Bonjour à toutes et à tous et très belle nouvelle année ! Que celle-ci soit productive et couronnée de succès.

Je suis en train de travailler à l'ébauche d'un roman. Celui-ci devrait se dérouler au milieu des années 1970 en Italie. Mon héroine va hériter d'une maison dans laquelle elle va tomber sur la correspondance entre sa grand-mère et sa tante (qui l'a élevée). Elle va y découvrir son passé et son histoire.

La découverte du passé ne va pas se faire en une seule lettre mais en une série de missives. Les premières concerneront les années ou mois précédents la naissance de mon héroine et les dernières quelques semaines avant son adoption par sa tante.

Les informations contenues dans les lettres seront primordiales pour l'héroine et le lecteur mais aussi pour l'intrigue puisqu'il s'agira, en gros, de l'élément déclencheur de la suite.

Je ne voudrais pas que le lecteur ait à lire toutes les lettres, sinon ça risque d'être très fastidieux. Aussi, je ne sais pas du tout comment traiter cette correspondance entre les deux femmes (sachant que ces lettres seront celle de la grand-mère exclusivement).

auriez vous des idées, des techniques pour contourner ce problème ?

Il y aura bien entendu la scène de la découverte et de la lecture de quelques lettres mais je ne veux pas non plus m'éterniser dessus ...

Est-ce que, par exemple, faire passer une nuit entière à mon héroine, éclairée à la bougie dans le grenier, assise sur le sol, à lire les lettres serait crédible ?


merci pour vos lumières et vos idées

alexandre

Hello ^^

Si je devais répondre à ton problème, je le ferais en plusieurs hypothèses. Déjà, parce que je ne sais pas si tu tiens à réaliser cette partie de ton histoire en un unique chapitre ou en plusieurs (au moins deux quoi).

Une correspondance qui se déroule sur plusieurs années, ça peut se résumer, comme tu l'as suggéré : faire passer toute la nuit à ta protagoniste en train de lire la correspondance. Le tout serait d'en tirer les éléments importants. Je pense que c'est primordial. Tout dépend comment tu veux le raconter et dans quel circonstance. Le fait de tomber sur ces lettres à cette instant de sa vie est-il un hasard ou une partie de sa volonté, à la recherche de réponses ?

J'en reviens aux lettres en elles-même. Si la quantité d'information paraît un peu trop importante pour toi, serait-il plus raisonnable de faire un flash back, plus ou moins, sans pour autant s'éterniser sur dix chapitres. ? On comprend que la découverte des lettres va se faire plutôt au début de l'intrigue, mais là encore ; si ce qui se trouve dans les lettres a un impact assez important pour radicalement changer le cour de l'histoire, il serait peut-être préférable d'y passer plus de temps, plutôt que d'en faire un simple résumer, d'où la suggestion du flash back. Il y a un ordre de grandeur, d'importance, que tu es le seul à pouvoir déterminer pour la suite de ton histoire.

Mettre en lumière le passé de ton héroïne va-t-il faire perdre de sa saveur à la suite en en révélant trop tout de suite ? En sachant que s'il elle lit tout les lettres, elle ne pourra pas faire semblant de ne pas avoir tout lu, donc qu'y a-t-il d'écrit dans les lettres, mais aussi qu'est-ce qui n'est pas écrit ?!... A moins qu'elle soit interrompu dans sa découverte ou qu'elle espace ses lectures en plusieurs jours, grâce à des petits ellipses. Elle pourrait en apprendre un peu plus chaque jour qui passe, avec un peu de remplissage peut-être, qui sait ce que ça peut raconter.

Bref, il y a un millier de façon de raconter ce passage et pour t'aider d'avantage, je pense qu'il serait nécessaire d'avoir plus de détails sur pourquoi il y a ces lettres, et à quel point elles révèlent une partie de l'intrigue.

Hello,

merci pour ce long message. En le lisant, je me suis dis : bon, faudrait que je raconte peut-être un peu plus l'intrigue de mon histoire et pif, c'est ta dernière phrase.

Donc pour l'instant, je suis en pleine construction de l'intrigue - mentalement du moins- donc ce que je vais écrire n'est pas gravé dans le marbre. Mais voici ce que je peux dire.

