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 Que penser des petites maisons d'éditions qui sortent une multitude de livres en peu de temps ?

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meganefan
   
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meganefan  /  Pour qui sonne Lestat


Bonjour

J'ai mis toute ma question dans le titre du sujet ^^. Je suis étonnée de certaines maisons d'édition assez récentes (comme Livresque par exemple, créée en 2019) qui sortent beaucoup de livres en l'espace d'un mois.
Au niveau promotionnel, comment arrivent-elle à promouvoir un auteur et son livre, si elles sortent un nouveau livre presque tous trois jours Rolling Eyes ? Quand une ME sort un livre par mois, ou tous les deux mois, elle a le temps de faire un bon travail de promotion en contactant des chroniqueurs, des magazines, etc... Mais là, quand il y en a trop d'un coup, le livre d'un auteur se retrouve vite noyé dans la masse des livres que la ME propose. Déjà qu'il sera noyé dans la masse des livres existants, tous éditeurs confondus. Rolling Eyes
Une ME comme Livresque n'a pas la taille ni la renommé d'un Gallimard ou d'un Flammarion, et les auteurs ne sont pas aussi connus que Stephen King pour pouvoir s'auto promouvoir rien qu'à leur noms. Du coup, j'ai un doute sur le travail promotionnel fait sur les livres de ce genre de maison. Est-ce qu'il est bien fait ? Arrivent-elles à gérer ? Ou se contentent-elles juste de mettre un post sur instagram et sur leur site, avant de faire pareil pour le suivant ? scratch
 
Jimilie Croquette
   
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Jimilie Croquette  /  De l'Importance d'être Constamment Là


J'ai pas de vraie réponse mais je mets 10 balles sur :
Citation :
Ou se contentent-elles juste de mettre un post sur instagram et sur leur site, avant de faire pareil pour le suivant ?
https://linktr.ee/emilie_goudin.lopez En ligne
 
marie-do
   
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J'aurais un gros doute aussi...Une petite maison, encore plus si elle est récente donc peu connue du milieu des libraires et encore en lancement, et qui sortirait trop de livres me semblerait un peu "suspecte". Quand on a pas la force de frappe promotionnelle des grosses maisons, il me semble impossible de faire une promo de qualité sur une masse de livres... Je préfère mille fois une petite ou moyenne maison qui fait un vrai travail avec son auteur, autant au niveau des corrections que de la promotion, qu'une maison qui fait du chiffre alors qu'elle n'en a pas les moyens. Ton livre risque de se perdre dans la masse sans même avoir l'acquis de la renommée de maisons plus connues.
 
Verowyn
   
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Pour moi aussi, c'est plutôt un sujet de méfiance.

À titre d'exemple, la ME que je gère sort un livre tous les 18 mois environ. C'est très peu, mais on aurait du mal à faire plus et à soigner le travail éditorial et la promotion si on en faisait plus. Alors, certes, c'est une maison associatif, c'est du bénévolat, et on a toutes un job à côté. Mais n'empêche, on est une équipe de plusieurs personnes et on ne compte pas nos heures vu que le projet nous tient à cœur. Quand je vois des petites structures qui sortent 50 livres dans l'année, soit 1 par semaine en gros, je vois vraiment pas comment c'est possible de le faire en faisant les choses bien.

Donc une petite maison, porté par une seule personne ou peut-être un couple, qui n'a pas une grosse force de frappe commerciale et sort une multitude de titres en un an ? Ben je dirais que son modèle économique c'est de compter sur des petites ventes (fruit du travail de promotion et du réseau des auteurs, et non de la ME elle-même) multiplié par un grand nombre de titres, plutôt que de sélectionner quelques titres et de faire un gros travail dessus pour en vendre beaucoup...

Après tu as des maisons petites ou moyennes qui sortent plusieurs titres par mois mais qui le font de façon réfléchie. Je pense à MxM Bookmark et son label Collection Infinity. C'est pas une grosse structure, mais ils sont positionnés sur une niche avec des lecteur.ices fidélisé.es, qui sont avides de nouveautés et sont prêt.es à acheter une bonne partie des sorties. En plus, ils ont beaucoup de séries en plusieurs tomes donc les livres sont attendus au moment où ils sortent.
 
