Seb a écrit:

.../... La plupart du temps je consigne mes idées sur téléphone. .../...

Ah oui... j'avais oublié ça.
Pareil !
C'est quand même bien ces petits trucs...
On n'a même plus besoin d'écrire.
On dicte !
Elle est pas belle la vie ?

Je préfère largement le papier à mon téléphone. J'ai beaucoup de mal à réfléchir si je n'écris pas avec un stylo ! J'utilise mon téléphone seulement pour noter des références (par exemple un tableau dans un musée dont je veux pouvoir retrouver les dimensions).

Mon unique opportunité d'être édité dans une belle maison d'édition l'a été à partir d une nouvelle vieille de 10 ans servant de base à mon meilleur roman a ce jour (6 romans achevés). Alors clairement : j'amasse ! Les notes, les croquis et autres supports potentiellement source d'inspirations mais surtout moyens de marquer mon récit d'éléments factuels comme le nom d'un bar de Dublin, d'un magasin de curiosité de Genève ou une rue de NY. Mes rusches débordent maintenant de photos de portes, d'enseignes... tous ces tiroirs dont peuvent jaillir des univers.

Plus largement, je crois qu'il est intrinsèque a l'écrivain que de "retenir",  " capter" le futile comme le grave. D ou une écrasante majorité - exclusivité ?- d'amasseurs.

j'utilise git, du coup j'ai un versionning assez précis de mes écrits

je n'aime pas l'idée d'effacer, en tout cas c'est plus facile de renoncer à une idée quand on sait qu'elle est stocker "au cas où"

j"efface - je perds.

moi j'archive rien, tout est sur JE, si ce site ferme, je suis à poil sur Internet...

J'amasse documents numériques, bouts de papier, feuilles volantes, cahiers sauvagement mutilés, autant que j'efface et que je perds, ou que je jette en me disant que c'est inutile avant de me réveiller six mois plus tard avec des sueurs froides : il me semble bien que j'avais écrit une partie importante pour le développement de mon intrigue sur ce post-it chiffonné...

J'ai essayé de tout bien ranger dans mon ordi, mais ça ne fait pas un pli, à partir du moment où je trie, je finis par jeter (et ce, dans n'importe quel domaine de ma vie, c'est une constante) et parfois j'épure tellement qu'il ne reste rien. Du coup, j'essaie de me contenter de faire des dossiers et des sous-dossiers dans lesquels mettre mon bordel, comme ça ça fait genre que c'est rangé. C'est la technique de tout foutre dans le placard !

En revanche, je ne garde aucune ancienne version intentionnellement, je remanie toujours la même. Ma seule manière de retomber sur mes pas si j'en ai vraiment envie, c'est de vérifier mes envois par e-mail, dans mes drives ou mes clés USB. Parfois, j'y sème une ou deux versions.

Un jour, je m'organiserai comme une grande.

Je pense que l'organisation est un concept très surfait. On n'a pas tous la même manière de concevoir les choses, de réfléchir, d'organiser nos pensées... Par exemple, un trieur c'est génial, c'est fabuleux, c'est comme un accordéon magique où on range les trucs par thèmes ! Sauf que moi je réfléchis plus par chronologie. Du coup, un trieur, ça ne me sert à rien et les papiers finissent tous entassés devant, suivant la date. Le truc, du coup, c'est que plutôt que de se forcer à s'organiser "comme on nous a dit que c'était bien/pratique/astucieux" : trouver une organisation qui nous correspond

Amasseurse, de longue date et plus que jamais.

J'ai d'énormes pochettes marquées : "perso 2014", où je range en vrac mes notes, tentatives, bouts de trucs, avec des cartes postales jamais envoyées, des plans de villes, tout ce que j'ai eu envie de garder cette année-là. Je range les photos à part, toutes ensemble. J'ai une pochette pour le Lecturium, asso défunte, une pour mes notes d'anciens jeux de  rôles, une pour le cours Littérature et maths que j'ai donné à la fac pendant quatre ans, et ainsi de suite. J'ai même encore deux cahiers d'école maternelle de mon fils qui auront bientôt vingt ans et qui ont survécu à un incendie.

