CalédoniaRob a écrit:

Oui, il faut qu’il se passe des trucs, je suis entièrement d’accord avec toi, mais l’idée c’était plutôt de se dire que dernièrement les trucs qu’il se passe sont globalement négatifs, voir hyper négatifs dans les histoires, hors il pourrait y avoir des rebondissement positifs ?

Exemple : on doit se marier en juin, rebondissement, ah mais mince on s’étaient déjà marié à vegas quand on étaient étudiants mais on ne souvient pas pcke on étaient bourrés, donc on est déjà mariés 🥳🥳🥳 looool

ou alors :

ah j’ai besoin d’un prêt pour agrandir ma ferme, je vais à la banque pour le solliciter, j’attends les résultats chez moi, et dans ma cave je trouve un vieux coffre de famille avec des écus d’or 🥳🥳 whouou, plus besoin du prêt

Dans les deux cas que tu cites, du coup y'a pas d'histoire.
Je dois faire un pret, je trouve de l'argent, the end.
On doit se marier, on est déjà mariés, the end.

Dans ton roman, dans ce cas tu racontes quoi?

Spoiler:

ah je ne suis pas du tout d’accord avec toi, dans le premier cas ça m’ouvre sur un flashback sur le mariage en tant qu’étudiant, que je peux développer.

Dans le deuxième cas ça me crée un mystère et un suspens, d’où viennent ces écus ? Que je peux développer.

Si tu le dis !

Moi je trouve qu'il n'y a pas d'enjeux...

non mais là on parlait de rebondissements, et pas de trames principales

J'ai beau chercher, en dehors de certaines histoires pour très jeunes enfants, je n'arrive pas à me remémorer une seule histoire sans péripétie négative.
À vrai dire je ne vois pas comment je pourrai en raconter une qui pourrait être intéressante.

Du coup, comme il y a une difficulté, j'avoue que le concept éveille mon intérêt. Mais comme je n'arrive pas à la dépasser, c'est une péripétie négative (aussi contrariante que stimulante finalement )

Ben oui ça a l’air d’être un gros challenge quand même, je trouve ça assez stimulant dans l’idée.

Ce qui serait rigolo, ce serait de le tenter, non ? Je me dis qu'à l'occasion j'aimerai bien faire un texte comme ça. Enfin je dis ça mais aucun de mes textes n'es vraiment négatif je crois..

En tous cas, j'ai le sensation qu'il y a quelque chose dans ce post que je n'arrive pas à comprendre. Je m'adresse surtout à caledoniarob qui a lancé le sujet. Est ce que l'idée, la réflexion de départ est de sortir de l'ultra-violence et de la surenchère de négativité, ou de se pencher sur des écrits qui ne contiennent aucun élément négatif ou perturbateur ???

J'ai l'impression que la conversation a évolué dans ce sens alors qu'au départ il s'agissait, je crois, de simplement éviter de tomber dans 'excès et de laisser les personnages aller au succès sans les entraver d'obstacles terribles. Mais qu'il y avait des obstacles quand même.

Je reprends cet exemple de colonisation. Dans ce que j'en imagine ça pourrait petre un truc comme ça : ils colonisent, tout va a peu près bien, mais il y a la crainte de l'échec, l'espoir que représentent les premières pousses, tout ça tout ça, puis là; une panne dans le réseau d'eau, et les recherches, et réparations qui s'ensuivent, et les tensions pour se mettre d'accord dans l'équipe sur la façon de procéder...par exemple hein, histoire de situer le genre de gravité de problèmes auxquels je pense..

Alors ça, ça fait partie de soucis potentiels, qui entraînent des choses dans le récit, des tensions, de l'attente, mais à aucun moment ce n'est provoqué ou agravé par un ennemi malveillant, une force sombre, personne ne meurt dans d'atroces souffrances.. est ce bien de ça qu'on parle ?
Je crois que la proposition de caléboniarob au départ allait dans ce sens et pas dans un esprit de positivisme absolu tout au long du récit ..? Non ? si ?

Bon, en tous cas, zéro friction, zéro embûche, ça me parait compliqué, quoique si on a des compétences de dingue, je crois que ça peut le faire... Et pour ce qui est des contraintes/conflits/ ils peuvent être à hauteur d'homme et surtout s'égréner au fil d'un récit globalement serein plutôt que de devenir le centre de l'histoire. L'idée, enfin ce que j'ai cru en comprendre est de ne pas nécessairement mettre les soucis comme base de l'intrigue. Enfin bref, en tous cas, je crois quil peut se passer plein de choses douces, plein d'avancées heureuses et que ce soit fort tout de même... Caledonia je t'encourage vraiment à le tenter, pour voir toi-même où tu as envie d'aller avec ça, ce qui marche ou pas pour toi, sur un format nouvelles..? Je te lirai avec plaisir en tous cas..!

Camille Lafrousse a écrit:

En tous cas, j'ai le sensation qu'il y a quelque chose dans ce post que je n'arrive pas à comprendre. Je m'adresse surtout à caledoniarob qui a lancé le sujet. Est ce que l'idée, la réflexion de départ est de sortir de l'ultra-violence et de la surenchère de négativité, ou de se pencher sur des écrits qui ne contiennent aucun élément négatif ou perturbateur ???

