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 Les corrections

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Hyena
   
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Hyena  /  Homme invisible


Bonjour,

Je me pose une question concernant les corrections de vos textes. Sachant que les tarifs d'un.e correcteur.ice sont parfois conséquents, trouverez-vous que ça vaut vraiment le coup ?

Préférez-vous faire relire et/ou corriger à votre entourage, ou vous cherchez les compétences d'un professionnel ?

Il existe aussi des logiciels de corrections mais est-ce fiable à 100% ? scratch
 
Verowyn
   
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Verowyn  /  Gloire de son pair


Ça dépend ce que tu comptes faire de ton texte.

Si tu cherches à le faire éditer (à compte d'éditeur, bien sûr!) ce n'est pas nécessaire. Il suffit de bien se relire pour éliminer le max de fautes et envoyer le document le plus propre possible, mais la correction, c'est le travail de l'éditeur.

Si tu veux t'auto-éditer, eh bien, le principe c'est que tu prends à ta charge le travail de l'éditeur, et qu'une correction professionnelle en fait partie.
 
Leasaurus Rex
   
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Leasaurus Rex  /  Terrible terreur


En tant que Maison d'Édition ne faites vraiment pas l'impasse ni sur la correction, ni sur la couverture du livre.
Les corrections "basiques" (orthographe, conjugaison, grammaire, syntaxe) sont vraiment un minimum, mais il y a aussi les corrections éditoriales (incohérences, fluidité d'un passage, etc).
C'est en partie à ça qu'on reconnaît le sérieux des ME.
 
Hyena
   
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Hyena  /  Homme invisible


leasaurusrex a écrit:
En tant que Maison d'Édition ne faites vraiment pas l'impasse ni sur la correction, ni sur la couverture du livre.

En soit, si on fait une couverture pas très belle et que les corrections sont vu rapidement il ne reste plus grand chose à faire sur le texte.
 
Leah-B
   
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Leah-B  /  Blanchisseur de campagnes


Coucou Smile

Peux-tu préciser le cadre de ta question ?

S'il s'agit des corrections avant l'envoi aux MEs, quelques phases de relectures par toi + tes proches suffisent.

S'il s'agit d'auto-publier un roman, tu ne peux pas, à mon sens, faire l'impasse sur une correction pro.

Je déteste les fautes d'ortho dans un livre. Une ou deux, ça passe, et encore, mais au delà ça sonne vraiment pas sérieux. Je lis en ce moment un livre qu'on m'a offert et qui en est truffé. Si les 18 euros étaient sortis de ma poche, ça m'aurait fait mal.

Après pour ce qui est du style, de la syntaxe de la correction de la langue au-delà des questions orthographiques, c'est un tout autre sujet, et ça, pour le coup, ça appartient bel et bien à l'auteur.
 
Tengaar
   
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Leah-B a écrit:
Après pour ce qui est du style, de la syntaxe de la correction de la langue au-delà des questions orthographiques, c'est un tout autre sujet, et ça, pour le coup, ça appartient bel et bien à l'auteur.

Je ne suis pas tout à fait d'accord pour le coup parce que j'ai découvert que je faisais des fautes de syntaxe et utilisait des impropriétés alors que je pensais que c'était juste. D'autant plus que c'est le genre de fautes peu décelé dans les logiciels automatiques. A mon sens, c'est vraiment la plus-value d'un bon correcteur au-delà des fautes d'orthographe pur qui sont pour le coup plus simple à corriger.
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Leasaurus Rex
   
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Leasaurus Rex  /  Terrible terreur


Tengaar a écrit:
Leah-B a écrit:
Après pour ce qui est du style, de la syntaxe de la correction de la langue au-delà des questions orthographiques, c'est un tout autre sujet, et ça, pour le coup, ça appartient bel et bien à l'auteur.

Je ne suis pas tout à fait d'accord pour le coup parce que j'ai découvert que je faisais des fautes de syntaxe et utilisait des impropriétés alors que je pensais que c'était juste. D'autant plus que c'est le genre de fautes peu décelé dans les logiciels automatiques. A mon sens, c'est vraiment la plus-value d'un bon correcteur au-delà des fautes d'orthographe pur qui sont pour le coup plus simple à corriger.
Complètement d’accord avec Tengaar, et j’ajoute que pour moi les corrections éditoriales ne concernent pas uniquement les aspects techniques de l’écriture. Elles devraient pouvoir aussi orienter l’écrivain ou l’écrivaine sur certains aspects du fond ou de la forme et lui permettre d’affiner son écrit et son histoire. C’est ainsi qu’on progresse, à mon sens (et je rapproche ça un peu du parcours de l’édition outre-Atlantique où ça se fait beaucoup de plancher à plusieurs sur un texte pour en sortir sa meilleure version).
 
