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 Trop épais, trop ambitieux...

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Gloubiboulga
   
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Gloubiboulga  /  Homme invisible


Bonjour,

(Avant toute chose, je voudrais dire que je me suis déjà inscrit ici, on m'a peut-être déjà lu. Mais c'est une telle pagaille pour récupérer son mot de passe perdu que j'ai préféré renoncer, et repartir à zéro.
Enfin, peu importe. Le sujet n'est pas là).

Donc, je voudrais vous demander votre avis :

Entre 2008 et 2016, j'ai écrit une saga assez ambitieuse, décrivant l'histoire de deux jeunes garçons, dans l'Allemagne des années 20, qui se laissent séduire par le nazisme, jusqu'à devenir SS, puis membres d'un Einsatzkommando. Ils commettent des atrocités en Pologne et ce jusqu'à la fin de la guerre.

C'est raconté à la première personne. Mon narrateur est celui qui suit, il se contente de laisser l'initiative à son ami. Il est incapable de s'assumer seul et de décider de sa propre vie.

Ce roman a été refusé. Combien de fois, je ne sais plus, car je notais mes envois sur un disque dur qui m'a lâché. Je dirais, en gros, une douzaine de fois. Hélas, je n'ai plus la liste des éditeurs concernés.

Là où je voudrais votre point de vue, c'est sur ce qu'on a pu me dire à ce propos.

En effet, diverses personnes m'ont donné leur sentiment à propos de cet ouvrage. Je précise : sans l'avoir lu en entier. Au vu d'extraits que je leur avais fournis, et compte tenu de ce que ces gens savent du monde du livre et de son état actuel. Egalement, en fonction de ce que j'ai publié avant.

Je ne tiens pas à en dire trop sur moi. Juste qu'on sache que j'ai publié il y a une vingtaine d'années, des romans qui, certes, n'ont pas plu à tout le monde (c'est impossible), mais ont eu globalement des bons papiers dans la presse et ont été remarqués.

Sur ce texte (1 300 000 signes environ), voilà ce qu'on m'a dit, je vous le livre tel quel :

- Le livre est beaucoup trop épais, tu es un auteur Français, peu connu du grand public. Tu serais anglo saxon, tu ferais de la fantasy ou du thriller, on te l'aurait publié.

- Jonathan Litell a totalement bouché le créneau des confessions du bourreau nazi.

- Aucun éditeur ne misera sur toi sans savoir si, à chaque rentrée littéraire, tu auras un roman pour occuper les bacs chez les libraires.

- Tu as publié il y a bien longtemps, on t'a oublié.

- Le roman est beaucoup trop douloureux, déstabilisant, il traite d'une période maudite et à l'heure actuelle, les fascismes réapparaissent un peu partout. Sujet difficile, donc.

- A l'heure actuelle, sortir un roman pour une grosse maison d'édition, c'est une opération commerciale, et ça ne vaut pas le coup sauf à minimum 20 000 exemplaires. Les éditeurs misent sur leurs auteurs comme des écuries sur leurs chevaux, c'est un travail sur le long terme, dans un but uniquement commercial. Personne ne prendra de risques pour toi et pour un coup d'éclat.

... Je ne me souviens pas de tout ce qu'on a pu me dire sur ce sujet, mais voilà, en gros.

Alors, voici ma question :

Vous auriez consacré comme moi huit ans de votre vis à un roman aussi ambitieux, traitant de ce sujet, dans les termes que j'ai décris, vous en feriez quoi, vous le proposeriez à qui ?

Devrais-je prendre un agent et est-ce que ça changerait quoi que ce soit à la donne actuelle ?

Auriez-vous une stratégie globale à me conseiller ?

(Bon, ne me répondez pas pour me dire que je peux le cramer, ça, je suis capable de le trouver tout seul).

Juste je me demande quoi faire.

A l'heure actuelle, j'avoue ne même plus avoir envie de le proposer. De temps en temps ça me prend, mais j'essaie de me consacrer à autre chose et je n'y pense plus tellement. Mais je trouve ça dommage, car j'ai placé la barre très haut, du point de vue exactitude historique, construction des personnages et qualité du style.

Merci pour l'aide éventuelle,
 
Chimère
   
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Chimère  /  Constamment Fabulous


Tu as déjà des bons points pour toi ; tu as été publié par le passé, tu as donc une bibliographie, et l’éditeur potentiel sait que tu peux bosser, que tu connais le parcours éditorial, ect.

