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| Chiffres de vente en SFFF, difference grosses et petites ME ? | |
| | Nombre de messages : 710 Âge : 32 Date d'inscription : 08/03/2019 | lili-orionis / Blanchisseur de campagnes Lun 21 Nov 2022 - 16:59 | |
| Je suis très surprise de ces chiffres. Pour moi, dans le domaine de l'imaginaire, les gros succès ce sont les romans des auteurs comme Victor Dixen. Et, de source éditoriale, ce sont plutôt des ventes à cinq chiffres. En comparaison, mon petit Parfum de l'impératrice a atteint les 4 chiffres mais je ne pense vraiment pas que ça soit exceptionnel pour du YA dans une moyenne/grande maison distribuée en librairie. Je précise ce dernier point parce que je pense que c'est ce qui fait toute la différence. |
| | | Invité / Invité Mar 22 Nov 2022 - 9:44 | |
| Oui, Yaëlle en parlait dans l'itinéraire de Charliie je crois. |
| | Nombre de messages : 87 Âge : 41 Date d'inscription : 04/07/2020 | marie-do / Pippin le Bref Mer 23 Nov 2022 - 11:54 | |
| Il paraît que dépasser les 1000 ventes ( papier) c'est déjà très bien. D'après Stoni 90% des livres se vendent à moins de 1000 exemplaires. Après tout dépend de la taille de la ME et du 1er tirage, il n'y a sans doute pas les mêmes objectifs initiaux si le livre se trouve chez un mastodonte de l'édition ou dans une ME plus confidentielle. Plus de 5000 ventes, c'est un best-seller Moi aussi cela me paraissait extrêmement peu. Mais il faut voir que quelques titres tirent les chiffres vers le haut. Les titres qui dépassent les milliers ou les dizaines de milliers d'exemplaires sont très rares sur l'ensemble des livres publiés chaque jour ! Je crois que tout est fonction de trois critères minimaux et que les livres qui tirent leur épingle du jeu ont une sorte d'alignement favorable sur les 3 en même temps : -la présence en librairie. Et encore plus sa mise en avant par les libraires. Si le livre est au fond du magasin sans visibilité, ça n'avance pas à grand chose. Donc les livres lus et suffisamment aimés par les libraires pour qu'ils les poussent, ce qui est très loin d'être évident vu le nombre de publication. -la presse ++ C'est clair que sans des articles de presse radio/télé/papier avec relais sur les réseaux soçiaux, c'est compliqué pour un livre d'avoir une visibilité. -le bouche à oreille, démultiplié par les deux critères précédents. (les salons et tout ça, les dédicaces ça fait vendre quelques livres mais ce n'est pas cela qui donne une vraie impulsion à un livre si le reste n'est pas présent) A partir de là, je pense qu'un livre qui démarre vraiment bien entre dans un cercle vertueux où on entend parler de lui et ça fait boule de neige. Et c'est évidemment extrêmement rare. Encore plus rare si c'est un livre d'un auteur inconnu. Je pense à Anthony Passeron avec "Les enfants endormis" chez Globe : 1er livre et ça cartonne. Mais je pense qu'il y a beaucoup d'éléments non maitrisables, même les éditeurs ne savent pas toujours dire comment un livre a fonctionné alors qu'ils ne s'y attendaient pas forcément ou inversement un livre auquel ils croyaient qui n'a pas trop marché. |
| | Nombre de messages : 559 Âge : 124 Localisation : Paris Pensée du jour : tout, c'est mieux que rien. Date d'inscription : 26/02/2019 | Bactérie / Gloire de son pair Mer 23 Nov 2022 - 23:59 | |
| Je découvre ce post, super intéressant en effet. Merci pour toutes ces infos !
Je viens apporter ma petite contribution en ce qui concerne la différence entre les ventes papier et les ventes numériques.
Un livre papier a un prix unique. Ce prix dépend souvent de la taille du livre, et varie, disons, entre 12 euros et 25 euros. Le prix est imprimé sur la couverture. On ne peut pas le faire changer sans faire une nouvelle édition. Donc, en règle générale, le livre papier a un prix fixe, assez élevé. Quand un éditeur diffuse un livre en librairie, il faut qu'il paie 1) pour faire imprimer les livres 2) pour que les représentants du diffuseur aillent parler du livre aux libraires et 3) pour que les camions du distributeur livrent les livres aux libraires. Ensuite, les libraires ont la possibilité de lui renvoyer le livre, s'ils ne sont pas arrivés à le vendre, et l'éditeur doit les rembourser. On voit qu'il y a pas mal d'argent en jeu, et de l'argent que l'éditeur doit sortir de sa poche.
