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 Avis pour écrire un livre sur ma mère qui est morte

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edmonddantes
   
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Bonjour à tous,

J'écris un livre sur ma mère qui est décédée il y a cinq ans et je voudrais avoir vos conseils et recommendations.
D'abord, j'ai une question importante : on est bien d'accord que c'est presque impossible d'écrire plusieurs choses à la fois ? quand je commence plusieurs textes, de plusieurs genres ou meme sur le meme theme, j'ai comme une sensation de quelque chose de pas refermer et je redoute le moment ou je vais ouvrir tout ces fichiers avec toutes ces idées. Du coup j'ai décidé de me consacrer sur un seul et unique texte. Bonne idée ?

Pour expliquer dans le détail, hier, j'avais décidé d'arrêter d'écrire sur ma mère et cette nuit j'ai fait ce rêve parfaitement clair. Il y avait plein de choses que j'avais oubliées. Je me demande si ce n'est pas une partie de moi qui cherche à s'adresser à moi et qui me dit de ne pas laisser tomber. C'était ma mémoire qui ressortait.
Je suis de plus en plus clair avec moi, ce que je veux c'est écrire un livre sur ma mère et le publier. Ce livre doit être court car c'est mon premier et je n'ai pas le temps la capacité et la discipline pour écrire quelque chose de long. Je veux le publier car d'une part ça me permet de rendre hommage à ma mère, d'autre part je veux que les gens à qui j'en veux le lise, c'est ma vengeance . Mais surtout, avoir en vue la publication ca me permet de coller à un style ! Quand j'écris seul sans feuille de route définit, c'est à dire sans thème, sans registre etc, ce que j'écris verse vite dans le patchwork, la psychanalyse, l'écriture de souvenir, le journal intime, comme quelqu'un qui chante pour lui meme ...  à la fin ca devient un murmure.
Après avoir écrit une cinquantaine de pages, je suis content de moi mais  je vois bien que c'est l'ecceuil le plus facile : aller dans tout les styles.
Donc je reprends avec une autre approche. Je sais que ça peut ne pas marcher mais je vais essayer, c'est décider.

Par conséquent, j'aimerais avoir votre avis sur un format de livre qui marcherait, dont un éditeur voudrait bien, quelque chose qui n'a pas été fait et qui colle à mon niveau d'écrivain débutant.
Quand je regarde les livres qui ont été écrit sur les mères, je vois des choses différents.  Il y a les plus connus Cohen et Gary qui étaient vieux lorsqu'ils ont écrit, ils avaient fait leur vie. Puis il y a d'autres formats : Sarraute par exemple avec enfance.

Du coup je dois choisir un style et un thème  je veux savoir ce qui marcherait le mieux . Les souvenirs d'enfance c'est vu et revu. Parler des moments les plus durs de sa maladie c'et moins vu mais c'est dur à lire, personne ne voudra lire ca ...



Ca c'est quand j'écris sur le format provoque / aggresif / combattif  plutot sur sa maladie


Le dernier mois que ma mère avait à vivre, j’avais l’honneur de voir régulièrement le medecin de la clinique de soins palliatifs : gros médecin, ventripotent, bonhomme, blouse blanche, lunette, sifflotant. Il avait un gabarit de boucher reconvertit en vétérinaire on va donc dire qu’il n’était pas mal attentionné mais qu’il fallait se méfier.  Tout de même, convenons que ce n’est pas du jeu, car il n’y a pas d’enjeu quand on sait que tous les patients vont mourir, on peut siffloter, M le maudit, même des trucs plus gais genre la valse ou le boléro.
Le gros docteur aimait et prenait au sérieux ce rôle inattendu de maitre du temps quand dans le froid du couloir face à la chambre de ma mère, je lui demandais combien de temps, à son avis ma mère allait vivre et il prenait son temps, prenait une respiration se gonflant d’importance et disait avec un ton sentencieux et son air un peu fière de grand prêtre : une semaine… quelques jours ..
La vérité c’est qu’il avait un visage qui convenait bien à des claques. Un peu joufflu, bien rasé, la peau rougeâtre et couperosé. Les claques sur son visage pourraient etre de toute tailles : petites gifles, claques moyennes, grosses claques, par pair, par demi-douzaine, aller - retour violent, gifles et contre gifles, grosses tornioles dans la face à te faire voler la salive et te décrocher la mâchoire, main d’homme, main de femme, revers de la main claquant avec grosse bagouze et chevalière qui pète le tympan, mais je ne pouvais pas…  Il fallait le ménager le docteur De la mort,  il était utile, comme dans les camps de concentration, comme il raconte Primo Levi : le chef du camp, il faut se le mettre dans la poche. C’est dur d’expliquer aux autres humains heureux comme des niais qui ne connaissent pas la mort que face à celle-ci, on met de cotés ses principes. Je dirais même mieux, les principes de volatilisent comme par magie. Ils n’existent plus car en réalité, ils ne sont que des concepts intellectuel absolument inefficace face aux grandes choses de la vie.