L'histoire se passe dans les années 1970 en Italie (Années de plomb et brigade rouge pour l'ambiance). Mon héroine (dont je n'ai pas encore fixé definitivement le prénom) découvre à la mort de sa tante qui l'a élevée qu'elle est le fruit d'un viol commis sur sa mère par des soldats du corps expéditionnaire français lors de la bataille de Monte Cassino.

Et c'est par ces lettres entre sa tante et sa grand-mère qu'elle apprend ça. Auparavant, elle savait sa mère morte après la guerre (suicide ? maladie ? ce n'est pas claire dans l'histoire familiale) et pensait que son père était un soldat mort au combat.

Elle tombe donc des nues. Cette histoire est véridique et s'appelle en Italie les Marocchinate : il s'agit de razzia (viols et vols) des soldats du CEF une fois le Latium libéré des Allemands. Ces atrocités ont conduits à des milliers de viols sur femmes, enfants, hommes et prêtres.

Pour la suite de l'histoire, mon idée est de faire partir mon héroine à la recherche de ce géniteur pour le mettre devant ses responsabilités. Elle va partir au Maroc puis en France pour le retrouver à Bordeaux.

Donc, j'ai ce "souci" avec les lettres car :
- elle y apprend qu'elle est le fruit d'un viol
- que son père est un soldat
- que sa famille lui a menti toutes ces années
- elle découvre un pan de l'Histoire qui était loin d'être rendu public en Italie en 1975

Et je dois traiter tout ça en une nuit (dans l'hypothèse initiale de narration).

Le flashback ... ok mais un flashback ça implique un personnage. Là, elle n'a plus personne : pas de mère, pas de grand-mère et la tante est morte ...
En plus, je ne maitrise pas vraiment l'art du flashback ...


Est-ce que ça peut t'aider à y voir un peu plus clair ??

En tout cas merci pour ta coopération et pour tes mots

Ah oui, j'y vois déjà un peu plus claire dans tout ce que ces lettres ont a raconté et ce que ça implique... très bien XD

J'ai déjà entendu parler de ces histoires de razzia, et si je ne me trompe, ce n'est pas arrivée qu'en Italie, mais c'est une autre histoire.

Si la méthode de flashback ne te convient pas, d'une part tu ne la maîtrise pas, mais j'imagine aussi que le récit est en point de vue interne, ce qui rend une transition vers un passé inconnu plus compliqué, c'est sûr. Dans le contraire ça n'aurait pas posé de problème, mais tu ne le maîtrise pas, donc passons... faisons avec.
En plus je réalise qu'il y a au moins trente ans qui séparent les événements des lettres et l'année où se déroule l'histoire.

Ton idée de base, de lui faire passer une nuit à lire des lettres me paraît une bonne option, si ça peut faire un point de départ, ça reste une occasion d'élaborer une logique et de voir si ça te convient, à ton plaisir ensuite de modifier ce passage ou non, c'est possible. Mais je vais essayer d'apporter quelques pistes supplémentaires.
J’essaie de m'imaginer la scène. Ta protagoniste qui découvre de vieille lettre, une correspondance entre sa grand-mère et sa tante. J'imagine un ascenseur émotionnel plutôt violent à son égard. Alors qu'elle s'impatientait à en apprendre plus sur sa grand-mère qu'elle n'a pas connu je suppose vu qu'elle fut élevée par sa tante, au-delà de ce que cette dernière à pu lui dire, elle ne l'a jamais vraiment connu (tout est supposition). Un émerveillement grandissant se transformant en désillusion progressive, la pousserait à se plonger entièrement jusqu'à la dernière ligne de chaque lettre de la correspondance.

Je réalise à nouveau autre chose. Tu disais que la plupart des lettres viennent de la grand-mère. Je suppose donc que ce sont ses lettres à elle qui en raconteront le plus sur le viol de sa fille (à la grand-mère) et sur la naissance de ta protagoniste. J'imagine déjà ton héroïne être très attentive à ces lettres en particulier, plutôt qu'aux réponses de sa tante, quand bien même l'échange révèlent que les deux s'étaient mise d'accord pour cacher la vérité.