Un livre numérique, par contre, ne coûte quasiment rien à l'éditeur. Le mettre en vente sur toutes les plateformes ne lui coûte pratiquement rien non plus (à part bien sûr les 30% qu'il donne aux librairies en ligne, et les 10% qu'il donne au distributeur numérique - je prends le cas d'Immatériel -). Et, énorme différence, l'éditeur peut faire varier le prix du livre très facilement. Il peut donc faire des "promos", et à cette occasion le prix des livres peut descendre extrêmement bas, jusqu'à 1,99 €, voire 99 centimes. Du coup, 1000 ventes d'un livre papier ou 1000 ventes d'un livre numérique, ça ne correspond pas du tout au même chiffre d'affaires. Ce qui explique qu'on distingue les 2. Je pense que dans les chiffres qui ont été cités, certains "gros" éditeurs parlaient surtout de leurs chiffres papier, et certains "petits" éditeurs mélangeaient les deux, voire ne parlaient que de livres numériques. Le nombre de lecteurs peut être presque le même, mais le chiffre d'affaires, lui, est très différent. Et l'argent payé par les lecteurs aussi. |
| | | Invité / Invité Jeu 24 Nov 2022 - 10:38 | |
| - Bactérie a écrit:
- Du coup, 1000 ventes d'un livre papier ou 1000 ventes d'un livre numérique, ça ne correspond pas du tout au même chiffre d'affaires.
Ce qui explique qu'on distingue les 2. Très intéressant ! Merci beaucoup pour cette explication ! |
| | Nombre de messages : 1043 Âge : 44 Localisation : Lens Pensée du jour : Ce canard est trop lourd ou corrompu Date d'inscription : 30/09/2014 | fabiend / Effleure du mal Jeu 24 Nov 2022 - 12:20 | |
| Attention avec les chiffres donnés par Stoni quand même, ils datent d'il y a plus de 10 ans, l'industrie a beaucoup évolué depuis, et pas dans le sens d'une augmentation des ventes moyennes. |
| | Nombre de messages : 559 Âge : 124 Localisation : Paris Pensée du jour : tout, c'est mieux que rien. Date d'inscription : 26/02/2019 | Bactérie / Gloire de son pair Ven 25 Nov 2022 - 0:52 | |
| - Enirtourenef a écrit:
- Très intéressant ! Merci beaucoup pour cette explication !
avec plaisir ENIRTOURENEF Je ne connaissais rien au numérique il y a 2 ans. Mais depuis que j'ai croisé la route des éditions d'Avallon, j'ai appris plein de choses. Comme beaucoup de petits éditeurs, ils font la plus grosse partie de leur CA en numérique, et la plus grosse partie des ventes numériques est faite à l'occasion de promos. Après, une fois qu'un livre s'est bien vendu en promo, il se met à se vendre un peu au prix fort. Pour l'auteur, selon ce qu'il a négocié comme pourcentage de droits sur le numérique, ça peut devenir plus avantageux de vendre un ebook au prix fort que de vendre un livre papier , vu que sur le livre papier, on est déjà très content quand on a 10%, alors qu'en numérique, comme il y a bien moins de frais pour sortir un livre, on peut négocier bien plus. Mais je m'éloigne du sujet alors j'arrête |
| | Nombre de messages : 2858 Âge : 40 Localisation : Antichambre de Louis XIV Pensée du jour : CI-GÎT TENGAAR QUI SUCCOMBA À UNE SURDOSE DE FANFICTION Elle ne l'a pas volé, on l'avait prévenue, déjà que la fantasy c'est pas de la littérature, alors la FF, bon... enfin, c'est triste quand même Date d'inscription : 21/04/2017 | Tengaar / (de Dunkerque) Lun 28 Nov 2022 - 0:05 | |
| Je viens de tomber sur cette carte, je ne savais pas trop où la mettre mais je me suis dit que ça pouvait intéresser les gens de ce topic. |
| | Nombre de messages : 1544 Âge : 31 Date d'inscription : 25/01/2021 | Page de Bâtons / Roland curieux Jeu 1 Déc 2022 - 13:03 | |
| Merci à tous pour les autres chiffres, notamment anglo-saxons (et oui j'avais vu passer le "debunk", j'ai cru comprendre que la médiane serait plutôt aux alentours de 5000 exemplaires chez eux). Et merci Tengaar pour la carte Sur le sujet des ventes anglo-saxonnes, je suis tombée sur le témoignage d'un auteur de SFFF UK/US qui partageait ses chiffres, et je me suis dit que ça peut être intéressant : - VF traduite avec DeepL:
Je suis d'accord avec tous ceux qui disent qu'essayer de déterminer un " objectif " de vente ne fera que vous rendre fou. En fin de compte, vous n'avez le contrôle que sur l'écriture, donc c'est la chose #1 sur laquelle vous devez vous concentrer.