Ca c'est quand je parle de mon enfance avec elle

De manière generale ma mère demandait toujours plein de conseil aux vendeurs de tout ordre. Elle ne pouvait pas imaginer que le vendeur ne soit pas un expert passionné dans son domaine et le cinéma n’y échappait pas. C’étaient Les samedis souvent que nous allions au cinéma Wepler de la place de Clichy. Ma mère s’enquérait toujours scrupuleusement auprès de la caissière de la qualité cinématographique de chacun des films, comme si celle-ci fut une critique littéraire de premier ordre.
Il y avait donc cette scène un peu compliquée ou une queue importante se formait derrière nous, les gens s’impatientant, ma mère très sérieuse écoutant la vendeuse honorée d’etre sollicité pour son avis et loin d’etre incommodée de faire autre chose que ses taches monotones, se découvrant peut etre une vocation. Moi sagement, je regardais d’en bas, ce qui me semblait le plus normal du monde. Ensuite ma mère se penchait vers moi et me faisait un petit résumé du résumé de la vendeuse. Je choisissais puis nous entrions.



Voila, je sais que je dois choisir un style et y coller. Merci pour vos conseils, j'ai un peu du mal à avancer.  Je suis un peu dans le doute J'espère avoir des réponses !  a bientot
 
Séléné.C
   
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Séléné.C  /  La femme qui tomba amoureuse de la lune


Bonjour

Ainsi que je te l'expliquais hier,
https://www.jeunesecrivains.com/t56805-conseil-pour-ecrire-un-livre-sur-ma-mere
les demandes de conseils d'écriture se postent dans l'Ecritoire
https://www.jeunesecrivains.com/f29-ecritoire

Ici, c'est l'amicale des Commentateurs (certes, un peu tombée en désuétude) qui est consacrée à une activité d'entraide, à savoir les commentaires en secteurs Textes.
https://www.jeunesecrivains.com/
Je te conseille d'étudier attentivement le plan du forum, afin de repérer quelle est la fonction des différents secteurs.

Concernant ta question :
Essaye de petites anecdotes successives, comme si tu allais ensuite les rassembler en recueil
En cours de réalisation, tu auras peut-être des idées pour améliorer le concept, et cette forme simple me semble plus accessible qu'un truc très structuré
http://scriptorium2.canalblog.com
 
absolute
   
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absolute  /  Gloire de son pair


D'autres ont plus d'expérience que moi et sauront mieux te conseiller.

Mais personnellement, je ne vois pas d'inconvénient à mêler les deux tonalités. Il est normal que tu abordes les souvenirs d'enfance et le monde des soins palliatifs sous deux regards différents. Et il me semble pertinent d'aborder la maladie à la fois à travers l'épreuve et le souvenir. Ces souvenirs, justement, vont donner de la force à ton propos, non ? Sur la façon d'agencer et d 'équilibrer tout ça en revanche, je ne peux pas t'aider.

Tu peux écrire tout ce que tu as à dire et peaufiner ton texte ensuite (style, coupes franches, rythme).

Enfin, c'est comme ça que je procéderais si j'étais toi (mais je te renvoie à ma première phrase).
https://www.flickr.com/photos/jonathan_martz/
 
edmonddantes
   
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edmonddantes  /  Magicien d'Oz


Bonjour à tous,

J'écris un livre sur ma mère qui est décédée il y a cinq ans et je voudrais avoir vos conseils et recommendations.
D'abord, j'ai une question importante : on est bien d'accord que c'est presque impossible d'écrire plusieurs choses à la fois ? quand je commence plusieurs textes, de plusieurs genres ou meme sur le meme theme, j'ai comme une sensation de quelque chose de pas refermer et je redoute le moment ou je vais ouvrir tout ces fichiers avec toutes ces idées. Du coup j'ai décidé de me consacrer sur un seul et unique texte. Bonne idée ?

