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 [Univers] Comment ne pas s’éparpiller ?

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Sasha Dahanramsar
   
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Sasha Dahanramsar  /  Tapage au bout de la nuit


Salutations ! =)

J’ai fait des recherches dans la section Écritoire et le reste du forum : j’ai trouvé pas mal de sujets traitant de la construction d’un univers et de sa présentation au fil du roman, mais aucun traitant spécifiquement la question que je voudrais vous soumettre, je crée donc un nouveau sujet pour ne pas tout mélanger =)

Quand on crée un univers (notamment de fantasy), l’objectif est généralement de le rendre suffisamment riche et complexe, il me semble. On crée donc une carte, des races, des créatures, un système de magie, un système monétaire, un système politique, des métiers, des langues, des lieux, des religions… En tous cas, c’est ce que je fais, et je me retrouve avec un tas de fiches diverses sur mon univers avant d’écrire. Bien.
À ce moment, on se pose souvent la question de comment présenter l’univers dans le roman sans être lourd, sur la forme : un prologue ? Des descriptions ? Des dialogues ?

Ma question aujourd’hui est un peu différente et porte sur le fond : avant de savoir comment présenter les éléments, je voudrais savoir quels éléments présenter et inclure dans le roman.
Avec toutes mes fiches, je me retrouve souvent à vouloir tout mettre dans le roman. Or, parfois, ça fait vraiment beaucoup de choses, donc certains éléments se retrouvent seulement évoqués dans une unique scène, ce qui m’a été reproché en bêta-lecture.

Comment donc cibler les sujets à développer (pour éviter d’évoquer beaucoup de choses sans les approfondir) ?

Autrement dit, comment créer et surtout montrer un univers suffisamment riche (car si je ne sélectionne que les éléments de lore qui ont un rôle dans l’intrigue, je ne vais finalement utiliser qu’une toute petite partie de mon lore, et peut-être n’arriverai-je pas à montrer au lectorat la profondeur de l’univers !) sans pour autant passer le roman à saupoudrer des trucs qu’on a finalement un peu de mal à relier à l’intrigue principale (et qui tombent un peu comme des cheveux sur la soupe) ?

À vos suggestions ! =)
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Jimilie Croquette
   
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Jimilie Croquette  /  De l'Importance d'être Constamment Là


Moi je pense qu'il faut prendre le sujet dans l'autre sens.
L'encyclopédie du monde, tout le monde s'en fout. personne n'a besoin ni envie de lire 300 pages sur l'histoire de la rivalité entre les duchmol et les zurgluk.

Ce qu'il te faut, c'est une bonne intrigue.
Si tu as une bonne intrigue, les éléments d'univers suivront.
Qu'est-ce que la rivalité entre duchmol et zurgluk apporte ? Une course à l'armement ? Des accords de commerce ? Une discrimination des uns envers les autres ? Et dans ce cas, comment est-ce que ça impacte ton intrigue, par exemple ton héroïne Zébuline, l'apprentie sage-femme née Zurgluk, qui fait face à une chute terrifiante de la natalité et qui va découvrir qu'en fait, un groupe d'extrémistes supprémcistes Duchmol ont empoisonné les sources du fleuve qui alimente la province Zurgluk.

Ton roman, c'est Zébuline, sa quête et son évolution personnelle, les rebondissements et tout et tout.
La rivalité ancestrale des deux ethnies, elle doit se lire à travers les pérégrinations de Zébuline.
C'est le principe du SHOW, DON'T TELL.

Donc moi je pense qu'un bon écrivain ne devrait RIEN avoir à expliquer en terme de world building. Tout le puzzle va prendre sens et prendre place autour de l'intrigue. Et de fait, rien ne sera superflu.
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Tsume
   
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Tsume  /  Pour qui sonne Lestat


Entièrement d’accord, mais ce n'est pas évident quand on s'attelle à la création d'un nouveau monde, on est toujours bien trop enthousiaste!
Le conseil que je peux te donner c'est: tes persos vivent dans ce monde depuis le début, tu dois faire comme si c’était le cas pour nous aussi. Si pour eux il est normal de voir des dragons il ne faut pas que tu les fasses expliquer en quoi ça consiste. fais intervenir un voyageur, par exemple. Les langues? Un type baragouine et ton perso n'y comprend rien...

La religion, la politique, la magie: pareil. Parle d'un événement que ton perso aime ou déteste: se rendre au temple, écrire une doléance au roi...

