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| Un roman dont le dénouement est plutôt rapide ? | |
| | Nombre de messages : 13 Âge : 30 Date d'inscription : 25/08/2020 | Quinzebarre / Homme invisible Lun 31 Aoû 2020 - 2:30 | |
| Ami de la nuit, je vous écris. Je me pose beaucoup de questions à propos de la direction de mon roman. J'avais précédemment dit que j'en était à 60.000 mots et que j'étais en train de corriger depuis le début (orthographe/grammaire, style, scénario et surtout remise en tête de ce qui pouvait avoir été dit). À la base je voulais écrire un polar, ça n'est pas changé. Mais sur 2/3 du roman je passe mon temps à décrire et développer mon personnage principal. L'histoire se passe sur 8 mois environs. Le personnage voit des choses et apprends jusqu'à tomber sur son antagoniste et veuille le coincer après cette rencontre. Sauf qu'elle arrive assez tard. Il y beaucoup de développement du personnage principal, de changement de relation avec ses amis, etc... Et le "méchant" reste un fantôme assez longtemps. De nouveaux personnage arrivent au fur et à mesure que le temps passe. Donc je me posais un grosse question. Si l'antagoniste arrive assez tard et que la première moitié du roman parle du développement personnel du personnage principal et de son entourage, problème y-t-il ? Sachant qu'il y a toujours des histoires qui se produisent pour justifier ce développement. C'est juste que j'ai pas envie d'écrire 20.000 mots de trop pour que la partie avec l'antagoniste soit justifiée. Merci . |
| | | Invité / Invité Lun 31 Aoû 2020 - 9:41 | |
| En fait, il y a beaucoup de questions qui trouvent la même réponse : ça ne pose pas de problème si c'est bien fait.
Je me suis récemment refait l'intégral des Trois Lunes de Tanjor (sous le nom de Ayesha chez Bragelonne) et le premier tome ne sert qu'à installer des choses : la révélation qui permettra de déchoir la reine ; la relation entre les deux héros, etc. Le deuxième tome ne sert quasiment qu'à poursuivre cette relation et à installer le début de la révolte des esclaves. Et pourtant il se passe des péripéties, des luttes de pouvoir, des guerres... quant au roi qui envahit les royaumes au début du tome 2 eh bien... même si on voit ses armées, lui, on ne le voit je dirais qu'à la moitié du troisième tome. Ça fait tard et ça ne pose absolument aucun problème. Parce que c'est bien fait.
Donc je dirais que le fait que ton antagoniste arrive tard n'est pas un problème si ça n'apparaît pas comme un manque pour le lecteur. Si le lecteur se dit "roooh lala, il se passe rien, c'est quand qu'il arrive le méchant ?! c'est un polar, quand même" c'est perdu. Mais s'il ne se rend compte de rien, c'est gagné. Peut-être que, même si l'antagoniste n'est pas vu au strict propre du terme, tu peux placer des éléments, des détails, pour qu'il soit présent autour des personnages même si eux ne s'en rendent pas compte et que le lecteur se dit "tiens, cette phrase est louche, il va se passer un truc" mais que ledit truc n'arrive que 200 pages plus loin ? |
| | Nombre de messages : 115 Âge : 32 Date d'inscription : 07/05/2020 | Bardak / Barge de Radetzky Lun 31 Aoû 2020 - 10:24 | |
| Ami du jour, j'accours. Je rejoins Enirtourenef sur l'idée que tout peut passer quand c'est bien fait (ce qui est plus facile à dire qu'à faire... ). Si personne ne parle de ce "méchant" (de lui directement ou de la menace d'un antagoniste encore mystérieux), s'il n'a aucune "présence" pendant les 2/3 du roman, ça peut être un problème, j'imagine. En tout cas, il aura peu de forces au moment d'apparaître au lecteur. Il sera alors plus difficile, même si pas impossible, de créer un enjeu fort/ crédible au moment de son apparition, puisqu'il n'évoquera rien au lecteur, comme un personnage qui "poppe", tout