Pour expliquer dans le détail, hier, j'avais décidé d'arrêter d'écrire sur ma mère et cette nuit j'ai fait ce rêve parfaitement clair. Il y avait plein de choses que j'avais oubliées. Je me demande si ce n'est pas une partie de moi qui cherche à s'adresser à moi et qui me dit de ne pas laisser tomber. C'était ma mémoire qui ressortait.
Je suis de plus en plus clair avec moi, ce que je veux c'est écrire un livre sur ma mère et le publier. Ce livre doit être court car c'est mon premier et je n'ai pas le temps la capacité et la discipline pour écrire quelque chose de long. Je veux le publier car d'une part ça me permet de rendre hommage à ma mère, d'autre part je veux que les gens à qui j'en veux le lise, c'est ma vengeance . Mais surtout, avoir en vue la publication ca me permet de coller à un style ! Quand j'écris seul sans feuille de route définit, c'est à dire sans thème, sans registre etc, ce que j'écris verse vite dans le patchwork, la psychanalyse, l'écriture de souvenir, le journal intime, comme quelqu'un qui chante pour lui meme ... à la fin ca devient un murmure.
Après avoir écrit une cinquantaine de pages, je suis content de moi mais je vois bien que c'est l'ecceuil le plus facile : aller dans tout les styles.
Donc je reprends avec une autre approche. Je sais que ça peut ne pas marcher mais je vais essayer, c'est décider.

Par conséquent, j'aimerais avoir votre avis sur un format de livre qui marcherait, dont un éditeur voudrait bien, quelque chose qui n'a pas été fait et qui colle à mon niveau d'écrivain débutant.
Quand je regarde les livres qui ont été écrit sur les mères, je vois des choses différents. Il y a les plus connus Cohen et Gary qui étaient vieux lorsqu'ils ont écrit, ils avaient fait leur vie. Puis il y a d'autres formats : Sarraute par exemple avec enfance.

Du coup je dois choisir un style et un thème je veux savoir ce qui marcherait le mieux . Les souvenirs d'enfance c'est vu et revu. Parler des moments les plus durs de sa maladie c'et moins vu mais c'est dur à lire, personne ne voudra lire ca ...



Ca c'est quand j'écris sur le format provoque / aggresif / combattif plutot sur sa maladie


Le dernier mois que ma mère avait à vivre, j’avais l’honneur de voir régulièrement le medecin de la clinique de soins palliatifs : gros médecin, ventripotent, bonhomme, blouse blanche, lunette, sifflotant. Il avait un gabarit de boucher reconvertit en vétérinaire on va donc dire qu’il n’était pas mal attentionné mais qu’il fallait se méfier. Tout de même, convenons que ce n’est pas du jeu, car il n’y a pas d’enjeu quand on sait que tous les patients vont mourir, on peut siffloter, M le maudit, même des trucs plus gais genre la valse ou le boléro.
Le gros docteur aimait et prenait au sérieux ce rôle inattendu de maitre du temps quand dans le froid du couloir face à la chambre de ma mère, je lui demandais combien de temps, à son avis ma mère allait vivre et il prenait son temps, prenait une respiration se gonflant d’importance et disait avec un ton sentencieux et son air un peu fière de grand prêtre : une semaine… quelques jours ..
La vérité c’est qu’il avait un visage qui convenait bien à des claques. Un peu joufflu, bien rasé, la peau rougeâtre et couperosé. Les claques sur son visage pourraient etre de toute tailles : petites gifles, claques moyennes, grosses claques, par pair, par demi-douzaine, aller - retour violent, gifles et contre gifles, grosses tornioles dans la face à te faire voler la salive et te décrocher la mâchoire, main d’homme, main de femme, revers de la main claquant avec grosse bagouze et chevalière qui pète le tympan, mais je ne pouvais pas… Il fallait le ménager le docteur De la mort, il était utile, comme dans les camps de concentration, comme il raconte Primo Levi : le chef du camp, il faut se le mettre dans la poche. C’est dur d’expliquer aux autres humains heureux comme des niais qui ne connaissent pas la mort que face à celle-ci, on met de cotés ses principes. Je dirais même mieux, les principes de volatilisent comme par magie. Ils n’existent plus car en réalité, ils ne sont que des concepts intellectuel absolument inefficace face aux grandes choses de la vie.

