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 Question de textes ou question d'égo ?

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Jimilie Croquette
   
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Moi je le fais, et je suis heureuse de le faire. Mon exemplaire des "Piliers de la terre" est dédicacé par Ken Follett ; mes DVD de Kaamelott par Alexandre Astier ; ma place de théâtre par Adam Driver, et ça n'a pas de prix.
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Plumerose
   
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Florence_C a écrit:
Autant en tant que lectrice, je ne me vois pas faire 2 heures de queue pour rencontrer un auteur, autant, en tant qu'auteur, j'adorerais discuter écriture, construction, méthode avec différents auteurs dont j'apprécie le travail. :mrgreen:
Ah oui, effectivement !!!

Spoiler:

ELOPEZ a écrit:
Moi je le fais, et je suis heureuse de le faire. Mon exemplaire des "Piliers de la terre" est dédicacé par Ken Follett ; mes DVD de Kaamelott par Alexandre Astier ; ma place de théâtre par Adam Driver, et ça n'a pas de prix.



Ah oui, hé bien, tu vois.... comme quoi, on est tous différents !  Very Happy
 
Camusso
   
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Personnellement, je ne fais pas non plus la queue pour les auteurs, cependant, je le fais pour les dessinateurs de BD. Un vrai régal d'avoir un dessin personnalisé.
 
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Camusso a écrit:
Personnellement, je ne fais pas non plus la queue pour les auteurs, cependant, je le fais pour les dessinateurs de BD. Un vrai régal d'avoir un dessin personnalisé.
Oui !  :woowoo: :love: Question de textes ou question d'égo ? - Page 2 770102
 
hodobema
   
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Je pense qu'on parle d'ego parce que un refus nous fait toujours nous remettre en question. On se dit que notre texte n'était pas assez bien donc forcément la déception fait que ça touche notre confiance en soi. Et je pense que c'est bien de réagir ainsi pour pouvoir s'améliorer parce que si on reste braqués en mode "pff ils savent pas remarquer la qualité" bah on réussira jamais à publier. Parfois faut simplement s'éloigner du statut d'auteur pour juger correctement nos œuvres.
Après tout le monde n'apprécie pas les mêmes choses. Toi tu aimes le côté littéraire, d'autres veulent juste lire un truc sans prise de tête. Moi perso ce que je recherche dans les romans, c'est un aspect sociologique et philosophique mais approfondit vu que ce sont mes études (du coup, j'adore Orwell parce qu'on ressent à travers ses romans qu'il a des connaissances incroyables là-dessus, et donc j'ai vraiment du mal avec les dystopies d'aujourd'hui que je trouve hyper superficielles, genre la simple critique de la société d'aujourd'hui sans un aspect sociologique ou philosophique). Alors bon, l'histoire en elle-même ou les perso ça m'est franchement égal. Alors que d'autres vont lire pour s'attacher aux perso etc

Concernant les dédicaces, perso je me vois pas non plus demander une dédi à quelqu'un (encore plus attendre cent ans pour ça) parce que je suis pas attachée à la symbolique de la signature/rencontre. Mais à l'inverse, en faire ça doit être vachement cool parce que tu vois plein de lecteurs partager leurs ressentis sur ton œuvre !
 
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hodobema a écrit:
Et je pense que c'est bien de réagir ainsi pour pouvoir s'améliorer parce que si on reste braqués en mode "pff ils savent pas remarquer la qualité" bah on réussira jamais à publier.

Je suis complètement d'accord ! Après, le risque c'est aussi de trop se remettre en question et de vouloir tout changer, ou faire tout l'inverse de ce qu'on avait fait, "parce qu'un éditeur a dit que". Donc c'est aussi un équilibre à trouver !
 
hodobema
   
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Voilà exactement. Je pense qu'il faut cerner les points qu'on veut mettre en avant avant l'envoi du manuscrit et donc ne prendre en compte que les critiques qui concernent d'autres choses que ces points. Parce que sinon on perd aussi notre personnalité dans le manuscrit
(Par exemple moi je sais que j'adore les loooongues narrations donc il y a moyen qu'on me reproche des longueurs mais je ne changerai pas ça)
 
Plumerose
   
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Plumerose  /  Roberto Bel-Agneau


hodobema a écrit:
Voilà exactement. Je pense qu'il faut cerner les points qu'on veut mettre en avant avant l'envoi du manuscrit et donc ne prendre en compte que les critiques qui concernent d'autres choses que ces points. Parce que sinon on perd aussi notre personnalité dans le manuscrit
(Par exemple moi je sais que j'adore les loooongues narrations donc il y a moyen qu'on me reproche des longueurs mais je ne changerai pas ça)
Oui, je trouve important de cerner les "faiblesses" de son texte (quand il en a... ) : mais là encore, ce qui peut être perçu comme une faiblesse ici pourra ne pas l'être ailleurs.... 

Spoiler:
 
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Plumerose a écrit:
Oui, je trouve important de cerner les "faiblesses" de son texte (quand il en a... ) : mais là encore, ce qui peut être perçu comme une faiblesse ici pourra ne pas l'être ailleurs....

