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 Degré de finition d'un roman accepté

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charliie
   
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charliie  /  Gloire de son pair


Hello !
Je me pose une question, même si je me doute que ça change pour chaque projet, je me dis que les personnes ayant déjà publié pourront quand même me donner une idée.

A quel point le livre soumis à l'éditeur diffère de celui qui est édité au final ?
Est-ce qu'il y a beaucoup de retouches, de changement, de raccourcissements ?

Au delà des simples histoires de correction, je me demande à quel point l'éditeur peut intervenir sur le contenu du livre une fois qu'il a décidé de le prendre sous son aile...

J'avais vu par exemple des photos d'un manuscrit de J.K Rowling lors d'échanges avec son éditrice, et il y avait des commentaires de partout, dans tous les sens pour raccourcir, rendre plus efficaces certaines phrases, etc. C'est beaucoup le cas en France aussi ?

Merci 🙂
 
Flora
   
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Flora  /  Serial Constance killer


Franchement, je doute que les témoignages t'aident beaucoup. Ça va dépendre de plein de choses : de l'aboutissement de ton texte, de ton correcteur, de l'investissement de la maison dans les corrections...

J'ai édité un premier livre : en toute honnêteté, il a été à peine touché. Essentiellement des corrections d'orthographe, virer les répétitions, changer des phrases bancales ou pas claires.

J'en ai un deuxième en cours de publication, j'ai déjà eu les corrections des trois premiers chapitres en avant-première et c'est beaucoup plus chargé : orthographe et grammaire, lourdeurs, fautes de langage, incohérences même minimes (genre j'avais mis deux élèves avec 4 ans d'écart dans la même chambre à l'internat, on m'a demandé de corriger ou de justifier... alors que c'est un simple détail, sans impact sur l'intrigue), un passage supprimé parce que jugé trop pathétique...

Ce sont deux projets différents et deux maisons différentes = deux expériences différentes.
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charliie
   
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charliie  /  Gloire de son pair


Flora a écrit:
Franchement, je doute que les témoignages t'aident beaucoup. Ça va dépendre de plein de choses : de l'aboutissement de ton texte, de ton correcteur, de l'investissement de la maison dans les corrections...

J'ai édité un premier livre, en toute honnêteté, il a été à peine touché. Essentiellement des corrections d'orthographe, virer les répétitions, changer des phrases bancales ou pas claires.

J'en ai un deuxième en cours de publication, j'ai déjà eu les corrections des trois premiers chapitres en avant-première et c'est beaucoup plus chargé : orthographe et grammaire, lourdeurs, fautes de langage, incohérences même minimes (genre j'avais mis deux élèves avec 4 ans d'écart dans la même chambre à l'internat, on m'a demandé de corriger ou de justifier... alors que c'est un simple détail, sans impact sur l'intrigue), un passage supprimé parce que jugé trop pathétique...

Ce sont deux projets différents et deux maisons différentes = deux expériences différentes.

Merci pour ton témoignage, ça m'aide déjà : j'imagine bien que ça dépend beaucoup du texte et de la ME, mais déjà de savoir que certaines demandent beaucoup de retouches oriente sur le fait que toutes les ME ne cherchent pas forcément un texte "parfait".
Ce qui m'intéresserait aussi, outre les corrections type orthographes et répétitions, c'est de savoir si certains auteurs ont eu des retours positifs de ME qui proposaient des coupes plus franches dans leurs intrigues par exemple. Style supprimer une scène, une ligne dramatique secondaire, un personnage, ce genre de choses 😊
 
Flora
   
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Flora  /  Serial Constance killer


Cela étant dit, mon deuxième livre est un cas très particulier, car c'est quasiment un livre de commande Wink
J'ai gagné un concours en présentant uniquement synopsis + premier chapitre, et je devais ensuite écrire tout le texte en vu d'une publication. La maison va probablement être plus exigeante que si elle avait sélectionné le texte dans une pile de manuscrits.
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BoiséeNoire
   
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BoiséeNoire  /  Guère épais


Je rejoins Flora à 100%"

Ça dépend tellement, tellement, tellement de la ME.