Ca c'est quand je parle de mon enfance avec elle

De manière generale ma mère demandait toujours plein de conseil aux vendeurs de tout ordre. Elle ne pouvait pas imaginer que le vendeur ne soit pas un expert passionné dans son domaine et le cinéma n’y échappait pas. C’étaient Les samedis souvent que nous allions au cinéma Wepler de la place de Clichy. Ma mère s’enquérait toujours scrupuleusement auprès de la caissière de la qualité cinématographique de chacun des films, comme si celle-ci fut une critique littéraire de premier ordre.
Il y avait donc cette scène un peu compliquée ou une queue importante se formait derrière nous, les gens s’impatientant, ma mère très sérieuse écoutant la vendeuse honorée d’etre sollicité pour son avis et loin d’etre incommodée de faire autre chose que ses taches monotones, se découvrant peut etre une vocation. Moi sagement, je regardais d’en bas, ce qui me semblait le plus normal du monde. Ensuite ma mère se penchait vers moi et me faisait un petit résumé du résumé de la vendeuse. Je choisissais puis nous entrions.


Voila, je sais que je dois choisir un style et y coller. Merci pour vos conseils, j'ai un peu du mal à avancer. Je suis un peu dans le doute J'espère avoir des réponses ! a bientot
 
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Bonjour !

Il n'y a pas de bonne ou de mauvaise idée en soi. Il y a des bonnes et des mauvaises idées pour soi. Si tu travailles mieux avec un seul projet à la fois, fais ! De mon côté à côté de mon roman, j'écris des histoires pas sérieuses juste pour le fun. Par contre, j'attends d'avoir vraiment bouclé Roman 1 pour commencer Roman 2 parce que je sens mal le chevauchement. D'autres vont bosser des tas de projets en même temps à divers degrés d'intensité et d'avancement. Chacun bosse selon ce qu'il préfère !

Je ne suis pas sûre qu'écrire avec une idée de vengeance soit une bonne motivation (je suis même plutôt sûre du contraire) mais tant que ce n'est pas la seule...

Edmonddantes a écrit:
dont un éditeur voudrait bien, quelque chose qui n'a pas été fait et qui colle à mon niveau d'écrivain débutant.
Euh... Je ne veux pas être méchante mais ce n'est pas un partant comme ça que tu vas y arriver...
Un éditeur sérieux ne prend pas un truc "du niveau d'un écrivain débutant". Il prend un travail plus ou moins abouti (certains éditeurs prennent des textes déjà très aboutis où il n'y a presque pas de corrections éditoriales à faire, d'autres sont prêt à mettre plus de travail dans ces corrections) mais dans tous les cas un travail de qualité. Alors bien sûr, un débutant peut fournir ce travail. Mais ce n'est pas ce que tu laisses entendre par "niveau d'écrivain débutant" et ça, c'est mauvais signe... Un éditeur ne prend pas un texte pas achevé juste pour faire plaisir à l'auteur : un éditeur prend un texte qu'il vend... donc un bon texte.

Que tu veuilles vendre/être lu est une bonne chose. C'est une bonne ambition. Mais même si on peut tout à fait "écrire pour vendre" je trouve que "écrire pour vendre" avec des choses aussi intimes que des souvenirs est... comment dire... c'est peut-être moi qui suis un petit cœur fragile mais ça me met un peu mal à l'aise, en fait. Écrire pour vendre quand c'est un roman, pas de soucis... Écrire "ce qui marche" avec ce dont on parle là... je ne trouve pas ça hyper sain...
Je pense que tu devrais d'abord te demander ce que toi tu veux raconter. Qu'est-ce que tu veux dire de ce moment de ta vie et de la vie de ta mère ? Mais aussi : pourquoi écris-tu ? Intimement, je veux dire. Tu nous parles à la fois d'hommage et de vengeance, ça paraît tellement opposé l'un de l'autre qu'à mon avis tu as une raison beaucoup plus intime que ça d'écrire et c'est cette raison qui te donnera ton fil rouge, aussi.

À part ça, je ne vois pas le problème à mélanger les deux tonalités d'écriture.
 
Leah-B
   
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Leah-B  /  Blanchisseur de campagnes


"Aujourd'hui, maman est morte. Ou bien c'était hier je ne sais plus..."

Thème qui peut fonctionner !

Là comme ça je pense aussi à "Lambeaux" de Charles Juliet. Il m'avait décoiffé.

