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| [entraide] Débuts de romans (extraits et avis potentiels) | |
| | Nombre de messages : 2403 Pensée du jour : L'art de l'écrivain consiste surtout à nous faire oublier qu'il emploie des mots (Bergson) Date d'inscription : 21/08/2012 | Marybat / Guère épais Dim 25 Avr 2021 - 6:51 | |
| CoverJ’aime beaucoup la première phrase. Elle donne tout de suite une certaine ambiance (étude, mer) qui me plait tout à fait. La seconde phrase, me paraît, par contre, très lourde. Pourquoi pas « s’ajouta » au lieu de « vinrent s’ajouter » ? Le reste me paraît aussi trop détaillé. Coré Aliskas, adossée pensivement contre le dossier rembourré de son fauteuil, cligna plusieurs fois des yeux, comme tirée d’un profond songe (comme pour se réveiller ?). Elle regarda un moment les feuilles de papier brunâtre danser sur le sol en pierre lisse. Leurs mouvements lui rappelaient ceux de son petit frère, Gaël, lorsqu’il se produisait aux côtés de sa troupe. Un sourire passa furtivement sur ses lèvres. Elle finit par se lever, interrompit le manège qui tournait à ses pieds en ramassant les papiers (le papier brunâtre ?), et (puis ?) s’arrêta (s'immobilisa ? se figea ?) une minute devant la vue que lui offrait la terrasseJ’ai barré les mots ou partie que j’enlèverais et fait quelques suggestions. Mais bien sûr, ce n’est que mon ressenti Coré Aliskas, adossée pensivement contre le dossier de son fauteuil, cligna plusieurs fois des yeux, comme pour se réveiller. Elle regarda un moment les feuilles danser sur le sol en pierre lisse. Leurs mouvements lui rappelaient ceux de son petit frère, Gaël, lorsqu’il se produisait aux côtés de sa troupe. Un sourire passa sur ses lèvres. Elle finit par se lever, interrompit le manège qui tournait à ses pieds en ramassant le papier brunâtre, puis se figea devant la vue que lui offrait la terrasse. |
| | Nombre de messages : 25 Âge : 27 Date d'inscription : 03/11/2020 | Over / Petit chose Jeu 29 Avr 2021 - 22:39 | |
| Merci pour ton avis Marybat ! C'est vrai que ces phrases sont un peu lourdes... D'habitude, j'écris de manière trop concise, je me suis laissée aller à l'extrême inverse ! J'ai pris en compte tes modifications : - Spoiler:
La petite salle des études était saturée par l’odeur de la mer. Lorsqu’une bourrasque entra par les portes-fenêtres ouvertes et fit voltiger les feuilles posées sur la table, s’ajoutèrent la senteur lourde des pins parasol et celle plus fraîche du thym. Coré Aliskas, adossée pensivement contre le dossier de son fauteuil, cligna plusieurs fois des yeux, comme tirée d’un songe. Elle regarda un moment les feuilles de papier brunâtre danser sur le sol en pierre lisse. Leurs mouvements lui rappelaient ceux de son petit frère, Gaël, lorsqu’il se produisait aux côtés de sa troupe. Un sourire passa sur ses lèvres. Elle finit par se lever, interrompit le manège qui tournait à ses pieds en ramassant les papiers brunâtres, puis s’arrêta devant la vue que lui offrait la terrasse.
