Bonjour à tous.
Pour donner suite à ce qui été dit, je vous donne quelques compléments.
Les éditeurs cherchent des textes. C'est en éditant des livres qu'ils gagnent leur vie.
Cependant, plus les manuscrits sont professionnels, moins ils auront à passer de temps dessus. Ce sera plus rentable pour eux. Et plus le livre rencontre son lectorat, plus ce sera rentable pour tout le monde. Ce qui implique les exigences suivantes pour l'auteur.
1/ Il faut bien lire les demandes de chaque maison d'édition à laquelle on envoie son manuscrit. Si on demande un interlignage double en Times new roman, on n'envoie pas un interlignage simple en trébuchet.
2/ Pas de couverture. On n'envoie pas un livre, on envoie un texte. L'éditeur a ses illustrateurs, sa ligne éditoriale, l'ouvrage entrera dans une collection qui a sa propre charte graphique. Il faut être neutre. Et la neutralité, c'est la demande précise de l'éditeur. Tout le reste part directement à la benne.
3/ Les corrections. Pour faire pro, il faut corriger tout ce qu'on peut corriger soi même, sachant qu'il restera toujours des problèmes de langue. C'est le regard croisé entre l'auteur, ses relecteurs, l'éditeur, le relecteur typographe et les lecteurs du premier tirage qui feront entrer le texte dans l'orthodoxie de la langue. Mais il faut aller le plus loin possible dans ce que nous pouvons faire nous même avant d'envoyer le texte. C'est une question d'image.
4/ La modification du texte : Certes, personne d'autre que nous ne peut inventer notre histoire. Mais une infinité de personnes pourraient le raconter sous une forme plus intéressante, plus aboutie, plus juste ou plus incisive. Il faut donc se montrer ouvert. L'éditeur peut proposer la suppression d'un chapitre qui n'apporte finalement rien à l'histoire, ou proposer le développement d'un passage qu'il trouve trop hâtif. Il faut se montrer ouvert. Nous ne sommes pas tant dans l'art que dans les industries culturelles, et la seule chose importante, au delà de notre égo, c'est la satisfaction des lecteurs.
5/ L'auteur apporte son texte, rien de plus. L'éditeur apporte les corrections, la mise en forme, l'impression, la promotion, la diffusion et la distribution. En outre, dans le cadre de la promotion, il finance vos déplacements dans les salons et signatures diverses. L'auteur ne paie rien du tout.
Bon courage dans ton parcours éditorial.
PS : Dernière chose. On met ses coordonnées en pied de page sur l'intégralité du livre. Une couverture se détache parfois, elle peut se perdre et faute d'avoir collé ses coordonnées partout, on peut passer à côté de son destin... C'est moins sensible pour les demandes de manuscrit en numérique, naturellement.