La seule critique que je retiendrais est qu’il est trop long ; plus d’un million de signes, c’est effectivement trop gros, hormis pour quelques exceptions. Pour appuyer mon propos, l’un de mes romans (Fantastique) dépassait aussi le million de signes, je l’ai beaucoup dégraissé au niveau des tournures, du vocabulaire (j’aime beaucoup les détails…), et je suis encore en train de le remanier un peu à la demande de mon éditeur, justement.
Bref, reprends-le et allège-le, sans altérer la structure, évidemment.

Ensuite, les considérations telles que « Machin a bouché le circuit », « Truc ne prendra pas de risques pour toi »… C’est secondaire. Bien sûr, je ne te garantis aucunement une place chez un GROS éditeur (ni une place tout court), mais à moins que ce soit une exigence ferme de ta part, je pense que tu peux tout à fait trouver un éditeur un peu moins titanesque mais non moins honorable et intéressant.

Pour moi, un roman ne peut être abandonné que s’il est beaucoup trop médiocre, même après moult remaniements, ou que c’est un échec insondable pour plein de raisons personnelles. Or, d’après ce que tu nous dit là, ce n’est absolument pas le cas.

Alors, continue ?
Vois si tu peux le remanier un peu, et pars à la chasse à l’éditeur. Les jours défileront quoi que tu fasses ; dans quelques mois, préfères-tu les avoir simplement laissés filer, ou être en train d’attendre des réponses de plusieurs maisons ?

PS : Et c’est justement quand réapparaît le fascisme qu’il faut parler du fascisme. On ne peut savoir où l’on va si l’on ignore d’où l’on vient, et l’horreur humaine ne connaît aucune péremption ; aussi est-il bon que les ouvrages la dénonçant, de quelque façon que ce soit, ne soient jamais obsolètes eux non plus.
 
CalédoniaRob
   
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CalédoniaRob  /  Tentatrice chauve


Bonjour à tous, moi j’ai consacré 8 ans je crois à un roman ambitieux avec de l’exactitude d’un point de vue anthropologique culturel si je peux dire ça comme ça, et je ne compte pas l’abandonner. Je pense que chimère a raison, tu peux le publier dans une petite maison d’édition. Tu mentionnes l’avoir envoyé à une douzaine ou quinzaine de ME ? J’en suis déjà à plus de 30.
Je ne sais pas si quand tu le relis dernièrement tu en es totalement satisfait ou si tu pense que tu pourrais le retravailler ?
Tiens j’ai vu passer justement sur le forum aujourd’hui un appel à texte d’une nouvelle ME qui recherche des romans historiques 🤔 À mon avis tu devrais ratisser très large et l’envoyer à autant d’éditeurs que tu peux. Ou le retravailler avant ? Ça je ne pourrais pas te le dire ne connaissant pas ton roman.
Bonne chance 🙂 Et bonne continuation 🤞💪
 
Hortense
   
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Hortense  /  Tycho l'homoncule


Bonjour,

Personnellement, je ne trouve pas que ton roman est trop gros. Il est volumineux, certes, mais tout dépend comment tu le présentes.
Il sera trop gros pour de la littérature généraliste, mais pour un roman historique, je pense que ça peut passer.

Si j'avais écrit ce roman, je le proposerais à des ME spécialisées en romans historiques. Le tirage ne sera peut-être pas exceptionnel, mais ton roman ne moisira probablement pas longtemps dans un tiroir, en tout cas pas pour les excuses farfelues qui te viennent de ME généralistes.

Ca reste un sujet assez classique (pour ces ME) et si tu l'as soigné sur les personnages et le style, tu feras mieux que la plupart des romans historiques que j'ai pu lire (où c'est justement un gros point faible : ce sont des historiens qui écrivent, pas des romanciers).
https://hortensemerisier.com/
 
Cosmos
   
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Cosmos  /  Tapage au bout de la nuit


Citation :
- Aucun éditeur ne misera sur toi sans savoir si, à chaque rentrée littéraire, tu auras un roman pour occuper les bacs chez les libraires.

- Tu as publié il y a bien longtemps, on t'a oublié.
Pour répondre à ces critiques-là... Tu peux aussi écrire autre chose sur un sujet un peu moins clivant et dans une taille un peu + raisonnable, ainsi tu trouveras plus facilement un éditeur, et ensuite tu lui proposeras de publier celui-là... ce sera peut être + facile.

Si tu décides de le renvoyer à des éditeurs, et puisque tu ne te souviens plus à qui tu l'avais envoyé, c'est peut-être l'occasion de le remanier (voire raccourcir si tu l'estimes utile)...
D'ailleurs l'as-tu relu récemment ? peut-être qu'en le relisant (d'autant que son écriture date un peu), tu voudras y faire quelques changements...
 
