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 Les conseils (injonctions ?) d'écriture.

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Guanaco
   
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Guanaco  /  Pour qui sonne Lestat


Bonjour, j'ai terminé mon 3ème roman, je l'ai envoyé à 4 bêta-lecteurs (dont 3 auteurs de style différent).
J'ai déjà un premier mini-retour d'une personne qui a suivi un stage d'écriture et voici ce qu'elle me dit

1. Mon défaut est de faire des phrases trop longues (euh, je n'écris pas comme Proust quand même). je veux bien le concéder. Elle me dit qu'elle a appris à faire des phrases courte et percutantes lors de son stage.

2. J'ai beaucoup de redites de mots dans le même chapitre (bon, j'attends de voir ce qu'elle a pointé).

3. On doit éviter les mots en "-ant". Alors, là je tombe sur le C. les fesses, pardon. Les participes présents ne font plus partie de la langue française ou alors on ne doit plus les utiliser dans l'écriture contemporaine parce qu'ils alourdissent le récit ?

4. ponctuation  enlever, les deux points qui sont scolaires mais pas littéraires (pourquoi pas, je ne me suis jamais posé la question de ce signe de ponctuation dans les romans ou pas).

5. Beaucoup d'accents oubliés : (j'ai mis deux points) c'est le problème des accents circonflexes.
La bataille entre les deux graphies : connaître / Connaitre - paraître / paraitre - connaître / connaitre...


Bien sûr, ce n'est qu'un rapide constat, j'attends avec impatience de voir concrètement ce qu'elle a souligné. Je reste humble devant mes mots.

Mais ses réflexions me font rebondir sur un phénomène qui monte qui monte qui monte : je vois de plus en plus de gens donner des conseils pour écrire, se diffuser, faire sa pub... souvent péremptoires, à l'image de gourous. Il existe aussi de nombreuses master-classes payantes ou non, d'auteurs connus ou inconnus, des ateliers d'écriture.
A ce sujet, j'ai lu, il y a quelques mois, un recueil de nouvelles issu d'une master-classe d'E.E. Schmidt, et franchement, on sentait que tous les auteurs avaient suivi les mêmes consignes, c'était fade et ennuyant.

Au moins sur JE, les conseils sont gratuits !

Tout ceci est déstabilisant.
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Invité  /  Invité


Alors :

1. Je suis pas objective, j'en fais aussi tout plein. Le truc c'est de varier ! Si les phrases paraissent trop longues c'est soit qu'elles sont mal ponctuées, soit qu'elles sont trop nombreuses à la suite, ce qui donne une impression d'essoufflement. J'ai ce problème avec mon chapitre 21. Je n'ai compris qu'à la 3ème ou 4ème relecture pourquoi j'avais l'impression d'avancer lentement et laborieusement en le lisant : toutes mes phrases faisaient trois pieds de long. Donc des phrases longues n'est pas le problème en soi !

2. Il faut effectivement attendre mais personnellement j'essaye de beaucoup varier mon vocabulaire. Après, il faut se méfier des synonymes quand même, parce que chaque synonyme apporte une nuance et parfois cette nuance peut faire contre-sens avec ce que l'on veut dire.

3. Je comprends sa remarque dans le sens où j'aime pas du tout le participe présent x) Mais j'ai dû en rajouter un peu quand j'ai supprimé mes "qui" (j'ai ouvert un sujet y a pas longtemps) et comme Séléné me disait : il en faut, mais pas trop, c'est comme pour tout. Du coup j'en mets seulement quand ça a vraiment un sens, ou que la sonorité fonctionne. Par exemple j'ai eu tendance à changer mes trucs du genre "le poids qui pèse" en "le poids pesant" parce que je trouve que "pesant" donne plus cette impression de pression constante et de poids. Donc comme pour les phrases longues : si elle te dit qu'il faut pas en mettre, c'est qu'il y en a trop, pas qu'il faut tous les enlever. Et de fait, sur mes 1 376 phrases en "qui" (et encore, c'est sans compter les "qui," "qu'il", "qu'elle" et tous les dérivés !) j'en ai laissé 632. En refaisant encore une lecture, j'en ai rajouté/remis à des endroits mais enlevés à d'autres. Là, j'en ai 628. Donc enlever, oui : tout supprimer, non.

