Bonjour,

Savez vous s'il est possible de faire imprimer un livre, mais en format livre avec une couverture, relié et tout et tout...
J'aimerais faire imprimer juste un ou deux exemplaires pour moi et mes proches qui veulent lire sur papier ce que j'ai écris....

Oui c'est tout à fait possible ! Il faut regarder sur internet les différents imprimeurs. Après je ne saurais te conseiller lequel, peut-être que des auto-édités pourront te répondre.

J'ai utilisé plusieurs fois Lulu.com pour ça

Hello,
je fais ça sur thebookedition.com ou sur lulu.com

Je me doutais bien que ça existait. Du coup un jour je le ferai. J'aimerais trop avoir mes histoires au format papier.

Je déplace ça dans Edition et Auto-publication !

J'ai testé lulu.com dans le temps, et aussi KDP sur Amazon récemment, j'étais très content du résultat !

Si je puis me permettre, avant de faire imprimer quoi que ce soit, peut-être pourriez-vous jeter un œil au fil que j’ai créé sur la mise en page et la typographie — quitte à faire imprimer directement ses textes, autant que le résultat soit le plus satisfaisant possible. Cela dit, désolé, mais le fil n’est pas encore très avancé et je ne peux guère écrire plus vite qu’au rythme d’un billet tous les huit à dix jours.

Normalement, à l’issue de ces billets, tout un chacun devrait pouvoir mettre en page et composer ses livres de manière à peu près potable avec un simple traitement de texte, même si c’est beaucoup plus long qu’avec un logiciel de PAO, qui permettra en outre toujours de faire beaucoup mieux.

Et à ce propos merci Typomane parce que ces posts sont très intéressants !

Tu conseillerais quoi d'ailleurs comme logiciel de PAO pour ceux qui auraient la possibilité d'investir ?

Merci :-)

Pour l’édition littéraire, les programmes de la famille TeX, sans hésiter. Mais là, ce n’est pas de l’argent qu’il faudra investir (ils sont gratuits), mais du temps d’apprentissage, car l’utilisation de ces programmes ne repose pas sur une interface graphique, mais sur des langages informatiques (en simplifiant un peu). En clair, il faut être un peu geek pour apprécier cette démarche.

Un fichier TeX se présente comme le texte du livre entrelardé de commandes de structuration de document et de mise en forme : déclaration de titres, déclaration de dimensions, mise en italique, en gras, interlettrage, interdiction de couper un mot qui pose problème, etc. L’intérêt du travail en mode texte, c’est qu’avec un script Perl, Python ou Shell, on peut automatiser plein de tâches et pondre le premier jet d’un PDF en seulement quelques dizaines de secondes. Sans exagérer, pour une maquette déjà arrêtée et à partir d’un fichier ODT ou DOCX correctement préparé (stylage, suppression des mises en forme manuelles), il ne me faut que de quelques dizaines de secondes (avec beaucoup de chance) à quelques dizaines de minutes (avec beaucoup de malchance) pour obtenir un PDF jugé publiable par un éditeur comme Gallimard, car quasiment le seul gros défaut que cet éditeur s’interdit susceptible de se présenter sans intervention humaine avec ces programmes, c’est une page creuse trop courte (par exemple, la dernière page d’un chapitre qui présenterait moins de cinq lignes) : lorsque le hasard fait bien les choses, il n’y en a aucune ; lorsque le sort s’acharne, chaque dernière page de chapitre sera trop courte. Quand il s’en présente, il faut de toute façon intervenir manuellement ; pour un livre de trois cents pages avec un nombre moyen de chapitres, cela ne prend normalement pas plus de quelques dizaines de minutes.

Le langage le plus connu est LaTeX, mais il existe aussi ConTeXt, et les langages d’orgine, de plus bas niveau (on a contrôle sur tout, mais il faut généralement beaucoup plus de commandes pour arriver à quelque chose : TeX et Plain TeX).

Les principaux programmes (ceux qui font le boulot à partir des commandes qu’on leur donne) sont le bon vieux TeX d’origine (que je ne conseille pas), pdfTeX (encore très utilisé), XeTeX et LuaTeX. Personnellement, j’utilise LuaTeX, qui est certes le plus lent, mais aussi le plus puissant et qui permet d’obtenir certaines choses en typo extrêmement difficiles, voire impossibles avec les autres, par exemple les guillemets continus pour les citations (des guillemets en début de chaque ligne) ou encore de colorier dans le PDF des problèmes de composition ou de mise en page (mots identiques superposés, ligne creuse trop courte ou trop longue…). Cette supériorité tient notamment à l’intégration au programme d’un interpréteur Lua, qui permet de faire de la vraie programmation au sein même du document.