En soit, révéler ces quatre informations en un petit chapitre est faisable. Là où cela doit être un peu bancale pour toi, ce sont les choix des mots à utiliser pour décrire autrement ces révélations. La grand-mère a-t-elle appris le viol de la bouche de sa fille ou l'a-t-elle constaté d'elle-même (sans avoir forcément assisté à la scène) ? A-t-elle appris que son cas n'était pas isolé très tôt ou plus tardivement ?
Comme je suis nul en histoire, j'ai du mal à me figurer l'époque avec exactitude en plus ^^' (plutôt ironique quand j'écris une histoire qui se déroule à peu près dans les mêmes périodes, mais bon X) ).

Je vais essayer  de conclure. De ce que j'ai pu comprendre, une bonne partie de l'intrigue va être révéler par les lettres de sa grand-mère (en supposant que je suppose bien ou juste). Il y a donc un intérêt à se pencher avec plus de précision sur ses lettres. Pour la suite, ta protagoniste va sûrement garder les lettres avec elle non ? Et son voyage sera-t-il une pure recherche d'indice sur la localisation de son père indigne ou serait-ce une sorte de voyage qui lui fera découvrir un peu plus de chose sur son époque et le passé ?

Je n'ai pas l'impression de répondre à tes questionnements, alors dis-moi si je m’égares X)

     

Salut, encore merci pour ton aide très précieuse !!!

Concernant les lettres, mon héroïne n'aura accès qu'aux lettres de la grand-mère puisque l'action se passe chez la tante, récipiendaire des lettres. Par contre, les lettres écrites par la tante à l'attention de la grand-mère ne seront pas là (logique). Mais ce n'est pas "très" grave puisque j'imagine que la tante, réagit aux lettres de la grand-mère et n'apporte pas vraiment d'éléments contextuels. Au pire, la grand-mère répondra à certaines questions (qui feront avancer l'histoire, pas la météo ou les récoltes). D'ailleurs ça me fait penser qu'il faut que toute cette famille soit lettrée, ce qui en 1944 dans la campagne italienne n'est pas évident (encore un point qu'il faudra contourner).

Pour le contenu des lettres, les viols et rapines se sont déroulés en moins de 24 heures. Ca a été fulgurant et très violent. Les gens ont assisté aux viols, de leur propres yeux. Donc la grand-mère (qui a peut-etre été violée, on ne le sait pas) a assisté au viol de sa fille. Elle peut donc décrire les atrocités à son autre fille.

Les lettres ne révèlent pas à proprement parlé l'intrigue mais son l'élément déclencheur. Ma protagoniste aura les lettres avec elle lors de son périple, bien entendu, comme un talisman.
Pour sa quête j'avoue que je ne sais pas encore. Bien entendu, il faudra que ma protagoniste se transforme. Au début du roman, je veux faire d'elle une militante des droits de la femme, hyper investie qui n'a le temps de rien d'autre. Qui vit pour les autres. Sa quête va lui faire prendre conscience qu'en 30 ans, elle s'est peu intéressée à sa personne, à elle-même. C'est aussi cette transformation-là que je voudrais mettre en lumière. Pareil, sa famille, ses racines ne l'ont jamais intéressée. C'est aussi l'occasion, ce voyage, de se retourner sur sa vie et son manque d'implication dans sa famille.

Pour le point de vue utilisé, je ne me sens pas d'utiliser la focalisation interne même si j'aimerais bien mais là encore j'ai peur de ne pas maitriser. Mais, je ne veux pas d'un point de vue omniscient. Je veux me placer du point de vue de ma protagoniste.

AlexB a écrit:

Concernant les lettres, mon héroïne n'aura accès qu'aux lettres de la grand-mère puisque l'action se passe chez la tante, récipiendaire des lettres. Par contre, les lettres écrites par la tante à l'attention de la grand-mère ne seront pas là (logique).

Maintenant que tu le dis ça paraît logique XD

La quête de ta protagoniste sera une occasion de rétrospective sur sa famille et sur l'histoire en quelques sorte, ça peut être sympa ^^ (hormis les viols ^^').

Sur la question du point de vue, à part l'interne ou l'omniscient, je crois que tu n'as pas vraiment le choix ^^' Il existe aussi le point de vue externe, mais ça reste très contextuelle comme point de vue. Un point de vue omniscient peut-être très pratique pour explorer différent opinion sur plusieurs personnages, mais je pense qu'il est propre à des univers beaucoup plus étendu, plutôt qu'à des quêtes personnels comme peut l'être celle de ton héroïne. Après tout, un point de vue interne permettrait de se focaliser entièrement sur elle et de découvrir ce qui la pousse intérieurement à continuer sa quête ou ce qui la modifiera au cour de ses découvertes.

