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 Débat sur les campagnes de précommande

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Renan
   
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Renan  /  Tycho l'homoncule


Édit modération : La discussion initiée sur le topic de la ME Maïa ayant dérivé, voilà un joli topic tout propre pour débattre de l’intérêt des campagnes de précommande dans le cadre d’une maison d’édition à compte d’éditeur.  


Bonjour, je ne comprends vraiment pas. Avec toutes les discussions sur le sujet, pourquoi signer avec ces maisons ?
Quelle est la différence entre demander de l'argent, ou demander d'acheter soit même un nombre de livres, ou obliger son entourage à acheter un nombre de livres ?
Une vraie maison offre des livres à l'auteur, ne demande rien en retour... Il y a tant déjà sur le sujet...
 
Emsi
   
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Emsi  /  Double assassiné dans la rue Morgue


On est d'accord là-dessus Renan, c'est bien pourquoi je disais à Anna K. que nos démarches étaient différentes. Moi je suis dans l'une des  options suggérées quelque part sur un fil ici ou ailleurs, où il est aussi  question de Maïa, par un participant qui disait que cette option d'éditeur peut juste se comprendre si 1°) on est un auteur désespéré de ne pas être édité ou 2°) si on a juste  besoin d'un petit nombre d'exemplaires, ou qu'on veut juste avoir son manuscrit transformé en "vrai livre". Moi c'est l'option "juste besoin d'un petit nombre d'exemplaires".
Cela dit je rectifie : Maïa  n'est pas L'Harmattan (même si l'hétéroclisme de son catalogue, d'où ne se dégage aucune ligne éditoriale, y fait furieusement penser !). Ils n'obligent nullement l'auteur à acheter des exemplaires. Quant à la politique de pré ventes, elle tend hélas à gagner du terrain, et là, la différence se fera sur l'éditeur qui te paye des droits sur les livres pré vendus, et celui (comme effectivement Maïa) qui estime qu'il n'a pas à t'en payer.

Je conseillais à Anna K d'aller lire en détail tous les fils qui, ici ou ailleurs  lui feront passer un long mais très instructif moment. Par exemple :
https://www.jeunesecrivains.com/t57830-lecture-contrat,
ou  ce très intéressant article de notre Florence C; qui intervient souvent ici :
https://www.florence-cochet.com/contrats-que-je-ne-signerais-pas.
ou encore celui-ci
https://lufthunger-club.com/contrat-dedition-attention-aux-pieges
et puis aussi celui-là, peut-être un peu contestable sur la forme (le gars se fait un petit plaisir d'écriture) mais amusant, et instructif :
https://lufthunger-club.com/enquete-avis-sur-les-editions-maia-du-lys-bleu-sydney-laurent-et-dautres


Maintenant, encore une fois, tout dépend du pourquoi on veut voir édité son manuscrit.
 
Renan
   
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Renan  /  Tycho l'homoncule


Emsi a écrit:
Ils n'obligent nullement l'auteur à acheter des exemplaires.
La prévente est clairement de l'achat d'exemplaires ! Seulement ce n'est pas toi qui paye, mais t'oblige à trouver des acheteurs. Pour eux le résultat est le même. Ils ont de l'argent pour un manuscrit pour lequel ils ne vont pas investir, multiplié par le nombre (suffit de voir le nombre de publications par mois) et leur revenu est fait. L'auteur ne vendra rien après ou quasi rien. C'est exactement le même système.

Pour ton cas, pourquoi ne pas faire de l'auto-édition ?
 
Emsi
   
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Emsi  /  Double assassiné dans la rue Morgue


Renan a écrit:
Pour ton cas, pourquoi ne pas faire de l'auto-édition ?

Parce que ça me coûte bien plus cher, et que malgré tout j'aime bien avoir le logo d'un "vrai" éditeur, quand bien même cet éditeur serait contestable sur certains points.

Concernant la prévente, des éditeurs très sérieux pratiquent la chose depuis bien longtemps sous l'appellation plus glamour de "souscription", et beaucoup (dont moi) ne voient rien à redire à cette pratique, dont la logique financière se défend. Un éditeur n'est pas un mécène, et tous n'ont pas les reins assez solides pour "prendre-des-risques-parce-que-c'est-le-métier-d'un-éditeur-d-prendre-des-risques".
 