Cela étant dit, je suis publié depuis 2016, et il m'a honnêtement fallu tout ce temps pour même avoir une bonne idée de ce à quoi ressemble mon paysage de ventes et s'il est "bon" ou "mauvais". (Alerte spoiler : c'est toujours relatif.) MAIS j'ai toujours apprécié quand d'autres auteurs sont honnêtes sur leurs chiffres avec moi (et ce n'est pas quelque chose que j'attendrais jamais de quelqu'un, puisque les finances sont très privées pour beaucoup de gens). Je vais donc vous donner quelques chiffres concrets.
Mon premier livre YA a reçu une avance de 25 000 $ d'un éditeur de taille moyenne. Il s'agissait d'un titre de milieu de liste qui a bénéficié de plus de marketing que d'autres, et de moins que d'autres. Il s'est vendu près de 7k reliés et 400 ebooks au premier trimestre. Maintenant, 6 ans plus tard, je suis assis à peu près le même 7k total reliés, mais 1k ebooks. Il manque environ 9 000 $ à ce livre pour être rentable (et il ne le sera probablement jamais, à moins d'un miracle quelconque). Mon deuxième livre YA était une option avec le même éditeur, $25k avance. Une autre liste moyenne. Ils ont dépensé tout le budget marketing pour m'envoyer à différents festivals/conventions, ce qui était cool, mais il n'y a eu pratiquement aucun autre marketing. Je ne peux pas trouver mon relevé de redevances du premier trimestre pour celui-ci, mais 5 ans plus tard, il est assis à environ 5,7k reliés, 2k brochés, et 900 ebook. S'il vous plaît ne me demandez pas comment le calcul fonctionne ici, mais celui-ci est environ 11k court de gagner, et encore une fois, probablement jamais.
Les chiffres de vente de ces deux premiers livres sont pratiquement au point mort.
Mon troisième YA a été acquis récemment par un Big 5, date de publication 2021. Avance de 17,5k dollars. Le marketing américain (et donc les ventes) a été catastrophique, mais l'éditeur britannique a donné une bonne impulsion. Il a été rentabilisé dès la première année avec environ 5,2k exemplaires vendus (États-Unis et Royaume-Uni). Je ne sais vraiment pas à quoi ressembleront les chiffres de vente à l'avenir pour celui-ci. Mon contrat prévoyait une prime de 5 000 dollars si je remboursais mon a-valoir la première année, il est donc possible qu'ils investissent un peu plus dans le marketing pour essayer de récupérer cette prime, mais je ne sais vraiment pas comment cela fonctionne de leur côté. Je suis juste heureux d'avoir de l'argent en plus, lol.
Je n'ai pas encore écrit un autre YA, donc je ne sais pas comment ces chiffres de vente affecteront les soumissions futures, que ce soit de manière positive, négative ou neutre. Dans l'ensemble, je pense que je suis un midlister assez solide ? Il y a des auteurs qui vendent beaucoup mieux et d'autres qui vendent beaucoup moins bien. J'ai vendu mes deux premiers romans pour adultes à un Big Five [l'un des 5 gros éditeurs du marché anglophone] avec une avance à 6 chiffres, donc au moins je ne dois pas avoir l'air d'un investissement TERRIBLE.
