bonjour Oxymorel

merci d'avoir partagé ici ton expérience qui servira très certainement à d'autres JE.

D'un point de vue purement financier, afin de pouvoir évaluer les moyens à mettre en œuvre pour auto-promouvoir son livre, as-tu réalisé un bilan des dépenses engagées (déplacements, hébergements, repas, envoi d'exemplaires gratuits, etc.) et des recettes réalisées?
Même à la louche, ça m'intéresserai de savoir de quel budget il faut disposer.

Merci et bonne courage.

Jimilie Croquette

Je ne conseillerais pas cette maison d'édition, surtout parce qu'il est très difficile de les joindre, et qu'ils font presque aucun effort de promotion. Après je ne veux pas me montrer trop catégorique non plus car ils n'ont rien fait de scandaleux à mon endroit. Je crois qu'ils font ce qu'ils peuvent, mais qu'ils sont trop petits pour avoir des moyens d'action.
La maison m'a permis de participer à deux salons. J'aurais pu en faire quelques autres mais leurs contacts sont essentiellement sur la Côte d'Azur et, habitant les Alpes, ça nécessite une logistique importante. Je l'aurais sûrement fait si les salons auxquels j'ai participé s'étaient montrés prolifiques, mais ce ne fut pas le cas. Alors je préfère me concentrer sur les dédicaces dans ma région, mais là l'éditeur ne m'est d'aucune aide.
Tu as raison ça ne change rien avec une auto-édition, à l'exception de certains salons qui refusent les auto-édités. J'aurais bénéficié d'une marge un peu meilleure avec ce système mais on parle là de quelques dizaines d'euros, vraiment peu de chose au vu de l'investissement requis.

Radischat

Ces quelques placements en librairie, c'est sûrement mieux que rien, mais cela n'assure en rien des ventes. Et je pense que la différence se fait dans la manière dont les libraires l'exposent et le conseillent.
A la librairie Millepages de Vincennes par exemple, je suis tombé sur un monsieur adorable qui s'est intéressé à mon livre et l'a mis en avant. Résultat il a vendu les trois exemplaires que je lui avais laissés en dépôt. En revanche les librairies qui m'ont pris un exemplaire et l'ont laissé dormir sur une étagère, eh bien ils l'ont encore et je vais bientôt devoir le récupérer.
Je ne leur jette pas la pierre, ils sont certainement très sollicités, mais prendre un livre d'un auteur inconnu dans ces inconnus, ça ne sert franchement pas à grand-chose.

Maxaler

Je n'ai pas tenu de compte précis, surtout pour ne pas prendre peur je crois ! Mais je vais essayer de te donner des ordres de grandeurs.
J'avais acheté 50 exemplaires au départ puis en ai recommandé 50 par la suite. En comptant la remise accordée, ça représente environ 1200€. Ces exemplaires, je les ai utilisés à la fois pour des envois gratuits, environ 25 auxquels il faut ajouter 6€ de frais postaux à chaque fois. Ils m'ont aussi servi pour les dédicaces et les dépôts. Souvent les librairies appliquent une remise de 30% donc ça permet de se rembourser mais guère plus.
Concernant les déplacement, ça dépend bien entendu beaucoup de la distance. Lorsque je vais à Lyon qui se trouve à une heure de chez, ça ne me coûte pratiquement rien si ce n'est un peu d'essence. Les vrais longs déplacements j'ai fait trois : un à Paris et deux sur la Côte d'Azur. Là je connais quelqu'un chez qui loger donc ça réduit les frais mais il faut compter environ 200€ je pense. A Paris j'y suis resté une semaine pour faire un tour complet donc la facture s'élève vite à 1000€ environ. Après j'en ai profité pour faire du tourisme, voir des spectacles et rendre visite à des amis, ce n'était pas 100% librairies non plus.
En tout j'ai donc dû dépenser au moins 2500€, pour en récolter quelque chose comme 300. Bon je n'ai pas encore touché mes droits d'auteur mais ce sera négligeable.

J’ai failli signer chez un faux compte d’éditeur comme ça il y a 6 mois.

Après un échange téléphonique avec leur directeur, j’ai vite renoncé.

Ces maisons attendent de vous que vous fassiez toute la promotion à leur place. C’est très risqué.
Seul un professionnel de la com et du marketing pourrait s’en sortir.

A mon avis il faut que tu te rétractes. Si ton roman est un échec en principe tu en as le droit. Reprends bien le contrat qu’ils t’ont fait.
Si en revanche, le peu de ventes que tu fais leur suffit, là t’es bloqué.

Citation :

A mon avis il faut que tu te rétractes. Si ton roman est un échec en principe tu en as le droit. Reprends bien le contrat qu’ils t’ont fait.
Si en revanche, le peu de ventes que tu fais leur suffit, là t’es bloqué.