Jimilie Croquette
   
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Jimilie Croquette  /  De l'Importance d'être Constamment Là


Perso je relève ceci :
Citation :
- Le roman est beaucoup trop douloureux, déstabilisant, il traite d'une période maudite et à l'heure actuelle, les fascismes réapparaissent un peu partout. Sujet difficile, donc.

Il y a des périodes ou certains genres de romans sont au sommet et d'autres sont évités. Par exemple en ce moment j'ai l'impression que la clé du succès est d'écrire un cosy mystery, LE genre en vogue.
Par contre, vu l'ambiance glauque en ce moment (montée des extrémismes, guerre en Ukraine, augmentation de la pauvreté, relents de covid, urgence climatique...) il y a effectivement des sujets dont on te dira que "personne n'a envie de les lire" et sur ce point, je vais aller à l'encontre de ce que dit Chimère :

Citation :
PS : Et c’est justement quand réapparaît le fascisme qu’il faut parler du fascisme. On ne peut savoir où l’on va si l’on ignore d’où l’on vient, et l’horreur humaine ne connaît aucune péremption ; aussi est-il bon que les ouvrages la dénonçant, de quelque façon que ce soit, ne soient jamais obsolètes eux non plus.

Dans l'absolu je suis d'accord avec elle, mais quel point de vue adopte ton texte ? Si à la lecture il prend le parti du nazi-en-devenir, par un certain attachement au personnage ou une forme de tolérance à l'égard de ses actions au vu du contexte dans lequel il baigne (je ne dis pas que c'est le cas), alors les éditeurs peuvent être frileux. Ils ont peut-être peur de se prendre un bad buzz en sortant un roman sur le pauvre garçon raciste qui va tuer des gens ; de la même manière que bof les romans sur les pauvres incels qui tuent leur voisine.

Tout ça pour dire que je ne sais pas COMMENT est traité ton sujet, mais que oui c'est un sujet extrêmement délicat et que ça va demander à la Maison d'Edition d'avoir des épaules pour le défendre. Si elle juge que le risque de badbuzz est trop élevé, elle peut décider que le jeu n'en vaut pas la chandelle.

sinon, à toutes fins utiles :
- as tu essayé de couper ton roman en deux et d'en faire deux tomes au lieu d'un seul ?
- as tu proposé ton texte à City Editions ? Ils publient beaucoup de textes Seconde Guerre Mondiale.
https://linktr.ee/emilie_goudin.lopez
 
MBG
   
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MBG  /  Gloire de son pair


Je pense également que la thématique est problématique en ce moment.
On voit bien depuis quelques années que les choix d'édition se portent sur le feel good ou sur les sujets de société en empathie avec les victimes.
Un point de vue de bourreau, en ce moment je ne suis pas sûre que les gens souhaitent le lire. Tu ne nous dis pas si c'est une rédemption ou si on suit un être convaincu jusqu'au bout. Ce genre de détail à son importance...
Je suis prof d'Histoire, j'adore les romans historiques, mais j'avoue qu'en ce moment j'aurais du mal à me plonger dans un roman de ce genre.
Ce qui ne veut pas dire que d'ici quelques années, le thème ne redeviendra pas porteur.
Peut-être le " garder " pour un moment plus propice, et travailler sur un autre projet ?
 
Gloubiboulga
   
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Gloubiboulga  /  Homme invisible


Chimère a écrit:


La seule critique que je retiendrais est qu’il est trop long ; plus d’un million de signes, c’est effectivement trop gros, hormis pour quelques exceptions.

Bref, reprends-le et allège-le, sans altérer la structure, évidemment.


Bonjour,

Je ne m'attendais pas à tant de réponses.

Alors en fait, pour répondre ici mais ça vaudra pour ce qu'on dit les autres, j'ai eu à gérer un problème de temps, d'écoulement du temps. Et j'ai dû déployer des ruses de sioux.

Je m'explique :

Le roman démarre en 1921. C'est là que mon narrateur rencontre Franz, celui qui va bouleverser sa vie. J'ai travaillé en étroite collaboration avec des écrivains et j'ai tenu compte de façon scrupuleuse des impératifs liés aux événements extérieurs objectifs, dont on connait dates et causes, etc. J'ai dû remanier deux fois la structure du récit, pour que mes personnages remplissent certaines conditions. Et donc, la version III est celle où ils ont à peu près huit ans en 1921, de façon à ce qu'ils correspondent à peu près à l'âge des membres d'unités Einsatzkommandos envoyées en Pologne en 1939.

