Bonjour à tous,

Je suis actuellement en pleine écriture d'un roman où il y a un meurtre et donc une enquête policière. Je ne connais pas trop ce monde là voir pas du tout, alors peut être qu'ici, quelqu'un aurait une réponse à ma question.

Est ce que la police peut exiger votre retour de voyage à l'étranger juste pour vous interroger ? Sachant que la personne n'est pas suspectée mais est la dernière personne à avoir vu la victime en vie.

Je vous remercie par avance
Bonne journée à vous.

Non, chaque pays est souverain. D'autant plus si c'est juste comme témoin et pas comme suspect.
La police peut engager une procédure d'extradition (c'est à dire demander poliment à l'autre pays si éventuellement il voudrait bien sans trop se déranger avoir l'amabilité de bien vouloir renvoyer ce bougre de gens en France) mais cela dépend des pays (des accords déjà passés) et le résultat est très aléatoire.

oki, super. Merci beaucoup

les américains ont le person of interest qui n'existe pas en france, et qui désigne quelqu'un qui n'est pas un suspect mais qui pourrait éventuellement le devenir. c'est un statut intermédiaire pouvant correspondre à ce dont tu parles. je suppose qu'un vrai suspect se le verrait notifier, lui et les autorités du pays d'accueil. il y a dans ce cas les accords d'extradition et interpol. un pays peut exiger l'application des traités, c'est bien naturel. en revanche il ne peut pas l'exiger dans l'absolu, indépendamment du reste, sauf si les autorités du pays en question considèrent que ça vaut la peine d'imposer des sanctions économiques ou diplomatiques avec ledit pays d'accueil. mais dans certains cas, c'est tout simplement impossible, cf. carlos ghosn au liban, le japon n'ayant aucun moyen de pression ni de traité avec ce pays. puis il existe une troisième manière lorsqu'on est cité à comparaître, c'est l'enlèvement pur et simple par les services secrets, à l'instar des israéliens ayant enlevé des nazis en amérique latine. mais je doute qu'un pays recoure à des procédés aussi délicats pour une person of interest. c'est plutôt réservé aux traîtres du fsb ou du cia

Herclinze a écrit:

puis il existe une troisième manière lorsqu'on est cité à comparaître, c'est l'enlèvement pur et simple par les services secrets

ou par une tierce partie à l'instar du Dr Dieter Krombach, condamné pour viol et meurtre en France, qui a été ramené manu militari par le père de la victime qui l'a enlevé en Allemagne pour le déposer tout ficelé devant une gendarmerie française ...

(Au delà de cette affaire sordide, cela peut être un bon ressort scénaristique).

Oui mais là, mon personnage n'est pas suspect, juste ami avec la victime et étant la dernière personne à l'avoir vu vivante. La police (mon histoire se passe en France) veut juste lui poser des questions sur la nuit du meurtre.

Merci d'avoir pris le temps de répondre

Je déplace ça dans l'Ecritoire !

Après, la police peut très bien téléphoner ou envoyer des mails aussi. (2022, c'te monde futuriste.)

Mokkimy a écrit:

Après, la police peut très bien téléphoner ou envoyer des mails aussi. (2022, c'te monde futuriste.)

Je ne suis pas sûre de la valeur des renseignements obtenus par ce biais, en particulier dans une enquête ouverte.

Par ailleurs la personne peut choisir de ne pas répondre. C'est déjà plus difficile quand tu as un gars rompu aux techniques d'interrogation qui te regarde droit dans les yeux

Aujourd'hui, les mails sont recevables en tant que preuve dans la plupart des procédures judiciaires (civiles et pénales).

En matière pénale, l'article 427 du CPP prévoit : "Hors les cas où la loi en dispose autrement, les infractions peuvent être établies par tout mode de preuve et le juge décide d'après son intime conviction."

Mais effectivement, la personne peut tout à fait choisir de ne pas répondre. ^^

Mokkimy a écrit:

Aujourd'hui, les mails sont recevables en tant que preuve dans la plupart des procédures judiciaires (civiles et pénales).

Certes mais je ne suis pas sûre qu'un policier soit autorisé à t'interroger par mail ou par téléphone.

Tengaar a écrit:

Mokkimy a écrit:

Aujourd'hui, les mails sont recevables en tant que preuve dans la plupart des procédures judiciaires (civiles et pénales).

Certes mais je ne suis pas sûre qu'un policier soit autorisé à t'interroger par mail ou par téléphone.

Effectivement, pour une audition, je ne pense pas. (Encore que, dans le cas d'une personne résidant à l'autre bout du monde, je ne suis pas sûre, je ne trouve pas d'infos à ce sujet sur le web)
Mais je pensais surtout au cas soulevé par Lia, de la personne qui ne peut pas se rendre à une audition parce qu'elle réside à l'étranger. La convocation à se présenter en audition peut être téléphonique ou reçue par mail. Si cette personne-là ne peut vraiment pas se déplacer mais souhaite apporter son témoignage quand même, elle peut toujours écrire. Par contre, si elle ne souhaite pas témoigner, je ne vois pas de quelle manière on pourrait aller la chercher par la peau des fesses. On peut toujours la faire citer à comparaître sous peine de sanctions pénales, si elle ne vient pas, elle ne vient pas et difficile de la poursuivre. Ça serait sans doute différent si elle était accusée d'avoir commis elle-même le crime.

Pour le cas par contre où la personne serait en simple voyage avec retour prévu en France sous peu, dans ce cas, l'audition est programmée au retour de voyage (du moment que celui-ci ne dure pas six mois).

Bonjour,

Internet regorge d'informations : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F1489
En cas de refus de témoigner, on est quand même passible d'une amende.

Il est aussi possible de prévenir le commissariat si on ne peut pas être présent et de reporter la convocation. La police n'a aucune obligation d'accepter, mais je ne vois aucune raison qu'ils refusent si leur enquête le permet.

A titre personnel, j'ai déjà été témoin (dans une stupide affaire de cambriolage). J'ai été convoquée par téléphone au commissariat et une attestation de présence m'a été remise vu que c'était sur mon temps de travail. Il me semble que dans le privé c'est considéré comme une absence justifiée (donc non rémunérée), mais comme fonctionnaire ça m'a été compté comme du temps de travail effectif.

Ne pas oublier tout simplement... les moteurs de recherches. En posant les bonnes questions, c'est fou le nombre de détails qu'on y apprend. En revanche, vérifier les dates, parce que des tas de choses ne sont plus autorisées qui l'étaient avant, ou inversement.
Cela dit, il faut aussi penser que le lecteur n'est pas un spécialiste lui non plus. Et puis, de même que dans un film il y a des trucages et qu'on le sait bien, de même dans un roman policier certaines choses peuvent ne pas être archi exactes mais on te le pardonnera toujours (à supposer qu'on s'en rende compte, ce qui est loin d'être sûr !!!) du moment que l'histoire et ses personnages sont intéressants. Certains auteurs accouchent d'histoires dont l'environnement humain est tellement prenant, que du coup la "technique" arrive loin derrière (voire, comme chez Fred Vargas, on se fiche quasiment de connaître le coupable, tellement ça devient secondaire au regard de l'intérêt global du bouquin).

Donc je dirai : ne te prends pas la tête, évite de te perdre dans des détails techniques dont tu n'es pas sûre.

Question bête, mais les enquêteurs français ne peuvent-ils pas demander à leurs homologues du pays en question d'interroger un témoin pour eux ? (selon le pays en question)