4. Euh... Oui alors non. Après la ponctuation c'est hyper personnel, mais pour donner du relief à la narration, les deux points et les points-virgules sont top. Puis ils ont du sens, c'est pas juste pour faire joli ou montrer qu'on sait ponctuer. Si on doit juste utiliser virgule, point, point d'exclamation et point d'interrogation ça va vite devenir compliqué... Moi j'aime les points de suspension, et les mélanger avec des points d'exclamation (d'ailleurs, j'ai appris grâce à Jules Verne que "...!" et "!..." c'est pas pareil). Quelqu'un sur Twitter a partagé le lien d'un post de l'Académie française sur le point-virgule avec un exemple tiré de Balzac pour montrer à quel point c'est utile (j'ai retrouvé, c'est là). C'est pareil avec les deux points... c'est une ponctuation qui a du sens... Peut-être que ta lectrice a eu cette impression parce qu'il y en a trop ou mal placés... mais dans tous les cas je serais curieuse de savoir où elle a suivi son stage d'écriture et auprès de qui... en tout cas ça ouvre la question du "formatage" des stages de ce genre, parce que là...
J'ai envie de dire un truc un peu méchant : (oups, moi aussi j'utilise les deux-points) si elle dit que ça fait scolaire, c'est qu'elle sait pas les utiliser. Qu'elle aille dire à Jules Vernes, Jules Sandeau, et tous les autres qu'ils ont une écriture scolaire...

5. Ben là, du coup, ça dépend de ton positionnement dans la bataille... Moi je suis une grosse réac, donc je les mets. Parce que c'est une marque de l'histoire de notre langue (avant, y avait un "s" après la lettre accentuée, mais ça prenait trop de place en imprimerie, alors hop-hop-hop on a créé un accent, et ainsi forest devient forêt, c'est trop joli alors je les laisse !)


Je suis assez d'accord avec toi sur ton constat. Surtout que des fois les gens se présentent même pas... je veux dire, je suis tombée sur le site d'une personne qui vend ses bêta-lectures, des fiches et ses conseils, mais sur son site elle présente pas sa "légitimité", son parcours... et ses tarifs sont plus chers qu'une éditrice indépendante reconnue qui elle pour le coup au moins présente son parcours, son Master d'édition, les maisons pour lesquelles elle travaille ou a travaillé... le problème c'est pas tant les gourous que des fois la provenance nébuleuse de ces gourous. Perso, une fille qui me dit "j'étudie la narratologie en autodidacte depuis 10 ans", ça me refroidi un peu par rapport à quelqu'un qui me dit "j'ai fait un Master d'édition à la Sorbonne et je suis directrice de collection chez Chat Noir". Perso, j'étudie aussi comment on fait une histoire (sans dec) mais je me sentirais pas légitime pour enseigner à qui que ce soit, puis faut voir ce que l'on met derrière le mot "étudier"... Bref.

Mais en tout cas, je me répète, je suis curieuse de savoir quel stage elle a fait parce que c'est n'importe quoi... enfin j'ai plus l'impression d'un carcan de "faut faire ci ou ça" que de vrais conseils, comme si elle appliquait une règle bêtement sans regarder le texte... Bof.
 
Guanaco
   
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Guanaco  /  Pour qui sonne Lestat


Je viens de relire mon premier chapitre, j'ai des phrases longues et courtes (je vais attendre ses remarques plus précises). D'ailleurs, pour mon premier roman, une "chroniqueuse" m'avait reproché de faire des phrases trop simples (je ne sais pas où elle avait vu ça aussi...).

Pour le stage, c'est celui de Jean Paul Jody (dont je n'avais jamais entendu parler).

Pour les deux points, j'ai peut-être abusé, en effet. Word me dit que j'en ai mis 135 (sur 73 000 mots / 439.000 Caractères EC).
J'utilise peu le point-virgule, je ne sais pas vraiment pourquoi. Peut-être que certains : devraient devenir des ; ou des . tout simplement.

Et les accents, je verrai aussi ce qu'il en est. La réforme de l'orthographe date quand même de 1990, appliquée depuis 2017.
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Les deux-points j'en ai 245 en 160 000 mots. Soit moins de 1 par page. On n'est pas si éloignées, je pense.