Encore une fois, je partage ces chiffres parce que je pense qu'il est parfois agréable de voir des données concrètes (même s'il ne s'agit que d'un seul point de données). Parfois, le flou de l'édition peut me rendre fou ! Mais aussi, en fin de compte, tous les chiffres sont relatifs et ne reflètent pas nécessairement votre "succès" actuel ou futur. J'espère donc que vous garderez cela à l'esprit.
- VO anglais:
I agree with everyone who is saying that trying to figure out a sales “target” will only drive you bonkers. At the end of the day, you only have control over the writing, so that’s the #1 thing to focus on.
That being said, I have been published since 2016, and it has honestly taken me this long to even get a good handle on what my sales landscape looks like and whether it’s “good” or “bad.” (Spoiler alert: it’s always relative.) BUT I have always appreciated when other authors are honest about their numbers with me (and it’s not something I’d ever expect from someone, since finances are very private to many people). So I will give you some hard-ish numbers.
My first YA book was a $25k advance with a midsize publisher. It was a midlist title that got more marketing than some, less than others. It sold close to 7k HC and 400 ebooks in the first quarter. Now, 6 years later, I’m sitting at basically the same 7k total HC, but 1k ebooks. This book is about $9k short of earning out (and probably never will barring some kind of miracle). My second YA book was an option with the same publisher, $25k advance. Another midlist. They spent the entire marketing budget sending me to different festivals/conventions, which was cool, but there was basically no other marketing involved. I can’t find my first quarter royalty statement for this one, but 5 years later it is sitting at about 5.7k HC, 2k PB, and 900 ebook. Please do not ask me how the math works here but this one is about 11k short of earning out, and again, probably never will.
The sales numbers for those first two books have basically stalled out.
My third YA was with a recent Big 5 acquisition, pub date 2021. $17.5k advance. The US marketing (and therefore sales) was abysmal but the UK publisher gave it a pretty good push. It earned out in the first year with around 5.2k copies sold (US & UK). I really don’t know what the sales numbers will look like going forward for this one. My contract stipulated a $5k bonus advance if I earned out in the first year, so it’s possible they will put a little more into marketing to try to recoup that bonus, but I genuinely don’t know how it works on their end. I’m just happy for the extra cash lol.
I haven’t written another YA yet, so I don’t know how these sales number will affect future submissions—whether positively, negatively, or neutral. Overall I think I’m a pretty solid midlister? There are authors who sell much better and there are authors who sell much worse. I did sell my first two adult novels to a Big Five with a low 6-figure advance so at the very least I must not seem like a TERRIBLE investment.
Again, I’m sharing these numbers because I do think it’s nice sometimes to see actual hard data (even if it’s just one data point). Sometimes the vagueness in publishing can drive me insane!! But also, at the end of the day, all the numbers are relative and don’t necessarily speak to how “successful” you are now or will be in the future. So I hope you keep that in mind.
Donc voilà, avec un éditeur de taille moyenne, il oscille entre 5k et 10k. Ça me parait logique que leurs chiffres "moyens" soient meilleurs que les notre (le marché étant littéralement 10 fois plus gros, avec l'obstacle supplémentaire chez nous que beaucoup des bonnes ventes en SFFF en France soient justement des traductions anglo-saxonnes), mais je trouve aussi que ça illustre que de faire 5k en France c'est vraiment très très bon, puisque ça se rapproche de l'auteur "moyen" anglophone. (Bon par contre ça fait mal de voir 25k dollars d'a-valoir pour 5k d'exemplaires vendus, je pense que nous en sommes très loin ici ) - Lili a écrit:
- Pour moi, dans le domaine de l'imaginaire, les gros succès ce sont les romans des auteurs comme Victor Dixen. Et, de source éditoriale, ce sont plutôt des ventes à cinq chiffres. En comparaison, mon petit Parfum de l'impératrice a atteint les 4 chiffres mais je ne pense vraiment pas que ça soit exceptionnel pour du YA dans une moyenne/grande maison distribuée en librairie.
Après j'avais justement exclu des gros noms comme Dixen ou Dabos, car forcément ce sont des "exceptions", et atteindre ces niveaux de vente est du domaine de l'imprédictible total haha. L'impression que j'ai en regardant tous ces chiffres de vente, c'est que si tu as fait 4 chiffres c'est déjà vachement bien - mais ce serait intéressant si tu avais des infos sur tes collègues de la ME. Par exemple j'ai pas mal vu passer ton titre sur Bookstagram, mais beaucoup moins ceux d'autres auteurs. Peut-être que tu as bien marché en comparaison ? (ou peut-être que c'est une vente "moyenne", mais ça serait intéressant de savoir ^^). - Bactérie a écrit:
- Du coup, 1000 ventes d'un livre papier ou 1000 ventes d'un livre numérique, ça ne correspond pas du tout au même chiffre d'affaires.