Renan
   
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Renan  /  Tycho l'homoncule


Emsi a écrit:
Concernant la prévente, des éditeurs très sérieux pratiquent la chose depuis bien longtemps sous l'appellation plus glamour de "souscription", et beaucoup  (dont moi) ne voient rien à redire à cette pratique, dont la logique financière se défend. Un éditeur n'est pas un mécène, et tous n'ont pas les reins assez solides pour "prendre-des-risques-parce-que-c'est-le-métier-d'un-éditeur-d-prendre-des-risques".

Beaucoup d'articles traitent de ce sujet, et ce n'est pas une question de mécène, mais un auteur ne paye rien quand c'est du vrai compte d'éditeur. Pas de frais, souscription, achat, ou autres. Il y a tant sur ce sujet...

Après, si on veut signer à compte auteur, participatif, ou autre, c'est un autre débat et chacun fait ce qui veut. Mais un compte éditeur ne fait rien payer, peu importe la manière.
 
Flora
   
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Flora  /  Serial Constance killer


On s'éloigne un peu des éditions Maïa avec cette conversation Smile

Le sujet est intéressant (= savoir si les campagnes de précommandes sont acceptables ou non pour un auteur qui veut être édité à compte d'éditeur) et mérite, je pense, un topic à lui tout seul : n'hésitez pas à en ouvrir un si vous voulez continuer à discuter Wink
 
Azaby
   
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Azaby  /  Tentatrice chauve


Emsi a écrit:
Renan a écrit:
Pour ton cas, pourquoi ne pas faire de l'auto-édition ?

Parce que ça me coûte bien plus cher, et que malgré tout j'aime bien avoir le logo d'un "vrai" éditeur, quand bien même cet éditeur serait contestable sur certains points.

Concernant la prévente, des éditeurs très sérieux pratiquent la chose depuis bien longtemps sous l'appellation plus glamour de "souscription", et beaucoup  (dont moi) ne voient rien à redire à cette pratique, dont la logique financière se défend. Un éditeur n'est pas un mécène, et tous n'ont pas les reins assez solides pour "prendre-des-risques-parce-que-c'est-le-métier-d'un-éditeur-d-prendre-des-risques".

Ce n'est pas une question de mécénat.

Si une structure n'a pas les reins "assez solides" pour éditer décemment ses auteurs, elle n'a pas à s'établir en tant qu'éditeur.

Comme dit plus haut : chacun ses ambitions et ses perspectives en tant qu'auteur. Il n'y a pas de mal, si certains acceptent de se faire marcher dessus pour publier (si c'est là leur seule voie de secours, ou que le résultat est cohérent avec leurs attentes). Ce qui est choquant, c'est qu'on en arrive à justifier ce genre de pratique en disant que "ça se défend".

Bien sûr que non, ça ne se défend pas. D'un point de vue strictement financier, ça s'explique. Mais la pratique en elle-même est injustifiable. L'auteur fournit un travail, qu'il estime (à tort ou à raison) publiable. C'est lui qui doit être rémunéré, et c'est à l'éditeur (en fonction de sa taille et de ses possibilités) d'établir un nombre d'exemplaires dont il doit céder par avance les droits à l'auteur (c'est le principe d'un à-valoir).

L'auteur ne devrait jamais être le client d'une maison d'édition, il ne devrait pas être un filet de sécurité, il ne devrait pas être une éponge qui absorberait un éventuel échec. Parfois, il l'est. Et c'est tout à fait légal... ce n'est pas pour autant que ça se défend.

Au-delà d'une éventuelle fierté personnelle, ou d'orgueil mal placé... c'est à la profession que ça fait du mal. Parce que ce genre de structure (qui bien évidemment apparaissent en premier dans les moteurs de recherche, qui bien sûr acceptent ce que personne d'autre ne veut prendre) nourrit l'idée, même à petite échelle, qu'écrire n'est pas un vrai travail. Que publier est un privilège, et que payer (ou faire payer ses proches) pour ça n'est pas aberrant.

