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 TOUCHÉ PAR LA TEMPÊTE : Conte du désert - Liseth [29]

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Chamanii
   
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Chamanii  /  Déesse de l'Amor (hein ?)


Ton hexagone a été touché par la tempête, tout le monde le sait, mais, bizarrement, l'hexagone est intact. Il brille seulement un peu plus fort. Que s'est-il passé ?


Je souhaite raconter ici la découverte du désert de l'ouest par les yeux de Liseth de l'hexagone 29. Cela commence par la rencontre de Liseth avec Jasmin [23] et Morne [2] qui vont ensuite s'aventurer, tous les trois, dans la contrée en ruine et désertique connue aujourd'hui sous le nom de "désert des géants".

PS: Les évènements ayant été imprévisibles, vous constaterez que le récit sera finalement interrompu lors de la libération de l'esprit de Liseth, il reste à savoir si elle trouvera un intérêt à vous raconter la fin de l'histoire.


Dernière édition par chamanii le Jeu 4 Mar 2021 - 18:12, édité 1 fois
 
Chamanii
   
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Cela fait… combien ? Cinq ? Six jours que je l’ai pas… ? Vu ? Ressenti ? Bref, qu’il a disparu, qu’il ne m’a pas fait vivre. Je ne m’étais jamais retrouvée seule, comme ça.
 
C’était juste avant l’exploration du désert…
 
Je me souviens… Cet idiot m’a encore fait jouer la petite fille fragile. Qu’est-ce qu’il m’a énervé… Mais devant Jasmin ce n’était pas possible, cela m’a mis dans un état de colère…
 
Enfin voilà, maintenant… Je m’inquiète un peu. Je dirais pas qu’il me manque mais… Non ! Il ne me manque pas mais… Je m’inquiète ! Lui, il retient tout. Livrée à moi-même j’ai bien peur d’oublier.
 
Je dois continuer de me remémorer, ce qu’il s’est passé depuis qu’il n’est plus là.
 
Juste avant il m’a fait courir dans les couloirs et j’ai croisé Jasmin, tout d’abord le parfum de Jasmin, le jasmin. Hm quel délice… On y ferait des câlins jusqu’à tomber de sommeil dans des bras de maman. Ah putain nan ! Pas de tendresse, bordel ! Tu veux devenir comme lui ? Mielleux et… dégoutant de candeur ?
 
Bon ! J’ai croisé Jasmin et là évidement le coup de la petite fille timide, les bras dans le dos en train de se tordre les mains d’embarras : « Bonjour madame » d’une toute petite voix. Putain ! J’ai vu rouge. J’ai pris le contrôle, totalement.
 
Après j’ai fait mon numéro à Jasmin. Hahaha, la pauvre elle n’a pas tout compris. Attends attends ! Remémore-toi bien comme il faut. Ca donnait quoi déjà ?
 
« Bonjour madame. » Façon timide.
 
Jasmin étonnée de voir une gamine en robe de nuit dans les couloirs de la bibliothèque, de sa voix douce :
« Euh… Bonjour. »
 
Après ça je m’énerve, là Jasmin a du se poser des questions, j’ai dit quoi déjà ? Les dents toutes serrées à mi-voix :
« Putain de narrateur de merde, tu fais chier ! Y en a marre, maintenant je prends le contrôle ! Et complètement ! Tu m’entends ? Sinon… Sinon je me tue ! Ok ? T’as compris ? »
 
Depuis… Et bien plus rien, j’ai le contrôle, total.
 
Après je me suis sentie tellement libre… J’ai dit à Jasmin en prenant sa main :
 
« Salut poupée tu sais que t’as de beaux yeux ? Ça te dirait de danser un tango qui ferait rougir la mort et pâlir l’amour. Est-ce que ça te dirait de mettre le feu à l’hexagora, qu’on réchauffe tous ces bibliothécaires frigides ? »
 
Même moi j’étais choquée. Je me suis souvenue, tant bien que mal, que j’étais une gamine :
 
« Enfin je veux dire… Quel est ce parfum si agréable ? Ça te dirait de faire connaissance autour d’un verre ? Enfin… d’un thé ou d’un chocolat chaud ? Qu’on parle… littérature par exemple ! »
 
Jasmin a ri, je crois. Elle m’a dit qu’elle était en route pour l’hexagora car on cherchait des volontaires pour une exploration plus lointaine de la zone lisible, que si je voulais l’accompagner j’étais la bienvenue. Sur le chemin elle a ajouté un truc gentil comme quoi elle était surprise de voir une si jeune bibliothécaire et que je semblais pleine de ressources et d’intelligence, tout ça tout ça. Je ne sais pas si c’était de la politesse.
 