Comme j'écris maintenant sur clavier, j'ai un dossier "textes" contenant des dossiers "textes 2019",etc ainsi que des .zip de chaque année. Mes fichiers se nomment tous : 2020_05_18_titre_du_texte pour pouvoir les retrouver par date (et faire des estimations de mes performances du moment). Et idem pour les dessins, que je numérise au fur et à mesure. Les textes sur lesquels je travaille sont directement sur le bureau, ça me fait gagner du temps et m'évite de m'égarer à relire autre chose quand je veux bosser.

j'ai une trouille monstre de la panne de disque dur. Ma règle est de stocker mes fichiers d'au moins deux manières différentes, en général sur mon ordi et dans ma boîte mail. Je me suis tout envoyé par mail mais je le refais régulièrement, ne faisant pas confiance à yahoo car je crois qu'ils ont effacé mes plus vieux mails. En outre les textes de mon ancienne période d'écriture sont presque tous sur mon ancien forum, qui est mort mais toujours consultable, et mes nouveaux sont presque tous soit ici même, soit sur un autre forum, et à terme ils seront (au moins pour les plus intéressants d'entre eux) sur mon site, qui regroupe déjà une bonne partie de mes dessins.

Avec tout ça, si je passe à la postérité j'aurai vraiment facilité le travail aux gens qui feront des bouquins et des expos pour les anniversaires de ma mort. Je compte beaucoup sur leur gratitude.

Je suis une grande amasseuse, mais j'essaie d'organiser tout ça: un répertoire par histoire ou par version parfois.
Le tout sauvegardé sur mon PC, sur un cloud et parfois je m'envoie les textes par mail. On est jamais trop prudent.

Ce qui est certain, c'est que je crains de perdre mes écrits, même les plus honteux.
Je me dis qu'un jour peut-être il en sortira quelque chose de bien.

Le temps du tri n'est pas encore venu.

Pour tous les amasseurs et toutes les amasseuses et les autres amass... ce que vous voudrez, je me permets de vous dire que l'envoi par mail n'est pas une méthode fiable de sauvegarde. Pas plus que le cloud.
Les serveurs de mail peuvent tomber ou être nettoyés. Si vous êtes en POP, c'est sur votre ordinateur. Si vous êtes en IMAP, ça reste sur le serveur et c'est tout.
Je ne saurais trop vous recommander des sauvegardes sur un support externe comme un DD externe ou une clé USB.
Il en existe aujourd’hui de très performants et très bon marché. C'est une dépense qu'on ne regrette jamais.

En toute amitié, Philippe.

Je suis ni l'un ni l'autre, ou alors plutôt amasseuse mais pas à de tels excès. Disons qu'il y a toujours trop de trucs qui s'amassent donc un jour, je suis prise d'une espèce de folie purificatrice et je brûle, je détruis, je jette. J'ai gardé, je crois, tous mes manuscrits même si je sais pertinemment que je ne les relirai jamais. On va dire que je suis une amasseuse cyclique ^^

Sujet très intéressant ! je suis une amasseuse professionnelle. Ne passent la barre de la publication (sur JE / mon blog) que les textes que j'estime "être des textes à part entière". Les petits bout de trucs traînent un peu partout ailleurs, en ce moment plutôt dans l'application Notes, mais autrefois ça a pu être sur des documents word éparpillés un peu partout, dans des mails que je m'auto-envoyais... mais je ne suis pas une amasseuse-classeuse. C'est (relativement) foutraque, et c'est comme ça que ça me plaît. Je fais parfois des redécouvertes de choses oubliées (séquences nostalgie, comme en parle Red), et bien sûr, je recycle énormément !

Comme toi, Seb, certains de mes plus beaux poèmes ont disparu ; mais le plus souvent, d'une erreur de clic (je l'écrivais sur JE et j'ai fermé la fenêtre, ce genre de choses). Je n'efface, quelquefois (et rarement), que quand c'est très mauvais.

Sinon, j'ai téléchargé Ulysses avec cette idée un peu utopique d'y mettre tous mes textes, soigneusement classés, effet base de données, mais j'ai oublié de le réouvrir depuis.

jdoo : je te souhaite qu'il n'y ait jamais d'accident de serveur !