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| Raconter le passé du personnage principal dès le début ? | |
| | Nombre de messages : 8 Âge : 20 Date d'inscription : 25/09/2022 | Uneecrivaineintroverti / Magicien d'Oz Dim 25 Sep 2022 - 13:55 | |
| Bonjour à vous,
C’est la première fois que je me connecte ici, (je ne sais pas si c’est le bon endroit du forum pour demander ça, mais je m’y tente) mais voilà, j’aurais une question par rapport à mon roman.
Est-ce possible de commencer un roman, sans directement révéler le passé du personnage principal, car c’est là que toute l’intrigue réside ?
Je m’explique un peu plus en détail pour que vous puissiez mieux comprendre :
A est le personnage principal. Il a rencontré B dans le passé et lui a sauvé la vie, mais ce dernier lui a donné une fausse identité. 8 ans plus tard, A doit combattre B en s’infiltrant dans « son monde ». B est le seul à l’avoir reconnue, mais il ne dis rien.
Si je fais un flashback du passer de A, ou que j’explique seulement d’où il viens des le début, je pense que les lecteurs devineront directement qui est B, et il n’y aura plus d’intrigue.
Alors que dois-je faire ?
Merci d’avance de vos réponse ! |
| | Nombre de messages : 7676 Âge : 36 Date d'inscription : 10/04/2008 | Flora / Serial Constance killer Dim 25 Sep 2022 - 14:02 | |
| Tu n'es pas obligée de tout raconter tout de suite, mais tu ne pourras pas attendre les dernières pages du roman pour balancer un super twist type "en fait, A et B se connaissaient depuis le début, surprise" : tu dois 'préparer' cette révélation, mettre des indices, des éléments qui permettent de comprendre ce qui se passe et quels sont les enjeux. C'est un peu frustrant si le lecteur comprend trop vite et qu'il n'y a pas de surprise, mais de mon côté, quand on me sort des éléments du chapeau sans les préparer, je me sens trahie |
| | Nombre de messages : 8 Âge : 20 Date d'inscription : 25/09/2022 | Uneecrivaineintroverti / Magicien d'Oz Dim 25 Sep 2022 - 14:05 | |
| - Flora a écrit:
- Tu n'es pas obligée de tout raconter tout de suite, mais tu ne pourras pas attendre les dernières pages du roman pour balancer un super twist type "en fait, A et B se connaissaient depuis le début, surprise" : tu dois 'préparer' cette révélation, mettre des indices, des éléments qui permettent de comprendre ce qui se passe et quels sont les enjeux.
C'est un peu frustrant si le lecteur comprend trop vite et qu'il n'y a pas de surprise, mais de mon côté, quand on me sort des éléments du chapeau sans les préparer, je me sens trahie Oui évidemment je comptais faire des indices et amener le lecteurs sur une pistes au fur et à mesure de l’histoire pour qu’il se fassent son hypothèse. Mais donc ce n’est pas gênant de ne pas savoir d’où vient le personnage principal ? Dès le début je veux dire. |
| | Nombre de messages : 7676 Âge : 36 Date d'inscription : 10/04/2008 | Flora / Serial Constance killer Dim 25 Sep 2022 - 14:10 | |
| Non, et je connais d'ailleurs peu de livres où c'est le cas. On n'a pas de longs exposés de plusieurs pages pour nous expliquer où le personnage est né, qui sont ses amis, ce qu'il a fait avant, etc. On le découvre au fur et à mesure. |
| | Nombre de messages : 2610 Âge : 125 Date d'inscription : 08/04/2019 | Leasaurus Rex / Terrible terreur Dim 25 Sep 2022 - 14:11 | |
| - Uneecrivaineintroverti a écrit:
- Mais donc ce n’est pas gênant de ne pas savoir d’où vient le personnage principal ? Dès le début je veux dire.
Non, tu peux faire un début qu'on appelle in media res, c'est-à-dire directement dans l'action ou dans l'histoire. Ça te permet de présenter ton monde et tes personnages grâce à leurs actions et pas à ce que tu diras d'eux. C'est souvent plus dynamique et plus immersif, car moins lourd qu'un gros pavé explicatif en introduction. |
| | Nombre de messages : 8 Âge : 20 Date d'inscription : 25/09/2022 | Uneecrivaineintroverti / Magicien d'Oz Dim 25 Sep 2022 - 14:13 | |
| - Leasaurus Rex a écrit:
- Uneecrivaineintroverti a écrit:
- Mais donc ce n’est pas gênant de ne pas savoir d’où vient le personnage principal ? Dès le début je veux dire.