Excuse cette question un peu naïve mais je gagnerais quoi à me rétracter ?

Sheldon78 a écrit:

A mon avis il faut que tu te rétractes. Si ton roman est un échec en principe tu en as le droit. Reprends bien le contrat qu’ils t’ont fait.

Si seulement c'était si simple avec le compte d'auteur
L'éditeur à compte d'auteur se fiche que le roman soit un échec, puisque ce n'est pas sur les ventes qu'il gagne la majeure partie de son argent. Leurs techniques sont filoutes, mais ils ne sont pas stupides : ils prévoient la plupart du temps des contrats qui verrouillent leurs auteurs même s'ils se rendent compte que les choses ne marchent pas. Je serais étonnée qu'un échec soit un motif de rupture de contrat si l'éditeur respecte par ailleurs ce à quoi il s'est engagé (qui relève le plus souvent du strict minimum).

Oxymorel a écrit:

Citation :

A mon avis il faut que tu te rétractes. Si ton roman est un échec en principe tu en as le droit. Reprends bien le contrat qu’ils t’ont fait.
Si en revanche, le peu de ventes que tu fais leur suffit, là t’es bloqué.

Excuse cette question un peu naïve mais je gagnerais quoi à me rétracter ?

La reprise de contrôle des droits. Si tu es convaincu que ton roman est bon et qu'ils font de la m**** avec, mieux vaut que tu en reprennes le contrôle, pour ensuite passer en auto-édition.

La seule chose dont je suis convaincu, c'est qu'il me plaît.
Après qu'il soit bon ou non, je ne suis pas suffisamment pour le dire, et les multiples refus de maisons d'édition m'ont fatalement pas mal fait déchanter à ce sujet.

Je ne pense pas intenter quoi que ce soit pour revenir sur mon contrat. D'une part parce que j'ai déjà proposé mon texte aux grandes maisons et elles l'ont refusé, je ne pourrai rien faire de mieux. D'autre part parce que l'auto-édition m'apporterait certes une petite marge supplémentaire mais ce serait l'unique différence avec aujourd'hui, et étant donné le petit nombre d'exemplaires que je vends, ça ne vaut pas vraiment le coup.

Il se trouve que je suis en train d'écrire un autre livre en ce moment, alors je vais essayer de me servir de cette expérience pour m'y prendre autrement.
Bien entendu je vais solliciter à nouveau les grandes maisons en priorité, puis je vais contacter les moyennes de manière dégressive, mais je n'irai pas jusqu'aux plus petites, qu'elles soient à compte d'auteur ou d'éditeur, ni vers l'auto-édition. Si aucune maison digne de ce nom ne s'intéresse à mon texte, alors je le garderai pour moi ou bien le mettrai à disposition gratuitement sur internet mais c'est tout.
Entendons-nous, je ne regrette pas l'expérience du premier livre, c'était amusant à faire une fois, mais je n'ai ni l'envie ni l'argent pour recommencer. Enfin c'est mon idée à l'heure actuelle en tout cas.

C'est quoi ton livre ? Tu as un lien ?

Poste un lien où tu le présentes et où l'on peut l'acheter. Peut-être que des gens ici seront intéressés par l'acheter déjà. Moi je suis curieux de voir ce que c'est.

Pas de pub, pas de pub ! (pour le moment) ; pas assez de messages encore !

Pas de pub, sinon je risque une punition terrible !

Khermelias, si tu veux en savoir plus tu peux m'envoyer un MP, ou bien cliquer sur mon lien Twitter.

Oxymorel a écrit:

je n'irai pas jusqu'aux plus petites, qu'elles soient à compte d'auteur ou d'éditeur, ni vers l'auto-édition. Si aucune maison digne de ce nom ne s'intéresse à mon texte, alors je le garderai pour moi ou bien le mettrai à disposition gratuitement sur internet mais c'est tout.

Mettre son texte en ligne gratuitement, c'est *déjà* de l'autoédition.

D'accord, j'entendais par là de l'auto-édition sur papier avec démarchage des librairies, etc.

Je voulais dire par là que, à partir du moment où tu as décidé de mettre ton texte en ligne, ça ne coûte pas plus cher (ni en temps ni en argent) de le mettre, par exemple, sur Kobo avec un prix de vente de 0,00 €. Parce que là-bas, tu auras des lecteurs (personne ou presque ne se retrouve par hasard sur le site web d'un auteur inconnu, ne se dit "oh tiens un livre", avant de le lire ; alors que dans la section "livres gratuits" d'une librairie en ligne, ça arrive en permanence).

Tout à fait, c'est bien à ce type de site que je pensais, d'ailleurs je n'ai pas de site personnel.