Ce qui explique qu'on distingue les 2. C'est intéressant de voir l'aspect "comptable" de cette séparation, merci beaucoup Bactérie ! Après je pense quand même que dans pas mal de contexte "marketing", la ME a intérêt à confondre les deux pour montrer justement le "succès", même si en interne ou dans d'autres contextes ils seront séparés. Quand on annonce "x milliers d'exemplaires vendus !", je serais étonnée que ce ne soit pas l'ensemble des exemplaires. Mais ça dépend peut-être du contexte de la communication ^^ (dans quel cadre, à qui, etc.) |
| | Nombre de messages : 1491 Âge : 41 Date d'inscription : 13/02/2018 | Emma Sages / Roland curieux Jeu 1 Déc 2022 - 23:23 | |
| | Nombre de messages : 14 Âge : 28 Localisation : Marseille Date d'inscription : 09/01/2021 | Clo Emvé / Homme invisible Dim 4 Déc 2022 - 14:53 | |
| - Page de Bâtons a écrit:
Aucune idée de la proportion librairie/ebook qu’elles ont… idem pour les ME plus petites et non diffusées. Même si oui j’imagine qu’une ME diffusée va plus vendre en librairie qu’une ME non diffusée, mais quoique… Tiphs il me semble avait épuisé son premier tirage à 500 exemplaires papier en précommande, donc quand même une bonne proportion de papier. Il y a aussi peut-être une proportion différente en SFFF qu’en Romance (très numérique) ou en Blanche (très papier) par ex. Aussi les réseaux bookstagram et booktok adorent les belles versions papier, donc ça peut jouer en faveur du papier pour les ME non diffusées.
Enfin là on rentre dans le domaine de la pure spéculation.
J’espère qu’on aura un jour des données plus précises. Merci d’avoir regardé le SNE Enir mais ouais ça paraît très large et pas super précis ? Bonjour, je reviens un peu sur ce point car j'ai travaillé dans plusieurs ME de petite taille et très moyennement diffusées, avec l'une notamment spécialisée en SFFF. Je ne peux évidemment pas parler aux noms de toutes les maisons d'édition, mais dans celles où j'étais, la vente d'e-books était un chiffre marginal (peut-être 1 à 2% des ventes par titre), à part la romance qui elle part plutôt bien en livre numérique. Je pense que le lectorat n'est pas le même, de ce que j'ai vu les lecteurs SFFF aiment le livre papier alors que les lecteurs de romance sont juste attachés au contenu. Bref il ne s'agit là que de mon expérience personnelle dans le milieu éditorial, mais ça donne un petit aperçu du terrain A noter aussi que de ce que j'ai aussi pu constater, les ME essayaient de booster leurs ventes numériques, non pas pour une question de revenus (les e-books ne rapportent pas grand-chose en soi) mais pour se faire connaître dans d'autres canaux de ventes et élargir leur réseau. |
| | Nombre de messages : 1043 Âge : 44 Localisation : Lens Pensée du jour : Ce canard est trop lourd ou corrompu Date d'inscription : 30/09/2014 | fabiend / Effleure du mal Dim 4 Déc 2022 - 16:36 | |
| - Citation :
- les ME essayaient de booster leurs ventes numériques
Quand je vois les prix encore délirants pratiqués par les maisons d'édition françaises, je me permets d'en douter. Les ME ont tout fait pour limiter le développement du numérique en France avec leur politique de prix élevés, c'est sans doute un peu tard maintenant pour renverser la vapeur, et ça ne correspond pas trop à la politique tarifaire que je constate encore aujourd'hui. |
| | Nombre de messages : 138 Âge : 44 Date d'inscription : 19/09/2022 | KathyCat / Barge de Radetzky Dim 4 Déc 2022 - 17:25 | |
| - fabiend a écrit:
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- Citation :
- les ME essayaient de booster leurs ventes numériques