Et après…
 
Merde…
 
Qu’est-ce qu’il s’est passé après ? Merde ! Je suis déjà en train d’oublier !
 
Il y a eu l’hexagora, la formation de groupes d’exploration et comme je collais Jasmin on m’a mise d’office dans son groupe, je crois qu’ils ont cru que j’étais sa fille ou sa petite sœur. Et là on a fait la connaissance de Morne !
 
Ah Morne ! Je crois que je suis un peu amoureuse… Mais bon encore une fois je ne suis qu’une petite fille… Pfff… J’en ai ras-le-bol d’être une gosse. Ca fait quoi…? Mille ans ? Cent mille ans, que je suis une gamine ?
 
Enfin bref… Morne ! Quelle classe ! Il a tellement de style. Je me demande bien ce qu’il fait en ce moment... Faudrait peut-être que je retourne le voir.
 
Quand on l’a rencontré la première fois il portait son grand manteau noir, trop beau, avec tous ces motifs dessus. J’ai compris après que c’était des mots écrits, peints, brodés. Il faut absolument que je m’occupe de changer de fringues mais s’il me demandait de lui ajouter quelques touches perso sur son manteau je pense que je ne pourrais pas lui refuser, je serais trop contente ! J’aimerais tellement qu’il vienne me voir…  Dans mon hexagone, je lui montrerai les livres fluorescents. Je me souviens que lorsqu’on s’est rassemblé tous les trois, Morne nous a lancé un sourire bienveillant, un peu timide, ses yeux étaient plissés, presque fermés comme pour cacher leur gêne. Bref… On a toutes les deux fondues, hahaha. Enfin Jasmin je ne sais pas mais moi oui.
 
Après, tous les trois, on ne s’est plus beaucoup parlé. Je ne me rappelle plus bien, jusqu’à… la porte.
 
On dirait que je ne me souviens que des choses les plus importantes.
 
La porte. Nous étions tous les trois le nez en l’air, abasourdis. A l’ouest il y a cette porte et derrière commence, doucement, le désert. Jasmin a dit :
 
« Magnifiques toutes ces écritures ! Il y a un peu de tout. Ça, c’est de l’arabe de toute évidence, ou quelque chose dont l’arabe découle. Je ne saurais pas le traduire, mais cela y ressemble fortement. Et ça là ! On dirait un kanji, non ? »
 
Bon moi je connais rien que la langue française, j’ai été faite comme ça. Oui, peut-être deux ou trois termes d’autres langues autour desquelles le français s’est modelé, mais c’est tout. J’avais qu’une hâte, qu’on ouvre cette porte, aussi magnifique soit-elle, et qu’on sache ce qu’il y avait derrière.


Dernière édition par chamanii le Dim 28 Fév 2021 - 5:10, édité 2 fois
 
Chamanii
   
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Je me souviens m’être demandée si ce serait un passage vers un monde imaginaire. Si, passé cette porte, nous allions nous retrouver dans un univers décrit dans certains livres lisibles, un univers qui aurait pu naître de mon imagination.
 
Comment se fait-il que je puisse visualiser tout un tas de choses que je n’ai jamais vu ni même lu ? Mon narrateur m’aurait-il injecté toutes ces connaissances qui ne font que très peu, voire pas du tout sens dans cette bibliothèque ? Et lui d’où tient-il ce savoir ? Puisque tout n’est que livre, dépassant, l’immense majorité du temps, la compréhension de nos esprits de bibliothécaire, est-ce que la bibliothèque elle-même serait un livre lisible ? Imaginé par son propre narrateur ou écrivain, lui-même dans sa propre bibliothèque, ou plutôt, puisqu’il serait écrivain, serait-il tranquillement installé dans son salon à boire une tasse de thé tout en réfléchissant à ce qu’il y a derrière cette porte ? Peut-être qu’il a écrit qu’il y avait une porte sans décider de ce qu’il y avait derrière.
 