Leah-B
   
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Leah-B  /  Blanchisseur de campagnes


C'est amusant les différentes façons de voir les choses Smile

Pour moi, la justesse de la langue, c'est quelque chose qui m'appartient pleinement, dont je suis responsable. Mes proches m'aident, mes lecteurs aussi, mon éditrice m'apporte beaucoup sur le travail de mes manuscrits, mais je vois vraiment ça comme un accompagnement et non comme une idée de "je confie les finitions". Je ne sais pas si vous voyez ce que je veux dire ?

Mais c'est davantage une question de ressenti, je pense.

Ce serait intéressant d'avoir le point de vue d'un correcteur. Corrige t-il seulement la syntaxe/ortho/grammaire etc., tout ce qui relève de la science "exacte", ou s'occupe t-il aussi de la correction de la langue dans un registre plus large ? De pointer les maladresses, les tournures qui sonnent faux, les images loupées, les erreurs de points de vue... Est-ce qu'on ne se rapproche pas alors d'une bêta-lecture "pro" ? (Je ne connais pas le terme pour ce genre de prestation, un "accompagnement éditorial" ?

Je pense notamment à ce genre de phrase :

" Ma foi, sur l'avenir bien fou qui se fiera " (Jean Racine, les Plaideurs)

Un correcteur, qu'est ce qu'il en fait ?

Bref, je disgresse un peu ^^
 
Tengaar
   
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Et du coup, quand tu n'as pas de bêta-lecteur super efficace ou que tu n'es pas toi-même très au fait de la grammaire et de la syntaxe, à quel moment es-tu censé avoir vent de ces potentiels problèmes si ton éditeur ne te les pointe pas ?

D'ailleurs, il y a un écart entre pointer un potentiel et le corriger.
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A.J.B  /  Autostoppeur galactique


D'accord avec Leah. C'est aussi le rôle de l'auteur de se surpasser, d'étudier véritablement la littérature, d'aspirer à être un érudit des lettres. Ce se faisait beaucoup autrefois, notamment aux XVIIIe et XIXeS — le XXe puis le XXIeS, surtout, ayant " déconstruit " cela, terme ô combien tristement de mode — ; l'on appelait ça un littérateur. Or de nos jours, nombre d'écrivains ne sont que des écrivants-auteurs. L'oeuvre de documentation, tant sur le fond (la narration) que sur la forme (la stylistique), ne se fait plus. En partie parce que le livre est devenu un vulgaire bien de consommation parmi d'autres, un medium de l'instant présent diverti, et n'a plus cette vocation mémorielle et élévatrice d'antan. Le lien historique est rompu (courants littéraires) ; l'individualisme prime ici encore (les sous-genres littéraires). L'éditeur et le correcteur ne font qu'accompagner ce processus personnel, mais ne doivent en aucun cas en être l'impulsion.

Les arts poétiques, et en particulier ceux de Boileau, avaient déjà tout dit à ce propos : " vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage (...) "
 
Jedewyn
   
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L'essentiel a été dit et je suis globalement d'accord. Mais pour répondre à une de tes autres questions, Hyena : pour les logiciels, ça ne remplace pas plusieurs relectures. Ok, ça permet de bien élaguer en amont, il faut être honnête, surtout lorsqu'on a des difficultés avec le français. Il n'empêche que des textes que j'ai BL ont été passés sous Antidote, par exemple, et restaient truffés d'erreurs syntaxiques et/ou de fautes, malgré tout.
La combinaison des deux (logiciel + relecture par des proches, des auteurs, etc.) est potentiellement la meilleure des stratégies avant envoi aux ME.
 
Lilia
   
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Lilia  /  Tapage au bout de la nuit


A.J.B a écrit:
D'accord avec Leah. C'est aussi le rôle de l'auteur de se surpasser, d'étudier véritablement la littérature, d'aspirer à être un érudit des lettres. Ce se faisait beaucoup autrefois, notamment aux XVIIIe et XIXeS — le XXe puis le XXIeS, surtout, ayant " déconstruit " cela, terme ô combien tristement de mode — ; l'on appelait ça un littérateur. Or de nos jours, nombre d'écrivains ne sont que des écrivants-auteurs. L'oeuvre de documentation, tant sur le fond (la narration) que sur la forme (la stylistique), ne se fait plus. En partie parce que le livre est devenu un vulgaire bien de consommation parmi d'autres, un medium de l'instant présent diverti, et n'a plus cette vocation mémorielle et élévatrice d'antan. Le lien historique est rompu (courants littéraires) ; l'individualisme prime ici encore (les sous-genres littéraires). L'éditeur et le correcteur ne font qu'accompagner ce processus personnel, mais ne doivent en aucun cas en être l'impulsion.