Publier (surtout dans les conditions de maisons à comptes participatifs...) n'est pas un privilège en soi. C'est l'aboutissement d'un travail, et payer/faire payer pour ça, ça ne sera jamais défendable dans ce contexte. Concernant la publication : certains y arrivent, et d'autres pas : c'est l'injustice du milieu artistique. Mais faire payer ceux qui sont laissés sur le carreau pour accéder au mirage d'une publication comparable à ceux qui ont eu la chance d'être édités... c'est limite.

A titre plus personnel, je pense (en connaissance de cause) que certains textes ne sont pas publiables, que ce soit dans l'absolu, ou en raison d'un contexte. Et lâcher prise / faire le deuil d'un manuscrit est à mon sens plus judicieux que d'accepter d'être le client d'une maison qui ne te fait pas confiance et n'a pas les moyens de te porter.


@Flora : Je suis d'accord ! Si un autre topic est créé je déplacerai mon post Laughing
 
Emsi
   
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Emsi  /  Double assassiné dans la rue Morgue


Beaucoup d'ouvrages d'art ont été édités en souscription et je vois rien à y redire mais n effet nous raisonnons sur des bases différentes, donc je n'ai rien de plus à dire sur le sujet (pour une fois je fais court ha ha ha Very Happy)
 
Anna Karénine
   
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Anna Karénine  /  Homme invisible


Je te trouve bien péremptoire et un brin condescendant, voire injurieux Hazaby !

Dire qu'on se fait marcher dessus si on accepte les préventes, que c'est la seule voie de recours pour ceux qui ne sont pas assez doués (comme tu l'es sans doute) pour se faire éditer par de grandes maisons,  que l'on cède au mirage de la publication, alors qu'on n'y a pas sa place, est tout bonnement blessant.

Je ne veux pas polémiquer, aussi je ne continuerai pas sur ce sujet, mais comme le dit EMSI, beaucoup d'ouvrages (peintures, films) et d'artistes (chanteurs, comiques) ont été lancés de cette manière. De grands  et même de petits viticulteurs utilisent  la souscription plutôt que d'emprunter pour investir et cela bien avant que cette pratique ne soit à la mode sur Internet.

Ce qui pose problème effectivement c'est le fait de ne pas verser de droits d'auteur sur les préventes.

Bonne fin de journée
Anna
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Renan
   
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Renan  /  Tycho l'homoncule


Je suis désolé mais je persiste à dire, comme sûrement la majorité de ce forum, que l'auteur ne doit rien débourser. Si votre manuscrit n'est pas accepté, il faut plutôt le remettre en cause, que de penser que cela vient des maisons d'éditions, et se tourner vers ces méthodes. J'ai aussi eu des refus, et j'ai retravaillé mon manuscrit encore et encore, avant d'avoir une acceptation.
Car non, il n'y a pas beaucoup de grands qui sont passés par cette méthode, ce n'est qu'une micro minorité. Mais plutôt de continuer à épiloguer, je vous conseille de lire les nombreuses discussions sur le sujet.
 
meganefan
   
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Le système participatif par cagnotte, cela permet aussi de faire la pub pour l'ouvrage et pour la ME car il y a des gens qui ne connaissent pas forcément la ME ou l'auteur mais qui sont de nature à vouloir soutenir et aider les autres. Ils vont donc regarder la campagne en tombant par hasard dessus (ou par le bouche à oreille) et choisir ou non d'y participer. On voit bien avec Crin de Chimère et Explora, que ce système leur a permis de se faire connaître. Et elles ont plutôt une bonne image, malgré ce système.
Par ailleurs, bien souvent dans ces campagnes, il n'y a pas qu'un broché en vente, mais des goodies, un format collector relié et une distribution en librairie. Là où un éditeur "normal" ne proposera à la vente qu'un format broché sans rien de plus.
C'est sur qu'une ME doit être capable d'assurer financièrement toute l'élaboration d'un livre, et que demander un soutien financier ça peut sembler un peu abusé, mais tant qu'il y a des gens à qui ça fait plaisir d'aider et qu'il y a des auteurs que ça ne dérange pas de se faire aider, je ne vois pas où est le mal. Mais il faut qu'il y ait un vrai plus de faire cette cagnotte. A voir ce que Maïa propose en contrepartie. Si c'est juste un broché sans rien de plus, je trouve que c'est pas terrible. Mais ce n'est que mon avis.