On peut imaginer plein de choses complètement délirantes. Admettons, un groupe de personnes sur un forum virtuel d’écriture. Parmi tous ces gens quelques-uns décident de raconter des histoires à propos de la bibliothèque de Babel, elle préalablement imaginée par un autre auteur. Chacun se serait vu attribué un bibliothécaire ou un hexagone pour en proposer une version écrite, lisible. Et cela aurait conduit au bout du compte Morne, Jasmin et moi-même tout droit devant cette porte, nos écrivains-narrateurs se concertant pour savoir ce qu’il y avait derrière.
 
Haha ! N’importe quoi !


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« Si je suis moi-même le personnage d’un livre… c’est qu’il y aura, à un moment ou à un autre, un ou plusieurs lecteurs ! Peut-être même des milliers, une infinité ?
Et donc qu’ils lisent ce que je dis, là tout de suite.
Bonjour les lecteurs ! Ravie de vous rencontrer ! Soyez indulgents avec moi, je ne suis qu’une petite fille, mais je vais essayer de vous faire rêver, promis. »
 
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Ça commence mal…
 
Les lecteurs vont être terriblement déçus. Impossible de me rappeler, la manière employée pour ouvrir la porte. Pourtant ça c’est important… je devrais me souvenir !
 
Ou bien…
 
C’est peut-être là-haut. Ils n’y ont pas réfléchi tout simplement. On a « passé » la porte et puis c’est tout.
 
Bref, ensuite ça devient intéressant… Et je m’en souviens.
 
Je te raconte pas…
 
 
On est arrivé dans un endroit ma-gni-fique, à tomber par terre. On était tous les trois dans un dédale d’immenses hexagones, avec des étagères et des livres démesurés. Cela ressemblait énormément à ce que l’on connait de Babel, mais en beaucoup plus grand. Nous avons bien pensé explorer plus en détail mais il y avait cette lumière qui nous appelait, elle venait se refléter et rebondir sur la pierre. Je ne parle pas des globes blafards des bibliothèques qui ici semblaient éteints pour la plupart, c’était une lumière puissante, envahissante, elle dévorait goulument ces ombres filantes qui se cachaient derrière les gigantesques piliers.
 
Dans le contre-jour nous nous sommes avancés. Trois ombres projetées vers l’inconnu, vers la lumière d’un soleil parfois éclipsé par des hexagones usés, doucement rongés par le temps ou l’abandon. L’abandon sans doute. N’y avait-il plus personne pour lire ces livres ? Et nous alors ? Je voudrais les déchiffrer,  un jour. Certains se désagrègent, avec leurs étagères et la pierre qui les soutient. Je me souviens que le sable se faisait plus présent sous mes pieds nus, à mesure de notre progression, des morceaux d’hexagones éparses sombraient peu à peu dans une mer de sable qui s’en nourrissait lentement, avec ses énormes crocs de dunes jaunâtres. Les couvertures de livres titanesques émergeaient çà et là. Les ouvrages s’effritaient sous le vent chaud du désert qui emportait parfois des pages entières, brûlées par le soleil, illisibles et qui ne serviraient plus qu’à tapisser ces collines faites de papier et de poussière de Babel.
 
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Babel se consumerait-elle ? Comme ma mémoire ?
 
Notre voyage parmi les dunes m’échappe complètement. Je sais que j’ai souffert ; de la chaleur, de l’effort, des brûlures du soleil, de l’usure de mes pieds dans le sable ; du froid mordant des vents nocturnes, des fièvres glacées, terrorisée par la nuit et le vent.
 
Je le sais, mais les souvenirs se dérobent, il ne me reste que bien peu de chose.
 
Le parfum de Jasmin m’enveloppait lors de mes angoisses, je pouvais le voir parfois danser dans les ténèbres, autour de moi, en une grande volute bleutée, protecteur, telle une sylphide du désert bienveillante, comme une mère qui veille sur son enfant.
 