Plumerose
   
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Plumerose  /  Roberto Bel-Agneau


Le lien vers un sujet très similaire, soulevé il y a quelque temps déjà : https://www.jeunesecrivains.com/t56831-de-plus-en-plus-de-me-qui-publient-a-compte-d-editeur-mais-ne-diffusent-pas-en-librairie

Parce que oui, à part quelques exceptions, la mise en place physique des livres en librairie me semble un incontournable, sinon, à quoi sert la ME ? 
Spoiler:

Quatre à six livres par an, pour une ME à ses débuts, me semble souvent la norme (quand c'est une "bonne ME"  Wink .
 
Annabee971
   
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Annabee971  /  Petit chose


6 livres par an, je ne suis pas sûre que ce soit viable pour une ME. En comptant environ 1000 ventes par titre, ce qui n'est déjà pas négligeable, cela lui rapporterait 12 000 euros par an (pour les pas trop gourmandes qui ne touchent qu'environ 2 euros par vente sur du papier, probablement un peu plus sur du numérique). C'est direct la liquidation à ce stade, sachant qu'il y a tous les investissements de base à amortir (graphiste, correcteur et je ne sais quoi d'autre), les charges fixes, la rémunération des gérants et/ou des salariés, etc. A moins d'en vendre des milliers et des milliers de plus, je serais curieuse de voir quelle société arrive à survivre avec 6 titres par an.
Je pense qu'il y a un juste milieu entre 50 et 6. Pour les petites structures, qui ne peuvent pas être partout à la fois, j'ai constaté plutôt du 15/20 par an. Après, il faut juger par soi-même la promo faite. Jusqu'à combien de temps après la parution continuent les SP, y a-t-il une volonté de la ME de "rebooster" les anciens titres, etc.

C'est sûr qu'avec 50 titres par an, la stratégie semble plutôt être de se contenter des ventes de la sortie (les principales), le reste est du bonus. Mais je pense que ça s'estime au cas par cas. Certains éditeurs ont sûrement bien rodé leur processus promotionnel...
 
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Après je n'en sais strictement rien mais avec la crise sanitaire et l'annulation des salons, les fermetures de libraires peut être que beaucoup de petites ME ont augmenté leur catalogue numérique cette année ? En multipliant leur offre pour compenser ?
 
hodobema
   
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hodobema  /  Six-Cent-Team


Même au delà de la promotion, la question de la qualité se pose. Ca voudrait dire que l'éditeur ne publie pas au coup de coeur donc on peut se dire qu'il publie tout et n'importe quoi, à la limite ce qui est passable.
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Annabee971
   
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Annabee971  /  Petit chose


hodobema a écrit:
Même au delà de la promotion, la question de la qualité se pose. Ca voudrait dire que l'éditeur ne publie pas au coup de coeur donc on peut se dire qu'il publie tout et n'importe quoi, à la limite ce qui est passable.

Tu sais... il en faut pour tous les goûts. Ce que tu estimes à la limite du passable peut être un véritable coup de coeur pour un autre I love you
Bien sûr, reste la qualité technique du roman : corrections, un minimum de cohérence, ce genre de choses.
 
hodobema
   
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hodobema  /  Six-Cent-Team


Citation :
Tu sais... il en faut pour tous les goûts. Ce que tu estimes à la limite du passable peut être un véritable coup de coeur pour un autre

Ce n'est pas ça que je juge, j'évoque simplement que les ME qui publient des romans tous les jours doivent forcément être moins pointilleux quant au fait d'accepter des manuscrits que ceux qui en publient 4 par an, c'est logique.
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Verowyn
   
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Citation :
sachant qu'il y a tous les investissements de base à amortir (graphiste, correcteur et je ne sais quoi d'autre), les charges fixes, la rémunération des gérants et/ou des salariés, etc.