Non, tu peux faire un début qu'on appelle in media res, c'est-à-dire directement dans l'action ou dans l'histoire. Ça te permet de présenter ton monde et tes personnages grâce à leurs actions et pas à ce que tu diras d'eux. C'est souvent plus dynamique et plus immersif, car moins lourd qu'un gros pavé explicatif en introduction. Oui ! Je commence toujours par ça, je trouve qu’on plonge plus facilement le lecteur dans l’histoire. Merci beaucoup de vos réponses ! |
| | | Invité / Invité Dim 25 Sep 2022 - 14:19 | |
| - Citation :
- Est-ce possible de commencer un roman, sans directement révéler le passé du personnage principal, car c’est là que toute l’intrigue réside ?
Huhuhu. J'adooooore les questions qui me permettent de citer Ayesha, d'Ange ! Donc oui, c'est possible. Il n'y a aucune règle de ce point de vue-là Dans Ayesha, on apprend relativement tardivement le passé d'Arekh. Après, il y a des lecteurs qui n'aiment pas ça et apprécient de savoir où on se trouve. Ça ne change rien à ta manière de faire, mais c'est toujours bien de le savoir quand on commence, je pense |
| | Nombre de messages : 8 Âge : 20 Date d'inscription : 25/09/2022 | Uneecrivaineintroverti / Magicien d'Oz Dim 25 Sep 2022 - 14:22 | |
| | Nombre de messages : 1066 Âge : 33 Localisation : 16 Date d'inscription : 15/07/2021 | Chimère / Constamment Fabulous Dim 25 Sep 2022 - 15:09 | |
| Pars du principe que tu fais ce que tu veux.
Il n'y a pas de règles sacrées dans la manière de raconter une histoire, du moment que ça reste cohérent (et encore...) J'ai même vu un roman écrit entièrement en mode "cancre de CE2" par rapport au contexte, c'était abominable à lire mais c'était une bonne idée.
Bref, ton livre, tes règles. Tu n'as pas de validation à attendre. |
| | Nombre de messages : 8 Âge : 20 Date d'inscription : 25/09/2022 | Uneecrivaineintroverti / Magicien d'Oz Dim 25 Sep 2022 - 15:11 | |
| - Chimère a écrit:
- Pars du principe que tu fais ce que tu veux.
Il n'y a pas de règles sacrées dans la manière de raconter une histoire, du moment que ça reste cohérent (et encore...) J'ai même vu un roman écrit entièrement en mode "cancre de CE2" par rapport au contexte, c'était abominable à lire mais c'était une bonne idée.
Bref, ton livre, tes règles. Tu n'as pas de validation à attendre. T’as raison, c’est vrai merci ! |
| | Nombre de messages : 5643 Âge : 124 Pensée du jour : Déifier des prunes. Date d'inscription : 12/12/2006 | Mokkimy / Maîtrise en tropes Dim 25 Sep 2022 - 15:46 | |
| Pense aussi à la question du point de vue. Qui raconte l'histoire ?
Il y a des choses que tu peux cacher facilement si tu emploies un point de vue externe, ou omniscient. Par contre, il est plus difficile de faire de faux mystères, c'est à dire avec un narrateur qui sait des trucs mais qui va les taire parce que le lecteur lui ne doit pas savoir. Si un narrateur point de vue interne doit mentir/cacher des trucs, il lui faut une bonne motivation pour que ça ne soit pas artificiel.
Dernière édition par Mokkimy le Dim 25 Sep 2022 - 17:12, édité 2 fois |
| | Nombre de messages : 655 Âge : 41 Date d'inscription : 04/04/2022 | Fred Dee / Hé ! Makarénine Dim 25 Sep 2022 - 15:56 | |
| Déjà plein de bons conseils donnés ici. Le seul que j'ajouterais c'est : les dialogues apportent souvent ce qu'on n'ose pas mettre dans la narration. Si semer les informations sur ton personnage mystérieux peut paraître un peu "lourdingue" (genre : lâcher au milieu d'une page un renseignement sur elle/lui parce qu'il faut que le lecteur sache avant de passer à la suite), les dialogues existent pour montrer justement les contradictions et les fêlures de tout être humain (ou humanoïde). Si tu ne sais pas où glisser les informations nécessaires, tu peux faire dire quelque chose à ton personnage (ça peut être un lapsus ou juste une façon de parler qui laisse deviner des choses sur ce qu'il est vraiment derrière les apparences) qui va mettre la puce à l'oreille du lecteur ou à son interlocuteur qui va commencer à vouloir le cuisiner pour en savoir plus. |
| | Nombre de messages : 8 Âge : 20 Date d'inscription : 25/09/2022 | Uneecrivaineintroverti / Magicien d'Oz Dim 25 Sep 2022 - 16:01 | |
| - Fred Dee a écrit:
- Déjà plein de bons conseils donnés ici.