Les arts poétiques, et en particulier ceux de Boileau, avaient déjà tout dit à ce propos : " vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage (...) "

Je ne suis pas du tout d'accord. Evidemment que l'auteur doit travailler un minimum son style... Mais c'est pas toujours simple de remarquer ses propres erreurs, ses propres tics de langage. On peut travailler la théorie autant qu'on veut dans son coin, au bout d'un moment, il faut bien se confronter au monde réel de la publication. Perso, je mets à contribution mes amis qui écrivent, mais malgré leurs yeux acérés, ils ne peuvent pas tout remarquer. Et surtout, ce ne sont pas des pro du milieu. Une personne dont c'est le métier sera plus à même de remarquer des tics de langages, des formulations à revoir... De plus, quand décide-t-on que ça y est, on n'a plus besoin de remarque sur le style ? Et qui décide ? Je pense qu'un écrivain améliore son style tout le long de sa vie et qu'un pro peut l'aider.
Et là, on ne parle que de style, mais que se passera-t-il si l'éditeur demande de changer des choses dans l'intrigue ? (ou quand il demandera, plus vraisemblablement). Je sais que je vais devoir changer des choses dans mon romans, des choses importantes. C'est quelque chose que j'ai accepté dèsle début. Mais je sais aussi que l'éditrice ne va rien m'imposer. (d'ailleurs, un correcteur n'impose rien non plus, il me semble)

Bref, personnellement, j'ai beau travailler mon écriture, fond comme forme, je trouve important d'avoir des corrections sur ces deux points de la part d'une ME que ce soit lors du travail éditorial ou de la correction.

Et pour répondre à la question de base, un logiciel spécialisé fait ce qu'il peut mais il n'est pas assez poussé pour remplacer un correcteur pro. (J'utilise antidote depuis des années, ça n'empêche pas que mes bêta lecteurs trouvent des coquilles.)
 
Tengaar
   
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Tengaar  /  (de Dunkerque)


De toutes façons, aucune ME sérieuse n'acceptera de publier un tapuscrit avec trop de fautes ou tellement de problèmes stylistiques qu'il faille tout réécrire.
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Verowyn
   
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Verowyn  /  Gloire de son pair


Une (vraie) maison d'édition fournit sur le texte un travail double, sur le fond et la forme, qui se fait généralement en deux temps.

Sur le fond, les corrections éditoriales s'attachent à la cohérence de l'intrigue, le développement de l'univers, des personnages, etc.
Ça peut aller de choses très mineures (un personnage qui change de prénom en cours de route) à un travail en profondeur sur la structure (une intrigue secondaire qui ne trouvait pas de conclusion, un personnage développé et abandonné en route, des problèmes de crédibilité, de cohérence, de rythme, une focalisation mal ajustée...).

Sur la forme, la correction s'attache à la justesse de l'orthographe, la grammaire, la syntaxe, la ponctuation et la typographie.

Le style peut être traité lors de l'une ou l'autre étape. C'est ce qui fait la littérarité du texte au point que le style de l'auteur fait partie du fond du texte. S'assurer de sa continuité relève donc des corrections éditoriales.
Mais évidemment, toucher à la syntaxe peut avoir un gros impact sur le style, et si le manuscrit a des soucis de ce point de vue-là, c'est plutôt lors de la deuxième phase de corrections que ce sera réglé.

Un auteur qui s'auto-édite devrait en principe faire appel à un correcteur professionnel pour prendre en charge les corrections portant sur la justesse de la langue.
Dans l'idéal, il pourrait aussi faire appel à un éditeur freelance pour des corrections éditoriales. C'est très courant dans le monde anglo-saxon : on parle de developmental editing pour les corrections de fond et de copy editing pour les corrections de forme, et un auteur indé a en général recours aux deux services avant de publier son livre. C'est beaucoup moins répandu en France où la taille du marché fait que l'auteur auto-édité aurait du mal à rentrer dans ses frais car, évidemment, faire appel à des professionnels coûte cher.

Si vous désirez faire appel à un correcteur indépendant, n'hésitez pas à faire plusieurs devis et surtout, communiquez bien avec le professionnel que vous choisissez : un correcteur propose souvent plusieurs types de prestations, à des prix différents. Mettez-vous bien d'accord sur ce que vous souhaitez. Vous pouvez demander une simple correction orthographique ou quelque chose de plus complet, avec des suggestions de reformulation pour clarifier vos phrases ou leur éviter une certaine lourdeur.
 
