Le culot fonctionne mieux quand les conditions s'y prêtent. Il faut parvenir à les deviner… et c'est là que ce n'est pas évident.
Tout le monde ne voit pas ce genre d'intrusion d'un bon œil, déjà en fonction déjà du caractère de chacun (moi ça me crisperait au plus haut point, et je pense que ça sera le cas des gens maniaques de l'organisation : chaque chose à sa place, par Toutatis, et apprenez à lire, IL Y A UN FORMULAIRE !), mais aussi selon la taille de la ME. Plus elle est grande, plus les gens à avoir réussi à choper l'adresse pro de madame Machin risquent d'être nombreux. Combien ne se poseront même pas la question de la décence et enverront leur manuscrit direct en se croyant si malins d'avoir sauté des intermédiaires ?
Si la réponse à cette question est "un certain nombre", moi je ne tenterais pas. Pas de manière aussi frontale, en tout cas.
Mais du coup, que faire de cette précieuse adresse mail ?
Dans un premier temps, je crois que j'essaierais de me renseigner sur le fonctionnement interne de la maison d'édition, en interrogeant ses auteurices, par exemple. Est-ce qu'iels ont eu affaire à madame Machin ? Est qu'elle semble ouverte à ce genre de démarche ?
Oui ? Alors cool, envoie (pourquoi pas en précisant que tu viens de la part de madame Truc, qui t'a filé le mail justement pour ça).
Non ? N'envoie pas. C'est bête, mais on ne sait pas dans quelle mesure on risque de se griller auprès d'une ME dans ces cas-là. Je parlais des maniaques de l'organisation plus haut, j'ai déjà entendu un éditeur expliquer qu'il bloquait les adresses mails des gens infichus de respecter les règles, pourtant basiques, de soumission de manuscrit. Tu sais pas lire ? Bon, ben tu dois pas savoir écrire non plus
Va savoir, peut-être que l'occasion de contacter madame Machin se présentera d'une autre manière une autre fois. Je suis partisane du "tout vient à point à qui sait attendre", donc si les conditions pour que mon manuscrit soit étudié ne sont pas optimales, je préfère guetter le bon moment plutôt qu'y aller tête baissée. Jusqu'à présent, ça m'a plutôt réussi