Pour le coup, la réforme de l'orthographe est parfaitement valide, c'est selon les goûts et les préférences de chacun.
 
nuit2chine
   
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Bonjour Guanaco

Tu n'as reçu le retour que d'une personne ? A mon avis attends de voir ce que les autres te diront. Si tous soulèvent le même point, c'est qu'il y a matière à travailler. à t'interroger.


Des phrases longues, j'en écrit, on me l'a reproché, mais j'aime et ne comprends pas pourquoi je devrais raccourcir si je juge les extensions nécessaires. à mon sens, cela relève de la tournure qui donne du charme à un texte. Tout le monde n'y est pas sensible.

Les redites, oui, ne pas rappeler sans arrêt des choses que le lecteur sait déjà. J'ai lu un roman qui répétait sans arrêt quel était le but du protagoniste, à la longue c'était d'un ennui ! et ça l'auteur n'en a pas toujours conscience.

Les adverbes, oui, parait-il.

La ponctuation avec les : c'est pour les listes, non ? Tu énumères beaucoup ?

Ah, la réforme de l'orthographe ! l'essentiel étant que tes graphies soient en harmonie : ou tu les mets, ou tu les mets pas. C'est toi qui choiz



Une chroniqueuse t'a reproché de faire des phrases trop faibles, c'est quoi ? des verbes passe-partout ?


Courage, tu as trouvé de l'aide et les avis semblent constructifs.
Bonne journée.
 
Guanaco
   
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Guanaco  /  Pour qui sonne Lestat


Coucou NUIT2CHINE
C'était juste les toutes premières impressions de la première bêta-lectrice. C'est vrai qu'elle m'avait dit qu'elle utiliserait une "grille d'évaluation".
J'attends plus d'info de sa part et le retour des 3 autres (d'autant que parmi eux, il y a une auteure qui fait de très grandes phrases !) :mrgreen:

On ne m'a pas reproché des phrases trop faibles mais trop "simples" (sujet, verbe complément). Les gens sont parfois bizarres.

Les redites, je ne sais pas encore ce qu'elle a voulu dire. J'attend ses explications.

Les adverbes, je pense qu'on les diabolise trop. Il faut une juste mesure sans être radical quant à leur usage.

Les deux points : je vais vérifier car comme je le dis plus haut, j'ai exagéré sans doute sans le voir.

Oui, c'est constructif d'avoir des avis sur son texte.
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nuit2chine
   
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nuit2chine  /  Tentatrice chauve


Autant pour moi avec la confusion faible/simple, pardon.
Je ne sais pas, il faudrait que je te lise pour me faire un avis. Et encore, qui suis-je pour te dire comment écrire ?
 
TITAN
   
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Alors en ce qui concerne mon avis personnel :

1. Les phrases longues. Pour moi ce n'est pas dérangeant si elles sont bien tournées. Aujourd'hui, la "norme" (surtout anglo-saxonne) veut que les phrases soient courtes et percutantes. Sauf qu'on arrive un peu à un "formatage" de l'écriture, je trouve que de nos jours beaucoup écrivent de la même manière, il n'y a plus aucune originalité. L'écriture doit répondre à une norme pour répondre au marché.

2. Les redites. Comme ça a été déjà dit ci-dessus, n'hésite pas à utiliser les dictionnaires de synonymes (sur internet, en format papier...) mais aussi essayer de changer la tournure de la phrase. 50 phrases différentes peuvent signifier la même chose.

3. Le participe présent. Comme Guanaco, je suis surpris qu'on cherche à tout prix à éliminer le participe présent, pourtant c'est un temps qui appartient à notre langue. Personnellement, si le participe présent est bien utilisé, ni trop ni peu.

4. Concernant les deux points, je ne suis pas d'accord, c'est aussi bien scolaire que littéraire. Visiblement la personne qui te dit ça ne doit pas beaucoup lire.

