Bonjour,

Voici un Youtubeur Auteur américain qui donne des conseils vraiment pertinents en écriture, construction, recherche d'éditeur, publication, etc. C'est plutôt pratique lorsque l'on est un jeune écrivain et que l'on ne vient pas du milieu (j'ai vraiment commencé à m'intéresser à l'écriture cette année et ses vidéos m'ont fait retravailler pas mal de points, notamment au niveau de mes personnages, mes intrigues et info dumping.)

Je partage ce lien, car je trouve les tutos français moyens. Peut-être parce que l'audience est moins importante qu'aux US (ou que l'on est plus frileux sur le partage d'informations.)

Malheureusement, c'est en anglais:


J'ai hésité à créer ce nouveau sujet ici. S’il convient mieux à  "Discussion générale", faites-le-moi savoir.

J'ai l'impression aussi que les écrivains youtubers US ont une conception de "l'efficacité narrative" que n'ont pas forcément les français.
Lorsque Alexa explique son processus de révision pour son roman, c'est des découpages entiers de section, de nombreuses réécritures de scènes, des suppressions/ajout de personnages, une analyse de chaque arc narratif et une étude fine des moments de creux du roman, alors que j'ai l'impression qu'en France, la structure en tant que telle est moins scrutée.
Après, c'est peut-être juste un biais en regardant des vidéos mais ça m'interroge quand même.

Par contre, je trouve Alexa un peu verbeuse parfois XD

Autre nom connu dans ce domaine : Jenna Moreci


https://www.youtube.com/channel/UCS_fcv9kBpDN4WWrfcbCrgw/videos

Et oui, je dirais qu'aux US (et dans marché du livre anglophone de manière générale) on prend
la création d'histoire beaucoup plus au sérieux que chez nous.  Le storytelling se doit d'être efficace pour pouvoir exploiter tout le potentiel d'une idée et finir avec "la meilleure version possible" je dirais. Tout ou presque est réfléchi et pesé : intrigues, structure, personnages, thèmes... pour donner un tout équilibré et abouti de A à Z.


(Ça vient beaucoup du fait que le marché du livre est une vraie jungle et que pour publier, il faut un produit/projet irréprochable pour espérer un contrat. Le processus est, je dirais, mille fois plus stressant et exigent que l'envoi aux maisons chez nous.)

Il y a une floppée de livres sur le sujet, de How To, de méthodes, de lingo d'écriture, certains diront que c'est très formuléique, parce que oui, c'est à peu près la même structure, mais bon, les gâteaux ont des recettes et on en fait pas tout un plat (pun intented).

Ce que j'aime aussi dans la mentalité anglo-saxone, c'est qu'on écrit pas un livre, on écrit pas une oeuvre littéraire, on écrit une histoire. Et on garde les pieds sur terre. Et on écrit, beaucoup, pour se faire la main. Et on sait que ça va pas être publié, mais c'est pas toujours le but.

Il y a aussi une culture de la réécriture (rewrites, et/ou edits) qui est beaucoup plus présente chez eux que chez nous - parce que nécessaire au vu du marché. Chez nous, il y a J.E, il y a les bêta-lecteurs, on se relit, on se réécrit un peu, mais j'ai l'impression qu'en général le travail, la refonte, reste minime. Nos premiers jets sont fonctionnels, on les polie une fois, deux fois, et on les envoie.

Pour un anglo-saxon, envoyer un quasi premier jet à une maison, ce serait de la folie. Le premier jet sera toujours de la merde. Et c'est pas grave, c'est normal. Ça fait partie du jeu. Au moins, c'est écrit. Ce n'est qu'après avoir fini ce premier jet qu'ils se relisent. Ils s'analysent. Ils se font corriger, une fois, deux fois. Ils réécrivent l'histoire une ou deux fois.

L'étape de la rédaction est en général beaucoup plus rapide, celle de la correction beaucoup plus méticuleuse.

Est-ce que l'un est mieux que l'autre ? Je sais pas.

Certains diront qu'ils préfèrent la quantité à la qualité, mais ce n'est pas vraiment le cas. Ils préfèrent ce qui est écrit à ce qui ne l'est pas. Poser des mots, rafiner sa plume, c'est ça qui compte.

Thanks for coming to my TEDtalk.

Je ne connaissais pas Jenna Moreci, je vais y jeter un coup d'oeil.

Il y a énormément de répétition de Show/Don't tell sur tous les tutos américains que j'ai trouvés jusqu'ici. Ils m'ont aidé à repenser à ma façon d'écrire.  

Je partage vos points de vue sur les scènes, le travail ne doit pas se faire uniquement sur la forme, les conseils sur la création de l'histoire sont aussi pertinents.

En parlant de création; je partage "Terrible Writing Advice", ils me font toujours hurler de rire avec leur triangle amoureux: https://www.youtube.com/watch?v=NgZyhH35hM4&t=478s (Mary Sue" et "choosen ones" ne sont pas mal non plus)

J'aime beaucoup Alexa Donne, d'ailleurs j'ai tellement regardé ses vidéos que j'ai lu un de ses bouquins (son deuxième, The Stars We Steal).

Dans ce sujet j'avais cité d'autres YouTubeuses américaines que j'aime bien comme Katytastic et iWriterly.

Comment tu as trouvé "the stars we steal"?
Parfois, les bons profs ne sont pas les meilleurs en terme d'imagination. J'hésite à me le prendre sur kobo.

Alexa me fait tellement rire avec ses "personne n'en a rien à faire de votre roman à part vous même et vos gentils amis."

Avant, je suivais Samantha Bailly, puis j'ai acheté son livre "la marelle", et c'était tellement en dessous de mes espérances que j'ai peur d'être déçue avec Alexa.

Merci pour ton lien, je vais regarder.

Citation :

Comment tu as trouvé "the stars we steal"?

Je l'ai trouvé sympa, sans plus. Mignon, divertissant, pas transcendant.

A propos de ce que tu disais au début, je me faisais une réflexion en écoutant une vidéo d'Alexa Donne hier soir. Elle parle de publication d'un point de vue américain, du coup je sais tout sur le monde de l'édition aux US. Je me demande combien de conseils s'appliquent aussi ici, par exemple ceux qu'elle donne dans sa vidéo sur la première année d'auteur.

Je viens de l'écouter,

Je te rejoins sur le fait que c'est très américain, toute la partie marketing , réseaux, il partait que les agences s'occupent de cela en France. D'après les feedbacks, beaucoup d'auteurs doivent faire leur propre marketing.

Je ne connaissais pas cette vidéo, car je ne suis pas à ce stade.

Je dirais que ça peut toujours servir pour des auteurs en auto-pub ! (Parce que ça aussi ils le prennent plus sérieusement que nous, et c'est bien, il faut en prendre de la graine.)