Après tu n'es pas obligé de tout fabriquer. Les éléments que tu inclus, c'est ce qui est important pour tes persos. Les dragons, c'est banal? Ne parle pas de ça. Parle de la bouse qui gêne pour être propre lorsqu'il faut se présenter devant le roi. Parle du prix des rutabagas qui flambe. Parle des voyageurs qui boivent toute la bière et de Zébuline qui veut leur casser la tête, parce que Zébuline elle aime la bière et c'est rare.

Dans mon roman, il n'y a aucune explication (enfin j’espère). pas de système monétaire, je ne parle pas des croyances, ni de la politique. Parce que mes persos s'en fichent. Vite fait, il y a une statue ici et là, qu'on remarque parce que quelqu’un les a cassées. Le commerce? le héros manque de se faire arnaquer parce qu'il est dans un pays qu'il ne connait pas.

Franchement, la profondeur de l’univers en tant que lecteur, on s'en fout. Je pensais ça aussi au début et en relisant mon propre texte, ça me gavait. Ton roman ne doit pas être riche et complexe, mais passionnant.

Laisse tomber tous ces trucs à l'ancienne. Elopez a raison, tu prends le truc à l'envers. écrit ton histoire d'abord tu te perdras avec tes fiches après :p
 
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Uraeus a écrit:
À ce moment, on se pose souvent la question de comment présenter l’univers dans le roman sans être lourd, sur la forme : un prologue ? Des descriptions ? Des dialogues ?
Ma réponse tient en un nom : Robin Hobb.
Son univers est hyper développé et elle ne le "présente" jamais. Tout est inclus dans la manière dont les personnages interagissent et aux difficultés (sociales parfois) auxquelles ils sont confrontés.

Uraeus a écrit:
je voudrais savoir quels éléments présenter et inclure dans le roman.
Robin Hobb.
Elle mentionne plein de trucs historiques, sociétaux, sociaux, géographiques, politiques, religieux, etc. quand elle en a besoin. Le loooong exposé pour dire "ça c'est comme ça", oublie : inclus (dans un dialogue, une réflexion, une anecdote apparemment inutile…) ce que l'on a besoin de savoir pour comprendre les ressorts de tes personnages et de l'histoire.
 
Chimère
   
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Chimère  /  Constamment Fabulous


Je suis d'accord avec ce qui a été dit plus haut.
Je rajouterai qu'on peut toujours tout faire rentrer dans un livre, du moment que ça sert. Chaque scène doit avoir une importance, je les visualise comme une pile de dominos en chute, chaque nouvelle pièce en entraînant une autre.
Tu peux glisser une quantité d'informations non négligeable par de simples interactions / actions, plutôt que de fatiguer le lecteur avec des scènes d'exposition qui n'en finissent pas. Les dialogues peuvent aussi distiller beaucoup de connaissances, en quelques lignes.

Sinon, tu as une technique que j'ai bien aimé dans la saga Les Salauds Gentilshommes (de Scott Lynch) ; l'action des romans se situe dans le présent des personnages, mais quelques chapitres courts font office d'interlude et se situent dans le passé des protagonistes, ou bien sont uniquement centrés sur la ville actuellement dépeinte dans l'histoire ; ce sont des entractes passionnants qui solidifient le lore, servent aussi l'intrigue, et éclairent sur le background des héros. C'est idéal quand on veut s'étendre un peu plus sur le monde créé, mais toujours avec légèreté et habileté.
(Je conseille fortement cette saga fantasy d'ailleurs, pas finie au demeurant, c'est la meilleure que j'aie jamais lue)

Il y a aussi l'astuce du novice ; si ton protagoniste connaît mal (ou pas du tout) le monde qui l'entoure (parce qu'il était ermite, dans le coma, coincé dans un donjon, élevé par des tamanoirs, qu'est-ce que j'en sais), tu peux instruire le lecteur par son truchement ; le public apprend en même temps que le protagoniste, et ça passe crème. C'est quelque chose de beaucoup utilisé, mais qui fonctionne toujours.

En gros, en fantasy, il faut éviter les monologues et les "regardez tout ce que j'ai créé" ! Si tu assommes le lecteur dès le début, non seulement cela va l'ennuyer, mais en plus il ne va pas retenir la moitié des infos utiles. Je m'étais fait chier comme pas possible avec Jaworski et son gagner la guerre, par exemple.