Je laisserais d'autres te conseiller mieux que moi pour la partie écrit. Je vais plutôt t'inviter à bien réfléchir à comment tu te places vis à vis de ce projet. J'ai pas mal bêta lu et je sais par "expérience" que les écrits qui puisent dans les manquements affectifs (deuil, divorces, maltraitance, harcèlement...) sont de loin les moins évidents à manier. Il faut savoir garder une certaine distance, et savoir ne pas se mélanger soi avec son texte, qui se veut à terme "un produit éditorial" : qqch conçu pour être lu, vendu, défendu, pas comme un morceau de journal intime que t'aurais demandé d'écrire ta psychologue. Et c'est là que ça se corse.

Le côté "j'emprunterais bien tous les ponts", je connais bien, c'est par là que je suis passée pour mon premier roman. Beaucoup trop de trucs à dire, de persos à animer, de thèmes à traiter, d'idées à jardiner... Peut-être pourrais-tu travailler sur un plan ? Qqch inspiré de l'histoire de ta mère, mais qui collerait avec une structure narrative sympa ?

Attention également à l'écueil "tomber dans le pathos". J'ai bêta lu en début d'année une auteure dont la plume était divine mais dont le texte n'était qu'une succession de jérémiades. Je me suis vite ennuyer et j'ai fini par seulement chercher les jolies tournures.

Donc je t'invite à bien réfléchir ton projet avant de te lancer pour de bon, écris par petites bribes, travaille un plan (pour une fois que je donne ce conseil ^^) et fixe toi un ton.

Bon courage, et n'hésite pas à poster ici.
 
edmonddantes
   
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edmonddantes  /  Magicien d'Oz


Merci Absolute et Sélené pour vos réponses,

En gros à mes yeux, ce qui se lit bien, ce qui marche , je dis ce qui marche, mais je m'en fous d'une vente hypothétique, je dis ce qui marche comme au theatre il dit le metteur en scène , c'est à dire ce qui nous touche, et bein, ce qui nous touche est presque toujours dans un seul registre.
Pour citer ds auteurs actuel : Vous ne voyez pas par exemple Yann Moix sortir de registre et se mettre à s'autopsychanalyser... il est plus du genre à accabler les autres, indépendamment du fait que sa plaise , et puis Houellebecq pareil, il va pas se mettre à écrire genre Romantique, "au fond il y a une lueur d'espoir" etc ... Ces mecs colent à un registre à un ton et à une approche ils pourraient faire autre chose .. et les lecteurs mélange le livre et l'auteur alors que leur etats d'ame sont multifacette et basta et du coup moi je demandais.
Quelle est la meilleure approche mais je pense savoir après tout et ce que vous dites m'a aider . En tout cas merci
 
edmonddantes
   
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edmonddantes  /  Magicien d'Oz


Bonsoir, Enitorenef,

merci de prendre le temps de donner votre avis. Il n'y a pas de bonne ou de mauvaise idée en soi. Il y a des bonnes et des mauvaises idées pour soi. Ca me va.

Je ne suis pas sûre qu'écrire avec une idée de vengeance soit une bonne motivation. Ca me va pas : c'est ce qui donne ma créativité. Elle se transforme en un humour narquois qui me positionne presque au dessous ou au dessus des humains , ma douleur se transforme en haine qui se transforme en une envie de vengeance, envers l’humanité qui apparait comme rien d’autre que des vers grouillant derrière une pierre humide et terreuse qu’on soulève. Bref, si ta mère est pas morte tu peux pas comprendre.

A part cela, quand tu réponds "Je ne veux pas être méchante mais ce n'est pas un partant comme ça que tu vas y arriver..." tu n'es pas méchante mais tu ne comprends pas mon propos. Il y a une réalité, Je ne suis pas Proust tu l'a deviné. Alors, je ne peux pas écrire qq chose qui ressemble à du Proust, je n'ai pas le niveau pour cela. J'aimerais sans doute car la manière dont il raconte ses souvenirs dans du coté de chez Swan est belle à pleurer. Albert Cohen dans ces livres est plus simple. Emile Ajar dans gros calin également. C'est un registre que je peux adopter. Par exemple : si vous n'avez jamais cuisiner, faites riz blanquette c'est simple mais ne tentez pas des encornets à la braise... Vaut mieux bon et simple que compliqué et raté.
Donc reformuler mon propos donnerait : quel style simple pourrais-je adopter tout en faisant quelque chose de carré ?
Les styles suivants sont ceux que j'adopte avec lesquels je suis à l'aise

- parler du point de vue d'un enfant
- parler en vouvoyant le lecteur comme un monologue rock n roll
parler à la première personne
parler à un psy et que mon livre soit sous la forme d'entretien
parler avec pudeur
parler sans pudeur ( car les moments très dur ou ma mère agonise c'est horrible )
et puis aussi je suis partagé en ayant vécu cette éxperience d'un coté j'ai confiance dans l'etre humain et je me dis qu'il y a de l'espoir et de l'autre je me dit que l'homme est une merde .
Enfin ... c'est super compliqué !!