C'est pour ça que c'est toujours un équilibre à trouver !
Mais je pars presque toujours du principe que le texte a toujours des faiblesses parce que 1) il ne peut pas être parfait (surtout qu'il y a beaucoup de subjectif dans la réception d'un texte) et 2) on peut décider de laisser une faiblesse quelque part pour mettre l'accent sur autre chose, mais là du coup ça revient à la question des choix.
Je me souviens qu'un auteur avait été invité dans Quotidien au temps où je regardais. Yann Barthès lui demande lequel de ses romans il voudrait corriger. Le mec répond : TOUS !
Parce que notre écriture évolue aussi et que dans 10 ans on voit des faiblesses qu'on voyait pas avant.

Hodobema a écrit:
(Par exemple moi je sais que j'adore les loooongues narrations donc il y a moyen qu'on me reproche des longueurs mais je ne changerai pas ça)
Moi aussi j'aime les longues narrations, mais je fais la distinction entre longue narration et longueur : la nuance tient dans le rythme ! Mais par exemple, si on me reproche des longues phrases je me dis pas "elles sont trop longues" mais "elles sont mal construites". Il y a aussi tout un travail d'analyse du retour pour l'amener sur des considération technique. Si tu dis "ma phrase est trop longue" t'as pas 50 000 solutions pour corriger. Si "elle est mal construite" est ton diagnostique, t'as des taaaaaaaaas de traitements pour ton patient !
 
Ahava-brumes
   
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Pour en revenir à la question initiale, je crois que c'est une question de valeur, de goût, de perception et d'expérience esthétique en général.
Ça implique pas forcément l'égo, dans le sens "avoir une haute opinion de soi-même" ou dans le sens " je me sens blessée dans mon narcissisme et dans l'image que j'ai de moi".

En général, quand mes textes sont recalés par des éditeurs, j'ai tendance à comprendre pourquoi. Un refus fait toujours mal, mais après réflexion, je comprends pourquoi ça n'a pas fonctionné.

Mais ça m'est déjà arrivé (pas mal de fois) d'être étonnée par le choix du lauréat pour tel ou tel concours. Ou simplement étonnée que tel ou tel roman reçoive un prix et des bonnes critiques alors que bon…

Spoiler:

Justement parce que trouve qu'il y existe des textes plus aboutis, moins verts, moins naïfs, ou simplement moins redondants dans le sujet.

Alors forcément, tu te poses des questions. Tu te demandes si c'est toi le problème, si tu es une grosse morue qui mérite de finir sur le grill d'un barbecue avec des rondelles de citron et du persil.
Tu te demandes si, limite, tu n'évolues pas dans un monde alternatif ou si, par hasard, tu ne serais pas atteinte d'un déficit cognitif qui trouble ton sens de la perception, du jugement et du goût.
Et c'est en ça que l'expérience peut être déstabilisante, puisque c'est clairement ton système subjectif du jugement esthétique qui est remis en cause.
Mais justement, aussi objectif que ce système esthétique t'apparait, il demeure subjectif, et donc forcément limité. Il t'appartient à toi, mais il ne s'étend pas aux autres.

L' éditeur choisit un texte en fonction de plein de paramètres, la qualité en fait partie, mais elle ne suffit pas. C'est un dosage entre qualité, actualité du sujet, capacité à s'inscrire dans la ligne éditoriale, à toucher le public, potentiel commercial…c'est pas juste l'un ou l'autre, c'est tout ça à la fois.

Après rien ne t'empêche de sacrifier un agneau par un soir de pleine lune, mais la clef de tout ce bazar c'est toi. Un éditeur a choisi tel ou tel texte, ça  te fait chier, tu comprends pas…bon…peut-être que c'est tout simplement pas un éditeur pour toi.
 
hodobema
   
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Plumerose : Oui mais après il ne faut pas non plus chercher à justifier toutes les faiblesses aussi en mode "ok ça ça gène mais c'est fait exprès", faut aussi savoir faire des concessions à moins de vraiment vouloir s'auto-éditer. Mais si on veut être publié dans une ME, il faut aussi que le texte soit vendeur. C'est pour ça qu'il ne faut pas tout jeter, mais qu'il faut rester ouvert aux modifications.
Parfois il y a des choses qu'on fait en pensant bien faire, ça rajoute de l'immersion etc, mais au final avec du recul c'est bidon !
Spoiler:

Comme dit ENIRTOURENEF : Aucun texte n'est parfait. Il y aura toujours quelque chose à changer. C'est pour ça que c'est important aussi d'écouter les lecteurs car après tout, c'est eux qu'on doit séduire.
Oui tu as raison qu'il y a une différence entre maladresse et style ! J'avoue que c'est des choses qu'en tant qu'auteur on ne voit pas forcément

 
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AHAVA-BRUMES a écrit:
Mais justement, aussi objectif que ce système esthétique t'apparait, il demeure subjectif, et donc forcément limité. Il t'appartient à toi, mais il ne s'étend pas aux autres.