Ben dans les petites structures, en fait les éditeurs sont multi-casquettes et ils se débrouillent, sur une petite équipe de 2 ou 3 personnes pour avoir toutes les compétences (graphiste, correcteur, maquettiste...). Pas forcément non plus besoin d'avoir des locaux, il est fréquent que les micro-éditeurs travaillent de chez eux, donc niveau charges fixes, c'est assez bas. Ce qui les place souvent en difficulté, c'est les distributeurs qui paient parfois 12 mois après les ventes, sans qu'il y ait non plus masse de transparence sur les retours à attendre, avec les problèmes de trésorerie qui en découlent.

Donc 6 à 10 livres par an me semble raisonnable pour une équipe de 2 ou 3 personnes, parce qu'une bonne correction éditoriale, ça prend facile un mois, et qu'à côté il y a toutes les autres tâches.
Au-delà, il faut à mon avis commencer à déléguer, avoir des correcteurs/graphistes/maquettistes freelance ou avoir des salariés.
À moins évidemment de publier à la chaîne avec des couvertures en pre-made et des corrections qui se limitent à un passage vite fait sur Antidote...

Quant à la question de la qualité... Je rejoins Hobodema, effectivement, c'est logique. Un petit éditeur reçoit moins de manuscrits que Gallimard.
Dans ma ME on a reçu un peu plus de 200 manuscrits avant de trouver la perle qu'on voulait éditer comme premier roman. Les soumissions sont ouvertes seulement quelques mois de temps en temps, donc on pourrait sûrement recevoir 3 ou 4 fois plus de manuscrits, mais si on devait en publier 50 par an, mathématiquement, la sélection serait bien moins drastique
 
Plumerose
   
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Plumerose  /  Roberto Bel-Agneau


ANNABEE a écrit:
6 livres par an, je ne suis pas sûre que ce soit viable pour une ME.

Clairement pas, c'est pourquoi au démarrage, c'est un investissement de fou : il ne faut pas partir avec rien, et en effet, si c'est "un couple", au moins l'un des deux doit travailler "à côté" de la ME.

Les Editions des Lacs publient 4 livres par an, de mémoire (ou six ? pas plus), par exemple... c'est une nouvelle ME, donc bon, ils savent que l'argent va plus sortir que rentrer durant un moment... 

Sinon, on est vite dans du système "JDH" qui publie pas mal, mais pas trop quand même, avec des économies sur le placement en librairie, etc... et surtout, quelques livres qui marchent beaucoup, et une grosse com. via les réseaux. 
Seulement, un nouvel auteur se retrouve parfois vite noyé dans la masse des publications, alors que Les Editions des Lacs bichonnent chaque livre, de A à Z, hein Wink ! 
Spoiler:

Enfin voilà, de ce que j'en connais un peu... mais les modèles se multiplient, et puis il y a celui de VERO, qui est encore à part, puisque là, la ME ne cherche pas à dégager un quelconque bénéfice financier Wink !!
 
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A.J.B  /  Autostoppeur galactique


Michel Lévy ne distribuait ni ne diffusait en librairie (au sens moderne) à ses débuts. Pourtant, quelques-uns des plus grands écrivains du XIXeS lui ont fait confiance (Flaubert, Baudelaire, Stendhal, Balzac... pour ne citer qu'eux), y compris aux balbutiements de son projet. C'était un as de la négoce, fils de colporteur. Qui aujourd'hui oserait dire qu'en raison de cela, ce qui deviendra plus tard Calmann-Lévy n'était " pas une vraie ME " ?
Quelque peu réducteur...

La diffusion en librairie ne présage en rien de la qualité d'un ouvrage, ni de celle d'un éditeur (ni même de celle d'un imprimeur ou d'un typographe, par ailleurs). Elle dit simplement ceci : la maison a les moyens financiers et le carnet d'adresses nécessaires.

Attention de ne pas confondre ce qui relève de la littérature pure, et ce qui relève du commerce.