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| | Nombre de messages : 27 Âge : 39 Date d'inscription : 06/06/2021 | Noah / Petit chose Lun 7 Juin 2021 - 14:15 | |
| J'étais tombée sur le topic des "clichés" de début et j'ai trouvé le lien vers ce topic à la place, plus approprié. Je me suis beaucoup triturée le cerveau pour savoir comment commencer mon histoire, comment éviter les clichés, comment faire pour que le lecteur n'ai pas envie de refermer mon truc au bout de deux lignes. J'aimerais donc proposer ici le 1er paragraphe de mon histoire, Métro. Je ne sais pas encore très bien quelle étiquette lui mettre ni à quel public elle peut-être destinée, mais il me semble que c'est une romance réaliste. Ce n'est pas encore abouti et je suis ouverte à toutes les critiques constructives. Et si ce n'est pas approprié parce que je n'ai pas atteint les 100 messages, je m'excuse platement ! - Citation :
- Chapitre 1
Minuit sonnait à l’Étoile Noire. La soirée battait son plein, les corps dénudés luisaient de sueur sous les spotlights multicolores de la piste de danse, se déhanchant depuis des heures au rythme la techno trop forte qui fissurait les murs. Gabriel atteignit le bar en jouant des coudes et commanda une vodka qu’il avala d’un trait, puis une deuxième, espérant que ce soit suffisant pour enrayer cette satanée mélancolie qui le plombait depuis qu’il avait quitté Émilia. Il l’avait laissée sur le quai de la gare en fin d’après-midi, lui promettant qu’il reviendrait très vite la retrouver. Et comme à chaque fois, son cœur s’était brisé en regardant le visage de poupée triste de sa petite sœur s’éloigner depuis la fenêtre du train qui le ramenait à Paris. Il termina son verre en observant la foule électrique qui s’offrait à lui sur le dancefloor, il avait envie de tout sauf d’être là. Ça sentait la transpiration, le Red Bull que le type d'à côté venait de renverser sur son t-shirt, il était crevé, il avait chaud. Pourvu que ce soit rapide ce soir, et pourvu que ça ne soit pas… — Salut Gab. Entendit-il derrière lui. Gabriel ferma les yeux un instant. C’était bien lui, l’un de ses réguliers dont l’eau de toilette bon marché qu’il s’appliquait en quantité gargantuesque trahissait la présence à des kilomètres à la ronde. Comment avait-il pu penser qu’il allait y échapper avec le karma pourri qu’il se traînait depuis ce matin. — Salut Vidal. Ça fait un bail. |
| | Nombre de messages : 14908 Âge : 49 Localisation : Côte d'Or & d'Opale Pensée du jour : Confiance et longueur de Temps... Date d'inscription : 11/01/2013 | Séléné.C / La femme qui tomba amoureuse de la lune Lun 7 Juin 2021 - 15:28 | |
| - Over a écrit:
- Spoiler:
La petite salle des études était saturée par l’odeur de la mer. Lorsqu’une bourrasque entra par les portes-fenêtres ouvertes et fit voltiger les feuilles posées sur la table, s’ajoutèrent la senteur lourde des pins parasol et celle plus fraîche du thym. Coré Aliskas, adossée pensivement contre le dossier de son fauteuil, cligna plusieurs fois des yeux, comme tirée d’un songe. Elle regarda un moment les feuilles de papier brunâtre danser sur le sol en pierre lisse. Leurs mouvements lui rappelaient ceux de son petit frère, Gaël, lorsqu’il se produisait aux côtés de sa troupe. Un sourire passa sur ses lèvres. Elle finit par se lever, interrompit le manège qui tournait à ses pieds en ramassant les papiers brunâtres, puis s’arrêta devant la vue que lui offrait la terrasse.
Désolée de ne pas avoir réagi plus tôt. J'avais zappé le post, étant peu présente sur le forum depuis quelques semaines) Sur le premier paragraphe = La deuxième phrase aurait besoin d'être encore retouchée ou bien coupée en deux. Sur le deuxième (le premier étant très court) = Je suggère de faire passer le sujet de la première phrase après l'adverbe, et éventuellement, "comme tirée d'un songe" en début de phrase. L'expression "sol en pierre lisse" pourrait être réduite à "sur le dallage" J'ai l'impression que la tentation des formes alambiquées te guette >> fais attention à ce que ça reste clair. J'ai un peu de mal, aussi, avec les papiers qui sont à la fois sur la table + sur le sol en pierre et qui tournent comme un manège + qu'on ne semble pas avoir de peine à ramasser en un instant. Au lieu d'apporter une visualisation de la scène, ça me paume. - Noah a écrit:
- J'étais tombée sur le topic des "clichés" de début et j'ai trouvé le lien vers ce topic à la place, plus approprié.