"écrire pour vendre" : pareil tu ne comprends pas .
J'écris pour vendre et pour que le succès de mon live honore ma mère, c'est ma victoire. Rien à foutre de vendre pour les dollars.
"hommage et vengeance, ça paraît tellement opposé l'un de l'autre" : encore une fois non .. c'est lié pour moi.
A la guerre on rend hommage aux soldat mort en les vengeant au combat .... c'est différente énérgie je pense etcetera.

 
Séléné.C
   
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Séléné.C  /  La femme qui tomba amoureuse de la lune


Tu te poses trop de questions.

Ecrire sur un sujet très personnel et douloureux n'est déjà pas facile en soi, quand on ne fait que dire ce qui sort comme ça sort
J'ai déjà tenté l'exercice
Essayer de le faire de façoon structurée est encore plus dur
Et le faire selon une structure pensée non par choix de ce qui mettra le mieux en évidence l'intention mais de ce qui attirera le plus le public... je n'ose imaginer ce que c'est !
Fais comme ça vient, et pose-toi la question des éditeurs plus tard...
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edmonddantes
   
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Salut Léah merci pour ta réponse,

Aujourd'hui, maman est morte. Ou bien c'était hier je ne sais plus..." : Oui c'est un peu, aussi merci de me rappeller Camus, c'est un peu le brouillard par moment..

Là comme ça je pense aussi à "Lambeaux" de Charles Juliet. Il m'avait décoiffé. : je vais voir TDS je connais pas

J'ai pas mal bêta lu : ca veut dire quoi BETA LU ??????????
les écrits qui puisent dans les manquements affectifs (deuil, divorces, maltraitance, harcèlement...) sont de loin les moins évidents à manier : c'est clair par procuration en créant un mec c'est plus simple mais bon c'est pas ce que je veux faire.


pourrais-tu travailler sur un plan ? Qqch inspiré de l'histoire de ta mère, mais qui collerait avec une structure narrative sympa ? : D'accord je vais faire ca bonne idée !!!!

Attention également à l'écueil "tomber dans le pathos". J'ai bêta lu en début d'année une auteure dont la plume était divine mais dont le texte n'était qu'une succession de jérémiades. Je me suis vite ennuyer et j'ai fini par seulement chercher les jolies tournures : oui d'accord. Il faut une problématique une énigme ... évidemment

Merci tes conseils sont géniaux
 
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Salut Léah merci pour ta réponse,

Aujourd'hui, maman est morte. Ou bien c'était hier je ne sais plus..." : Oui c'est un peu, aussi merci de me rappeller Camus, c'est un peu le brouillard par moment..

Là comme ça je pense aussi à "Lambeaux" de Charles Juliet. Il m'avait décoiffé. : je vais voir TDS je connais pas

J'ai pas mal bêta lu : ca veut dire quoi BETA LU ??????????
les écrits qui puisent dans les manquements affectifs (deuil, divorces, maltraitance, harcèlement...) sont de loin les moins évidents à manier : c'est clair par procuration en créant un mec c'est plus simple mais bon c'est pas ce que je veux faire.


pourrais-tu travailler sur un plan ? Qqch inspiré de l'histoire de ta mère, mais qui collerait avec une structure narrative sympa ? : D'accord je vais faire ca bonne idée !!!!