Le problème est qu'il y a eu des périodes de stagnation. Enfin, du point de vue de l'avancée des nazis vers le pouvoir. Notamment quand les USA ont accordé des aides économiques à l'Allemagne. Ensuite, à partir du krach boursier de 1929, on pourrait dire que "les affaires reprennent" pour Hitler et ses sbires.

J'ai donc dû jongler avec le temps. M'arranger pour qu'il s'écoule différemment, à des vitesses variables, sans que ça soit choquant et exagéré. Je ne pouvais pas, d'un coup, commencer un chapitre par "Cinq ans s'étaient écoulés".

Je me suis arrangé pour que l'histoire personnelle de mes deux garçons avance, quand la grande Histoire, elle, ralentissait ou stagnait. Quand socialement il ne se passait plus rien, quand Hitler était à Landsberg et que son parti périclitait, par exemple. A ce moment-là, des changements se produisaient dans la vie personnelle de Franz et Wolfgang, et je devais jongler entre les deux.

Alors oui, ça a allongé la durée du roman. Mais de lourdeurs, je ne crois pas. Je pense que ça, c'est question du style et s'il est soigné...

Par contre, cela peut quand même influencer le lecteur, lui donner le sentiment subjectif que les choses avancent lentement. Quoi qu'il en soit, objectivement, ça rallonge le corpus lui-même.

Un éditeur m'a dit récemment que le livre ne se vend plus. Que les gens lisent moins, ils passent leur temps devant des écrans. J'ignore si on dispose de données chiffrées, d'études sérieuses sur la question, mais il est vrai que les choses semblent avoir pris cette direction. Alors lire un gros bouquin...

Moi je me suis régalé avec certains livres. Plus ils étaient épais, plus je savais qu'ils me tiendraient compagnie longtemps. J'ai eu l'occasion de lire George R. Martin, quatre tomes, et j'étais ravi de leur volume. J'ai adoré "Le dahlia noir", de James Ellroy. Mais bon, ça n'est pas le cas de tout le monde et sans doute pas le gros de la tendance.

On m'a suggéré de le séparer en deux tomes. Je dois dire que ça ne me plait pas tellement. Cela dit, il y a déjà deux parties dans le livre. La première traite de l'enfance et du conditionnement orchestré par Baldur von Schirach, la séduction, le dévoiement de la jeunesse. L'engagement de mes deux personnages dans la Hitlerjunge, puis dans la Schutzpolizei, puis dans la SS. La seconde partie démarre au petit matin du premier septembre 1939, dans les camions partant de Dramburg pour envahir la Pologne, à l'arrière des troupes de la Wehrmacht. Le reste se déroule à Varsovie, puis lors du siège de Berlin.

Peut-être est-il possible que je poste des extraits, si une partie du forum est dédiée à ce genre de choses ? Vous verriez ainsi le style.

Je réponds aux autres. Merci. A suivre,
 
Gloubiboulga
   
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CalédoniaRob a écrit:

Je ne sais pas si quand tu le relis dernièrement tu en es totalement satisfait ou si tu pense que tu pourrais le retravailler ?

Hello,

Quand je le relis, je perçois qu'effectivement, comme je le disais dans le message précédent, le lecteur puisse avoir le sentiment que par moments, il ne se passe pas assez de choses, ou que ça prenne des détours. Mais hélas, je suis tenu par les contraintes de l'histoire. Quand il ne se passe rien de déterminant en Allemagne, je ne peux pas tout à coup sauter cinq ans, c'est impossible.

Sinon, je n'ai rien à redire sur le style, la conduite du récit, ce genre de choses. Je pense m'être acquitté correctement du travail de narration. Et il se passe d'autres choses, dans la vie personnelle de mes deux nazillons.

Après, on peut toujours retravailler, sous les conseils d'un éditeur, à condition qu'ils soient pertinents. Dans ce que j'ai publié jusqu'alors, j'ai eu la chance de tomber sur un éditeur tout à fait qualifié, qui ne m'a donné que de bons conseils. Son but n'était pas de me faire raccourcir pour avoir moins de pages à faire imprimer. Chaque fois qu'il m'a donné une indication et que je l'ai suivie, les romans y ont gagné. Ils n'était pas forcément moins épais, mais plus logiques, rigoureux, etc. Le destin de tel ou tel personnage s'en trouvait un peu modifié...