Je sais que ça peut paraître compliqué de se lancer là où l'on a des lacunes. Pour ma part c'est différent, je me suis sentit beaucoup plus à l'aise en point de vue interne la première fois que je l'ai utilisé. Cela m'avait permis de concentrer sur une chose à la fois, là où j'avais tendance à m'éparpiller avec l'omniscient. Ce qui pourrait être cool, ce serait d'écrire les deux passages avec les deux points de vue différents et de voir lequel te parait le plus adapté. C'est du travail en plus, mais au moins tu seras un minimum fixé je pense... ou faire un mélange des deux... peut-être ^^'

tu parles de quel "passage" ? celui de la découverte des lettres et de leur lecture ?

Je n'y suis pas encore ! pour l'instant je n'ai pas encore la moindre phrase couchée sur le papier.

J'en suis à l'étape de construction de la prémisse et de tester différentes idées pour les péripéties que mon héroine va vivre tout au long de sa quête.

pour le point de vue, en effet, la focalisation interne (mais pas à la première personne car c'est ça que je ne maitrise pas) me parait plus justifiée que le point de vue omniscient. j'ai vraiment envie qu'on suive l'histoire, son histoire en étant assis sur ses épaules ou dans sa tête

AxelB a écrit:

tu parles de quel "passage" ? celui de la découverte des lettres et de leur lecture ?

Oui ce passage là, j'aurais dû le préciser ^^' Si ça peut-être un début pourquoi pas.

Ce serait une sorte de point de vue semi-omniscient. Ce n'est pas elle qui raconte l'histoire, mais tu racontes son histoire à elle.

Oui pour l'instant, le mieux c'est de mettre au clair tout ça dans ta tête pour pouvoir écrire plus sereinement. Je ne sais pas si tout ça t'auras permis de t'éclaircir les idées pour écrire le passage de la correspondance. Le mieux serait de faire une petite série de test. De plus tu as l'air d'avoir déjà pas mal de connaissance sur le contexte, même si certain détails sont à revoir selon toi, tu as de la matière et ça te sera très utiles.

Au final, je ne sais pas

Ca m'a surtout ouvert des pistes non envisagées.

Après, mon défaut est d'être un "bon élève" rigide. Je n'avais pas du tout envisagé pouvoir écrire ses lettres ! Pour moi, comme dans mon premier roman, je devais commencé par la première ligne pour finir par écrire la dernière ligne !

Ce que tu me suggères, si je comprends bien, ce serait, de ne rien faire d'autre que d'essayer d'écrire la scène des lettres ? Car dans ma tête, cette scène n'est pas du tout la scène d'ouverture de mon roman.

J'avais envisagé une mise en contexte, la vie militante de mon héroïne, l'annonce de la mort de sa tante, son retour dans cette maison, puis le fait de devoir vider la maison et là, elle tombe sur les lettres

Je vois ce que tu veux dire quand tu te dis "rigide", j'imagine qu'on l'est tous un petit peu, on a tous notre méthode pour écrire et s'y tenir est une assurance pour l'avenir afin de ne pas trop se perdre, sinon on n'aurait pas de méthode. Même si parfois sortir des sentiers battus peut être intéressant.

Eh bien, j'avais envisagé cela comme le début de ton histoire, car tu semblais tenir au fait qu'elles étaient le point important qui allait faire ''changer la vie'' de ta protagoniste. Au mieux ces lettres seraient arrivés pour moi au moins au deuxième chapitre de ton histoire (tout dépend de la longueur des chapitres). Un chapitre introductif, pour présenter ton héroïne, ses aspirations, ses envies et ses opinions, peut être un bon point de départ pour comprendre avec quel genre de personnage nous allons avancer au cour de l'intrigue;

Si je te propose d'écrire le passage des lettres, c'est parce que tu semblais être en difficulté par rapport à cela et que, quoiqu'il arrive elles seraient un point d'orgue au cœur de ton histoire, l'élément qui changerait tout. Commencer par ça peut amener un changement dans ton personnage, même si elle existait déjà avant ça, c'est le changement qui te paraissait intéressant à la base, je pense. Tu sais déjà qu'elle est militante, que sa tante mourra et qu'elle reviendra sur les traces de sa famille, alors quitte à commencer quelque part... pourquoi pas. Tu restes libre de commencer où tu veux. Tu peux très bien mettre en place ton contexte pour être sûr des bases que tu vas poser à ton histoire avant d'entamer le processus de changement, de conflit avec l'histoire de sa famille et de l'Histoire en général.