Pour finir, dans tout ce que tu as cité : "une carte, des races, des créatures, un système de magie, un système monétaire, un système politique, des métiers, des langues, des lieux, des religions", tout ne va pas obligatoirement servir. J'appelle ça la liste des fournitures Fantasy, et je ne sais pas pour vous, mais j'ai toujours acheté des trucs qui ne m'ont servi à rien sur ma liste, quand j'étais scolarisée ; on croit toujours qu'on aura besoin de tout, et en fait, non. Ou en quantité infinitésimale.
J'ai lu des romans de fantasy sans religion, sans créatures, sans système de magie, sans système politique développé, ect. Cela dépend avant tout de ton intrigue ; ne te force pas à embarquer le "Fantasy starter pack" si tu n'as besoin que de la moitié, du tiers...
 
Profsamedi
   
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Profsamedi  /  Didon de la farce


Bonjour Uraeus Zahato

Je me retrouve très souvent dans les sages conseils de Chimère (non, je ne fais pas le lèche-bottes ! [rire]).

Chimère a écrit:
…/...
Je rajouterai qu’on peut toujours tout faire rentrer dans un livre, du moment que ça sert . Chaque scène doit avoir une importance,… /...

Je n’ai pas la grande culture littéraire de tous les autres, n’étant qu’un piètre lecteur. Aussi, je ne pourrai pas te citer de grands auteurs. Cependant, pour poursuivre la citation ci-dessus, je dirais que lorsque tu écris quelque chose dans ton roman, il y a quelques questions que tu dois toujours avoir en tête :
"Est-ce que ce que je suis en train d’écrire :
— Sert l’intrigue ?
— Participe à l’indispensable compréhension de l’aventure ?
— Est réellement pertinent ?
— Et surtout ; si je le supprime, est-ce que ça change vraiment quelque chose ? "

Si tu réponds "non" à l’une de ces questions, alors, ne l’écris pas.

Dans ce que tu dis, je vois que tu as beaucoup travaillé sur la structure d’un univers complexe, et que, c’est certainement justifié, tu en es très fier, et tu as raison de l’être.

Mais si ton roman n’a pas pour objectif de décrire cet univers complexe, comme de la politique fiction, ne te sers que de ce dont tu as besoin pour servir l’aventure. Et laisse tomber le reste.

Bien sûr si tu écris un jeu de rôle, c’est différent. Mais est-ce le cas ?

Maintenant, j’ai moi-même du mal à me dire : "Zut ! Je me suis cassé la tête à faire tout ce merveilleux boulot, et en fait, je ne me sers qu’à peine de 10 % de tout ça, c’est rageant !"

Oui ! Mais c’est comme ça.

En espérant avoir pu t’aider un peu, en toute amitié, Philippe.
 
Jimilie Croquette
   
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Jimilie Croquette  /  De l'Importance d'être Constamment Là


Citation :
Maintenant, j’ai moi-même du mal à me dire : "Zut ! Je me suis cassé la tête à faire tout ce merveilleux boulot, et en fait, je ne me sers qu’à peine de 10 % de tout ça, c’est rageant !"
Mais au contraire ! Ce merveilleux boulot sera l'architecture de ton roman, ce qui lui donnera sa cohérence.
Mais on n'a pas besoin d'étudier le plan électrique d'une maison pour apprécier son confort.

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Profsamedi
   
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elopez7228 a écrit:
.../...
Mais on n'a pas besoin d'étudier le plan électrique d'une maison pour apprécier son confort.

C'est pas faux !
Autrement dit : c'est vrai ! (rire).
 
Paige_eligia
   
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Oh ça parle univers ? J'adoooore faire des univers.

Déjà +1 pour Robin Hobb, mais je suis pas objective car j'adore tout ce qu'elle fait.

Ensuite je pense que dans un roman on doit mettre 5% de tout l'univers qu'on a créé autour. Le mien est hyper vaste et je n'ai parlé pratiquement... de rien. Alors ce n'est pas perdu car tout ça te servira pendant la promo et te permet de pas te couper de l'écriture, d'avoir déjà tous les éléments sous la main.
(Quand j'ai besoin d'une bestiole bizarre, je vais vite piocher dans ma liste, par exemple)

Ce qu'il faut (à mon avis) c'est :
- éviter les pavés descriptifs et encyclopédiques. Si t'as pas d'action, que tu racontes pas ce que fait le personnage... next. Pareil pour les gros dialogues où on explique la vie dans le monde actuel.
- utiliser ce qui sert l'histoire. Il n'y a donc pas de recettes toutes faites. Si ton personnage se retrouve en forêt, tu vas surement parler d'un truc qui s'y mange ou d'un animal.
Pareil si tu as un personnage croyant, tu vas glisser un peu de religion, mais si aucun de tes personnages n'y a de rapport, tu n'en parleras pas. (à moins qu'il fasse un sacrilège sur un lieu de culte)

C'est bien d'avoir déjà un univers déjà construit, parce que le lecteur va sentir que tu as réfléchi à tout ça. Mais je pense qu'il ne faut pas chercher à le raconter, mais plutôt se concentrer sur son intrigue et donc l'histoire. L'univers suivra en fonction des besoins de tes personnages et de leurs actions. Pas l'inverse.