Je m'excuse pour le ton de ce message, mais je suis passablement agacé par cette obsession du " prestige ", cette course à la présence en rayon. Un livre mis en rayon ne se vend pas toujours bien mieux qu'un livre vendu en circuit-court, sur Internet, ou encore commandé chez le libraire. Parfois, certains ouvrages ne quittent jamais leur emballage stocké dans l'arrière-boutique d'une librairie. Et, quand ils le quittent, restent rarement suffisamment temps sur les étals. Car la perpétuelle course à la visibilité et à la nouveauté est telle qu'hormis les vingt plus grands groupes éditoriaux, peu demeurent à flot plus de trois à six mois. Et encore, même chez les gros, la lutte à l'espace disponible est âpre.

Une maison d'édition qui bichonne ses auteurs et ses lecteurs, qui traite le métier de manière professionnelle et respectueuse, qui se débrouille pour vendre honorablement, et qui fait placer quelques ouvrages dans certaines librairies " amies ", est tout autant sérieuse qu'une autre.

C'est sûr que si l'on pense être, au choix, le  futur grand génie de la littérature, ou bien la nouvelle icône commerciale et médiatique, les quelques 500 à 1000 ventes moyennes (10 000, pour les gros succès) d'une modeste maison ne conviennent pas.
Mais si la plupart des auteurs relevaient d'au moins l'une de ces deux catégories, ce forum n'aurait peut-être plus raison d'être.
 
Jedewyn
   
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@A.J.B. hmmm, alors, globalement je suis d'accord : l'essentiel reste d'avoir un bon contact auteur/éditeur. Une bonne ME, petite ou grande, est une ME qui s'implique avec ses auteurs.
Mais il est aussi compréhensible pour un jeune auteur de s'inquiéter de la distribution de sa future ME. Justement parce qu'il n'est que rarement possible pour les écrivains d'avoir le choix pour le placement d'un premier bouquin (et donc, c'est compliqué de pouvoir compter sur le feeling), le paramètre nombre de ventes potentielles est énorme.
Par exemple, le choix de l'impression à la demande ou des ventes uniquement numériques peut faire pencher la balance dans les envois du manuscrit.
Quand on envoie à différentes ME, mis à part celles dont on est à peu près sûrs de la qualité (ambiance, efficacité dans le travail éditorial, qualité promotionnelle...), ben, la distribution est importante.
 
Plumerose
   
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Plumerose  /  Roberto Bel-Agneau


AJB a écrit:
Attention de ne pas confondre ce qui relève de la littérature pure, et ce qui relève du commerce.

Aucun risque de confusion, en ce qui me concerne ! 
Spoiler:

Citation :
Une maison d'édition qui bichonne ses auteurs et ses lecteurs, qui traite le métier de manière professionnelle et respectueuse, qui se débrouille pour vendre honorablement, et qui fait placer quelques ouvrages dans certaines librairies " amies ", est tout autant sérieuse qu'une autre.

Bien sûr... mais la visibilité est importante pour la vente. 

Après, on est d'accord : nombre de ventes et "qualité strictement littéraire" n'ont rien à voir...  
Spoiler:

Ceci dit, oui, pour certains livres (thrillers, dystopie...), en ce qui me concerne : désormais, la mise en place en librairie est un critère important. 

Je ne veux plus jamais me retrouver avec un recueil sur les bras, que le libraire regarde d'un air méprisant avant de daigner le feuilleter (ça, c'est après que je lui ai dit que le recueil avait eu droit à un article dans la revue "Nouvelle Donne"...  alors il a daigné le lire... )  Rolling Eyes 
Spoiler:

Bref, donc : 

JEDEWYN a écrit:
Quand on envoie à différentes ME, mis à part celles dont on est à peu près sûrs de la qualité (ambiance, efficacité dans le travail éditorial, qualité promotionnelle...), ben, la distribution est importante.
Oui, oui, oui !!!  Que penser des petites maisons d'éditions qui sortent une multitude de livres en peu de temps  ? 1f604  Que penser des petites maisons d'éditions qui sortent une multitude de livres en peu de temps  ? 1f604  Que penser des petites maisons d'éditions qui sortent une multitude de livres en peu de temps  ? 1f604
 

 Que penser des petites maisons d'éditions qui sortent une multitude de livres en peu de temps ?

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