Le seul que j'ajouterais c'est : les dialogues apportent souvent ce qu'on n'ose pas mettre dans la narration. Si semer les informations sur ton personnage mystérieux peut paraître un peu "lourdingue" (genre : lâcher au milieu d'une page un renseignement sur elle/lui parce qu'il faut que le lecteur sache avant de passer à la suite), les dialogues existent pour montrer justement les contradictions et les fêlures de tout être humain (ou humanoïde). Si tu ne sais pas où glisser les informations nécessaires, tu peux faire dire quelque chose à ton personnage (ça peut être un lapsus ou juste une façon de parler qui laisse deviner des choses sur ce qu'il est vraiment derrière les apparences) qui va mettre la puce à l'oreille du lecteur ou à son interlocuteur qui va commencer à vouloir le cuisiner pour en savoir plus. J’ai eu pas mal d’idées en lisant ton conseil, merci beaucoup !! |
| | Nombre de messages : 1043 Âge : 44 Localisation : Lens Pensée du jour : Ce canard est trop lourd ou corrompu Date d'inscription : 30/09/2014 | fabiend / Effleure du mal Lun 26 Sep 2022 - 0:26 | |
| - Mokkimy a écrit:
- Pense aussi à la question du point de vue. Qui raconte l'histoire ?
Il y a des choses que tu peux cacher facilement si tu emploies un point de vue externe, ou omniscient. Par contre, il est plus difficile de faire de faux mystères, c'est à dire avec un narrateur qui sait des trucs mais qui va les taire parce que le lecteur lui ne doit pas savoir. Si un narrateur point de vue interne doit mentir/cacher des trucs, il lui faut une bonne motivation pour que ça ne soit pas artificiel. C'est mon avis aussi. Attention, si c'est ton héros ou ton héroïne qui est le personnage point de vue, le lecteur n'aime pas en général que le personnage lui cache des choses. Parce que le lecteur tend à s'identifier au personnage point de vue. Donc ici, A (ton perso principal) déteste B, et A rencontre B, et on suit les pensées de A. Évidemment que A va penser en permanence "je déteste B parce que c'est mon pire ennemi depuis que..." Et si tu tournes autour du pot pour que A ne pense pas à tout ça, la personne qui lit va avoir du mal à s'identifier à A parce qu'elle va sentir qu'on lui cache des choses importantes. Tu pourrais donc prendre un point de vue externe, mais les points de vue complètement externes, neutres et objectifs, sans entrer dans la tête d'un personnage donc, sont très difficiles à maîtriser. Une façon de s'en sortir, c'est d'avoir un personnage secondaire comme point de vue, un compagnon de route de A, qui va se rendre compte qu'il y a des trucs pas nets entre A et B, mais qui ne comprendra pas vraiment pourquoi, et qui se posera la question tout au long de l'histoire. Et là, la personne qui lit n'aura pas de mal à s'identifier, puisqu'elle se dira elle aussi "mais c'est vrai ça, c'est bizarre, pourquoi les relations entre A et B sont si tendues ? Et pourquoi A élude la question quand on lui demande ?" |
| | Nombre de messages : 8 Âge : 20 Date d'inscription : 25/09/2022 | Uneecrivaineintroverti / Magicien d'Oz Lun 26 Sep 2022 - 0:28 | |
| - fabiend a écrit:
- Mokkimy a écrit:
- Pense aussi à la question du point de vue. Qui raconte l'histoire ?
Il y a des choses que tu peux cacher facilement si tu emploies un point de vue externe, ou omniscient. Par contre, il est plus difficile de faire de faux mystères, c'est à dire avec un narrateur qui sait des trucs mais qui va les taire parce que le lecteur lui ne doit pas savoir. Si un narrateur point de vue interne doit mentir/cacher des trucs, il lui faut une bonne motivation pour que ça ne soit pas artificiel. C'est mon avis aussi. Attention, si c'est ton héros ou ton héroïne qui est le personnage point de vue, le lecteur n'aime pas en général que le personnage lui cache des choses. Parce que le lecteur tend à s'identifier au personnage point de vue. Donc ici, A (ton perso principal) déteste B, et A rencontre B, et on suit les pensées de A. Évidemment que A va penser en permanence "je déteste B parce que c'est mon pire ennemi depuis que..." Et si tu tournes autour du pot pour que A ne pense pas à tout ça, la personne qui lit va avoir du mal à s'identifier à A parce qu'elle va sentir qu'on lui cache des choses importantes.
Tu pourrais donc prendre un point de vue externe, mais les points de vue complètement externes, neutres et objectifs, sans entrer dans la tête d'un personnage donc, sont très difficiles à maîtriser.
Une façon de s'en sortir, c'est d'avoir un personnage secondaire comme point de vue, un compagnon de route de A, qui va se rendre compte qu'il y a des trucs pas nets entre A et B, mais qui ne comprendra pas vraiment pourquoi, et qui se posera la question tout au long de l'histoire. Et là, la personne qui lit n'aura pas de mal à s'identifier, puisqu'elle se dira elle aussi "mais c'est vrai ça, c'est bizarre, pourquoi les relations entre A et B sont si tendues ? Et pourquoi A élude la question quand on lui demande ?"
Oh je pensais l’avoir dit, mais j’écris en point de vue omniscient donc oui je pense que ce sera plus facile de cacher |
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