C'est un exercice cependant, hyper difficile. Pour mon Violon de Thera, j'ai voulu tout y mettre. Mon personnage allait voir tous les peuples sur tous les continents et du coup ça laisse juste l'impression de survoler le tout sans jamais rien approfondir. Là j'écris un tome qui se passe sur un seul continent. Et... je n'aurais pas tout dit ce que je sais sur la vie sur le continent.

Bon courage ! Il vaut de toute façon en mettre trop et tailler à la réécriture.

https://paigeeligia.com/
 
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Enirtourenef a écrit:
Uraeus a écrit:
À ce moment, on se pose souvent la question de comment présenter l’univers dans le roman sans être lourd, sur la forme : un prologue ? Des descriptions ? Des dialogues ?
Ma réponse tient en un nom : Robin Hobb.
[...]

Uraeus a écrit:
je voudrais savoir quels éléments présenter et inclure dans le roman.
Robin Hobb.

*je note soigneusement dans mon carnet d'ajouter un personnage qui s'appelle Robin Hobb dans mon roman*
http://anowan.blogspot.com/
 
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Huhu x)

Mais en vrai sur ce point-là, ce qu'elle fait est proche de la perfection, donc autant apprendre avec elle !

J'ajouterais que bah… il faut traiter l'univers inventé comme on pense, nous, à notre univers quand on marche dans la rue. Je veux dire… Les personnages n'ont pas conscience d'être des personnages. Le monde qu'ils connaissent, c'est tout ce qu'ils connaissent, comme le nôtre est tout ce que nous connaissons. Quand on marche dans le rue et qu'on regarde un bâtiment, à moins d'être historien de l'art, généralement, on ne se dit pas "tiens, une maison type Hausmanienne du XIXème siècle avec des demi-colonnes torsadées et chapiteau corinthien, quant aux vitraux, c'est du bleu de Chartres dont la recette est oubliée aujourd'hui" : on se dit juste "c'est beau !" ou "j'aime pô" ou "ça me fait penser à la maison à côté de celle de ma grand-mère, quand j'allais en vacances chez elle à La Rochelle, on s'installait sur le banc en face sous les arbres du parc pour prendre le goûter et on comptait les voitures rouges". Donc en gros, c'est pareil dans un univers inventé.
Il y a des choses de notre monde (comme les règles de politesse ou les relations entre les pays de l'Europe) qu'on sait sans y penser tous les jours et se faire des monologues intérieurs à ce sujet. Il y a des choses que l'on sait vaguement sans y penser mais qui influencent nos manières d'agir. Donc ben… c'est pareil dans un univers inventé.
 
fabiend
   
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fabiend  /  Effleure du mal


Je rejoins un peu tout le monde j'ai l'impression.

Pour ma part, je ne fais jamais de worldbuilding en amont, jamais de plan non plus, ni de fiche personnage. Je construis donc mon monde en même temps que j'écris, en même temps que mon intrigue et mes personnages donc. Et les seuls éléments du monde que j'ajoute, ce sont ceux auxquels mon personnage point de vue est confronté.

Et mon personnage vit dans un monde qu'il connait (contrairement au lecteur), donc il ne va pas s'intéresser à tout ce qui l'entoure, pas plus que moi qui vis dans le monde réel je ne vais m'intéresser à tout ce qui m'entoure. Je ne vais pas expliquer comment fonctionne le tube à néon au-dessus de ma tête : d'une part, parce que je ne sais pas vraiment comment ça marche, d'autre part, parce que, ben, voilà quoi, c'est un des éléments du quotidien, je le vois tous les jours, je ne vais pas me dire "ça alors, la lumière provient d'un cylindre au plafond, d'une longueur de 30 cm environ et d'un diamètres d'1cm, et ce tube produit une lumière bleutée quand j'appuie sur un bouton carré posé contre le mur, à un mètre de hauteur, et dès que je rappuie dessus, il cesse d'émettre de la lumière, c'est dingue !"

Par contre, si le néon se met à grésiller et que ça en devient insupportable, là je vais m'y intéresser (malgré moi). Ou s'il ne s'allume plus alors que j'ai besoin de lumière ("j'appuyai sur l'interrupteur; normalement le tube au-dessus de ma tête aurait dû éclairer la pièce d'une lumière bleutée, mais je restai plongé dans la pénombre"). Ce sera donc pour moi (personnage) l'occasion de fournir des informations sur le monde dans lequel je vis au lecteur.