Je me suis beaucoup triturée le cerveau pour savoir comment commencer mon histoire, comment éviter les clichés, comment faire pour que le lecteur n'ai pas envie de refermer mon truc au bout de deux lignes.
J'aimerais donc proposer ici le 1er paragraphe de mon histoire, Métro. Je ne sais pas encore très bien quelle étiquette lui mettre ni à quel publique elle peut-être destinée, mais il me semble que c'est une romance réaliste. Ce n'est pas encore abouti et je suis ouverte à toutes les critiques constructives. Et si ce n'est pas approprié parce que je n'ai pas atteint les 100 messages, je m'excuse platement ! Pas besoin de 100 messages pour participer ici. Par contre, tu pourras rendre la pareille du service en commentant toi aussi les débuts d'autres posteurs ou aidant sur d'autres topics. - Noah a écrit:
- Spoiler:
Chapitre 1 Minuit sonnait à l’Étoile Noire. La soirée battait son plein, les corps dénudés luisaient de sueur sous les spotlights multicolores de la piste de danse, se déhanchant depuis des heures au rythme la techno trop forte qui fissurait les murs. Gabriel atteignit le bar en jouant des coudes et commanda une vodka qu’il avala d’un trait, puis une deuxième, espérant que ce soit suffisant pour enrayer cette satanée mélancolie qui le plombait depuis qu’il avait quitté Émilia. Il l’avait laissée sur le quai de la gare en fin d’après-midi, lui promettant qu’il reviendrait très vite la retrouver. Et comme à chaque fois, son cœur s’était brisé en regardant le visage de poupée triste de sa petite sœur s’éloigner depuis la fenêtre du train qui le ramenait à Paris. Il termina son verre en observant la foule électrique qui s’offrait à lui sur le dancefloor, il avait envie de tout sauf d’être là. Ça sentait la transpiration, le Red Bull que le type d'à côté venait de renverser sur son t-shirt, il était crevé, il avait chaud. Pourvu que ce soit rapide ce soir, et pourvu que ça ne soit pas… — Salut Gab. Entendit-il derrière lui. Gabriel ferma les yeux un instant. C’était bien lui, l’un de ses réguliers dont l’eau de toilette bon marché qu’il s’appliquait en quantité gargantuesque trahissait la présence à des kilomètres à la ronde. Comment avait-il pu penser qu’il allait y échapper avec le karma pourri qu’il se traînait depuis ce matin. — Salut Vidal. Ça fait un bail.
- Noah a écrit:
- Je me suis beaucoup triturée le cerveau pour savoir comment commencer mon histoire, comment éviter les clichés, comment faire pour que le lecteur n'ai pas envie de refermer mon truc au bout de deux lignes.
| justement, ça me semble assez cliché... ( j'espère ne pas te démolir le moral trop bas ) - Noah a écrit:
- 1° paragraphe (court) a écrit:
- Minuit sonnait à l’Étoile Noire. La soirée battait son plein, les corps dénudés luisaient de sueur sous les spotlights multicolores de la piste de danse, se déhanchant depuis des heures au rythme la techno trop forte qui fissurait les murs.
Cliché... mais bref, et assez visuel pour que l'aspect "cliché" serve à planter efficacement un décor. Un cliché, s'il ne s'étire pas en longueur, peut avoir un impact "point de repère", pour le lecteur. Mais il faut prendre garde à ne pas l'étirer et rebondir rapidement ensuite pour s'éloigner dudit aspect cliché. - Noah a écrit:
- 2° paragraphe (court) a écrit:
- Gabriel atteignit le bar en jouant des coudes et commanda une vodka qu’il avala d’un trait, puis une deuxième, espérant que ce soit suffisant pour enrayer cette satanée mélancolie qui le plombait depuis qu’il avait quitté Émilia.
