En 2017, j'ai traversé une longue crise de confiance en mon clavier, ou bien de contact avec mes mots, ou je ne sais quoi, qui se traduisait par une sensation permanente de produire du nullissime... sensation tout à fait justifiée car au bout du compte, cette année-là, l'inspiration était globalement présente, mais la capacité à la traduire en mots était totalement absente.
Je me suis "soignée" de ça en écrivant des nouvelles pour des Appels à Texte.
Ensuite, quand ça a commencé à aller un peu mieux, j'ai effectué la correction de "Ange Martin", tout en continuant de surveiller les appels à textes afin de poursuivre le traitement.

Et puis, pour un appel à textes où j'avais renoncé à chercher des idées parce que le genre "Romance" ne me capte pas des masses et que l'appel à texte comportait en difficulté supplémentaire l'élément LGBT... l'inspiration est venue, et je me suis retrouvée en train d'écrire de la Romance.
L'appel en question n'a pas débouché sur un recueil, l'éditeur ayant reçu trop peu de textes. Je n'ai donc jamais su si le mien aurait été retenu !

Où veux-je en venir ?
J'ai relu ce texte une première fois en 2018. Il m'avait paru assez mal torché et exiger beaucoup de travail pour le rendre utilisable.
Je l'ai à nouveau relu hier soir et... en fait, il ne me semble à présent pas si mal fichu que ça, même s'il est améliorable.
Sauf que... l'élément Romance m'agace au plus haut point !!!!!!
Ce qui ( fatalement ), n'est pas un petit souci de détail, puisque c'est l'élément principal du texte.

En un sens : je ne fais que retomber sur un truc que je sais déjà = la Romance, ça n'est pas mon truc. Je sais placer de la romance dans un intrigue, et le fais même souvent, mais en faire l'élément central... ça c'est une autre affaire.

Du coup... je ne sais pas très bien si je dois le mettre sur ma "pile à peaufiner" ou pas...

Est-ce que ce genre de situation vous est déjà arrivé ?

Hello Sélené, pour l’instant ça ne m’est jamais arrivé parce que je n’ai pas assez écrit...
Mais sur le principe, si mon intrigue principale « m’agaçait » je n’aurais pas envie de la retravailler
Ou alors il faut que ta romance qui est l’intrigue principale aujourd’hui devienne une intrigue secondaire. Sinon est-ce que ça ne va pas être plus une torture qu’un plaisir de peaufiner cette histoire ? Car si toi-même tu n’es pas fan de ton histoire c’est dommage

Ben... elle ne me déplait pas entièrement, cette histoire... mais en effet, il faudrait faire un glissement de fil narratif.

L'intrigue romance est pus discrète sur le début et se renforce vers la fin.
Du coup, sur une bonne moitié du texte, ça va

D'ailleurs, cette nouvelle a assez de matière pour faire un début de roman, donc je peux aussi la rallonger. Mais là, il vaudra mieux attendre d'avoir éclusé du boulot sur mes autres textes. J'aimerais mieux la garder courte.

Je ne sais pas trop si c'est la même chose que ton ressenti mais perso moi j'ai quand même du mal de retravailler un texte que je n'aime pas. Mon premier roman m'a pris 2 ans pour l'écrire, il est immense (250k mots lol) donc ça serait dommage de l'abandonner alors qu'il y a tant de travail derrière mais franchement.... Je le trouve nul et je le considère comme mon passé, c'est plus moi. J'ai changé de style, de goût, d'envie etc... Le retravailler serait pour moi un gros retour en arrière. Je préfère le laisser tomber et engager un tout nouveau projet qui correspondra bien à mon moi du présent. Néanmoins, je ne l'oublie pas, je sais grâce à lui ce que je n'aime plus et mes défauts dans l'écriture. Mais je pense que parfois il faut simplement tourner la page même si ça laisse derrière nous un énorme travail !

Par contre, mon deuxième roman je compte bien le retravailler parce que il ressemble plus à mon présent qu'à mon passé. Là je trouve qu'il en vaut le coup (et pourtant il ne fait que 75k mots).

Et d'ailleurs j'ai abandonné un roman que j'avais commencé à écrire et j'ai pas du tout pour projet de le continuer non plus. Je me dis que laisser des projets derrière soi n'est pas une perte, au contraire, ça permet de déterminer ce qu'on aime et ce qu'on n'aime pas. J'ai pas envie de me forcer à les continuer juste pour pas faire du "gâchis"