Retravailler, certes. Mais dans le seul but de faire moins épais, je trouverais ça absurde. Tout ce que j'ai écrit participe d'une progression. Soit de la petite, soit de la grande histoire.
 
Gloubiboulga
   
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Hortense a écrit:
Bonjour,

Personnellement, je ne trouve pas que ton roman est trop gros. Il est volumineux, certes, mais tout dépend comment tu le présentes.
Il sera trop gros pour de la littérature généraliste, mais pour un roman historique, je pense que ça peut passer.

Si j'avais écrit ce roman, je le proposerais à des ME spécialisées en romans historiques. Le tirage ne sera peut-être pas exceptionnel, mais ton roman ne moisira probablement pas longtemps dans un tiroir, en tout cas pas pour les excuses farfelues qui te viennent de ME généralistes.

Ca reste un sujet assez classique (pour ces ME) et si tu l'as soigné sur les personnages et le style, tu feras mieux que la plupart des romans historiques que j'ai pu lire (où c'est justement un gros point faible : ce sont des historiens qui écrivent, pas des romanciers).

Hello,

C'est vrai, j'ai déjà lu des romans écrits par des historiens, et des fois, si ça restait plausible du point de vue historique, eh bien du point de vue romanesque c'était un peu poussif. Je pense à un ou deux en particulier, mais les titres ne me reviennent pas. Peut-être "Le violon d'Hitler", par Igal Shamir, que je n'ai pas trouvé convainquant, enfin, on a envie de dire "tout ça pour ça". Mais bon, c'est un autre débat.

Récemment, j'ai été me balader en librairie en regardant qui publiait quoi sur cette période. Effectivement, il y aurait une démarche à faire, peut-être. Je dois dire qu'en ce moment, je suis dans une phase très sombre de mon existence. Désabusée. On m'a fait énormément de crasses, certaines sont allées assez loin et ont eu de réelles conséquences, et j'en viens à un sentiment d'absurdité qui ne me pousse guère à agir. Une sorte de... retrait, on va dire.

Mais oui, il y a peut-être des démarches à entreprendre... merci.
 
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Cosmos a écrit:
Citation :
- Aucun éditeur ne misera sur toi sans savoir si, à chaque rentrée littéraire, tu auras un roman pour occuper les bacs chez les libraires.

- Tu as publié il y a bien longtemps, on t'a oublié.
Pour répondre à ces critiques-là... Tu peux aussi écrire autre chose sur un sujet un peu moins clivant et dans une taille un peu + raisonnable, ainsi tu trouveras plus facilement un éditeur, et ensuite tu lui proposeras de publier celui-là... ce sera peut être + facile.

Si tu décides de le renvoyer à des éditeurs, et puisque tu ne te souviens plus à qui tu l'avais envoyé, c'est peut-être l'occasion de le remanier (voire raccourcir si tu l'estimes utile)...
D'ailleurs l'as-tu relu récemment ? peut-être qu'en le relisant (d'autant que son écriture date un peu), tu voudras y faire quelques changements...

Bonjour,

Je n'écris pas en ce moment. Après une telle déception, cela peut se comprendre. J'ai du mal, je trouve la vie assez absurde, globalement, et j'ai du mal à agir, tout me paraissant vain.

La seule chose qui fonctionne réellement, c'est mon activité de composition musicale. Pourtant, c'est tout aussi vain, mais je me laisse happer par cette activité, car je découvre sans arrêt ce qui s'agite en moi, je suis comme un pêcheur qui ne sait jamais ce que sa ligne va remonter. Toujours surpris par mes propres idées.

Je ne choisirai pas d'écrire sur un sujet moins ou plus clivant. En fait, un roman s'impose à moi. L'idée vient, et en général je la bombarde d'objections. Un tir critique nourri. Et si le sujet résiste, alors je me mets au travail.

Concernant ce texte, ça a été très particulier : quand cette idée m'est venue, les atrocités racontées a posteriori par celui qui les a commises, je me suis dit non, pas ça. Douloureux, moche, plus des recherches historiques poussées, non, pas question. Mais les phrases venaient, de plus en plus précises, elles me harcelaient... J'ai cédé. Seulement oui, j'insiste : j'ai résisté. Je me disais n'entrons pas dans un tel engrenage.
Et encore, j'étais loin de me douter que j'allais devoir ramer huit ans. Ma première partie, j'avais largement de quoi maîtriser : le background social de l'Allemagne de Weimar, la montée du nazisme, la prise du pouvoir, la mise en place de la dictature, ok. Mais quand je suis arrivé à ma seconde partie, panique : quelles unités ? Quel parcours ? Quelles contraintes ? C'est là que, fort heureusement, j'ai bénéficié d'une aide précise et considérable.