J'ai l'impression que la conversation a évolué dans ce sens alors qu'au départ il s'agissait, je crois, de simplement éviter de tomber dans 'excès et de laisser les personnages aller au succès sans les entraver d'obstacles terribles. Mais qu'il y avait des obstacles quand même.

Je reprends cet exemple de colonisation. Dans ce que j'en imagine ça pourrait petre un truc comme ça :  ils colonisent, tout va a peu près bien, mais il y a la crainte de l'échec, l'espoir que représentent les premières pousses, tout ça tout ça, puis là; une panne dans le réseau d'eau, et les recherches, et réparations qui s'ensuivent, et les tensions pour se mettre d'accord dans l'équipe sur la façon de procéder...par exemple hein, histoire de situer le genre de gravité de problèmes auxquels je pense..

Alors ça, ça fait partie de soucis potentiels, qui entraînent des choses dans le récit, des tensions, de l'attente, mais à aucun moment ce n'est provoqué ou agravé par un ennemi malveillant, une force sombre, personne ne meurt dans d'atroces souffrances.. est ce bien de ça qu'on parle ?
Je crois que la proposition de caléboniarob au départ allait dans ce sens et pas dans un esprit de positivisme absolu tout au long du récit ..? Non ? si ?

Exactement, il y a un peu des deux. J’ai l’impression que les ressorts négatifs sont devenus une facilité aujourd’hui.

Exemple, première mission sur mars, la maman est dans la navette, sa fille sur terre le vit mal et se rebelle et va à des courses de moto en cachette et a un accident, ou, première mission sur la lune, le papa décide de rester sur la lune plus longtemps à cause d’un problème avec « l’ennemi russe » ça génère des tensions à la maison, son fils de 5 ans meurt sur terre dans un accident, le papa est bloqué sur la lune tout seul et ne peut rien faire.

C’est hyper extrême non ? Et ce n’est pas moi qui ai inventé ces deux histoires là.

Ou même ils vont sur mars, et paf, fuite dans le réservoir, ils ont plus assez d’oxygène pour que tout le monde arrive, une personne doit se sacrifier…

On est dans une sorte de surenchère du glauque, en excluant le merveilleux et le positif je trouve.

Et c’est pas que dans la SF, c’est dans presque tous les genres.

Donc pour répondre à ta question, déjà je trouve qu’on pourrait essayer d’éviter les ressorts hyper négatifs, et en plus si on arrive à raconter une histoire sans ressorts négatifs, génial.

CalédoniaRob a écrit:

je trouve qu’on pourrait essayer d’éviter les ressorts hyper négatifs, et en plus si on arrive à raconter une histoire sans ressorts négatifs, génial.

N'est-ce pas déjà le cas des romans dits "feel-good" ? Ils se veulent justement plus légers et positifs que les autres.

Les romans feel good personnellement je n’en ai jamais lu mais de ce que je vois là ils n’ont pas l’air de toucher tous les genre littéraires

À noter quand même qu'il existe pas mal d'œuvres (principalement Japonaises) avec des rebondissements qui vont du "gentil" à "pas si affreux", avec des méchants pas si méchants, et un temps non négligeable alloué à la contemplation et aux fameuses tranches de vie, tout en restant adultes, cohérentes et non superficielles, sans être du Feel-good.
La majorité (et non pas tous) des films de Miyazaki, par exemple. Et je ne parle même pas des mangas, j'ai envie de citer Quartier Lointain d'ailleurs, si ma mémoire est bonne.

Pour chercher plus près et plus occidental, je pense à l'excellente BD "Lou !" qui se lit à tous les âges (les deux premiers tomes étant plus enfantins mais non moins agréables), par exemple.
Mais ce sont des intrigues et des univers précis ; dès lors qu'on veut quelque chose d'un peu plus "grave / profond", maintenir en sus la cohérence qui règne dans les œuvres citées précédemment serait difficile.

tiens ça ne me parait une bonne idée : si certains ont quelques exemples en têtes d’oeuvres qui leurs paraîtraient sans rebondissements négatifs ou très peu mais qui ne seraient pas du feel good ?

Beaucoup de bandes dessinées ? particulièrement celles inspirées de faits réels (culottées, les petits riens, etc)
Mais aussi "le printemps suivant" de Margaux Motin

Pas mal de romans lus dernièrement, particulièrement "une maison parmi les arbres" de Julia Glass,
les livres de Baptiste Beaulieu, les sagas historiques façon Henri Troyat.

merci, je vais googler tout ça.

De mon côté, je pense à l'île mystérieuse de Jules Verne. Très exploratoire et ce n'est pas un feel good.

Sinon, en littérature blanche, il y en a beaucoup, des livres avec des péripéties molles. Les Amélie Nothomb par exemple, sont les premiers qui me viennent en tête, mais la plupart semblent pouvoir correspondre.

Il y a aussi les ouvrages à portée sociologique. Les oracles de Shirataka, par exemple. (mais ça n'est pas une fiction.)