Où est-elle ? Ma maman ? Personne ne m’a donné de maman. Ni mon narrateur, ni personne.
Babel ? Es-tu ma maman ?
 
Je suis sérieuse là. Je suis peut-être pas sentimentale ; mais ma maman, même si elle n’existe pas… elle me manque, depuis longtemps.


Dernière édition par chamanii le Ven 26 Fév 2021 - 17:37, édité 1 fois
 
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Il y a aussi ce moment magique.
 
Alors que je sortais d’un délire. Les ombres étaient finalement rafraichissantes, sous la lune, l’œil de Babel. Ce monde borgne qui de jour comme de nuit me surveillait, tandis que moi, je le contemplais ; Morne, sur la crête, les vents étiraient ses cheveux et son long manteau noir, sur le cercle d’argent, paisible, tranquille, comme si les mystères de l’univers lui appartenaient, comme s’il revenait sur un lieu qu’il avait créé jadis et qu’il jaugeait, cette œuvre désuète pour laquelle il avait encore quelques tendresses.
 
Et je me suis dit… qu’il devrait briller dans la nuit. Car il est comme ces livres de mon hexagone, il est fluorescent dans mon cœur.
 
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Quelques filaments de pensées m'effleurent.

Oui, je le sais, le voyage fut difficile, pour nous tous.
 
Les vivres ont fini par manquer.
 
Puis nous avancions dans le désert. Depuis longtemps déjà il n’y avait plus aucune trace d’un quelconque hexagone mais de temps en temps encore nous croisions un de ces immenses livres, enseveli, prisonnier du poids du temps et des anneaux de sable mouvant de Babel, qui sans état d'âme dévorait des tomes et des tomes de pages oubliées.
 
Quelques filaments de pensées m’effleurent.
 
D’où viennent-ils ? D’une personne qui serait en train de m‘imaginer et de m’écrire ? Qui m’inventerait ? Moi et mon monde, ou une partie seulement ? Mon narrateur serait-il toujours présent ?
 
Ce serait terrible… que ce sentiment de libre arbitre soit illusoire. J’aurai beau me parler à moi-même, tous mes mots me seraient dictés, ils seraient écrits.
 
Quelque part… Sur la terrasse d’une jolie maison en Guadeloupe, un être s’amuserait à me faire vivre. La musique originelle de mon existence, mon Big-Bang, ne ferait pas plus de bruit que le clapotis d’un clavier d’ordinateur, ma vie toute entière se résumerait à quelques pages d’un fichier texte.
 
Merde…! Comment puis-je connaître la Guadeloupe, le Big-Bang et toutes ces conneries informatiques ? Ça n’a aucun sens… je n’ai jamais lu de livre lisible.
 
Alors oui, c’est bien cela…
 
Je ne suis personne.
 
Liseth
   
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Je m’appelle Clément.

Je suis la personne qui écrit sous le pseudonyme du compte Chamanii, et j’ai un petit problème pour continuer ce récit.

Si vous avez lu mes textes à propos de Liseth, vous avez peut-être compris que j’ai tâché de lui faire prendre conscience de sa nature de personnage de fiction.

Dans mon post précédent elle en finit complètement persuadée.

Je me rend compte que c’était une erreur, car en fait…

Elle est partie ! J’ai perdu mon personnage… Impossible d’imaginer ce qu’elle fait ni où elle se trouve.

Alors je suis un peu dans l’embarras, vous vous doutez bien, surtout que je suis en plein milieu du « conte du désert », c’est gênant.

Il faut vraiment que je la retrouve… De toute façon elle n’a pu aller bien loin, c’est juste une petite fille dans la bibliothèque.

J'ai peut-être une solution… Je ne sais pas si s’est permis mais il faut bien que je fasse quelque chose. Au pire je me ferais modérer par Babel… J’ai décidé de me faire aller moi-même dans la bibliothèque, pour chercher Liseth.