Je ne remanierai mon texte que si un éditeur me le demande et encore, avec de solides arguments. Pour moi, tel quel, il est parfait, jusqu'à preuve du contraire. Car en huit ans, je n'ai cessé de le remanier, justement. A présent, sans regard extérieur, je n'ai aucune raison d'y toucher.

Il y a certes des éléments qui peuvent apparaître comme moins déterminants, du point de vue de la grande histoire. Mais ils apportent quelque chose à l'évolution de mon personnage, son parcours, sa maturité.

Je pense qu'on comprendra que j'aie du mal à vouloir amputer un texte qui ait demandé des années d'efforts, juste pour le raccourcir. De mon point de vue, tout ce qui est écrit là est justifier, car si effectivement il fallait combler telle ou telle durée par des événements personnels dans la vie de mes personnages, je ne l'ai pas fait avec des bouts de ficelles et à coups de n'importe quoi. J'ai bien calculé tout ce que j'ai écrit.

Au plaisir d'en lire plus,



 
Gloubiboulga
   
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elopez7228 a écrit:


Il y a des périodes ou certains genres de romans sont au sommet et d'autres sont évités. Par exemple en ce moment j'ai l'impression que la clé du succès est d'écrire un cosy mystery, LE genre en vogue.
Par contre, vu l'ambiance glauque en ce moment (montée des extrémismes, guerre en Ukraine, augmentation de la pauvreté, relents de covid, urgence climatique...) il y a effectivement des sujets dont on te dira que "personne n'a envie de les lire".

Quel point de vue adopte ton texte ? Si à la lecture il prend le parti du nazi-en-devenir, par un certain attachement au personnage ou une forme de tolérance à l'égard de ses actions au vu du contexte dans lequel il baigne (je ne dis pas que c'est le cas), alors les éditeurs peuvent être frileux. Ils ont peut-être peur de se prendre un bad buzz en sortant un roman sur le pauvre garçon raciste qui va tuer des gens ; de la même manière que bof les romans sur les pauvres incels qui tuent leur voisine.

Tout ça pour dire que je ne sais pas COMMENT est traité ton sujet, mais que oui c'est un sujet extrêmement délicat et que ça va demander à la Maison d'Edition d'avoir des épaules pour le défendre. Si elle juge que le risque de badbuzz est trop élevé, elle peut décider que le jeu n'en vaut pas la chandelle.

sinon, à toutes fins utiles :
- as tu essayé de couper ton roman en deux et d'en faire deux tomes au lieu d'un seul ?
- as tu proposé ton texte à City Editions ? Ils publient beaucoup de textes Seconde Guerre Mondiale.

Bonjour et merci pour la suggestion. Effectivement, récemment j'ai vu passer des ouvrages sur cette période et certains venaient de chez eux.

"Cosy mystery", moi pas connaître. C'est quoi, en gros, les bouquins genre Agatha Christie ?

Le "feel good", j'ai vu passer ça. Gounelle et tutti quanti. Alors là, on ne risque pas de m'y trouver, dans ce genre de parutions. Moi je viens du Roman Noir au départ, c'est lui qui m'a formé. Bloch, Harris, Ellroy, Connelly, Lieberman, etc. Chez les Français, Thierry Jonquet et Serge Brussolo (quoique celui-ci soit inclassable, une sorte de dérapage incontrôlé, un phénomène à part).

Je me suis toujours mis en danger quand j'écrivais. J'ai toujours pris le parti d'aller mettre le doigt précisément là où ça fait mal, d'aller traiter des choses un peu scabreuses, de ce qui s'agite dans cette part de nous que nous connaissons si mal, et dont nous voudrions oublier l'existence.

Mon roman montre de l'intérieur comment de jeunes garçons ont pu se séduire par la propagande, la ruse nazie. Il démonte un double mécanisme : au niveau institutionnel, comment l'appareil d'Etat a pu, par le biais de Baldur von Schirach, Josef Goebbels et leurs sbires, embobiner tout un peuple et notamment la jeunesse. Au niveau individuel, comment mon narrateur a pu remettre sa vie entre les mains de son meilleur ami, parce qu'il était infoutu de s'assumer tout seul. C'est ce double mécanisme de sujétion, de renoncement au moi, qui m'intéresse.

Mon personnage est plein d'enthousiasme. Il a foi dans le nazisme.