Dans la ligne du premier = très visuel mais correspond aux clichés sur le thème. Syntaxe fluide à lire et à rythme plutôt agréable La suite m'inspire la même chose ( désolée ), avec en plus le fait ( je me répète ) que la sensation de cliché se prolonge là où il faudrait qu'elle soit contredite aussitôt mise en place. Tu peux varier l'intensité du cliché d'un paragraphe au suivant. Ou bien chercher autre chose. Les clichés ne sont pas mauvais en eux-mêmes. Il faut juste trouver l'équilibre dans la façon de les employer. |
| | Nombre de messages : 27 Âge : 39 Date d'inscription : 06/06/2021 | Noah / Petit chose Lun 7 Juin 2021 - 18:20 | |
| - Citation :
- ( j'espère ne pas te démolir le moral trop bas )
ne t'en fais pas, je suis un tough cookie ! Merci BEAUCOUP pour ce retour, j'ai vraiment besoin d'être bousculée et c'est pile ce qu'il me fallait. Et tu sais quoi ? Tu es la première à me donner un avis, je n'avais jamais publié un mot de mon histoire avant ! Donc double merci |
| | Nombre de messages : 51 Âge : 38 Date d'inscription : 26/10/2020 | Projet 222 / Clochard céleste Mar 17 Aoû 2021 - 10:05 | |
| Noah je vais rejoindre un peu Selene C mais sans forcément parler de cliché, ta description de la piste de danse et de l'ambiance est un peu longuette, je préfère lorsque l'action arrive rapidement en début de roman. - Citation :
- Lina commença à retrouver ses esprits. Le froid qui émanait de la terre fut la première sensation ressentie de ce Nouveau Monde. Ses paupières étaient collées et ouvrir les yeux ne fut pas aussi simple qu’elle l’espérait. Le sol semblait flou, sa chevelure sale et gluante déformait sa vision. Des formes lugubres et préoccupantes se dressaient à quelques mètres devant elle.
L’obscurité régnait.
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| | Nombre de messages : 2403 Pensée du jour : L'art de l'écrivain consiste surtout à nous faire oublier qu'il emploie des mots (Bergson) Date d'inscription : 21/08/2012 | Marybat / Guère épais Dim 7 Nov 2021 - 15:29 | |
| Je suis en train de mettre sur Amazon mon tome 2 " Suzy et la statuette" et j'aurais besoin de vos avis sur les deux premiers paragraphes du premier chapitre. Je les trouve pas terribles mais n'arrive pas à dire pourquoi. - Spoiler:
L'homme au costume cravateL'orage menaçait déjà depuis quelques heures et l’air était devenu lourd et humide. Suzy regarda le ciel couvert en se demandant ce qu’elle ferait de cette heure de liberté que son professeur de français, malade, avait eu la bonne idée de leur offrir. Elle n’hésita pas longtemps, une heure, c’était juste parfait pour aller faire un peu de lèche-vitrine au centre commercial. Elle s'engouffra dans la station de métro Ourcq. Là, tout en attendant la rame suivante, elle se remémora la scène vécue quelques minutes auparavant. Alors qu’elle se dirigeait vers la sortie du collège, sa prof d’histoire lui avait soudain bloqué le passage. Âgée d’au moins cinquante-cinq ans, passionnée par la matière qu’elle enseignait et ne s’intéressant à rien d’autre, Ginette Lemoine était ce que Suzy et ses amies appelaient « une québlo1 ». Suzy sourit en repensant à l’image de la vieille demoiselle courir vers elle en criant son prénom depuis le bout du couloir. D’une main, elle collait cours et copies contre sa poitrine et, de l’autre, tenait sa jupe étroite au-dessus de ses genoux. Ce furent les cheveux et le chemisier de travers qu’elle arriva à hauteur de Suzy. D’un ton essoufflé et passablement réprobateur, elle lui lança : – Suzy Martinez, cela fait au moins cinq fois que je vous appelle. Vous ne m’entendiez donc pas ? 1) Pour les moins jeunes, une « québlo » est une coincée, une « bloquée » en verlan.