Mais apprendre à utiliser ce genre de programme peut faire peur, je le comprends.

Pour en savoir plus : Mettre en pages un roman avec la famille TeX ?

Dans les programmes WYSIWYG, le plus connu est InDesign. Mais je trouve que l’éditeur Adobe abuse de sa position dominante. QuarkXPress propose des abonnements plus intérressants : quand on arrête de payer, on peut au moins continuer à utiliser le programme dans la dernière version installée. Le petit nouveau Affinity Publisher a l’air très bien, et il n’est pas cher du tout. Cela dit, je ne l’ai pas testé et j’ignore la qualité de son compositeur (la partie du programme qui compose les alinéas). Pour une affiche, on s’en fiche un peu ; pour un livre, c’est crucial. Il est peut-être très bien, je ne sais pas, il faudrait se renseigner.
Sinon, il existe un logiciel du même type, libre et grattuit, Scribus. Très bien pour les documents graphiques, mais pas du tout pour les livres, car son compositeur est médiocre, à peine meilleur que celui d’un traitement de texte à l’époque où je l’avais testé du moins.

Connais-tu le logiciel Vellum (https://vellum.pub/) ? Il est recommandé par des auteurs indépendants aux US mais ne fonctionne que sur mac, du coup, je n'ai pas pu tester :-/
A priori la mise en page du document est gratuite, on ne paye qu'à l'export du document.
Si qqn teste, je serais intéressée d'avoir des retours.

Merci Typomane ! Ah ravi de voir que tu conseilles TeX, je connais assez bien. C'est sûr qu'il y a une grosse phase d'apprentissage au préalable, mais le résultat est propre.

Tengaar, je viens de télécharger Vellum, je vais voir ce que ça donne et je te dis. En tout cas, 250 $ pour la version complète, ils n'en font pas cadeau !

Tengaar a écrit:

Connais-tu le logiciel Vellum (https://vellum.pub/) ? Il est recommandé par des auteurs indépendants aux US mais ne fonctionne que sur mac, du coup, je n'ai pas pu tester :-/
A priori la mise en page du document est gratuite, on ne paye qu'à l'export du document.
Si qqn teste, je serais intéressée d'avoir des retours.

Non, je ne connaissais pas. Les images me font plutôt bonne impression (bémol : après une lettrine, le premier mot, voire le premier groupe de mots se compose normalement en grandes ou, le plus souvent, petites capitales). Le site annonce même un traitement automatique des veuves, orphelines et pages creuses. Formidable ! mais je demande à voir… Parce que ce sont en fait des problèmes très complexes à traiter pour un logiciel conventionnel. Tant que des spécialistes de l’intelligence artificielle ne se seront pas penchés là-dessus, je doute que ce programme puisse apporter des solutions vraiment efficaces. Il faut en effet intervenir en amont du problème pour le régler, parfois plusieurs pages avant et sur plusieurs pages. Par exemple, une page creuse de seulement trois lignes peut demander deux ou trois interventions à différents endroits du texte ; et il faut choisir les alinéas qui s’y prêteront le mieux, généralement les plus longs ou ceux dont la dernière ligne est presque pleine ou au contraire très creuse. Sans compter qu’une intervention peut entraîner un nouveau problème, qu’il faut alors lui aussi traiter.
La solution simple pour « régler » ce genre de problème pour un logiciel « bête et méchant » consiste à chasser des lignes à la page suivante (donc à diminuer le nombre de lignes du bloc de composition). C’est en général inadmissible : on se retrouve avec des pages pleines n’ont pas le même nombre de lignes. Parfois, hélas, il n’y a pas d’autre solution, et il faut s’y résoudre, mais jamais plus d’une ligne en plus ou en moins, et surtout veiller à appliquer la même opération sur la page en regard pour que l’intervention soit la moins visible possible.