Attention également à l'écueil "tomber dans le pathos". J'ai bêta lu en début d'année une auteure dont la plume était divine mais dont le texte n'était qu'une succession de jérémiades. Je me suis vite ennuyer et j'ai fini par seulement chercher les jolies tournures : oui d'accord. Il faut une problématique une énigme ... évidemment

Merci es conseils sont géniaux
 
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Non, ma mère n'est pas morte. Ceci dit même si elle l'était, on gère tous un deuil de manière différente. De plus, il existe deux types d'empathie. L'empathie "émotionnelle" qui fait que l'on ressent "comme" la personne, et l'empathie "intellectuelle" qui fait que l'on peut mettre "à la place" de la personne. Donc en fait, si, je peux comprendre Wink

Edmonddantes a écrit:
Vaut mieux bon et simple que compliqué et raté.
Exactement ! Ce n'est pas si éloigné de ce que je voulais dire, au final. Ce que je voulais dire c'est que, dans ta manière de dire les choses, tu avais l'air de dire que "un style de débutant" c'est forcément un style "pas fini" ou "pas abouti" ou, pour simplifier "nul". Et là, ça ne fonctionne pas. Bon et simple, ça fonctionne ; puisque comme je te disais, les éditeurs veulent du bon !
Encore une fois, il y a de bonnes et mauvaises techniques pour soi. Autrement dit : écris dans le style où tu es à l'aise. Rares sont les personnes qui font du Proust aujourd'hui... d'ailleurs, ça n'aurait pas grand intérêt. On lit un auteur parce qu'on aime sa plume, pas parce qu'il en copie une.
Donc, écris dans le style où tu es à l'aise, travaille ce style pour finalement trouver ta propre voix. C'est tout ! Smile
Tu peux parfaitement écrire dans différents registres, avec ou sans pudeur en fonction des moments que tu racontes, parler à la première personne et vouvoyer le lecteur... à force de travail tu trouveras ce qui correspond le mieux à ce que tu veux dire.

Edmonddantes a écrit:
J'écris pour vendre et pour que le succès de mon live honore ma mère, c'est ma victoire.
D'accord, je comprends mieux Smile

En revanche, j'ai tendance à penser que dans une discussion il n'y a pas seulement une personne "qui ne comprend pas" mais : une personne qui n'explique pas bien à une personne qui ne comprend pas.

Si vengeance et hommage sont liés pour toi et que ça fonctionne, pourquoi pas... après tout on a tous nos raisons d'écrire et surtout des façons de canaliser ses émotions pour faire son deuil !

Edmonddantes a écrit:
ca veut dire quoi BETA LU ??????????
Bêta-lire c'est être le premier lecteur d'un auteur et lui faire un retour sur ce qui fonctionne et ne fonctionne pas dans son texte (éventuellement lui proposer des pistes d'amélioration qu'il décidera ou non d'adopter)  Very Happy


Par contre, tu devrais utiliser les balises de citation, ta réponse serait plus facile à lire pour moi.
Comme ça :
Code:
[quote]Blablabla[/quote]

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Jean des Esseintes
   
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Jean des Esseintes  /  Homme invisible


Ecrire c'est avant tout livrer une part de son être au papier, d'écrire ce que l'on n'osait dire.
Quelques exemples de livres écrits pour "rendre hommage aux mères" et à LA mère:
- Le château de ma mère, Pagnol. Ici c'est le souvenir qui rayonne, la mère idéalisée, souriante et triste, on se souvient de ces lignes "je pensais que nous étions nés le même jour", qui décrit une relation fusionnelle.
- La promesse de l'Aube, Gary: Dans ce roman (comme dans un peu tous les autres), Gary parle de sa mère, de son combat pour lui par devers elle. Si elle est parfois décriée, jugée oppressive, c'est pour mieux être louée ensuite, comme dans une vraie relation mère/fils. Observons les critiques qu'elle subit jusqu'à l'apothéose finale (je ne divulgacherais pas la fin) ou elle est sublime de magnificence dans son dévouement envers son fils.
- le Livre de ma Mère, Cohen: Livre écrit pour faire son deuil. Cohen parle ici de sa mère, qui sacrifia pour lui son confort, sa richesse et finalement un peu de sa vie. Il revient sur son ingratitude envers cette femme et son infinie tristesse lorsqu'elle le quitta.

Dans un tout autre style, bien plus vitriol, on trouve "Vipère au poing" ou "Poil de Carotte", deux livres qui se vengent des mères, épée des auteurs mal-aimés.
Au fond c'est un choix personnel que d'écrire un livre, encore plus sur un tel sujet.
 
Erbarme dich
   
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Erbarme dich  /  Petit chose


L'écriture de l'enfance et ses souvenirs, ce n'est jamais ni trop vu ni trop revu.
 
Radischat
   
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Radischat  /  Dr. Danielle Jackson


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 Avis pour écrire un livre sur ma mère qui est morte

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