Quand je vois les prix encore délirants pratiqués par les maisons d'édition françaises, je me permets d'en douter. Les ME ont tout fait pour limiter le développement du numérique en France avec leur politique de prix élevés, c'est sans doute un peu tard maintenant pour renverser la vapeur, et ça ne correspond pas trop à la politique tarifaire que je constate encore aujourd'hui. C'est clair... Certains ebooks sont presque vendus au prix du papier, et je pense que c'est une volonté de rester sur un lectorat de librairie. Aucune idée des motivations, tout me vient, du "les gens achèteront le papier, du coup, ce qui rapporte plus (?)" à la question de l'image de marque (un peu comme les enseignes de vêtements qui ne font pas au delà de la taille 40 parce qu'ils veulent voir leurs vêtements uniquement sur des corps dans la norme). Pour être dans une petite ME plutôt moyenne et qui grandit bien qui fait bcp de fantasy / UF, au contraire, le gros de leurs ventes se fait en numérique, même s'ils font un max d'évènements pour aller à la rencontre des lecteurs et maximiser leurs ventes en papier. Mais c'est parce qu'ils n'étaient pas encore en librairie (ça va changer sous peu). Peut-être qu'au contraire ils vont préférer, vu l'investissement que ça représente, trouver une solution pour pousser à l'achat en librairie. Auquel cas, j'imagine que la meilleure solution serait justement de gonfler le prix de l'ebook... |
| | Nombre de messages : 14 Âge : 28 Localisation : Marseille Date d'inscription : 09/01/2021 | Clo Emvé / Homme invisible Dim 4 Déc 2022 - 17:32 | |
| - fabiend a écrit:
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- Citation :
- les ME essayaient de booster leurs ventes numériques
Quand je vois les prix encore délirants pratiqués par les maisons d'édition françaises, je me permets d'en douter. Les ME ont tout fait pour limiter le développement du numérique en France avec leur politique de prix élevés, c'est sans doute un peu tard maintenant pour renverser la vapeur, et ça ne correspond pas trop à la politique tarifaire que je constate encore aujourd'hui. Je parle seulement de ME dans lesquelles j'ai travaillées, cela ne représente pas l'intégralité de ce qui se passe en France. Il s'agissait de ME de petite taille, avec une diffusion-distribution limitée (dans le cas de la ME spécialisée SFFF, elle assure elle-même sa diffusion-distribution via les réseaux sociaux, son site internet et les salons). En tout cas elles essayaient (et à ma connaissance, essayent toujours) de s'intégrer un minimum dans le marché numérique pour toucher un lectorat plus large. |
| | Nombre de messages : 1544 Âge : 31 Date d'inscription : 25/01/2021 | Page de Bâtons / Roland curieux Ven 13 Jan 2023 - 0:19 | |
| Je rajoute à ce sujet les infos toutes fraîches venant du bilan des éditions Argyll en 2022 (maison d’édition de SFFF Adulte distribuée et diffusée en librairie, et reconnue malgré sa jeunesse du fait de la notoriété des fondateurs) : - Citation :
- Quoi qu’il en soit, nous sommes globalement satisfaits de notre année éditoriale 2022 que nous avions lancée avec Robert Sheckley et son recueil Le Temps des retrouvailles (ventes très modestes, mais grosse fierté) et achevée par deux beaux succès, d’abord Un pays de fantômes de Margaret Killjoy qui a franchi la barre des 2000 exemplaires vendus et Eutopia de Camille Leboulanger, une utopie majeure qui démarre sur les chapeaux-de-roue. Comme d’habitude, ce sont les libraires et les blogueurs qui nous suivent le plus, un grand merci à eux.
(…)
En mars, nous rééditons un de nos « hits », Comment écrire de la fiction ? de Lionel Davoust, épuisé depuis plusieurs mois. Avec un prix de lancement à 10 €, pour fêter les 2300 exemplaires écoulés de cet essai. Encore une fois, 2000 exemplaires est considéré comme un succès. J’ai bien l’impression que ce sont à peu près les chiffres en imaginaire adulte au moins (chiffres similaires à Critic et Albin Michel cités précédemment, et pas loin de Mnémos mentionné aussi plus haut). Bref, je reste à cette conclusion de : en imaginaire, atteindre les 4 chiffres c’est déjà très très cool (en dehors des succès « exceptionnels »). (Source.) |
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