L' éditeur choisit un texte en fonction de plein de paramètres, la qualité en fait partie, mais elle ne suffit pas. C'est un dosage entre qualité, actualité du sujet, capacité à s'inscrire dans la ligne éditoriale, à toucher le public, potentiel commercial…c'est pas juste l'un ou l'autre, c'est tout ça à la fois.

Oui, c'est ça... que je résume un peu bêtement comme "arriver au bon moment, au bon endroit, avec le bon texte"...  
Spoiler:

ENIF a écrit:
Mais je pars presque toujours du principe que le texte a toujours des faiblesses 

Oui, sans doute... après, ça ne l'empêche pas forcément d'être publié... et c'est l'essentiel Wink, je trouve, en un sens...

HODOBEMA a écrit:
Oui mais après il ne faut pas non plus chercher à justifier toutes les faiblesses aussi en mode "ok ça ça gène mais c'est fait exprès"

Je parlais plutôt d'un choix... pas forcément d'un "fait exprès", mais parfois, oui, il faut trancher : soit le rythme, soit la psychologie des personnages plus fouillée (par exemple).

Ensuite, ce peut être une faiblesse qu'on voit dans l'après-coup, et qu'on décide d'assumer, même si elle n'est pas à la base "volontaire" (dans mon cas : je devrais réécrire ce thriller, je ferais en sorte de rendre au moins un personnage attachant)

PS : "L'EMPATHIE" : je ne l'ai pas lu, mais j'ai vu des commentaires vachement mitigés au sujet de ce thriller !!!  Question de textes ou question d'égo ? - Page 2 1f605  Question de textes ou question d'égo ? - Page 2 1f606 

Selon mes goûts, hein : "LA FILLE D'APRES" est un des meilleurs thrillers que j'aie lus, y compris la fin (car souvent, la fin vient tout gâcher, et pas là ! Wink  Mais c'est subjectif aussi, je sais bien... )
 
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Ecoutez moi j'ai envie de vous dire croyons en notre destin ! Si on doit être publiés, on le sera. Ca enlève beaucoup de poids sur les épaules de croire au destin Laughing Razz
Mais du coup pour en revenir au sujet de base, je suis d'accord avec les autres messages. Ce n'est pas forcément qu'une question d'ego de se prendre des refus (ou moi j'appelle ça des râteaux Laughing )
 
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hodobema a écrit:
Ecoutez moi j'ai envie de vous dire croyons en notre destin ! Si on doit être publiés, on le sera. Ca enlève beaucoup de poids sur les épaules de croire au destin Laughing Razz
Mais du coup pour en revenir au sujet de base, je suis d'accord avec les autres messages. Ce n'est pas forcément qu'une question d'ego de se prendre des refus (ou moi j'appelle ça des râteaux Laughing )
Oui, voilà, c'est un peu "lâcher prise", finalement... 

Je veux dire : faire ce qu'il faut pour être publié, mais en restant "relax". 

De même : choisissant pour le moment de ne pas passer par une plate-forme de mise en relation auteurs/éditeurs, j'essaye au maximum de prendre plaisir à : découvrir des ME que je ne connaissais pas du tout, à fouiner un peu, regarder ce qu'elles cherchent, etc... 
Spoiler:

Sinon : non, le "râteau" n'est pas qu'une question d'égo, c'est plein de choses en même temps parfois. 
Spoiler:
 
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Citation :
mais du coup, un "bon texte" (disons, un texte avec le minimum pour être "publiable") peut aussi ne jamais arriver au bon endroit au bon moment...

Oui, c'est le risque.
Et ça peut être très frustrant.
Douloureux, aussi.

Parfois, les étoiles refusent de s'aligner. Mais bon, tu peux toujours retravailler ton texte, bosser et re-bosser le truc, à un moment, je suis convaincue que le texte trouvera preneur. Faut juste se retirer les pouces des sphincters et accepter que même si pour untel, son travail plutôt médiocre (voir immensément nul— selon les goûts subjectifs blablabla) a fini par payer assez facilement, toi, il faut que tu bosses dix fois plus pour convaincre.

Donc oui, un bon texte peut mettre plusieurs mois ou années avant d'atterrir chez les libraires. Et ce sera peut-être dans une ME plus petite qu'espérée.
Tandis qu'un texte moins fifou peut se retrouver chez Albin Michel/Lattes (je donne des noms au pif, hein) en deux semaines, et voilà quoi. Avec promo et ventes qui décollent tranquille.

Les parcours sont différents, inégaux, parfois lents, parfois rapides. C'est comme ça.

On en revient toujours à soi, au rapport qu'on veut avoir avec son texte, le monde de l'édition, tout ça. Peu importe ce qui se passe autour, si c'est juste, pas juste, si vraiment, on se sent enculé de tous les côtés. Ce qui compte, c'est ce qu'on veut faire et se donner les moyens de le faire.

Au final, tu es ton propre référentiel.

Et puis au pire, y'a la picole (meilleure invention après les pyramides).

 

 Question de textes ou question d'égo ?

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