C'est à partir du moment où il comprend réellement, concrètement, ce que ça signifie, que là il va devoir, peu à peu, encaisser le choc et se demander comment tenir le coup. Dans les faits, quand il va devoir tuer, froidement. Là, tout à coup, les belles histoires dont il s'est bercé ne suffiront plus. Ni même le désir de suivre Franz comme son ombre. Là, il devra s'appuyer sur autre chose. Il le fera par le biais de l'alcool. Il ne tiendra le coup qu'en se transformant peu à peu en alcoolique. Puis, il découvrira également la Pervitine, dont il deviendra totalement dépendant.

Et malgré tout ça, il y a un moment où il reprendra ses billes. Il sera alors piégé comme plein d'autres, des milliers d'autres, qui ne se battaient plus que pour sauver leur peau, et ne se faisaient plus la moindre illusion sur Hitler et son Troisième Reich. Il ne s'agissait plus que de survivre. Si certains ont été fanatiques jusqu'au bout, d'autres, notamment faits prisonniers à Stalingrad, avaient perdu toutes leurs illusions et comprenaient qu'ils n'avaient été que dupés, manipulés.

Wolfgang finira la guerre à l'état d'épave. Amer, désabusé. En maudissant Hitler, von Schirach, Goebbels et les autres. Mais il sera trop tard et le mal aura été fait.

LE PARI du roman est de faire en sorte qu'on le lise quand même. Qu'on pressente peu à peu où cette histoire va mener les protagonistes. Qu'on soit effaré, écoeuré, par ce qu'ils se retrouvent à faire. Qu'on réprouve leurs actions, qu'on les trouve répugnantes, tout en suivant le fil, en se demandant ce qui va se passer. Qu'on ressente non pas de la sympathie pour mon narrateur, mais une sorte de pitié, qu'on soit bien conscient qu'il n'est, dans cette histoire, qu'un instrument, un bouchon à la dérive sur une mer démontée. Certes, il fait des choix, consciemment. Mais parce qu'on le manipule.

A la fin du roman, on le verra rongé de remords, détruit par ce qu'il a vécu et fait subir.

Voilà, pour répondre le plus honnêtement possible à ce questions. Merci de les avoir posées.

J'ai un roman qui va sortir d'ici quelques mois, du fantastique contemporain. Là aussi, il y avait un pari :

C'est un texte assez court, écrit lui aussi à la première personne. L'histoire d'un homme qui devient fou. Totalement, irrémédiablement fou. Il se transforme en monstre, sous l'effet de forces extérieures.

Inévitablement, quand on lit un roman, on s'identifie au narrateur. Le pari, dans ce texte, c'était que précisément, on est bien obligé de lâcher le narrateur en cours de route ! De reprendre ses billes... On se dit mais il devient dingue, totalement !
Et pourtant, par le jeu de l'écriture et donc entre autres de la construction, de la rigueur et du style, on est quand même tenu par le récit, et on le continue. On a été obligé de lâcher le narrateur, on n'est plus en empathie avec lui. On l'observe s'enfoncer, inexorablement.

C'est un peu comme dans "Psychose", quand Alfred Hitchcock tue Janet Leigh au bout de 47 minutes, après nous l'avoir imposée apparemment comme le personnage principal du film. Et pourtant, le public ne quitte pas la salle et assiste à la suite de la progression. C'est effectivement osé, oui.

Mon éditeur avait refusé ce texte, justement, à cause de ça. Parce qu'à un moment, on était obligé de se désolidariser du narrateur. Et évidemment, il n'était pas question de modifier quoi que ce fût, puisque c'était tout à fait voulu, calculé, fait exprès.

Bon, eh bien des années plus tard, un autre éditeur a compris la manœuvre, la trouve culottée mais passionnante et il décide de publier ce texte.

Dans mon gros roman, on n'approuve pas Wolfgang. On assiste à son aliénation. On est comme pris à l'intérieur de lui. Wolfgang est comme une proie se débattant dans les sucs enchanteurs de quelque redoutable plante carnivore. Pour l'instant il a la tête qui tourne, il est énivré par les flatteries du nazisme, ses décorations, son exaltation du patriotisme, etc. Et on sait qu'il va commettre les pires saloperies.
Ce qu'on ne sait pas, c'est s'il va comprendre à un moment, s'il va reprendre ses esprits.

Il le fait, oui, plus loin, en Pologne. Mais il continue, car il est incapable de s'imaginer ailleurs qu'avec Franz. Et le Franz, lui, fait ça avec délectation.