Plumeenmain
   
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Plumeenmain  /  Petit chose


Leah-B a écrit:
C'est amusant les différentes façons de voir les choses Smile

Ce serait intéressant d'avoir le point de vue d'un correcteur. Corrige t-il seulement la syntaxe/ortho/grammaire etc., tout ce qui relève de la science "exacte", ou s'occupe t-il aussi de la correction de la langue dans un registre plus large ? De pointer les maladresses, les tournures qui sonnent faux, les images loupées, les erreurs de points de vue... Est-ce qu'on ne se rapproche pas alors d'une bêta-lecture "pro" ? (Je ne connais pas le terme pour ce genre de prestation, un "accompagnement éditorial" ?

Je pense notamment à ce genre de phrase :

" Ma foi, sur l'avenir bien fou qui se fiera " (Jean Racine, les Plaideurs)

Un correcteur, qu'est ce qu'il en fait ?

Bref, je disgresse un peu ^^

Rien ne t'empêche de digresser, mais évite de disgresser Razz

De base, je corrige toute la partie orthographe, ponctuation, syntaxe, typo.
Pour le reste, si on me le demande, je souligne, je commente, je propose.

Pour la citation de Jean Racine, j'en parlerais avec Racine, bien entendu Laughing bien que cette phrase ne soit pas spécialement problématique.
J'ai toujours travaillé en direct avec les auteurs, pas encore avec des ME. Donc c'est une collaboration de tous les instants entre l'auteur et moi. J'interroge, j'éclaircis, je propose. L'auteur dispose : c'est son texte, et c'est lui qui fait face aux lecteurs.
Ma vision du métier, c'est d'apporter un œil aiguisé, pas de décider. Surtout quand on voit à quel point les avis peuvent diverger en matière de langue française, même au sein des spécialistes (correcteurs, mais aussi linguistes, grammairiens,...)

La bêta-lecture vient en tout premier : on récolte les avis sur les personnages, l'intrigue, le rythme… dans l'optique d'avoir des axes de travail lors de la réécriture, ou de tester son roman avant d'aller plus loin.
Quand on a bouclé ses réécritures, que le manuscrit est "fini" du point de vue de l'auteur, il y a la préparation de copie : ça peut être fait par un éditeur, un préparateur de copie, un correcteur… aujourd'hui, beaucoup sont multi-casquettes, et comme la correction est un poste qui souffre de coupes budgétaires, parfois les missions sont un peu cumulées en une seule.
La prépa, ça consiste à travailler le texte en profondeur : cohérence, style, structure. On en profite pour dégrossir tous les points d'orthographe qui nous tombent sous les yeux.
Puis viennent les corrections à proprement parler : grammaire, conjugaison, ponctuation, typographie,...
Normalement, il doit y avoir une ultime correction à la réception du BAT.

Pour répondre à la question initiale, je rejoins les avis précédents :
Un correcteur pro est incontournable en autoédition.
Optionnel pour trouver une maison d'édition.
Optionnel, car si l'auteur a un très bon niveau de français, qu'il sait se servir d'Antidote et qu'il a deux ou trois personnes dévouées qui lui signalent les coquilles, alors je pense que c'est suffisant.

Mais en comité de lecture, j'ai vu trop de manuscrits bourrés de fautes, et à moins d'avoir une trame de fou qui tient le lecteur en haleine, ben moi perso j'ai pas envie d'aller plus loin. Pire, je sélectionne parfois les manuscrits que je veux lire sur l'orthographe du résumé. Car si l'auteur n'a pas bichonné sa carte de visite, je crains le pire sur 300 pages.
Aussi, les maisons d'édition sont des entreprises qui doivent être financièrement viables : trop de travail éditorial peut rebuter l'éditeur, et si la ME a le choix entre deux manuscrits équivalents, elle choisira celui qui lui coûtera le moins à produire. C'est une réalité économique qu'il faut prendre en considération. Donc oui, la maison d'édition a ses propres correcteurs, encore faut-il passer l'étape de la sélection !

En résumé, si l'orthographe n'est pas son fort et qu'il n'a pas d'aide extérieure, je conseille à l'auteur de prendre un pro pour mettre toutes les chances de son côté. Pas la peine de faire une correction approfondie, mais au moins les bases pour rendre le texte lisible : la conjugaison, les accords, et un petit bilan s'il y a des problèmes de syntaxe récurrents.
Beaucoup de correcteurs proposent des essais gratuits, et il ne faut pas s'en priver. On reçoit quelques pages corrigées, ça permet de voir la quantité de fautes restante (soumettez le même extrait à plusieurs correcteurs, ça permet en plus de voir la différence de méthode et de niveau).
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