De la même manière que, si j'écris un roman policier qui se déroule de nos jours en France, je ne vais pas détailler toute l'Histoire de notre pays ainsi que le fonctionnement de toutes ses institutions politiques, monétaires, culturelles, etc. mais uniquement celles qui sont pertinentes pour mon histoire.

Donc en résumé, 99,99% du monde que tu construis restera dans la pénombre, et le lecteur n'en percevra que les 0,01% qui lui sont utiles, de la même manière que dans un roman qui se passe dans le monde réel. La seule différence, c'est qu'il faudra un peu plus expliquer les choses quand tu évoques quelque chose de nouveau. Si je suis dans le monde réel et que "je croise un chat noir, heureusement que je ne suis pas superstitieux", bon, le lecteur sait ce que c'est qu'un chat noir et connait les superstitions qui lui sont liées. Mais si "je croise un androïde, heureusement que j'ai mon globol avec moi", il va falloir expliquer à quoi ressemble cet androïde, pourquoi je ne suis pas surpris de le croiser, et ce que c'est qu'un globol.
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Sasha Dahanramsar
   
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Sasha Dahanramsar  /  Tapage au bout de la nuit


Avec toutes ces réponses et aussi en continuant à bosser sur mes écrits et en lisant ceux d’autres personnes, j’ai fini par comprendre un truc qui me semble être une (très) bonne clé : l’intrigue.

Le truc du novice justement, c’est ça qui a été un point problématique sur un de mes écrits : c’était effectivement pour moi un super moyen sur la forme pour dévoiler mon univers (la question qui n’est pas ce sujet), mais mon bêta-lecteur m’a fait remarquer que sur le fond, ça impliquait de devoir utiliser moins d’éléments, puisque justement on est dans une découverte par un perso qui vient d’un autre monde et pas dans l’habitude d’un perso familier de ce monde.

Bien vu aussi le « regardez tout ce que j’ai créé » : ça me fait penser que les critiques d’œuvres me paraissent mettre énormément en avant le lore, l’apparence des personnages, l’univers… nous faisant croire que c’est ça le fond et que l’intrigue n’est que le décor, alors que c’est justement tout l’inverse. Enfin, c’est l’impression que j’ai.

Paige Eligia, je te rejoins tellement sur ton Violon de Thera. Après mes trois premiers romans, je m’étais rendu compte que je faisais l’erreur de construire mes histoires selon une trame géographique en suivant un parcours sur la carte et non selon une trame chronologique en suivant un enchaînement logique d’événements, ce qui m’avait tellement mais tellement compliqué la vie !

Pour le tube à néon, je ne suis pas entièrement d’accord, parce que c’est ce que je fais justement XD mais j’ai bien conscience que je suis la seule à faire ça =) J’ai seulement tendance à vite l’oublier… Je me dis par conséquent que j’irais bien chercher un sujet sur le forum sur la question de qu’est-ce qui intéresse le lectorat et de comment l’intéresser à ce qui se passe sans faire du sensationnalisme et du suspense à tout prix.
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Tengaar
   
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Personnellement, je fais d'abord l'intrigue et le world building vient pendant l'écriture. Je sais juste en gros tel endroit du monde est en guerre avec tel autre endroit et basta. Les personnages traversent une ville : je me penche sur l'histoire de cette ville à ce moment là et je définis des règles du monde qui servent ensuite, quitte à reprendre à la marge ce que j'ai déjà écris avant.

Elopez7228 a écrit:
Ton héroïne Zébuline, l'apprentie sage-femme née Zurgluk, qui fait face à une chute terrifiante de la natalité et qui va découvrir qu'en fait, un groupe d'extrémistes supprémcistes Duchmol ont empoisonné les sources du fleuve qui alimente la province Zurgluk.
Je kiffe ce plot. Tu permets que je l'emprunte ? :mrgreen:
 
Jimilie Croquette
   
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Tu sais que j'ai réfléchi 47 secondes à "comment avoir comme protagoniste une femme qui ne soit pas une guerrière ni une princesse ? et si c'était, euh, une sage-femme ? A quelle intrigue serait-elle mêlée ?" et voilà POUF c'était parti.

#Jesuisécrivaine [Univers] Comment ne pas s’éparpiller ? 1f601

Vas-y emprunte. Mais je veux mon nom dans les remerciements !
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