Voilà, en gros...



Au plaisir,


Dernière édition par Gloubiboulga le Mar 7 Mar 2023 - 7:10, édité 2 fois
 
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LaurieAntoine a écrit:
Je pense également que la thématique est problématique en ce moment.
On voit bien depuis quelques années que les choix d'édition se portent sur le feel good ou sur les sujets de société  en empathie avec les victimes.
Un point de vue de bourreau, en ce moment je ne suis pas sûre que les gens souhaitent le lire. Tu ne nous dis pas si c'est une rédemption ou si on suit un être convaincu jusqu'au bout. Ce genre de détail à son importance...
Je suis prof d'Histoire, j'adore les romans historiques, mais j'avoue qu'en ce moment j'aurais du mal à me plonger dans un roman de ce genre.
Ce qui ne veut pas dire que d'ici quelques années, le thème ne redeviendra pas porteur.
Peut-être le " garder " pour un moment plus propice, et travailler sur un autre projet ?

Hello,

Prof d'histoire ? Super... Moi, je ne me suis intéressé qu'à cette période, le XX° siècle et le nazisme. Je suis, de formation, psycho sociologue et je me suis beaucoup intéressé aux phénomènes d'emprise, notamment dans les sectes. Et effectivement, il y a des points communs avec le nazisme, puisque là aussi, il s'agit de manipuler les esprits et d'extorquer aux individus des comportements fortement impliquants, à travers des processus d'escalade d'engagement.

Oh, mon texte, je le garde, par la force des choses. Il est là, disponible pour qui aura le courage de le publier. Car ça n'est pas un texte facile. Mais je le crois passionnant.

J'ai répondu dans un précédent message. Wolfgang va finir par comprendre, mais il sera trop tard. Et il portera ensuite un regard on ne peut plus amer sur le nazisme. Il dira clairement, dans les toutes dernières pages, qu'on lui a volé sa jeunesse et son enthousiasme. Il finira décati, alcoolique et intoxiqué à la Pervitine.

Bien... Je reviendrai voir ce qu'on m'a dit après ces quelques commentaires. Merci à tous. Je ne m'attendais pas à tant de réponses, et si pertinentes. Merci, vraiment.
 
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Gloubiboulga a écrit:
LaurieAntoine a écrit:
Je pense également que la thématique est problématique en ce moment.
On voit bien depuis quelques années que les choix d'édition se portent sur le feel good ou sur les sujets de société  en empathie avec les victimes.
Un point de vue de bourreau, en ce moment je ne suis pas sûre que les gens souhaitent le lire. Tu ne nous dis pas si c'est une rédemption ou si on suit un être convaincu jusqu'au bout. Ce genre de détail à son importance...
Je suis prof d'Histoire, j'adore les romans historiques, mais j'avoue qu'en ce moment j'aurais du mal à me plonger dans un roman de ce genre.
Ce qui ne veut pas dire que d'ici quelques années, le thème ne redeviendra pas porteur.
Peut-être le " garder " pour un moment plus propice, et travailler sur un autre projet ?

Hello,

Prof d'histoire ? Super... Moi, je ne me suis intéressé qu'à cette période, le XX° siècle et le nazisme. Je suis, de formation, psycho sociologue et je me suis beaucoup intéressé aux phénomènes d'emprise, notamment dans les sectes. Et effectivement, il y a des points communs avec le nazisme, puisque là aussi, il s'agit de manipuler les esprits et d'extorquer aux individus des comportements fortement impliquants, à travers des processus d'escalade d'engagement.

Oh, mon texte, je le garde, par la force des choses. Il est là, disponible pour qui aura le courage de le publier. Car ça n'est pas un texte facile. Mais je le crois passionnant.

J'ai répondu dans un précédent message. Wolfgang va finir par comprendre, mais il sera trop tard. Et il portera ensuite un regard on ne peut plus amer sur le nazisme. Il dira clairement, dans les toutes dernières pages, qu'on lui a volé sa jeunesse et son enthousiasme. Il finira décati, alcoolique et intoxiqué à la Pervitine.

Bien... Je reviendrai voir ce qu'on m'a dit après ces quelques commentaires. Merci à tous. Je ne m'attendais pas à tant de réponses, et si pertinentes. Merci, vraiment.

Effectivement, le sujet est passionnant ! A un moment de mes études j'ai beaucoup lu Stephane Audroin-Rouzeau, qui traite admirablement le sujet !
J'écris des romans historiques, mais j'avoue que mes sujets de prédilection sont beaucoup plus légers Wink
 
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