neuf. Mais je ne connais pas ton roman, ça pourrait fonctionner quand même si par exemple, l'histoire consiste à ne découvrir l'existence d'une menace qu'à la fin... Si ton roman n'est pas de ce genre-là, je pense que l'absence de l'antagoniste pendant un très long moment peut au contraire aider à instaurer une sorte de "pesanteur inquiétante" très puissante. Un fantôme, ça peut être plus effrayant encore qu'un personnage concret... Donc en fonction de l'existence de ce fantôme dans le roman (qu'il soit bien identifié ou non, ça peut rester loin de la vérité, l'important c'est l'idée de menace), c'est à dire comment on en parle, est-ce que l'idée de cet antagoniste flotte ou non constamment entre les personnages ou dans la tête du perso principal..., ça peut même renforcer l'antagoniste (par rapport à un personnage immédiatement montré). En réalité, peu importe que l'antagoniste précisément n'apparaisse pas tout de suite, mais il faut à mon sens que tout au long du roman, le lecteur puisse se constituer une sorte de bagage à propos de la menace qui pèse sur le personnage (crainte, dégout, paranoïa.. des sentiments quoi) pour qu'au moment de l'apparition de ce personnage à la fin, le lien se fasse immédiatement entre lui et ce bagage. Ça rejoint cette idée : - Enirtourenef a écrit:
- quant au roi qui envahit les royaumes au début du tome 2 eh bien... même si on voit ses armées, lui, on ne le voit je dirais qu'à la moitié du troisième tome. Ça fait tard et ça ne pose absolument aucun problème. Parce que c'est bien fait.
Je n'ai pas lu ces romans, mais c'est l'idée : la guerre, les armées... quand le roi apparaît, le lien est sans doute facile à faire entre tous les ressentis vécus précédemment et ce personnage. C'est l'idée en tout cas, mais peut-être que tu fais tout l'inverse et que ça marche très bien quand même ! Bon courage pour l'écriture |
| | Nombre de messages : 13 Âge : 30 Date d'inscription : 25/08/2020 | Quinzebarre / Homme invisible Lun 31 Aoû 2020 - 13:08 | |
| Merci pour vos réponse, elles me rassurent quand même.
Pour le coup, j'écris une succession "d'aventures/enquêtes" afin de faire mûrir (ou non) le protagoniste. En l’occurrence, les 2 personnages se sont déjà rencontrés dans le passé, un bref instant. Mais assez intense pour traumatiser le protagoniste. C'est au fur et à mesure de ses nouvelles rencontres qu'il va retomber sur l'antagoniste et vouloir accomplir sa vendetta. |
| | Nombre de messages : 115 Âge : 32 Date d'inscription : 07/05/2020 | Bardak / Barge de Radetzky Lun 31 Aoû 2020 - 13:21 | |
| Ah... ! Aucun souci alors, si le poids du traumatisme est bien incarné tout le long, ou de temps en temps, aucun problème à ne voir débarquer l'antagoniste qu'à la fin, au contraire ! Ça peut former une belle boucle, tu ne pars donc pas du tout sur du vide (pas d'antagoniste qui apparait subitement à la fin). Sans compter que si tu parles d'aventures / d'enquêtes, c'est que tu as sans doute d'autres antagonistes, même si plus faibles, tout au long du roman. Ton projet a l'air très cool ! Ravie de t'avoir rassuré et bonne continuation dans ton écriture |
| | Nombre de messages : 801 Âge : 29 Date d'inscription : 11/07/2013 | fleur-de-lyss / Double assassiné dans la rue Morgue Lun 31 Aoû 2020 - 13:25 | |
| Salut!
Je dirais que le risque, ce serait que le lecteur ne voit pas le fil rouge si les 2/3 de ton intrigue serve finalement à construire ton personnage principal. On peut bien sûr déplacer l'enjeu, mais il faut que cette confrontation finale vienne aboutir tout de même d'autres enjeux qui précèdent (si tu regardes des Dessins animés, c'est assez fréquent que la confrontation prenne place dans le parcours initiatique du héros et qu'il s'en sorte grâce aux événements vécus durant le reste du récit).