En somme, je serais vraiment surpris si Vellum savait faire tout cela tout seul comme un grand. Cela dit, le jour où les programmes le pourront viendra inéluctablement. Et je serai alors au chômage :-)

Je viens de tester Vellum. Mon avis :

- très simple à utiliser, l'outil est fait pour produire des ebooks et des livres papier, rien d'autre, pas de fioriture. L'idée, c'est d'écrire son texte sous word sans se soucier de la mise en page, et de l'importer sous Vellum pour cette étape. On peut modifier le contenu avec Vellum si nécessaire (genre une typo vue au dernier moment), mais ce n'est pas fait pour ça.

- bon outil de prévisualisation, on peut voir à quoi va ressembler l'ouvrage une fois imprimé, ou une fois lu sur tel ou tel modèle de liseuse.

- la différence entre version papier et électronique est bien gérée, il y a une table des matières automatique avec liens cliquables pour la version électronique, qui n'apparaît pas pour la version papier, et en fin d'ouvrage on peut ajouter une page "du même auteur" avec la liste de ses autres livres, et des liens vers la boutique en ligne de chaque liseuse est automatiquement ajouté, donc sur kindle ça m'enverra sur amazon, etc.

- j'ai trouvé la composition (qui est le coeur du sujet) un peu bof-bof. En fin de chapitre, le numéro de page est imprimé, et je n'ai pas réussi à trouver l'option pour le supprimer (j'ai pas cherché des heures non plus, mais enfin dans un outil aussi simplifié et spécialisé ça devrait être le comportement par défaut), et je n'ai pas non plus trouvé comment faire quelque chose d'aussi simple que de forcer un retrait en début de ligne quand on change de scène sans changer de chapitre.

Donc (après un rapide test de 30 mn) c'est plutôt un bon outil dans l'ensemble, très spécialisé, qui rendra énormément service aux gens qui n'ont pas envie de passer des heures à composer leurs livres à la fois en version papier et numérique, et/ou qui sont intimidés par les logiciels plus complexes. C'est clairement un outil qui est beaucoup utilisé, le résultat ressemble beaucoup à ce que je vois dans pas mal d'ebooks vendus sur Amazon, notamment venant d'auteurs indépendants. Personnellement, je ne sais pas si je paierais 250 $ pour ça, mais je comprends très bien qu'il fasse fureur dans le milieu.

fabiend a écrit:

Merci Typomane ! Ah ravi de voir que tu conseilles TeX, je connais assez bien. C'est sûr qu'il y a une grosse phase d'apprentissage au préalable, mais le résultat est propre.

Content que tu connaisses déjà. Si tu veux, je pourrais te passer mes fichiers (gabarits et script d’automatisation). Pas sûr que le script fonctionne de ton côté : c’est un script Bash qui par ailleurs fait appel à toute une série de programmes qui ne sont peut-être pas tous disponibles sur ton système (je suis sous Debian GNU-Linux).

En tout cas, oui, c’est un temps bien investi. Mais il ne faut pas non plus faire une confiance aveugle à ces programmes. À la base, ils ont été conçus pour l’édition scientifique, où la conservation du registre (alignement vertical des lignes au recto et au verso)  n’a pas d’importance, voire est quasiment impossible du fait du nombre d’équations, de figures, tableaux, etc. Bref, TeX et ses successeurs, en particulier au travers le langage LaTeX, ne se sont jamais préoccupés de tenir le registre. ConTeXt avec LuaTeX le permet de manière très simple et infaillible (pour l’édition littéraire). Avec LaTeX, on s’en sort aussi, mais il faut utiliser des extensions adaptées et faire un peu attention dans certains cas.

fabiend a écrit:

Tengaar, je viens de télécharger Vellum, je vais voir ce que ça donne et je te dis. En tout cas, 250 $ pour la version complète, ils n'en font pas cadeau !

Pas donné, soit, mais s’il fait vraiment ce qu’il dit, et proprement — même si j’ai un gros doute à ce sujet —, j’estime que ça les vaut.

Je viens de voir que tu l’avais testé. Merci de ce compte rendu. Je me doutais que ce programme ne ferait sans doute pas de miracles. Tu as pu voir ce qu’il en était des veuves (dernière ligne d’un alinéa en haut de page) et des pages creuses trop courtes (moins de 5 lignes) ? si Vellum ne se contentait pas de supprimer des lignes dans les pages précédentes ?