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| | Nombre de messages : 14908 Âge : 49 Localisation : Côte d'Or & d'Opale Pensée du jour : Confiance et longueur de Temps... Date d'inscription : 11/01/2013 | Séléné.C / La femme qui tomba amoureuse de la lune Dim 7 Nov 2021 - 17:39 | |
| C'est sûrement améliorable, mais déjà bien. J'ai vu nettement pire ! En lisant ça, ça va, j'ai envie de la suite. Bémol sur "en se demandant ce qu’elle ferait de cette heure de liberté que son professeur de français, malade, avait eu la bonne idée de leur offrir"Où je suis certaine qu'on peut formuler de façon plus tonique et/ou originale bonne chance avec Amazon ! |
| | Nombre de messages : 2403 Pensée du jour : L'art de l'écrivain consiste surtout à nous faire oublier qu'il emploie des mots (Bergson) Date d'inscription : 21/08/2012 | Marybat / Guère épais Dim 7 Nov 2021 - 18:53 | |
| J'ai repris de cette façon : - Spoiler:
Suzy regarda le ciel menaçant. D’impressionnants nuages noirs s’amoncelaient au-dessus de Paris et l’air devenait lourd et humide. L’orage n’était pas loin. Pour une fois que son prof de français avait eu la merveilleuse idée de tomber malade - un jour d’interro, en plus ! - il fallait que le temps soit mauvais. Qu’allait-elle faire de ses deux heures de liberté gagnées ? Le ciné était trop loin et surtout trop cher. Non, deux heures, c’était juste parfait pour aller faire du lèche-vitrine au centre commercial. Sans hésiter davantage, elle s'engouffra dans la station de métro Ourcq. Là, elle attendit la rame suivante tout en se remémorant la scène vécue quelques minutes auparavant. Alors qu’elle se dirigeait vers la sortie du collège, sa prof d’histoire lui avait tout à coup bloqué le passage. Âgée d’au moins cinquante-cinq ans, passionnée par la matière qu’elle enseignait et ne s’intéressant à rien d’autre, Ginette Lemoine était ce que Suzy et ses amies appelaient « une québlo1 ». Suzy sourit en repensant à l’image de la vieille demoiselle courir vers elle en criant son prénom depuis le bout du couloir. D’une main, elle collait cours et copies contre sa poitrine et, de l’autre, tenait sa jupe étroite au-dessus de ses genoux. Ce furent les cheveux et le chemisier de travers qu’elle arriva à hauteur de Suzy. D’un ton essoufflé et passablement réprobateur, elle lui lança :
1 Une « québlo » est une coincée, une « bloquée » en verlan.
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| | Nombre de messages : 752 Âge : 65 Localisation : Là, à 7 km de l'océan. Pensée du jour : Du calme!Tout va bien! Lâche la poignée. Date d'inscription : 25/03/2022 | Phyrik / Blanchisseur de campagnes Jeu 31 Mar 2022 - 20:17 | |
| Bonjour Marybat Je pense que tu as du reprendre ton texte depuis. Je suis curieux de voir ce qu'il est devenu. Je m'attendais à lire plus de débuts de romans ici, et je suis surpris du peu de messages. Enfin, je livre le premier paragraphe de mon roman non édité mais dont j'attaque le troisième tome. - Spoiler:
La silhouette du grand arbre blanchi par le soleil se détachait sur le ciel, figée comme une peinture. Ce n’est qu’une fois arrivé à proximité qu’il comprit. Ce qui pendait au bout des branches n’était pas des feuilles mais des centaines d’oiseaux morts, accrochés par des lacets. Seuls les mouvements désordonnés des cadavres bercés doucement par le vent attestaient de la réalité. Qui sait depuis combien de temps ils étaient là ? Il ragea. Même s’il y mettait toute sa force en les pressant entre ses mains, il ne pourrait tirer aucun liquide de ces sacs d’os.
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