Un exemple ci-dessous pour te prouver que cette personne a tort :

Spoiler:

5. Les accents. Eh bien, moi je suis un peu de la vieille école, je mets les accents. Je trouve que c'est un peu dommage d'appauvrir la langue (d'enlever des accents, des lettres -> rappelons-nous le fameux oignon qui est devenu ognon ou le pauvre nénuphar transformé en nénufar)


Dernière édition par TITAN le Sam 30 Jan 2021 - 21:28, édité 1 fois
 
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D'ailleurs, si "oignon" s'écrit avec un "i" c'est aussi une histoire d'histoire de la langue. Le "i" est là pour indiquer la prononciation de "gn". Ainsi, Michel de Montaigne se prononce en fait... Montagne !

C'était ma parenthèse Cool
 
nuit2chine
   
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nuit2chine  /  Tentatrice chauve


TITAN a écrit:

rappelons nous le fameux oignon qui est devenu ognon ou le pauvre nénuphar transformé en nénufar

quelle horrible écriture !
 
Guanaco
   
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Ognon et nénufar, je ne peux pas ! cyclops
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fabiend  /  Effleure du mal


Ce post est un peu vieux donc peut-être plus d'actualité, mais dans le doute...

1. La longueur des phrases, c'est à la fois un choix personnel (certains auteurs ont tendance à naturellement préférer les phrases longues, d'autres écriront spontanément des phrases courtes et une question de rythme (les phrases longues ont un côté plus calme et contemplatif, les phrases courtes au contraire sont adaptées à des scènes d'action très vives). Ce n'est pas un retour très justifié il me semble, surtout que là c'est clairement un formateur qui a essayé de faire passer son style personnel pour parole d'évangile.

2. Quand il y en a trop, oui, ça peut être bien de reformuler.

3. N'importe nawak

4. Je suis très radin sur l'usage de la ponctuation donc je n'utilise jamais de deux-points ou de points-virgules, mais c'est encore une fois une question de style personnel. Ils trouvent d'ailleurs assez naturellement leur place dans les phrases un peu plus longues, pour séparer deux propositions. Sinon on peut aussi être encore plus royaliste que le roi, et faire comme Cormac McCarthy qui n'utilise jamais de guillemets, et presque pas de virgule, après tout, les guillemets et les virgules, c'est scolaire aussi.

5. Si les deux graphies sont valides, les deux graphies sont valides, point. La chose à éviter c'est d'être incohérent, si tu mets "connaître" à la ligne 1 et "connaitre" deux lignes plus loin, c'est pas terrible.

Globalement ce sont des retours vraiment *très* superficiels et pas très constructifs je trouve (à part peut-être le deuxième point). Tu noteras que la personne ne s'est focalisée que sur la forme (longueur des phrases, gérondifs, ponctuation, graphie traditionnelle vs moderne) et ne t'a fait aucun retour sur le fond.

D'une manière générale, les masterclasses et autres ateliers d'écriture ça peut être utile, mais si le formateur se comporte comme un gourou dont il faut impérativement suivre la façon de travailler, il faut fuir.

En ce qui concerne le nénufar, pour la petite anecdote, la graphie originale du terme était bien "nénufar", et le mot s'est transformé en "nénuphar" par on ne sait quel miracle (ce n'est pas un mot d'origine grecque, le "ph" ne se justifie pas) et on ne fait que revenir à l'orthographe d'origine. Donc, si l'on est vraiment conservateur, c'est "nénuphar" que l'on devrait vraiment avoir en horreur Wink
https://fabiendelorme.fr
 
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Sur les accents, la ME a aussi son mot à dire de toute façon, je pense.
J'ai lu récemment un roman Jeunesse d'Adrien Tomas chez Rageot et les circonflexes n'y étaient pas (ce qui m'a troublée). Mais Adrien Tomas a aussi publié chez Mnémos, et dans mon souvenir les accents y sont.

Je pense que nénufar a pris un "ph" parce qu'à une époque, pour "faire bien", des lettrés ont voulu "grecquiser" des mots pour se la péter, et du coup nénufar doit faire partie de cette collections de mots devenus "grecs".
 
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VivianW  /  Double assassiné dans la rue Morgue


Les consignes, les "règles" sont pour les comptables. Écris avec le pouls dans un français correct et t'emmerde pas avec toutes ces conneries. Le job c'est de transmettre. Une émotion, une situation, un concept : un truc qui embarque. Le reste est plus proche d'un manuel scolaire que de la littérature
 

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