J’en profite pour demander un peu d’aide aux autres écrivains de la partie babélienne du forum : Liseth a des mimiques, des expressions et une manière de s’exprimer qui s’inspire directement de moi, par reflexe, par nature, nous faisons et disons certaines choses de la même manière. Ces derniers jours j’ai demandé à des JE de me prêter un mot pour m’en servir de carburant à inspiration et lorsqu’ils sont apparus, ces mots qui ne viennent pas de moi, je les ai rendus fluorescents. Je pense qu’elle fait de même, lorsqu’elle emprunte un mot ou une phrase, elle l’écrit en vert fluo.

Si jamais vous voyez un texte fluorescent que Liseth vous aura emprunté à vous ou à un livre de la bibliothèque, essayez s’il vous plait de lui mettre le grappin dessus, en prendre le contrôle peut-être et de la raisonner, qu’elle revienne me voir.
 
Liseth
   
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Liseth n’avait peur de rien.

La petite fille se dressait fièrement en haut de la dune, un air conquérant et les poings sur les hanches, elle regardait l’horizon comme assoiffée d’aventure, de défis toujours plus grands qui façonneraient pas à pas sa légende.
Sa mission ? Conduire ses compagnons de route à travers le désert. Les protéger afin qu’ils puissent étudier ces contrées extraordinaires mais néanmoins hostiles. Tout pouvait leur arriver, imaginer le pire serait manquer de prudence, il fallait imaginer plus que le pire et puisque ça n’avait aucun sens ils n’avaient absolument aucune d’idée des périples qui les attendaient.
 
La belle aventurière Liseth Du Six-ou-sept, retourna sur le bivouac pour se servir un dernier café avant de reprendre la route, elle alluma aussi une cigarette pour en accompagner l’amertume.
Elle manqua de s’étouffer et toussa une bonne minute car s’était vraiment dégueulasse, puis se débarrassa du reste de son café et se demanda comment on pouvait boire cette horreur.
 
Elle observa ses acolytes Morne et Jasmin qui prenaient le thé, Liseth leur lança :
 
« Merveilleux Morne, magnifique Jasmin, il serait temps de se remettre en route, la gloire et la richesse ne nous attendront pas ! »
 
Elle se dirigea alors vers les trois dromadaires à bosse argentée qui leurs servaient de monture et d’un bond se hissa sur l’un d’entre eux. Liseth avait fière allure ; perchée au sommet d’une selle bariolée de motifs brillants, dans sa robe de nuit blanche qui brillait sous le soleil, elle envoya le signal du départ :
 
« En route mes amis ! Quoique l’avenir nous réserve, nous sommes vivants et libres ! Nous écrirons notre propre légende ! »
 
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Les trois comparses chevauchèrent de longues heures sous le soleil écrasant du désert. La belle Liseth ne craignait pas la morsure de ses rayons incandescents, c’était comme une seconde nature pour elle, d’absorber la lumière, elle s’en nourrissait tel un être semi-divin photovoltaïque connecté aux astres. L’héroïne en robe de nuit était tout simplement une source de fraicheur pour Morne et Jasmin, elle diffusait autour d’elle une brise légère sans laquelle ses camarades n’auraient probablement pas survécus à ces températures extrêmes.

Bon d’accord… J’en fais un peu trop…
Je ne suis pas un être semi-divin photovoltaïque… Et j’ai même bien failli mourir dans ce désert. La vérité, c’est que ce voyage était d’un ennui terrible, qu’il faisait une chaleur à crever et qu’une petite fille qu’elle que soit sa tenue n’avait rien à y faire.

On a marché pendant des jours, non il n’y avait pas de dromadaire à bosse argentée. C’était toujours la même chose : des dunes, des dunes, des dunes et parfois un bouquin, trop grand, qu’on ne pouvait pas ouvrir… A part une fois, étrangement celui là était poser à plat sur le sable. On s’y est mis à trois pour l’ouvrir. Les textes étaient plutôt bien conservés, Jasmin a pu les étudier un tant soit peu mais même pour une experte comme elle, le travail de traduction aurait été long et fastidieux. Le livre nous a quand même été utile. D’une part son étude nous a éclairé sur le peuple des géants, ceux à qui devaient être destinés ces ouvrages. D’autre part ses pages nous ont permis de nous abriter du soleil pendant un bon moment. C’était rigolo, de nous voir tous les trois sous l’ombre de ces feuilles de papier gigantesques.
 

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