Anna Karénine a écrit:

Ce qui pose problème effectivement c'est le fait de ne pas verser de droits d'auteur sur les préventes.
Oui, ce n'est pas normal ça, et même incompréhensible. On a l'impression que l'éditeur se rémunère bien comme il faut sur les préventes et qu'il n'a pas l'intention ensuite de se bouger pour faire de nouvelles ventes ou qu'il ne s'attend pas à en avoir, ce qui revient un peu au même. scratch Enfin c'est le sentiment que j'en ai. Je peux me tromper. Razz
 
Emsi
   
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Emsi  /  Double assassiné dans la rue Morgue


Renan a écrit:
Mais plutôt de continuer à épiloguer, je vous conseille de lire les nombreuses discussions sur le sujet.

Renan, je ne discute plus ici du sujet Maïa, mais plutôt sur ta façon de répondre (sur la forme) : ce que tu appelles "épiloguer", on peut aussi appeler ça "discuter", et même si beaucoup d'autres personnes ont abordé ce sujet et donné leur avis, ça n'empêche pas d'autres personnes de venir ajouter leur voix à ces "nombreuses discussions sur le sujet", discussions que nous avons pu lire (sans attendre que tu nous conseilles de le faire study ). Le sens premier de forum n'est-il pas "la place où l'on se rencontre et où surtout on parle" ?
Et peut-être peut-on aussi penser que ces "nombreuses discussions sur le sujet", des personnes ne les ont pas eues, et qui  trouvent intéressant de venir ici reparler du sujet pour demander des avis. Telle qu'est ta phrase, ton "je vous conseille" peut paraître un peu condescendant ou donneur de leçon (j'ai aussi conseillé, certes; mais me semble-t-il plus gentiment, et en assortissant mon conseil de quelques liens utiles).
 
Azaby
   
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Azaby  /  Tentatrice chauve


Anna Karénine a écrit:
Je te trouve bien péremptoire et un brin condescendant, voire injurieux Hazaby !

Dire qu'on se fait marcher dessus si on accepte les préventes, que c'est la seule voie de recours pour ceux qui ne sont pas assez doués (comme tu l'es sans doute) pour se faire éditer par de grandes maisons,  que l'on cède au mirage de la publication, alors qu'on n'y a pas sa place, est tout bonnement blessant.

Je ne veux pas polémiquer, aussi je ne continuerai pas sur ce sujet, mais comme le dit EMSI, beaucoup d'ouvrages (peintures, films) et d'artistes (chanteurs, comiques) ont été lancés de cette manière. De grands  et même de petits viticulteurs utilisent  la souscription plutôt que d'emprunter pour investir et cela bien avant que cette pratique ne soit à la mode sur Internet.

Ce qui pose problème effectivement c'est le fait de ne pas verser de droits d'auteur sur les préventes.

Bonne fin de journée
Anna



Tu déformes absolument ce que je dis ! Même si tu ne participes plus au sujet, je vais admettre que c'est lié à un défaut de formulation, je vais reprendre mon post de façon plus claire, histoire de ne pas être mal interprétée par d'autres  :

Accepter les préventes, c'est accepter de se faire marcher dessus. Et je ne parle pas d'un fonctionnement par campagne de financement type cagnotte comme le font certaines maisons. Dans le cas d'une cagnotte, ce sont des lecteurs emballés par le projet de la maison, sur initiative de la maison, qui financent des projets. Dans le cas de comptes participatifs comme Maïa, c'est à l'auteur de réaliser ces préventes, ce qui représente donc pour l'auteur un travail colossal et pratiquement impossible s'il n'a pas une solide implantation dans le milieu (déjà qu'écouler 15 exemplaires d'auteurs, donnés gracieusement par une maison, n'est pas toujours facile, alors en prévendre 40 à ton entourage ? Shocked  ).

Tu vois de la condescendance là où je me sens plutôt lucide. J'ai déjà édité à compte d'éditeur, et j'ai déjà produit des textes qui n'ont été sélectionnés par personne. Je sais donc à quel point ça peut être déchirant de se dire que notre texte ne sera pas publié en l'état, et tentant de céder aux sirènes de maisons qui font de l'auteur un client. Pour le coup, ce sont mes échecs plus que mes réussites qui me font intervenir en ce sens. Et je considère que c'est parfaitement normal d'échouer, surtout (mais pas seulement) au début de sa carrière.