Fais attention aussi au fait que développer son personnage principal, c'est parfois un piège: on n'a jamais fini de développer un perso et on a donc parfois envie d'y passer plus de temps que nécessaire. Par rapport, il est important que ton personnage ait un bon bagage dès le début du récit et que tu parviennes à l'ancrer assez vite (même si tu vas encore l'approfondir). |
| | Nombre de messages : 264 Âge : 33 Date d'inscription : 09/06/2020 | Oryctérope / Autostoppeur galactique Lun 31 Aoû 2020 - 18:52 | |
| Coucou! Pour moi, aucun problème à ce que l'antagoniste apparaisse tard. C'est très classique dans les polars (c'est même le concept: il reste masqué jusqu'à la fin) La question à se poser pour savoir si ça marche serait plutôt, à mon avis, "mon héros a-t-il un objectif clair dès le début?" et "l'enjeu du roman est-il clair dès le début?" Si la réponse est oui à ces deux questions, je pense que ton roman fonctionnera, quoi que tu fasses L'enjeu et l'objectif de ton héros n'ont pas forcément à voir avec ton antagoniste. (pas directement, en tout cas) |
| | Nombre de messages : 4670 Âge : 28 Localisation : Bureau Pensée du jour : Pétit coucou Date d'inscription : 12/05/2012 | Radischat / Dr. Danielle Jackson Lun 31 Aoû 2020 - 19:17 | |
| Coucou ! Je viens y mettre mon grain de sel. Plus qu'une question de l'antagoniste, je dirai, je m'intéresserai plus aux conflits qu'il y a dans le bouquin. Est-ce qu'il y a des conflits avant les 2/3 du roman ? Si quelque chose se passe, avant l'arrivée de cet antago-là ? Est-ce que les évènements jusque-là annoncent ou préparent l'arrivée de cet antago ? Est-ce que l'antago est la révélation du "puzzle" de l'histoire jusque-là ? Si l'arrivée de l'antago est juste la "suite logique" de tout ça, alors oui, ça bon ! Sinon, y'a un truc à bidouiller. |
| | Nombre de messages : 13 Âge : 30 Date d'inscription : 25/08/2020 | Quinzebarre / Homme invisible Mar 1 Sep 2020 - 11:41 | |
| Wouah, beaucoup de questions à répondre, je vais donc faire un petit résumé de comment se déroule un petit peu le récit :
Déjà, le protagoniste est un marginal aux méthode un peu fantaisistes. Il rencontre l'antagoniste bien avant le début du roman, de manière traumatisante (témoin d'un meurtre, il a faillit se faire tuer). Le roman avance avec des petites enquêtes sans réel antagoniste. J'y développe le personnage principal qui avance dans la vie avec ces hauts et surtout ces bas (ses conneries, ses coups de génies, son quotidien en inadéquation avec les gens normaux). Il apprend au fur et à mesure à s'endurcir afin que lorsqu'il rencontre à nouveau l'antagoniste, il soit prêt à lui faire face (sans que ce soit un parcours initiatique spécifique). J'y développe aussi son entourage, l'arrivé de nouveaux personnages qui vont être utiles pour la suite. Mais voilà, il y a toujours une histoire, des conflits etc... L'arrivé de l'antagoniste va préparer le terrain sur sa vendetta, et beaucoup de personnages secondaire seront mêlés à cette affaire, parfois en dépit de leur volonté.
Voilà c'est les grosses lignes. |
| | Nombre de messages : 801 Âge : 29 Date d'inscription : 11/07/2013 | fleur-de-lyss / Double assassiné dans la rue Morgue Mar 1 Sep 2020 - 18:23 | |
| Comme tu le présentes, j'ai l'impression d'être dans une série où chaque épisode présente sa petite intrigue et en fin de saison, on découvre le réel enjeu. Je ne suis pas sûre que cette structure fonctionne dans un roman... Mais à voir |
| | Nombre de messages : 13 Âge : 30 Date d'inscription : 25/08/2020 | Quinzebarre / Homme invisible Mer 2 Sep 2020 - 23:11 | |
| Présenté comme ça, oui ça peut faire mini-série. Mais les choses s'enchaînent. Le protagoniste fait un parcours, qui dure 8 mois dans le roman en l’occurrence. On le voit évoluer tout au long du récit.
Puis au fur et à mesure que le temps passe, les éléments se regroupent. On se rend compte que les événements précédents n'étaient pas anodins (j'ai essayé d'utiliser le principe du fusil de Tchekhov).
Et puis un roman dont la structure des éléments changent de la norme ? Est-ce vraiment gênant ? |
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