J'ai été édité une première fois où y'a eu presque pas de changement.
Je me suis contentée de valider les changement de l'éditrice qui avait raccourci certaines phrases, ôté des répétitions, ajouté des virgules... et c'était bon.

Pour ma deuxième fois, ça a été semblable à la première, sauf que j'ai dû revoir un passage entièrement.
Ce qui faisait déjà changement pour moi !

Puis, mes derniers bouquins dans une ME plus grande que les autres, j'ai eu beaucoup plus important à faire :
- revoir tous les chapitres 10 à 32 sur un manuscrit parce que l'éditrice avait l'impression que c'était moins bien qu'à l'habitude
- ajouter 10k mots et revoir de gros bouts de l'intrigue sur un autre manuscrit
Etc.

Donc ouais... ça dépend de l'implication de la ME, du correcteur, des exigences... etc.
Y'a des ME qui se contentent de corriger les fautes, puis basta... et d'autres qui font un réel travail de corrections éditoriales Smile
 
charliie
   
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charliie  /  Gloire de son pair


Merci, c’est super intéressant et bon à savoir 🙂
 
meganefan
   
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meganefan  /  Pour qui sonne Lestat


Oui ça dépend de beaucoup de facteurs dont le niveau d'écriture de l'auteur, le ressenti de l'éditeur, mais aussi des retours du CL qui peuvent parfois être autant judicieux qu'à côté de la plaque. Il faut faire attention aux retouches que les ME font ou veulent  faire. C'est déjà arrivé que des correcteurs ajoutent des fautes là où il n'y en avait pas, ou qu'une ME souhaite couper un livre en deux tomes alors que ce n'est pas souhaitable  ni possible au niveau de l'intrigue ou qu'elle enleve des passages au point de rendre le livre insipide. En tant qu'auteur il ne faut pas être trop fermé envers des modifications apportées à son oeuvre mais il ne faut pas non plus dire oui à tout. Quand on ne le sent pas, il faut ecouter son instinct.
Un editeur c'est comme un garagiste ou un dentiste, il y  en a des bons et des moins bons, il y en a qui vont etre au petit soin pour quelqu'un mais faire n'importe quoi avec quelqu'un d'autre.
Aussi, je pense qu'une grosse ME qui a les moyens, ne fera pas trop attention aux fautes si l'histoire est bonne car elle pourra facilement les corriger. Alors qu'une petite ME préfèrera un manuscrit avec peu de corrections à faire. Un manuscrit de 400 pages c'est 1000 euros de corrections. Je vous laisse faire le calcul du nombre de bouquins qu'elle doit vendre pour rentabiliser ( en plus des frais de couverture, de mise en page, etc.)
 
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euh
bah
360
 
BoiséeNoire
   
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BoiséeNoire  /  Guère épais


Je pense aussi qu'une grosse ME qui en a les moyens doit recevoir beaucoup de manuscrits et que les manuscrits truffés de fautes risquent de se faire dégager plus vite par les premières couches du CL... mais ça, c'est un autre débat !

Effectivement, la correction coûte cher.

Et tout dépendra vraiment de la ME, de son budget, de sa taille, de son temps... etc.
Par contre... je me méfierai des ME qui publient à la chaîne. Ce sont souvent celles qui s'attardent le moins sur les corrections éditoriales Wink
 
meganefan
   
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meganefan  /  Pour qui sonne Lestat


BoiséeNoire a écrit:

Par contre... je me méfierai des ME qui publient à la chaîne. Ce sont souvent celles qui s'attardent le moins sur les corrections éditoriales Wink
Hmm ça dépend. scratch Regarde Livresque par exemple ou Juno, elles publient beaucoup mais j'ai rarement vu de plaintes d'auteurs ou de lecteurs au sujet d'un manque de corrections éditoriales. Elles font plutot du bon boulot même. Je pense surtout que le gros inconvenient des ME qui publient beaucoup c'est que les oeuvres sont vite mises de côté. Elles bénéficient de peu de pub, peu de visibilité, et sont mises en avant dans un labs de temps réduit. C'est très flagrant chez Livresque par exemple. Ils font la promotion de leur titres un peu avant leur sortles sur insta et sur leur site pour que les gens fassent des précommandes. Ensuite le livre a sa sortie officielle quasi en même temps que 4 autres livres. Ils ont chacun une pub insta puis sont affichés sur leur site en page d'accueil pendant un mois et ensuite le mois d'après ça refait pareil avec 5 autres bouquins. Noyés dans la masse, leurs livres n'ont que peu de temps pour faire leurs preuves, et c'est vraiment dommage, car ils font un super boulot sur la mise en page et leurs couvertures. S'ils publiaient moins et prenaient le temps de faire une longue promo, ils venderaient davantage chaque bouquin et ça serait plus agréable pour leur auteurs.
 
BoiséeNoire
   
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BoiséeNoire  /  Guère épais


Non, non, non... les grosses ME publient toutes énormément. Les sorties, chez Bookmark, c'est parfois une dizaine de livres dans le mois. Et c'est une ME que je considère de taille moyenne. Chez les mastodonte de l'édition, c'est plus.

Mais publier à la chaîne, pour moi, ce n'est pas ça.
Pour moi, publier à la chaîne, c'est de publier beaucoup de livres dans un court laps de temps sans en avoir les moyens et sans y mettre la qualité... un peu comme une usine chinoise. On expédie les romans avec un laps de temps super court entre la signature et la publication, on enchaîne les romans avec à peine de corrections éditoriales, une couverture bâclée et hop, hop, hop.

Genre, c'est louche quand une toute nouvelle ME tout juste sortie de terre publie 10 romans par mois. Là, c'est ce que j'appelle à la chaîne.
 
Maanilee
   
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Maanilee  /  Pour qui sonne Lestat


Je rejoins les autres, ça dépend ! En tant que relectrice j'ai déjà eu tous les cas possibles : faire ajouter 10kmots, en faire enlever autant, reprendre le style un peu trop scolaire, ou corriger juste quelques répétitions minimes... Il n'y a aucune règle à ce sujet !
http://www.marine-gautier.com
 
Jimilie Croquette
   
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Jimilie Croquette  /  De l'Importance d'être Constamment Là


Hello,
dans ce topic, tu peux voir le niveau de correction/intervention de Bayard presse sur un de mes manuscrits jeunesse.
https://www.jeunesecrivains.com/t56998-edition-publication-deux-j-aime-lire-chez-bayard-presse

Mais c'est spécifique à la fois à Bayard Presse et au média "presse jeunesse". C'était très différent chez mes autres éditeurs.
https://linktr.ee/emilie_goudin.lopez En ligne
 
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Invité  /  Invité


BoiséeNoire a écrit:
Non, non, non... les grosses ME publient toutes énormément.
À un point impressionnant d'ailleurs ! Quand le CM de Bragelonne s'est barré j'étais tombée sur l'annonce recrutement. Bragelonne (le groupe, donc Milady, la partie Jeunesse etc.) c'est 360 livres par an !
 
Nedjma
   
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Nedjma  /  Bile au trésor


Bonjour Charliie, effectivement les expériences sont variées. Pour mon roman aux éditions du Jasmin, il y a eu trois phases de corrections : d'abord l'éditeur m'a demandé de modifier des aspects importants du texte, en me donnant un cadrage (supprimer des personnages, clarifier la première partie, rectifier des longueurs ou au contraire installer davantage certaines scènes). J'ai donc proposé une nouvelle version qui tenait compte de ces directives. Ensuite, une autre personne a annoté mon manuscrit dans le détail. Il y avait de tout, remarques de style, petites incohérences, syntaxe, remarques sur le fond... J'ai eu quelques semaines pour examiner les commentaires et propositions d'améliorations, puis nous avons repris chaque page (par téléphone), en nous mettant d'accord sur tout. Enfin, il y a eu l'étape des corrections finales : fautes de frappe, orthographe, ponctuation, mise en page.
Après tout ce travail, le roman était bien meilleur : ça valait la peine !
https://evadezulier.wixsite.com/website
 

 Degré de finition d'un roman accepté

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