Ce n'est pas parce qu'on est doué qu'on publie, ce n'est pas parce qu'on est pas doué qu'on ne publie pas. Il y a aussi un facteur chance, un facteur de contexte social et commercial, un facteur de qualité du récit à l'instant t (qui peut varier selon la santé de l'auteur, le temps passé à rédiger le texte)...

Certains textes ne sont pas publiables en l'état, dans le contexte dans lequel ils ont tenté d'être publiés. Tout auteur (édité ou non) produit un jour des textes comme ça dont personne ne veut. Que ce soit blessant ou pas, ça ne change rien à cette réalité.

Souvent (même si je veux bien admettre que ce ne soit pas systématique et qu'il y ait des exceptions), oui, les auteurs se tournant vers le compte d'auteur/participatif sont des auteurs qui : 1) Ont échoué partout ailleurs et ne peuvent pas envisager que leur poulain ne soit pas publié ou 2) Ignorent que ce fonctionnement n'est ni éthique ni normal dans le monde de l'édition.

Ensuite : il y a un monde entre se faire éditer par de grosses maisons, et se faire éditer par des structures qui t'utilisent comme un client. Il y a énormément de petites maisons d'édition à compte d'éditeur,  il n'y a qu'à écumer le forum pour en recenser quelques unes. Ne pas être pris dans une grande maison ne signifie pas que tu ne peux pas donner une vie éditoriale décente à ton projet.


Comparer d'autres champs artistiques, à des époques différentes, qui invoquent une logistique et des statuts administratifs différents pour justifier ces pratiques n'est pas pertinent à mon sens. Même dans la littérature : il y a peut-être eu des succès par ces voies-là, mais je me limite au monde du compte participatif actuel, dans son contexte actuel.
 
Flora
   
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Flora  /  Serial Constance killer


J'ajouterais que les intentions de la maison d'édition sont très importantes.

Je n'ai pas de problèmes avec les campagnes de précommande lorsque les maisons sélectionnent des textes, les travaillent et les soutiennent activement : comme d'autres l'ont dit, c'est un moyen de faire connaître le livre et la maison, et je trouve ça même assez chouette que les lecteurs puissent obtenir l'ouvrage avec des personnalisations, des goodies, etc.
Ce n'est pas très encourageant pour les ventes par la suite (car ça laisse penser que la maison a peu de trésorerie : on peut donc imaginer qu'elle fait peu de bénéfices sur ses livres après ses campagnes...), mais ça permet d'avoir un bel objet-livre et de toucher une centaine de lecteurs dès le lancement. Je sais que plusieurs JE sont passés par là. Si on n'a pas de grosses ambitions, ça peut être un moyen tout à fait satisfaisant de publier son livre.

S'il s'agit juste de pré-vendre un livre sans corrections et avec une image libre de droits comme couverture... C'est tout de suite une autre histoire. Certaines maisons publient leurs auteurs gratuitement, mais avec un travail minimaliste dessus (et du coup, très peu de coûts). Je ne vais pas citer de nom, mais plusieurs maisons critiquées sur JE publient plus de 1200 livres par an si on en croit Place des Libraires. Et ce ne sont pas des grosses maisons comme Gallimard qui placent leurs ouvrages en librairie ! Ils vont gagner très peu sur chaque publication, mais comme ils en ont beaucoup et qu'ils peuvent compter sur quelques ventes dans l'entourage de l'auteur (avec ou sans campagne de préventes), c'est très rentable...
 
Anna Karénine
   
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Anna Karénine  /  Homme invisible


Merci Azaby de m'avoir ... disons bousculée ... en tout bien tout honneur, of course.  :flower: Et merci à tous pour vos contributions.
J'abandonne l'option des éditions Maïa et de la souscription pour me tourner vers la proposition que j'avais reçue d'une ME à compte d'éditeurs et que j'avais écartée à cause d'un article du contrat qui me pause problème. Je vais essayer de voir avec la formidable Aliénor si cet article est vraiment un problème.
Bon week-end
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