos livres, c'est le moment de les commander. D'ici peu, il sera trop tard.
Il y aura peut être un repreneur pour la maison d'édition. Des discussions ont lieu. Rien n'est sûr. On vous tiendra au courant si ça aboutit.
Pour le site Actusf.com, il va perdurer quelques mois, en attendant qu'on trouve une solution pérenne. On restera donc en ligne avec de l'actu tous les jours, comme un retour à nos débuts. Il va nous falloir un nouveau nom (si quelqu'un a une idée...).
Enfin pour la librairie Minotaure, la version en ligne risque de disparaître prochainement, tout comme notre boutique physique.

En tout cas oui c'est très triste et inquiétant pour le paysage de l'imaginaire francophone.  

Page de Bâtons a écrit:

Oh, intéressant Azaby, merci pour l’info… si tu en sais plus, quels étaient ces déboires ? comment le diffuseur a-t-il pu entraîner une telle réaction en chaîne ? (Je connais assez mal leur fonctionnement, je suis curieuse)(

Et quant à leur diffuseur, je crois avoir lu qu'ils passaient par MDS avant de se tourner vers Hachette. Après le Covid, il y a eu de gros problèmes avec MDS.
Quelques sources à ce sujet :
- https://www.francetvinfo.fr/culture/bd/mangas/a-quelques-semaines-de-noel-le-distributeur-mds-accuse-de-gros-retards-de-livraison-et-s-attire-les-foudres-des-libraires-on-va-louper-les-ventes_4865895.html
- https://actualitte.com/article/103638/librairie/crise-mds-slf-auteurs-et-autrices-refusent-d-etre-des-victimes-collaterales
- https://www.francebleu.fr/infos/societe/la-colere-des-librairies-contre-un-distributeur-ils-ne-nous-livrent-plus-s-enerve-une-libraire-du-1638013084

Des ami(e)s libraires spé BD m'avaient justement parlé de ce soucis, entre gros retard de livraison et obligation de commander au moins trois exemplaires par titre, qui les forçaient à réviser leurs commandes et faire des retours plus conséquents.