Si j'ai pu ouvrir de nouvelles pistes tant mieux. Après je ne voudrais que cela t'égares non plus X)

En effet, ma difficulté était/est : comment "faire parler" ces lettres sans que ça soit chiant pour le lecteur ?

Pour écrire ces lettres, j'ai besoin de me plonger dans l'Histoire officielle, du moins celle "racontée" par les chercheurs. Je dois lire des témoignages, en Italien principalement. Ca va être un long et fastidieux travail avant de pouvoir écrire la moindre lettre

Je suis sûr qu'internet saura te donner les documents nécessaire.

Le Cairn devrait avoir des revues historiques qui pourraient t'aider dans la matière. C'est moins précis que des témoignages, mais là encore, je ne sais pas si ça peut se trouver ^^'

J'ai en effet pas mal de matière sur internet. Je suis également en contact avec une chercheuse française qui a publié sa thèse sur le sujet.

AlexB a écrit:

En effet, ma difficulté était/est : comment "faire parler" ces lettres sans que ça soit chiant pour le lecteur ?

Bonjour,

Tu as plusieurs options :
- la grand-mère rédige des lettres courtes (c'est d'ailleurs probable) ;
- tu sélectionnes les lettres les plus parlantes (ou même des extraits) ;
- tu intercales les réflexions de ton héroïne ou ses actes en cours de lecture ;
- tu résumes les lettres au lieu de les présenter en l'état au lecteur.

Evidemment, tu peux combiner plusieurs de ces options pour que ça soit plus élégant. Faire des résumés pour les lettres les moins intéressantes, présenter en l'état les plus importantes, faire des extraits avec des réflexions pour ce qui sera utile à la suite de ton intrigue.

Deux détails utiles pour la crédibilité de ton histoire :
- une nuit de lecture (soit environ 8h) représente environ 500 pages lues (250 mots / minute), soit une ramette de papier... ton héroïne ne va probablement pas se promener avec ce volume de lettres (surtout s'il y a encore les enveloppes avec)...
- dans les règles de la correspondance, une lettre doit en principe tenir sur une seule feuille, voire même une page (entre 200 et 500 mots maximum), ce qui veut dire que tu auras entre 200 et 500 lettres pour ta nuit de 8h... soit des échanges hebdomadaires sur 4 à 10 ans...

Hortense a écrit:

AlexB a écrit:

En effet, ma difficulté était/est : comment "faire parler" ces lettres sans que ça soit chiant pour le lecteur ?

Bonjour,

Tu as plusieurs options :
- la grand-mère rédige des lettres courtes (c'est d'ailleurs probable) ;
- tu sélectionnes les lettres les plus parlantes (ou même des extraits) ;
- tu intercales les réflexions de ton héroïne ou ses actes en cours de lecture ;
- tu résumes les lettres au lieu de les présenter en l'état au lecteur.

Evidemment, tu peux combiner plusieurs de ces options pour que ça soit plus élégant. Faire des résumés pour les lettres les moins intéressantes, présenter en l'état les plus importantes, faire des extraits avec des réflexions pour ce qui sera utile à la suite de ton intrigue.

Deux détails utiles pour la crédibilité de ton histoire :
- une nuit de lecture (soit environ 8h) représente environ 500 pages lues (250 mots / minute), soit une ramette de papier... ton héroïne ne va probablement pas se promener avec ce volume de lettres (surtout s'il y a encore les enveloppes avec)...
- dans les règles de la correspondance, une lettre doit en principe tenir sur une seule feuille, voire même une page (entre 200 et 500 mots maximum), ce qui veut dire que tu auras entre 200 et 500 lettres pour ta nuit de 8h... soit des échanges hebdomadaires sur 4 à 10 ans...

Merci pour ces remarques très pratiques ! Quand je disais une nuit de lecture, je ne pensais pas vraiment à une lecture continue pendant 8 heures

C'était plus une image